T’es pas bien en ce moment.
Ça trotte dans ta tête, ça te bouffe l’esprit.
T’es de mauvais poil, constamment, t’as envie de remballer tout et tout le monde.

T’as ces images qui tournent en bouclent devant tes yeux, qui te laissent un goût amer en bouche. T’aimerais être en capacité de faire reset dans ton cerveau, balayer tous ces souvenirs à la noix qui te perturbent plus qu’autre chose. T’as leurs paroles aussi qui résonnent sans cesse au creux de tes oreilles ; c’est un véritable capharnaüm, ça te fait mal. Parfois, t’en peux tellement plus que tu te bouches les deux oreilles et tu hurles – tu hurles à t’en faire péter les poumons, jusqu’à en vriller les tympans des autres à des kilomètres à la ronde, à briser ta voix, jusqu’à ce que ce ne soit plus qu’un murmure strident qui s’échappe d’entre tes lèvres –. T’es tendu, en permanence, t’es prêt à sauter à la gorge de tous ceux qui osent s’approcher un peu trop près de toi sans ton accord. On dirait un véritable animal sauvage, blessé, prêt à tout pour sa survie. Tu fais du mieux pour te maîtriser, pour pas plonger, pour pas faire couler encore du sang – et pour rien cette fois-ci –.

Faut que ça s’arrête.
Faut que ça te laisse tranquille.

Alors t’as décidé d’aller t’isoler un temps, dans les Souterrains. T’es partie sans carte. Tu ne comptes pas aller bien loin et puis, au pire, si tu te perds, ça sera tant mieux. Comme ça tu mourras de faim, de soif, t’auras plus à devoir continuer de faire semblant, continuer de vivre comme si rien ne te touchait, comme si rien ne t’atteignait. T’auras plus à encaisser cette douleur permanente dans ta poitrine, t’auras plus à cauchemarder de ces fichues remembrances que tu n’arrives pas à enfermer dans un coffre-fort de ton inconscient. Tu seras enfin libéré de ces chaînes qui t’étranglent.

Tu dois t’éloigner.
De Andy.
D’Elias.
De tout et tout le monde.

Ils sont tous nocifs pour toi. Ils vont tous te mener à ta perte – mais, ne l’as-tu pas un peu cherché Laël ? Arrête donc de te voiler la face –. Il faut que tu les gommes, tous sans exceptions. Même ton ami. Tu veux repartir à zéro, tu veux oublier que ta sœur n’est plus, tu veux oublier le monstre que t’es devenu – arrête un peu ton cirque, c’est qu’une mauvaise passe, tu vas en ressortir plus fort, plus puissant, plus écrasant, plus dominant –.

C’est pour ça que t’as besoin d’une pause. De te ressourcer en soit. T’as fait le chemin jusqu’aux Souterrains, t’as simplement pris ton sac de couchage, une couverture, un peu de nourriture et de l’eau. Tu ne sais pas combien de temps tu vas rester – une heure ? Deux ? Trois jours ? Une semaine ? –. De toute façon, tu seras obligé de ressortir, quand tu auras faim – à moins que tu ne décides vraiment de terminer ta vie dans ce lieu sinistre ; ne mériterais-tu pas une mort plus spectaculaire, plus splendide ? Et puis, n’oublie pas, tu dois inscrire ta légende dans tous leurs esprits ; tu ne dois pas te laisser aller. Tu dois ressortir de ces galeries plus fort psychologiquement, t’en es largement capable –.

T’arrêtes pas de faire des allers-retours dans le désert alors t’es fatigué – trop fatigué ; tu t’es endormi contre l’épave d’un bateau dans la Crique aux Trésors, heureusement que tu n’es pas tombé sur une personne mal intentionnée –. Alors, quand t’es enfin arrivé, t’as dormi, longuement, à l’abri d’un rocher, caché. T’as dormi, t’as rêvé, t’as cauchemardé. T’as eu un sommeil agité, un réveil essoufflé. Ca t’a fait un peu de bien ; mais un peu seulement.

