Bien le bonsoir il est l'heure où les enfants sont couchés, où les rêves des adultes sont de sorti, il est l'heure de danser il est l'heure de s'adonner à tous ses plaisirs. Il est l'heure ou un rêveur vient à la rencontre d'un chasseur. Rendez-vous acté, rendez-vous au secret de nos filles aimées. Voit il a déjà fini son travail et il vient pour se reposer entre tes bras, car tu n'es pas du travail, car il a vu en toi, tous les perce-neige qu'il n'imaginait pas. Tu as, touché, coulé, mangé son cœur la bouche semblant innocente de tes méfaits. Mais lui sait, oh lui seul sait, comme ta vision lui brouille l'esprit, le rend toute chose, lui retire son innocence à lui.

Contre ta porte il toc, doucement, avec attention, il n'ose pas frapper fort, à peur aussi, lui aussi, un peu, de ce qu'il trouvera chez toi, c'est une peur délicieuse, car il a envie d'en savoir plus sur toi, il a envie d'être ce confident auquel on tend même ses gants, qu'il retire pour mieux baiser tes doigts, bisous en dehors de toute lois, oh il a tellement envie de t'aimer !

Mais il n'y a pas de réponse à sa requête, alors Moebius, en bon voleur, en bon oubliés qui veut s'oublier à tes côtés, tourne la poignée, pousse la porte qui grince en s'ouvrant, plusieurs chats viennent l'accueillir et l'homme baroudeur s'accroupit, en prend un dans ses bras, de félidé, et le porte tout contre lui.

C'est qui le plus beau ? dit-il, en lui grattant dessous le menton, puis il vient bisouiller sa robe, sa fourrure, et murmure tout contre : c'est ludde bien entendu. Oh c'est un tout petit murmure, c'est une révélation entre eux deux, un chat et un humain, qui a dit que le chien était le meilleur compagnon de l'homme ?

Le regard de Moebius divague, il y a une ribambelle de chats ici, ils sont de toutes part, sur tous les comptoir, ça lui fait penser à Germain, cet amour fou de nos meilleurs animaux de compagnie, ça lui plait, lui qui n'a pas la veine animale, d'ailleurs voyez comme il se fait fourvoyer, quand le beau matou qu'il avait pris, le griffe pour redescendre, non Moebius n'a jamais été doué en cette matière, mais il apprendra s'il le faut, car il veut venir souvent ici, dormir dans tes draps, tout contre toi (entre tous les chats).

Une douce mélodie est en fond, alors que le rêveur rentre un peu plus dans cette maison, il te voit sur le canapé, allongé, oh belle aurore, il faut croire que tu aimes jouer à la princesse couchée, un petit félin est lové contre tes jambes, Moebius s'approche sur la pointe des pieds. Il vient s'asseoir sur le bord du canapé, et penché au dessus de toi, il te caresse le visage d'une main, passe tes cheveux derrières ton oreille (encore une fois).

Rise and shine, l'heure de la sieste est dépassée ludde.

Et ton nom sonne tout doux sorti de ses lèvres de bandits, bientôt il te les volera oh il espère ! mais pas tout de suite non, car il faut apprendre à vous connaitre.

Aurore le crépuscule mange tes pas, Aurore allons bon, toujours éprise de ton sommeil ? Moebius hésite puis, se penche légèrement en avant, avant de se raviser lorsqu'il te voit papillonner des yeux. Il se redresse bien vite et heureusement son air honteux est camouflé par son masque. Oh c'était juste une idiotie, il n'allait rien faire, il s'était dit qu'il ne ferait rien, ça serait profiter n'est-ce pas ? Oui et il n'est pas comme ça, ou alors un tout petit peu, ou alors juste d'à peine, à lui tendre la main, il te prendrait bien le bras. Peut-être qu'il l'est oui, un peu comme ça, tout feu tout flamme, flamme qui dans ta neige, essaie de s'éteindre à petit feu. Est-ce cela qu'il faut faire pour t'étreindre sans te voir succomber sous son soleil de feu ?

Tu lui indiques le porte-manteau, Moebius y va déposer ses maigres affaires, faire pendre une cape et un masque ce n'est pas grand chose, il va retirer aussi ses chaussures toutes enneigées, le malotru était rentré avec sans faire trop attention, il y a des petits bouts de neige échouées par ci par là sur le chemin. Moebius brosse ses cheveux en arrière d'une main, par la vitre d'une fenêtre close, il jette un rapide coup d’œil à son allure, et ça va il n'est pas trop mal, si ce n'est sa balafre, mais ça lui donne un petit côté baroudeur qui lui va bien il trouve. Après avoir déposé ses biens, il reviens vers toi, toi et tes yeux noir d'encre, dans lesquels il perdrait sa verve si tant est qu'il en eut une. Il s'installe à tes côtés et regarde la tasse vide.

