surprise...?

Une journée de congé. Une journée de congé que tu n’avais pas pris pour aller t’aventurer tu ne savais pas trop où. T’avais préféré rester chez toi, te prélasser dans ton lit, ne rien faire de bien pertinent donc. Holokit entre les mains, allongée sur le ventre, tu as lancé un appel depuis plusieurs minutes, laissant ainsi apparaître au pied de ton lit une silhouette aisément reconnaissable, à savoir celle de Claire. Un sourire sur les lèvres, tu lui parles de tes dernières journées, de ta routine pas très intéressante, t’intéressant aussi à ce qu’elle, elle faisait, pour ensuite prévoir ton éventuel passage à Requiem. T’as bien hâte d’y aller, chose qui est assez surprenante. T’as jamais vraiment été motivée par quoi que ce soit, par le passé. Puis tu te demandes aussi pourquoi est-ce que t’as aussi hâte.

Pour la ville ou pour la fille ?

C’est alors que tu discutes paisiblement, de tout, de rien, prenant quelques notes, tentant de voir quand tu pourrais t’absenter pour plusieurs jours, qu’un bruit se fait entendre dans ton appartement. Tu relèves la tête, les sourcils légèrement froncés, signifiant à Claire que tu as à faire et que tu la rappelles tout de suite après. Tu te lèves de ton lit, tout de même assez surprise, attrapant au passage une couvertures que tu enroules autour de ton corps. T’étais seule, chez toi, en congé, t’as pas pris la peine de t’habiller davantage que tes sous-vêtements, ce qui ne manque pas de te faire soupirer.

- Va vraiment falloir que tu apprennes à t’annoncer, Mephis-...

Sortie de ta chambre, tu t’es approchée du salon, là où le large miroir offert par Mephisto (et marqué par celui-ci) se trouvait, pour y découvrir quelqu’un qui… N’était, de toute évidence, pas le démon au regard si singulier. Tu t’es donc arrêtée, immobile, à fixer l’intruse. Si t’es pas trop confuse vis-à-vis de la situation, en ayant l’habitude désormais de voir quelqu’un entrer par là, tu restes tout de même surprise parce que tu n’as aucune idée de qui peut bien se trouver là, devant toi.

- Ah, eh, bonjour ?

Tu te montres polie, te ressaisissant, décidant d’accepter la situation comme si elle était parfaitement normale. Comme si le fait qu’une parfaite inconnue débarque chez toi, le tout alors que toi, t’es enroulée dans une couverture, la tenant fermement avec une main au niveau de ta poitrine, n’avait rien qui sortait de l’ordinaire.

- Je peux vous aider ?

Peut-être était-elle perdue ? Elle n’avait sûrement aucune idée d’où elle se trouvait. Tu penses. T’as pas envie de t’imaginer avoir un potentiel stalker, quand bien même ce dernier pouvait s’avérer joli, avec sa chevelure flamboyante. Tu étires même un léger sourire, comme pour la mettre en confiance, lui faire savoir que tu n’es pas hostile à sa présence. T’espères juste que ce soit réciproque, qu’elle, elle ne soit pas hostile à ta présence. Autrement, tu sais pas trop ce que tu pourrais faire, si elle en venait à se montrer violente. Tu sais faire bien des choses, Ingrid, mais te battre n’est pas l’une d’entre elles.

surprise ...?

Depuis ta découverte sur ton don, tu ne peux t'empêcher de vouloir tester les limites de ton cristal. Ton reflet dans l'eau c'est un grand oui. Les miroirs c'est toujours d'actualité, même plonger dans ton reflet dans les vitrines de Caer ça marche. Par contre il y a une chose que tu n'as pas encore réussi à accomplir.
Entrer dans ton reflet sur l'eau c'est facile. Mais tu n'as jamais réussi à sortir par là. Du coup dès que tu as un peu de temps libre et que tu te sens en forme tu essaies de le faire. Mais pour l'instant ça n'a rien donné du tout.
Peut être que tu ne peux juste pas le faire ? Ce serait vraiment dommage mais après tout, pourquoi tu pourrais contrôler ton don du jour au lendemain ?
Tu fixes ton miroir depuis quelques minutes déjà en visualisant là où tu aimerais ressortir. Tu visualises la fontaine du Phoenix, ses eaux calmes et tu inspires.
La mer est trop changeante pour qu'un reflet puisse s'y fixer tu as déjà testé.
Et puis enfin tu te penches en avant, ton front rentre en contact avec le miroir qui te laisse passer.
Un souffle plus tard tu ressors dans une pièce.
Bon ... Ce n'est pas vraiment par là que tu voulais sortir ... Surtout que derrière toi c'est un miroir qui te fait face. Encore raté.
Avec tout le raffut que tu as fait, tu attires quelqu'un par ici, une voix féminine se fait entendre et ...
Tu as bien entendu ?
Elle vient de dire Mephis-
Tu n'es pas sourde, elle parle bien de la même personne ? Celui-là même que tu ne veux plus revoir mais que tu croises tous les trois matins comme si c'était normal ?
Tu penches la tête pour regarder la blonde, ce doit être chez elle. Mais quel est le rapport avec le démon jaune ...?
Sur tes gardes, tu ne la quitte pas du regard.