Voilà deux jours que t’es là, à rien faire. T’es juste assis, perdu dans tes pensées, à cracher sans cesse des nuages de fumées. T’as la nicotine qui te bouffe les poumons, la drogue qui détruit tes neurones, l’alcool qui glisse dans ton sang. T’es redevenu le déchet que t’étais après l’effondrement.

Et c’est Andy qui t’a sorti de cette situation.
Mais aujourd’hui, elle n’est plus là.

Tu jures tandis que cette pensée traverse ton esprit. T’as pas le droit de penser à ça, à elle. Si t’es ici, c’est en parti pour la fuir, alors arrête, banni son prénom de ton esprit. C’est que t’essaie de faire, tout en pestant contre le monde entier, cette catastrophe qui a eu lieu. Tu les insultes tous de tous les noms possibles. Mais y a quelque chose qui attire ton attention. Y a quelque chose près de toi. Une silhouette.

Toujours assis, les jambes repliées vers toi, les yeux injectés de sang, une cigarette dans une main, une bouteille d’alcool dans l’autre, ta capuche sur la tête, t’épies les alentours, le regard mauvais, jusqu’à entrevoir une jeune femme.

« T’es qui ? Tu me veux quoi ? » Craches-tu d’un air dédaigneux.

Tu peux jamais être tranquille en fait.

Même quand tu décides de prendre une pause, d’arrêter d’aller tracasser ceux qui pourraient bien croiser ton chemin, il faut quand même que la vie continue à te mettre des bâtons dans les roues. La pauvre, elle ne tombe pas réellement au bon moment. Elle a dû le comprendre, aux vues de la façon dont tu as pu t’adresser à elle. Tu ne veux voir personne. Tu veux être seul. Tu veux qu’on te laisse tranquille – mais Laël, voilà le résultat, quand on va emmerder les autres ; ce n’est que le retour de flammes, à toi de subir ce que tu fais vivre aux autres –. Mais toi, évidemment, tu ne vois pas les choses telles quelles. Toi, t’es tellement fort, tellement supérieur aux autres qu’on a pas le droit de te mettre un terme à ta petite sieste sans avoir pris un ticket avant – non en fait, personne n’a le droit de penser qu’il peut venir couper court tes occupations –.

Kiana donc ? Ça te dit quelque chose. T’arrives pas à retrouver, t’arrives pas à savoir d’où t’as pu entendre ce prénom. Enfin, t’as un ricanement lorsqu’elle te dit qu’il y a d’autres manières d’accueillir quelqu’un. Comme si toi t’avais des manières. Non. Jamais. Ce n’est pas ton genre. Et puis, elle est en train de d’importuner, comme si tu allais prendre le temps de lui demander avec beaucoup de gentillesse ce qu’elle faisait là – ceci dit, les souterrains ne t’appartiennent pas, tout le monde peut venir s’y promener ou s’y perdre si tel est leur souhait ; mais toi, tu ne vois pas les choses comme ça –.

Et voilà qu’elle te fait la morale. Mais pour qui se prend-elle ? Elle imagine qu’elle peut se pointer et te dire ce que t’as le droit de faire ou non ? Tu ne peux pas t’empêcher de rire encore plus en entendant ça. Et une fois ta petite crise passée, tu tires une taffe, recrachant le nuage de fumée vers elle, avant de porter le goulot de ta bouteille à tes lèvres – te délectant d’une douce gorgée de cette eau-de-vie qui te maintiens vivant –. Puis tu pointes ton index dans sa direction.

« Alors toi, t’es vraiment drôle dis-moi ! Tu ne fais qu’un avec l’humour, c’est fou. »  

C’est ironique. Tu ne le trouves pas drôle et t’as qu’une envie : qu’elle se casse, qu’elle te fiche la paix.