Oui tout s'est très bien passé, la cliente était contente de me voir, moi et ma bouille, même si je me suis tapé un commentaire, et il fait une grimace en désignant d'une main ses cicatrices au visage, faut comprendre, elle m'avait pas vu depuis un bail, c'est que c'est pas tous les jours que je me déplace jusqu'ici, comprend bien, c'est un peu loin de mon tout doux tout chaud désert chéri, pas que ça soit mauvais ici non j'aime bien même la neige tout ça c'est beau, il se passe une main contre sa barbe mal rasée de plusieurs jours. Et le joli faon alors, commente-t-il pour s'adresser à lui, comment que tu vas ? Ta sieste était-elle reposante ? Je vais croire que tu dormais si bien pour garder ton énergie pour moi, en cette belle soirée, ça me fait chaud au cœur. et il en rit, taquin comme il est, il ne pouvait pas manquer de t'allumer sur le sujet. Pour ma part ne t'inquiète pas, j'ai gardé de mes cartouches rien que pour toi. petit clin d’œil.

Si tu savais tu l'as trouvé, il ne va pas te lâcher joli chasseur, et après nous saurons vraiment, qui tu es, chasseur chassé sur son propre terrain de jeu, en plein froid, lui viendra d'un coup de feu, faire fleurir cette chaleur que tu recherches tant.

Oh ! tes joues prennent des couleurs ! quelles sont belles, elles sentent bon l'amour, elles sentent cette magnifique fleur que l'on nomme romance, au coin du feu, une tasse chaude de thé entre les mains. Elles ont le cachet des pâles tableaux dont il ne se souvient plus du nom, peau si blanche saupoudrée tout juste d'une pointe de rosé, rose qui a éclot sous le nouveau jour. Comme pour te complimenter, Moebius prend lui-même des couleurs, tout rose il devient, car s'il te drague depuis le début, il n'imagine pas un retour des choses, il n'imagine pas faire mouche, bien qu'il essaie tant et si bien qu'il a bien fini par toucher cette eau.

Alors tu es timide, car tu ne fais pas de remarque, juste tes joues parlent, mais tes mots restes muets ; on n'abordera pas le sujet. Ou alors tu le taquines ? Est-ce que tu as ce petit côté piquant dit ? A vouloir titiller ses envies ? A le faire chanter toujours plus fort ? Oh te réveilleras(révéleras)-tu face à ses sonatines belle Aurore d'hiver ?

laisse tomber
ton manteau blanc
tu dis n'avoir que connu la neige
mais le soleil caresse toujours le froid manteau
et quand bien même Ludde sonne comme Lune
Les astres que tout oppose s'attire inexorablement oh
ait
un regard rien que pour lui rien que pour ce soleil brûlant laisse
à la terre le chemin terre à terre qui enterre les sentiments
fleurit fleurit
jolis perce-neige, fleurissent tout contre lui.
Le désert est rentré dans les replis.

et en effet ce dernier a toute l'énergie du monde, voit comme il trépigne, il ne veut que te serrer dans tes bras, bel Aurore, que tu t'endormes tout contre lui, que ta respiration batte contre la sienne, ça sera si beau, toi et tes cheveux d'ange qui viennent effiler ton visage palot (maintenant rosit de ses mots). Ton rire lui tue le cœur, et il se laisse mourir devant toi sans mots pour cela, car c'est avec plaisir qu'il meurt de ton fusil, rien que du tiens.
Il reste quelques secondes suspendues à tes lèvres avant de se reprendre : se redressant d'un seul coup comme si lui même venait de rompre l'enchantement.

Et moi alors la première fois que je suis venue ici, toute cette neige ! du coup j'ai fais un angelot dedans, c'était super. Mais euh bref c'est pas très intéressant. Il s'emmêle un peu les pinceaux dit donc. Mes rêves, mes rêves et bien tu me dis ce dont tu veux rêver et paf, et il lâche la tasse pour claquer ses mains, je te fais rêver de cela ! Ne t'inquiète pas j'ai de la bouteille dans le métier, tes rêves sont en sécurité avec moi hehe. Et il sirote sa tasse en te remerciant de l'avoir servit. Il prend une louche et se lèche les babines. Ouah ?! c'est quoi comme thé c'est vraiment super bon ! lui qui n'a l'habitude que des thé à la menthe est bien innocent face aux déclinaisons boisées.

A la violette, ça te va bien tu sais, cette fleur sauvage, cette fleur bien sage, qui ne demande rien de plus qu'un carré du ciel, ça a un doux goût parfumé. Il se lèche les lèvres, ça reste collé contre son palais. Es-tu un cueilleur en plus d'être chasseur ? Car ça sent bon le fond du bois éclairé par de maigres rayons, ça goûte comme un parfum entêtant, pourtant si doux, si simple qu'il en est succulent.

Des violettes goûtées à celles imaginées il n'y a qu'un pas. Ses rêves sont plein de violet, que le ciel soit nuageux ou non, il brille de ces mauves fauves et scintille tel un velouté de nuit, un velours d'un noir violet. Viendras-tu te coucher entre les pétales ? tu sembles tellement hésitant, est-ce que ça te fais peur d'être confronté à de si belles images ? Moebius ne comprend pas, pour lui le monde des rêves est salvateur, pas de quoi en avoir peur.