Tu pointes le miroir dans ton dos, que tu gardes à porté de main au cas où. Même si tu sais que tu ne peux pas le reprendre avant quelques minutes.
Tu te racles la gorge, mal à l'aise comme toujours lorsque tu te trouves chez quelqu'un et ce quelqu'un est avec toi.


Tu espères comprendre quelle relation elle a avec lui. Après tout, elle peut très bien être comme toi, victime de ce vil personnage.
Dans le cas contraire ... Tu n'as plus qu'à trouver un moyen de fuir au plus vite.

surprise...?

Naturellement, tu lui demandes si elle n’est pas perdue, si elle n’a pas besoin d’aide. Parce qu’elle est chez toi, sûrement pas ce qu’elle avait en tête en traversant son miroir. Ou, enfin, peut-être que si, peut-être qu’elle en a après toi mais, auquel cas, tu sais pas trop pourquoi, parce que toi, tu la connais pas. Lorsqu’elle s’excuse, tu lèves la main, geste vague pour lui signifier que ce n’est pas nécessaire, tout ça en lui adressant un sourire se voulant rassurant. T’as pas besoin qu’elle s’excuse, tu lui en veux pas. Bon, ça t’a mis un peu dans l’embarras, parce que t’es pas tout à fait présentable, une couverture pour recouvrir ton corps et ta crinière blonde en bataille tombant sur tes épaules, mais c’est pas bien grave, peut-être même qu’elle est plus gênée que toi. Tu sais pas trop, tu sais que toi, tu le serais, si tu devais te tromper et débarquer chez une inconnue.

Quant à la question qui suit, t’es surprise, fronçant un peu les sourcils. Puis la surprise laisse place à un nouveau sourire, plus enthousiaste, le regard pétillant. De toute évidence, tu parlais bel et bien de Mephisto, ce que tu t’empresses de confirmer.

- Oui, oui, c’est bien de Mephisto que je parle.

Tu marques une pause, faisant mine de réfléchir alors que tu l’observes. Tu te demandes de qui peut-elle bien être. T’a-t-il déjà parlé d’elle ? Tu cherches dans ta mémoire mais rien ne te vient en tête pour le moment. Non, à la place, c’est quelque chose d’autre à laquelle tu penses, t’amenant à afficher un regard presque hésitant.

- Ou, enfin, il y en a peut-être plus qu’un.

Des Mephisto, tu parles. Vous êtes encore quelques milliers à vivre ici, à Althea, alors il n’est peut-être pas le seul.

- Grand, blond, regard doré ?

Un peu terrifiant, un sourire singulier et cette mauvaise manie à jeter tes quelques rares décorations au sol à l’aide de sa canne ? Ça, tu ne dis rien sur le sujet. Tu penses que ta description rapide est suffisante. Puis il n’a jamais été terrifiant à tes yeux. Peut-être aurais-tu dû avoir peur de lui mais il est désormais trop tard. Tu trouves un certain réconfort dans sa présence tout comme tu peux sentir une certaine chaleur dans ta poitrine à chaque fois qu’il exprimait qu’il était satisfait du travail que tu faisais. T’avais rarement connu ça, la fierté d’autres à ton égard, et ce, malgré tous tes efforts fournis et les médailles ramenées. Alors oui, le démon blond a une place particulière dans ton cœur et dans ta vie.

- Vous le connaissez ?

