Au travers de cette immensité de cauchemars, le Désert des oubliés s'illustre comme le lieu le plus proche de l'enfer. Sa chaleur assommante et ses dunes envahissantes empoignent vos poumons et provoquent une sensation d'étouffement chez les plus sensibles. De plus, comme n'importe quel désert, il est très facile de s'y perdre, bien que des lieux font office de points de reconnaissance comme c'était le cas au sein des ruines ensevelies. Il s'agissait là d'une zone qui regroupait plusieurs villes et villages désolés par le temps.
Et en ce temps, Nora pouvait jouir d'une petite semaine de repos, le dernier contrat qu'elle avait honorée dans la Vallée des Constellations lui donnait assez de Luma pour manger comme une reine un mois durant. Mais même s'il s'agissait de repos et qu'elle avait retrouvée ses quartiers habituels, c'est-à-dire, les dunes et le vide absolu. Il était hors de question pour elle de rester sur ses lauriers.
Elle se trouvait sur les fondations d'un bâtiment, les murs démolis qui l'entouraient se désagrégeaient à vue d’œil, mais ils offraient une certaine aération en plus d'offrir un espace d'ombre et de fraîcheur pour la mercenaire. Au-delà des ruines, c'était des dunes gigantesques qui encerclaient les lieux, un endroit de choix pour y poster un assassin qui vous voudrait du mal. Mais Nora s'entraîne souvent ici, c'était très peu fréquenté tant les dunes à gravir étaient difficilement accessibles. C'était un peu son petit coin secret, son camp de fortune où elle prenait ses habitudes.
Ses exercices rudimentaires étaient principalement des démonstrations fantômes de combat, des tractions sur les murs, des pompes et plusieurs minutes à faire des rondes sur les fondations de la masure. Elle était d'ailleurs torse-nu et couvrait sa poitrine généreuse de plusieurs bandages, elle n'avait certainement pas l'intention de ruiner sa tenue de velours qu'elle avait eu tant de mal à dérober ! C'était un peu son passe-partout, et il fallait qu'elle en prenne le plus grand soin !
Une fois l'exaltation passée, la pauvre s'écroula comme le mur assombri, sa surface était froide comparée à la température assommante des lieus, et c'était le meilleur moyen pour elle de détendre ses muscles. Elle s'était échauffée, dans les deux sens du terme. Elle attrapa sa gourde pour boire à toute hâte afin de se désaltérer et lâcha un long soupirement.
Le désert est une nonne, aucun homme ne le courtise, il a fait voeu de silence à travers les âges, serein, immuable, au-delà de toute poursuite, et de tout abandon. Le désert ne connaît pas les larmes || Mary Carolyn Davies ▬
Malgré la chaleur étouffante un frisson se mit à parcourir son échine à la vision de ce triste spectacle. Il venait à peine de traverser la frontière que ce qu'il pouvait observer le fît s'arrêter net. Ce n'était pas la première fois qu'il décidait de venir visiter les lieux et pourtant, son esprit était incapable de se défaire de cette réaction, Olvera ne pouvait s'empêcher de se tourner à nouveau, regardant derrière puis devant lui. A l'horizon les plaines émeraudes de Caer Hrid pouvait encore se distinguer mais autour de lui ce n'était que la mort qu'il ressentait. Sa curiosité se mit à danser, pourquoi, comment ? Quel événement avait-il pu offrir un tel état à cette région ? Savoir ce lieu voisin de sa nation le faisait se questionner.