Ce ne sont que des rêves, ils ne peuvent pas te faire de mal, certain pleure, car c'est un peu libérateur, vois ça comme des rêves dont on se souvient bien...

Comme des marques qui restent dans un coin, que l'on n'arrive pas à faire s'en aller mais au fond est-ce que l'on veut ? car si l'on demande de rêver c'est qu'on regrette souvent, surtout lorsque ça concerne le d'antan. C'est que l'on veut se souvenir de toutes ces fois là, opportunités manquées, manque à combler, doucereux secret. Il reprend une gorgée, non tu ne sembles plus emballé, est-ce ta sieste qui t'as fait changer d'idées ? Quel dommage, il affiche une petite moue enfantine, regrettable oui. Mais il ne se laisse pas désarçonner vois, comme déjà le sourire mange à nouveau son visage, il ne s'en éloigne jamais très loin.  

Je comprend, c'est compliqué parfois de se livrer, mais je suis là, allons...et d'une main il la tend pour venir caresser ton menton, tourner ton minois vers lui, que tu le regardes dans les yeux. Tu as tout le temps du monde, peut-être une autre fois, lorsque tu te sentiras prêt, il lâche ton visage et attrape son holokit, échangeons nos numéro, comme ça tu pourras m'en reparler lorsque tu voudras.

Et tandis qu'il pianote d'une main, il porte la tasse à ses lèvres de son autre, fini sa boisson d'une traite. Il fait claquer ses lèvres, une expression satisfaite encoche sa bouche.

La tasse est vide, cette maison silencieuse, il y a une douceur renfermée entre les murs rugueux, il fait bon ici il trouve, il y fait chaud. Il caresse d'un doigt la tasse si lisse, le rêveur se prend à rêver, il y ferait bon, entre ses quatre murs, avec toi, si tu voudrais bien de l'oublier.

Mais oh Moebius ton nom ne se peindra sur aucun nuage proche du siens, si tu savais bientôt il faudra le pleurer, lui et sa maison chaleureuse, il faudra les abandonner car iels seront emplis de pissenlit et il n'y aura rien que tu puisses y faire.

Comment l'imaginer, alors qu'il respire apaisé en face de toi ? ça ne te viendrai même pas à l'idée, toi l'optimiste névrosé, ça ne sied pas à ton collier, d'imaginer le pire de la vie. Non Moebius, tu ne succombera pas à cette idée. Pourtant il faudrait lui laisser une petite place, car bientôt elle sera reine et tu ne seras qu'un déchu à ses yeux froids, entends-tu le son de ses cloches ? elles sonnent le glas.

Voit comme il te fais une confidence, il aimerait être prêt, mais les douces visions sont trop violentes encore, encore à ses yeux rien n'est aussi facile. Vois-tu Moebius, comme le chasseur marche sur les œufs, sa peine est grande, il n'est pas facile de naviguer en eau si noire. Comprends-tu ? Non pas vraiment, pour toi tes rêves sont salvateur, il aide à panser une peine qui ne se refermera vraiment jamais, mais est-ce la réalité ? Qui sait...si tu fais plus de mal que de bien avec ces rêves doucereux. Pour toi il n'y aura jamais de mal de fait, mais lorsque les pleures coule tout se mélange et qui sait encore si ce sont des larmes de joies ou de désespoir.  

Et il te demande si tu veux un nouvel ambre, encore un peu de thé s'il vous plait. Moebius tu hoches la tête en approbation et regarde le liquide s'écouler, le temps est raccord avec votre entrevue il fait gris dehors, et la lumière tamisée éclair de peu l'intérieur par les volets, dans une ambiance grisâtre qui colorie tout de tristesse.
Tu n'es
qu'un invité
mais tu prends ceci sans demander plus tu ne
resteras pas dormir non car ça serait trop tôt tu veux y aller mollo t’immiscer tout en douceur dans son cœur.
tu penses avoir
tout le temps du monde
Oh si tu savais sûrement que tu resterais plus longtemps sûrement oui que tu voudrais enfoncer toutes les portes sans te retourner sûrement oui que tu l'aurais
embrassé
juste pour connaitre le goût de ses lèvres avant de les perdre à jamais
mais tu ne sais rien Moebius, rien du tout, et tu joues à l'enfant polit, qui n'ose pas trop, être de trop.
Tu n'auras rien Moebius, rien que des cendre d'une relation jamais né à pleurer le temps ne sera pas clément il est trop tard, trop tard pour l'amour Moebius, entends-tu le crie de la banshee, c'est la mort qui le rappel au berceau.
(il ne restera pas de trop, de peur d'incommoder, juste le temps de boire une autre tasse, juste le temps de se perdre dans ses yeux noir juste le temps d'un battement de cœur puis il devra repartir sur d'autre chemin enneigé le cœur léger il pensera revenir mais oh revenir ne sera pas accompagné de joie)