Le monde est petit, que tu te dis. Peut-être que tous les gens pouvant traverser des miroirs se connaissent ? Peut-être qu’ils ont des rencontres dans un monde autre que le votre, derrière ces surfaces réfléchissantes ? Tu t’imagines sans aucun doute des trucs mais tu peux pas t’empêcher de te poser des questions sur le sujet. Ça serait marrant, quand même.

surprise ...?

Ca n'a pas l'air de la déranger plus que ça et elle ne montre aucune colère envers toi. Pas un geste agacé, pas de phrase qui te montrerait qu'elle est dérangée.
Tu laisses échapper un soupir discret et tu lui retournes son sourire. Celui que tu sers aux inconnus, celui qui sort parfois alors que tu ne fais pas attention, relique de ton passé. Tes gestes retrouvent leur fluidité, ton regard perd de son pétillant. Il faut croire que ça peut encore t'arriver, même après tant de temps passé à oublier tes vieux démons.
En parlant de démon, la jeune femme te fait la description de celui que tu as rencontré il y a peu. Et même si tu aurais préféré ne jamais avoir à le voir de nouveau, le destin n'est pas de cet avis.
Seul un tic nerveux agite le coin de ta bouche. Tu te reprends bien vite et tu décides que ce n'est pas plus mal d'avoir ce sourire accroché à tes lèvres. Ainsi tu vas pouvoir à quel point elle est proche de lui et si elle est un danger pour toi.


Une connaissance qui a menacé de te couper en deux ou de te laisser mourir lentement. Tout ça pour quoi finalement ? Une faveur. Tu laisses ton esprit vagabonder, laissant creuser le silence. D'ailleurs il ne t'a jamais rappelée. Qu'est ce qu'un homme comme lui va bien pouvoir te demander ? Tu n'as rien qu'il ne pourrait vouloir. Ou alors il attend juste le bon moment ?
Tu serres les dents mais tu te forces à te détendre en même temps que ta mâchoire. Tu ne peux pas montrer à la blonde quelle genre de connaissance il est pour toi. Parce qu'elle pourrait très bien être comme lui. Même si elle n'en a pas l'air.


Tu pointes une nouvelle fois le grand miroir dans ton dos pour illustrer ton propos. Tu as l'espoir un peu fou de découvrir ce qu'ils sont l'un pour l'autre.
La blonde est-elle une autre victime du démon jaune ? Ou son associée ?
Le sourire accroché aux lèvres, tu observes discretement autour de toi pour trouver une autre sortie, ton don n'est toujours pas revenu et au cas où, comme on dit.

surprise...?

Une connaissance ? Tu sais pas trop ce que ça veut dire. Une part de toi se dit vaguement que c’est peut-être une amie, toutefois, c’est sans doute l’éventualité qui te semble la plus difficile à concevoir. Parce que tu connais Mephisto. Tu le connais avec ses bons côtés mais aussi, et surtout, avec ses mauvais. Le démon aussi sourire si singulier, t’as jamais vraiment posé de questions concernant ses activités, convaincue que moins tu en sais et mieux c’est. Et pourtant, lui t’en as parlé, sans que tu ne lui demandes rien. Des promesses. De ce qu’il attendait des gens. Ce désir d’en savoir toujours un peu plus sur les autres, sur ces secrets qui n’étaient pas si bien gardés.

Alors tu te demandes, en l’observant, elle qui regarde autour d’elle, elle qui semble chercher quelque chose dans cette pièce dans laquelle elle se trouve, si elle n’est pas une cliente. Ou plutôt, devrais-tu dire, une victime. T’es pas idiote, Ingrid, pas aussi naïve que ce que beaucoup pourraient croire. T’as juste appris à ne pas te soucier de ce qui te dérange tout comme tu ignores volontairement ce que peut bien faire l’antiquaire lorsqu’il n’est pas avec toi. Parce que ça t’intéresse pas. Parce que tu veux pas savoir. Parce que t’as compris, avec le temps, qu’il y a des choses que tu préfères ne pas savoir.

- Ehh, non, ça va.

Tu préfères ne pas faire savoir qu’il vient souvent ici. Pas tant pour toi, parce que, vraiment, c’est pas quelque chose qui t’embête, mais surtout pour lui. Parce qu’il est quelqu’un de secret, de discret aussi et tu préfères donc ne pas trop parler de lui, ne pas trop évoquer tout ce que tu peux savoir à son sujet.

- Il passe de temps à autres.