« Non, on m’a pas appris d’autres manières pour accueillir quelqu’un. Pis je trouve celle-là tout à fait correcte. »

Oh si, tu connais d’autres manières de parler aux gens. C’est juste que t’as pas envie aujourd’hui, de revêtir un quelconque masque afin d’arriver à tes fins. T’as juste envie qu’on te foute la paix. Mais visiblement, elle ne semble pas vouloir bouger.

« Ouai ça m’amuse, ça te pose un problème ? Loin de là l’idée d’être bête, madame-je-m’occupe-des-affaires-qui-ne-sont-pas-les-miennes. Je suis tout à fait conscient de ce que je fais. C’est jubilatoire tu sais, de pouvoir lire la douleur et la peur dans le regard des autres ? » Dis-tu, un rictus mauvais se dessinant sur ton visage. « Bon t’as quoi là ? Pourquoi tu viens me faire la morale alors qu’on se connait pas ? Tu me déranges. » Lances-tu tout en te réinstallant confortablement – c’est un bien grand mot – contre la pierre froide.

Idiot.

T’es mitigé entre le rire et l’envie de l’insulter au possible. Pourquoi, alors que t’as décidé de faire une pause loin de tout le monde, il faut encore qu’il y est quelqu’un qui vienne t’emmerder, au fin fond des souterrains ? D’ailleurs, heureusement que vous parlez tous les deux la même langue, parce qu’autrement ça aurait pu donner quelque chose à la fois très comique et désolant. T’avais complètement zappé jusque-là que les souterrains étaient un endroit où vous retrouviez votre langue natale. Quoique, finalement, si t’avais pas compris tout ce qu’elle te racontait, t’aurais simplement pu faire l’éviter. Ou alors, t’aurais pas dû répondre carrément. Ou en anglais – peut-être ne parlait-elle pas correctement cette langue ? –. Ça t’aurait évité de débattre pendant dix ans de la sorte. Mais comme le plus profond des idiots, t’as plongé tête baissée dans son petit jeu.

T’as un ricanement mauvais lorsqu’elle reprend la parole. « Votre altesse, raclure des bas-fonds. » Voilà un nom qui te sied à ravir – et tu ne vas pas te gêner pour lui montrer ô combien elle a raison ; que t’es qu’une raclure qu’il faut éviter, peut-être que ça la fera dégager, que tu pourras enfin avoir de nouveau la paix ? –. Elle a beau cracher ses mots, toi tu continues de rire. Tu la laisses monologuer, faisant un petit mouvement de balancier avec ta tête, comme si tu comptais les secondes, impatient qu’elle ait fini de parler.

« Ouai c’est ça, excuse-toi t’as raison, madame-je-n’ai-aucunes-manières. »

Tu fais comme elle, tu t’abaisses à son niveau et tu craches tes paroles. Aucune pitié. Œil pour œil, dent pour dent. Elle te cherche, elle va te trouver, c’est tout, c’est comme ça.

« Mais pour qui tu te prends en fait ? T’as cru que t’étais la reine de ces dunes ? Pourquoi tu viens me faire chier, j’t’ai rien fait à ce que je sache ? Estime toi heureuse d’ailleurs. Mais là, t’es tellement en train de m’énerver que tu ferais mieux d’arrêter ton cinéma puéril. » Y a une pointe de colère dans ta voix qui fait surface. « En quoi ça te regarde ce que je fais ? T’es vraiment étrange, wow. Puis j’vois même pas de quoi tu parles. »

T’as ordre de ne rien dire concernant ton supérieur et tes activités. Alors tu nies – l’une de tes plus grandes passions, nier ce que l’on te dit –. T’arques un sourcil, serrant les poings. Ne te laisse pas plus emporter par la fureur que ça. Calme-toi. Respire.