Une longue cape sur le dos il prit l'initiative de placer sa capuche histoire de se protéger tant bien que mal du soleil. Le tout était d'observer la frontière et les potentiels passants de la zone. L'action sera pour plus tard. Ce n'est qu'une fois au sommet d'une Dune qu'il se laissa user de sa magie, permettant à son corps de planer à quelques centimètres au dessus du sable. A première vu, il se fatiguerait moins ainsi qu'en enfonçant ses pieds dans cette masse brûlante. Autour de lui des bâtisses — ou du moins, ce qu'il pouvait en rester se présentaient à son regard. Désespoir. Peut-être que d'avantage en profondeur les gens vivaient avec un tant soit peu de décence. Le soldat ne pouvait retenir son besoin de s'interroger. Olvera n'avait que du mépris pour les vivants du désert, il les percevait comme des couards pour autant les imaginer dans un lieu comme celui-ci l'incitait à appuyer encore d'avantage sur les objectifs siégeant dans son esprit. Il fallait réunir. Piégé dans ses pensées il s'interrompit à l'écoute d'un son autour de sa personne. Les germes d'une vie, des bruits offrant un tant soit peu de vitalité à cette étendue oubliée. Intérêt oblige il s'élança vers la provenance de tout cela.
Il le sentait, là, derrière un mur des restes d'un ancien bâtiment. Sans prendre la parole il écouta sans se faire savoir. Le soldat préféra le mutisme, posant son dos contre le même mur que cette dernière mais de l'autre côté. Vu l'état délabré de l'endroit les sons passaient avec une aisance déconcertante. Un long soupir de l'inconnue. « Oh, soupir de fatigue plus que de désespoir j'espère. » Olvera ne se présenta pas à elle, se contentant de prononcer ses mots sans doute sortis de nul part pour la jeune femme. L'imaginant sur la défensive il reprit la parole tout de suite. « J'espère que je ne vous ai pas effrayé, je ne voulais pas vous déranger mais votre soupir a fait naître en moi une vive inquiétude que je n'ai su taire. » Mensonge.
D'abord étouffé par le sable, le bruit émit par les pas de l'inconnu résonnèrent sur les dalles en grès quand il parvint aux fondations de la bâtisse, sa manière de mettre un pied après l'autre semblait dévoiler une forme de curiosité professionnelle qui ne poussa pas Nora à se mettre en garde, non, elle continuait de boire et vidait déjà sa deuxième gourde pour l'occasion.
« Oh, soupir de fatigue plus que de désespoir, j'espère. »
Nora manqua d'avaler de travers tant elle ne s'attendait pas à une remarque de ce genre. Vint ensuite une seconde phrase qui poussa la mercenaire à se mettre debout. Une vive odeur de sueur féminine empestait les lieux, d'autant plus si vous vous trouviez juste derrière le mur où elle séjournait.
« J'espère que je ne vous ai pas effrayé, je ne voulais pas vous déranger, mais votre soupir a fait naître en moi une vive inquiétude que je n'ai su taire. »
Nora se racla la gorge et reprit doucement son souffle après l'effort afin de vous répondre de manière correcte sans entrecouper ses mots d'une expiration indésirée. L'orientation du vent changeait petit à petit faisant virevolter des grains sur nos deux personnages, c'était bientôt dix-sept heures et la chaleur commençait à s'adoucir pour laisser sa place à une nuit glaciale.
« Bien sûr que non, j'ai pour habitude de m'entraîner seule ici. Mais je ne saurais pas refuser un peu de compagnie, surtout si cette dernière se préoccupe tant de mon état. »
Nora commença à s'étirer, des craquements osseux firent écho de l'autre coté du mur criblé de fentes, sa peau ruisselante de sueur commençait à sécher avec la brise qui ne s'arrêtait pas de fouetter avec une égalité judiciaire, la mercenaire comme le soldat.
« Qu'est-ce que je donnerais pour profiter à nouveau du bon temps de la Vallée ou même du Royaume de Caer Callabus, tu n'es pas d'accord ? »
La guerrière terminait alors ses étirements pour se diriger vers son sac, le son de ses talons était puissant et audible, elle se courba ensuite pour fouiller à l'intérieur et en sortir une espèce de lingette en soie extrêmement parfumée. Les sentes vinrent jusqu'à vous en un rien de temps, une espèce de mélange de vanille et de fèves tonka, peut-être de l'amende et de la bergamote ? C'est un parfum aux notes directes, qui venait frapper votre esprit avec une certaine fraîcheur. Visiblement, elle faisait sa toilette, juste après un entraînement particulièrement intense sous une chaleur de plomb, était-elle courageuse ou simplement masochiste ? Elle ajouta enfin une dernière remarque qui pourrait paraître désobligeante.