« Et toi alors, tu viens emmerder les autres afin d’attirer leur regard, qu’on porte ne serait-ce qu’un quart de seconde les yeux sur toi parce qu’en vérité t’es qu’un fantôme qu’on évite ? T’es pathétique ma pauvre, retourne de là où tu viens et fiche moi la paix. »

C’est ce que tu dis, tout en te relevant, tes yeux vairons habité par une forme de colère incommensurable se posant sur elle et lui criant « Dégage avant de franchir la ligne. »  

Finalement, t’aurais préféré qu’elle se taise. Qu’elle ne dise plus rien, qu’elle fasse demi-tour et qu’elle se casse. Que t’aies plus à entendre le son de sa voix, ses paroles résonnant comme des reproches alors que t’arrives toujours pas à comprendre ce qu’elle te veut, pourquoi elle vient te chercher des noises ici. T’a-t-elle suivi ? Forcément. Ou alors, elle a eu vent de ta position et s’est dirigé jusqu’ici. Pourquoi a-t-elle choisi de se jeter dans la gueule du loup ? A quoi bon tout ce cinéma ? Tu ne comprends pas, ça te dépasse, ça t’énerve, ça nourrit la colère qui t’habite déjà. T’es frustré, en soit, frustré de te sentir impuissant – elle détient quelque chose entre les mains, quelque chose en plus de toi ; qui lui permet d’avoir la connaissance et pas toi –. C’est ça qui te met mal. C’est qu’elle sait qu’elle chose de plus que toi. T’es inférieur. Et toi, t’aimes pas être inférieur. Jamais tu ne l’es.

Ses paroles sont tranchantes – elles viennent de perforer ton cœur –. Tu fermes les yeux, pinces tes lèvres. T’essaies de te contenir – tu ne sais que trop bien ce que ça donne lorsque tu laisses tes émotions parler à ta place –. Tu serres les poings. Et tu ne peux t’empêcher d’en balancer un dans la paroi rocheuse à côté de toi. La douleur qui travers tes phalanges est douce, réconfortante – plus que tout ce qu’elle peut bien te dire –. Tu sens le sang commencer à couler sur ta main – forcément, tu n’allais pas ressortir indemne de ce coup –. Mais c’était ça, ou il finissait dans son visage – en plus, elle s’est rapprochée de toi de quelques pas ; ça aurait été si simple –. Et tu finis par ricaner, doucement – la folie s’est injectée dans ton regard ; tu vacilles vers le mauvais côté –.

« Y en a d’autres qui méritent des pairs de claques ici. T’es vraiment insolente, gamine. »

Étrangement, tu restes presque correct dans tes propos. Peut-être parce que t’es en train de réfléchir. Kiana, Kiana, Kiana. Fichu prénom qui te dit quelque chose mais tu n’arrives pas à retrouver qui c’est. Jusqu’à ce qu’une petite lumière s’allume là-haut, dans ton esprit. Tu claques des doigts. Tout s’explique, tout prend du sens. Évidemment, pourquoi n’y as-tu pas pensé plus tôt ? Tu fais un pas vers elle, un mauvais rictus sur le faciès.

« Mais oui, suis-je bête. Kiana. T’as pas autre chose plutôt que de t’occuper des affaires d’Andy ? Oh, ou alors je sais, elle a encore fait une crise à la noix, t’as eu pitié, et tu t’es dit « Oh, je m’en vais aller gronder le grand méchant Laël qui l’a mise dans cet état. » C’est ça ? »

Tu ris. Tu ris noir. Tu ris douleur, l’horreur de ces coups ayant marqués ton corps ressurgissant.

« C’est qu’une folle, tu ferais mieux de pas traîner avec elle. » Lances-tu d’un ton soudainement sérieux.

Tu ne sais que trop bien de quoi tu parles.