Le désert est une nonne, aucun homme ne le courtise, il a fait voeu de silence à travers les âges, serein, immuable, au-delà de toute poursuite, et de tout abandon. Le désert ne connaît pas les larmes || Mary Carolyn Davies ▬
Sa curiosité brûlait, était piqué à vif. Olvera ne prenait pas conscience du réel danger qui pourrait se proposer à lui. Le désert pouvait s'avérer dangereux mais les aptitudes du soldat le poussent à ne pas toujours agir avec la sagesse adéquate du moins, lorsqu'il ne fait que se mouvoir seul et pour lui-même. Dès lors que la question de sa nation se fait sentir, l'homme — encore simple habitant dans le monde à la surface se voit envahit d'un besoin de réagir. Il brille par ses analyses, par ses actes et ce même si son image pouvait en être ternie. Seule comptait ses objectifs. Mais voilà, en ce jour il n'était qu'une âme errante ne pouvant se permettre de ne pas écouter ses envies. Le bruit l'avait attiré, il devait de fait en élucider le mystère.
Il se détacha du mur à l'écoute de la réponse de l'inconnue. Déposant la paume de sa main sur la pierre encore chaude les séparant. « Vous entraîner ? Quelle idée de se laisser aller à de telles activités dans un enfer comme celui-ci. » Il mimait l'intrigue dans sa voix, ne prenant pas la peine de changer son expression. Joueur invétéré. « Je ne sais pas si je suis préoccupé mais tous les humains ne sont pas tous assez pourris pour ignorer une demoiselle en détresse. » Il usa de ses derniers mots avec précision ; une personne autre qu'une adepte du combat ou de la force ne viendrait jamais ici pour un simple entraînement. Sans nul doute que de tels propos allaient peut-être la courroucer. Olvera se jouait dans l'analyse. Un visage n'était toujours pas posé sur cette voix mais il se prenait déjà au jeu. D'un coup d’œil l'homme déposa son attention sur le ciel, réalisant la soudaine chute de température. Le vent, lui, ne le préoccupa pas sur l'instant. « Il suffit de traverser la frontière pour vivre le bonheur, non ? » Le soldat se la jouait naïf puis tiqua un peu à l'usage du tutoiement à son encontre sans pour autant le faire savoir. « Mais oui, je dois avouer ne pas apprécier ce climat. »
Avec attention il préféra le mutisme, tentant de déceler tant bien que mal ce qu'elle pouvait faire de l'autre côté. Des bruits de pas, une odeur agréable sortie de nul part, les possibilités étaient diverses et variées. Puis une interrogation se fit entendre. Question presque apte à l'offusquer tant son éducation s'est voulue stricte sur le sujet. Il était temps. Usant de son don, le vent se mît à danser autour de lui le faisant planer un peu au dessus du sol, le soulevant même jusqu'en haut du mur. Il posa ses coudes au sommet, laissant ses jambes pendre dans le vide en n'interrompant pas l'usage de son pouvoir. L'absence de réel toit la rendait visible à son regard et inversement. « Je vais rester sur le vouvoiement, je suis de la vieille école. »
Les effluves du parfum commençaient à devenir insolentes, mais elles furent toutes dispersées par une puissante bourrasque du vent indompté, ou pas ? Car la brise se faisait soudainement calme et contrôlée dés à présent.
Un regard curieux s'extirpa alors du mur pour dévoiler l'identité du soucieux spectateur. Il s'agissait là d'un bel homme de teint mât, au visage somptueux encerclé par une coiffure carrée couleur chocolat noir, elle aussi. Il semblait attirant et très propre sur lui, cela ne laissait que quelques options.
« Je vais rester sur le vouvoiement, je suis de la vieille école. »
Il devait appartenir au marché noir et en vouloir à Nora pour des querelles passées ou venir d'ailleurs. Mais il n'avait pas l'air dangereux, du moins, il ne dévoilait aucune hostilité jusqu'à maintenant, bien que son attention chaleureuse semblait cacher une arrogante froideur qui pouvait crisper l'échine de la pauvre Nora. Mais qu'importe les présupposés, Nora n'était pas très forte lorsqu'il fallait déchiffrer une personne, elle décida donc de se comporter avec lui comme elle le ferait avec n'importe qui.
« Selon vos désirs, je vous vouvoierais aussi par mesure de respect dans ce cas. »
Dit-elle sans lui porter de regard, elle continuait à faire sa toilette, sa concentration toute portée sur les recoins qu'elle pouvait badigeonner de nettoyant puis de parfum. Pendant ce temps, elle réfléchissait aux dernières paroles du jeune homme afin d'y répondre.
« Ce n'est pas si simple que ça. Certains ont atteint un tel seuil de déchéance et de traumatisme qu'ils ne s'intégreront jamais à la vie en communauté des autres factions. Et en ce qui me concerne, rejoindre l'un des trois pays reviendrait à quitter ces gens là. Mon sens moral m'en empêche, ça serait les abandonner. »
Nora rangeait maintenant sa trousse de beauté pour en venir à sa boite à soin rangée dans son sac, elle extirpa une aiguille et de l'alcool conservé dans une bouteille de verre et commença à désinfecter et recoudre ses multiples plaies. Le sang paraissait coagulé depuis longtemps, des blessures de combat qui pouvaient remonter à quelques jours ?
« Si vous n'aimez pas ce climat, pourquoi venir ici ? Votre visage soigné et ce petit carré dévoile un certain faste, que vous apparteniez aux grands du marché noir ou à l'un des trois royaumes, vous devriez avoir la main assez longue pour habiter au sein du meilleur endroit d'Althea, je me trompe ? »
Nora venait de finir son rafistolage d'urgence, ironiquement ses coutures semblaient bien faites, comme si elle avait pu apprendre d'un véritable soigneur durant toute ces années. Elle vint enfin regarder l'homme dans le blanc des yeux, sa moue sérieuse trahissait une certaine gentillesse.
« Je ne le réalise que maintenant, mais tu dois être sacrément grand pour t'élever au-delà d'un mur de deux mètres et demi.»
Le désert est une nonne, aucun homme ne le courtise, il a fait voeu de silence à travers les âges, serein, immuable, au-delà de toute poursuite, et de tout abandon. Le désert ne connaît pas les larmes || Mary Carolyn Davies ▬
à présent sur son perchoir Olvera la regarda faire ce qui semblait être une toilette. Le constat incita l'homme à pencher un brin la tête sur le côté, comme intrigué de la voir faire une telle chose dans un endroit comme celui-ci. L'homme n'était pas accoutumé au désert et ignorait les conditions de vie de la populace des lieux pour autant, cette scène semblait enlacée dans une certaine contradiction que son esprit ne pu s'empêcher de constater. La désolation les encerclait tous les deux et pourtant, elle s'évertuait à vouloir sentir l'agréable, à n'être que propreté dans cet endroit ou sable est le mot d'ordre. Pour lui les gens de ce pays d'Althéa étaient étranges ou bien trop différents de sa personne et de sa perception.