T’as l’regard injecté de sang posé sur elle. Elle est en train de te rendre fou et pas dans le meilleur sens du terme. Elle t’agace au plus haut point. T’essaies de te contrôler, mais ça devient compliqué. Parce que plus les aiguilles tournent sur l’horloge, plus ses paroles deviennent acerbes. Tu serres les poings, tu te mords les joues, tu pinces tes lèvres, tu respires fort. T’as la douleur aussi qui s’est logé dans ta main (quelle idée d’avoir frappé dans un mur de roche aussi). Mais, c’était mieux ça plutôt qu’il ne finisse dans le visage si délicat de Kiana, n’est-ce pas ? Pourtant, si elle tient à la vie, elle a plutôt intérêt à s’arrêter là, à faire demi-tour et prendre la poudre d’escampette. Si seulement elle avait encore une once de raison, c’est ce qu’elle aurait dû faire depuis longtemps – ou au moins depuis que t’as maltraité cette pauvre paroi qui ne t’avait rien demandé –. Mais la voilà qui en rajoute une couche. Une putain de couche qui se retrouve à être la goutte qui viens faire déborder le vase.

Tu ris. Tu ris jaune, tu ris colère, tu ris amer, tu ris folie.

Sarcasme qui s’évapore lorsqu’elle vient à t’envoyer un caillou dans la jambe. Tu regardes le caillou, puis Kiana, puis le caillou, puis Kiana, jusqu’à ce que tes prunelles ne reflètent plus que ténèbres. Tes yeux se posant sur la jeune femme, tu te rapproches dangereusement d’elle, jusqu’à ce que quelques centimètres seulement ne vous séparent. D’un geste brusque, tu l’attrapes par le col de ta main ensanglantée et tu viens plaquer ton front sur le sien – non sans délicatesse –, tes yeux haineux plantés dans les siens. Tu pourrais être un peu plus que ça Laël. Tu pourrais te montrer plus intelligent, ne pas rentrer dans son jeu, jeu dont elle est visiblement fière d’être l’initiatrice. Mais voilà que bientôt, si elle ne se décide pas à changer de voie, à partir et te laisser tranquille, tu vas sûrement user de violence – femme ou non, tu mets tout le monde au même rang –.

« Je la connais bien plus que tu ne l’imagines, Kiana. J’dois même connaître certaines choses dont toi tu n’as même pas connaissance. » Lances-tu avec un rictus mauvais sur le visage, tout en resserrant ta poigne sur son col. « Mais visiblement, j’vois qu’elle ne t’a pas dit qui j’ai pu être pour elle ? »

T’as craché ces mots. Tu les as crachés avec amusement, sarcasme et dédain à la fois. Après ça, tu l’as relâché en la repoussant en arrière, sans douceur. Tu relèves la tête – une façon de lui montrer ta supériorité ; vraiment Laël, pour qui te prends-tu ? –. Tu claques ta langue contre ton palais avant de reprendre, laissant planer quelques secondes de silences – secondes où tu tentes tant bien que mal de retrouver ton sang-froid ; t’as pas vraiment l’impression que ça marche réellement –.

« Tu verras, le jour où tu feras quelque chose qui lui plaira pas. T’auras intérêt à la fuir, parce qu’elle est folle. Tu me remercieras le jour où ça arrivera. » Lances-tu tout en te rapprochant de nouveau d’un pas vers elle. « En revanche, je serais toi, j’partirai d’ici très rapidement. Sinon, c’est moi qui me ferait un plaisir d’aller enterrer ton corps au fin fond des souterrains, là où personne ne pourra venir pleurer sur ta tombe. »

De nouveau, tu fais un pas vers elle, réduisant la distance entre vous. T’as une expression effrayante placardée sur le visage – une expression qui donne clairement pas envie de se frotter à toi –.

« Si tu continues, j’vais te faire regretter d’avoir fait le trajet jusqu’ici et d’m’avoir agressé verbalement sans raison valable. Dégage avant que j’te réduise en poussière. »

T’es sérieux, plus sérieux que jamais même. Tout en disant ça, tu fais craquer tes doigts un à un, la toisant du regard. T’hésiteras pas à user de violence, vraiment.