toujours accoudé sur le muret, la lame ne prit pas la peine de changer de position pour l'instant. « faites comme vous le sentez même si je salue le respect que vous me portez sur le sujet. » Bien sûr qu'il préférait qu'elle le vouvoie mais il jugea qu'il valait mieux s'en tenir à cette unique phrase. Le reste de la discussion l'incita en revanche à lever les yeux au ciel sans aucune pudeur ou retenue. Olvera jugeait de tels propos dotés d'une mièvrerie sans nom ce qui avait tendance à l'agacer. « excuse. Je ne suis pas un individu enclin à beaucoup de savoir vivre à l'égard des autres pire, je ne suis pas homme à affectionner la présence d'autrui et pourtant je ne reste pas dans ce désert ne susurrant que mort. »
bien que sa réponse puisse sembler abrupte, le ton qu'il employait était si placide et neutre que le rendu donna une impression de neutralité, d'un simple constat. Sur le point de reprendre la parole, il laissa son regard vagabonder sur le corps de la jeune femme, constatant ses blessures et son état physique général. « j'espère que vous ne regretterez jamais cette décision de rester avec eux. Il serait plus à même de créer quelque chose avec une nation déjà existante plutôt que de dépérir ici. »Il haussa les épaules avec nonchalance. « enfin nation... disons certaines sauf une. » A ses propres dires il leva une nouvelle fois les yeux au ciel comme très titillé à la simple allusion du mont dans ses pensées.
le froid se voulait un brin plus présent, comme si le départ lent de la scène de l'astre solaire offrait une toute nouvelle manière d'appréhender ce désert qui n'était que chaleur jusque là. « carré, carré, il s'agit d'avantage de cheveux en bataille mais je ne vous en tiens pas rigueur. » Humour avant de poursuivre. « mais, pour vous offrir réponse je suis venu afin d'assouvir ma curiosité sur un certain sujet car effectivement, je ne vis pas dans le désert. Pour user de franchise, mon lieu de vie pourrait accueillir quatre à cinq personnes sans mal. » Olvera préservait le mystère et changea de sujet, posant son fessier sur le sommet du mur. « oh un tour de magie réussi avec brio je ne suis qu'un homme de taille lambda. » Rictus.
Ses points de sutures bien tissés, Nora passait de nouveau une lotion alcoolisée avant de bander sa plaie. Elle arqua un sourcil aux remarques de son comparse. Mais poursuivit son oeuvre jusqu'à couper le bandage avec ses dents pour ensuite faire un nœud.
« Beaucoup de gens ici ont drastiquement changés lorsqu'ils sont tombés dans l’abîme. Pas moi, j'ai peut-être évoluée physiquement pour survivre, mais je ne reste pas indifférente à la misère, comme avant.»
La guerrière roula des yeux, et empoigna son manteau munis de plates de fer noir avant de le passer sur ses épaules pour réchauffer son torse nu.
« Au fond, j'aime bien le désert, j'ai l'impression que c'est le berceau de ce continent. J'ai peut-être changée de vocation, mais l'histoire et l'archéologie restent mes passions principales. »
Dit alors Nora en vous souriant. Elle vous tourna le dos puis entreprit un rapide élan pour grimper sur le mur de deux prises puissantes, afin de s'asseoir à quelques mètres de vous, sur le même muret. Elle balançait ses jambes généreuses et la brise nocturne caressait doucement ses cheveux, d'une inspiration elle dit alors.
« Je fréquente des gens au sein de toute les factions, et au fond de moi, je n'ai pas l'impression qu'ils désirent cette division archaïque. Une marchande fortunée de Caer Hrid me rend parfois visite à l'Entre-guerre. Elle est soucieuse à l'idée de changer les choses et m'emploie à diverses tâches, au début je trouvais cela futile. Mais finalement je respecte son idéologie.»
La mercenaire soupirait à nouveau d'épuisement et de soulagement, le vent rafraîchissait ses muscles et c'était une sensation presque divine pour elle. « Vous êtes curieux de quoi au juste ? Sinon des vestiges, il n'y a pas grand chose à voir ici ! Mais je pourrais bien vous faire visiter quelques lieux comme le Cadrant Solaire ou le Plateau si c'est ce que vous voulez.»
Nora dodelinait de la tête en chantonnant dans sa barbe, au rythme de ses jambes qui se balançaient en attendant votre réponse.
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