Toujours sans prévenir, parfois alors que tu n’es pas là. Tu tiens donc toujours de quoi pour lui, du cognac déposé dans ta cuisine. Un alcool que tu préfères désormais éviter de boire, depuis ta dernière cuite. T’en gardes pas des très bons souvenirs. De ta soirée et de celle avec qui tu avais partagé la bouteille, oui, mais du sentiment désagréable qui t’avait pris le lendemain, pas tout à fait, tu te devais de l’admettre. Tout ça pour dire que Mephisto a toujours été le bienvenue ici et l’est encore, parce que c’est aussi grâce à lui si toi, t’es ici aujourd’hui.

- Vous l’avez connu comment ?

Une question, comme ça, pour savoir ce dont il en retournait vraiment.

- Et sinon, vous voulez quelque chose à boire ? Et ça vous embête si je vais enfiler un truc ?

Parce que t’es une bonne hôtesse, que t’as envie qu’elle soit confortable, qu’elle ne soit pas mal à l’aise et toi, tu te dis que ce serait sûrement mieux d’être un peu plus présentable. La deuxième question n’en était pas vraiment une, en fait, juste de quoi lui signifier que t’allais t’éclipser quelques instants tout en ayant une confiance aveugle en elle. Tu devrais peut-être pas la laisser seule dans ton salon, qui sait ce qu’elle pourrait faire, mais toi, c’est pas vraiment quelque chose qui t’importe.

surprise ...?

Tu hoches doucement la tête lorsqu’elle te répond, n'abandonnant plus ton sourire doux, passé sur tes lèvres. Ton masque de porcelaine tu ne l'avais pas sorti depuis pas mal de temps et lors de sa deuxième question il se fissure et tu grimaces avant de te reprendre.


Tu hausses les épaules d'un air désolé pour lui présenter à nouveau tes excuses. Parce que ça t'arrive bien trop souvent ce genre de mésaventures. Mais tu recherches le frisson quand tu le fais d'habitude. Celui qui te fait battre le cœur un peu plus vite, qui te permet de faire de nouvelles connaissances. Mais pas celui de la peur, celui qui t'a figée alors que tu étais coincée dans le miroir de Mephisto.
Mais pas le temps de se remémorer de mauvais souvenirs, elle te propose à boire et ...


Trop absorbée et trop sur tes gardes tu n'avais pas franchement fait attention à sa tenue. Alors tu détournes les yeux et tu décides de patienter alors qu'elle retourne d'où elle vient pour aller se changer. Au moins tu es un peu rassurée. Elle n'est pas un danger pour toi, sinon elle ne t'aurait pas proposé à boire. D'ailleurs tu lui réponds en haussant la voix pour qu'elle t'entende.


Absolue politesse comme ta mère te l'a appris. Ton visage s'assombrit à ce souvenir et tu soupires. Restes toi même, reste celle que tu as appris à connaître. La Kiana qui va chez les gens pour se doucher et se nourrir.


Ta voix n'est plus aussi haute, peut-être que la blonde ne l'a pas entendu mais au moins tu t'es retrouvée. Tu t'es débarrassé de ton sourire aussi, enfin celui qui ne te quittait pas quand tu étais encore là-haut.

surprise...?

Une rencontre au détour d’un miroir ? C’était original. Cela ne t’indiquait pas vraiment du genre de relation qu’elle entretenait avec Mephisto, si elle était hostile à sa présence ou si, au contraire, elle l’appréciait, mais ce n’était sans doute pas bien important. Elle ne semblait pas vouloir te menacer et donc, ta sécurité n’étant pas en jeu, c’était tout ce dont tu avais besoin de savoir. Tu n’étais pas de nature très curieuse, ne posant pas plus de questions qu’il le fallait, ayant bien compris que tu n’avais pas besoin d’en savoir plus que ce que les autres te partageaient. Tu n’avais pas besoin de comprendre, tu avais juste besoin d’exécuter ce qui était demandé de toi. Ça, tu l’avais compris bien jeune, alors que ta vie était gérée par une mère ne souhaitant pas t’accorder une once de liberté.

Acceptant donc sa présence sans plus de question, comptant même te montrer agréable, bonne hôtesse que tu savais être, tu lui demandes tout de même si tu peux t’absenter quelques instants, enfiler quelque chose pour être plus présentable. Tu la remercies doucement, filant à ta chambre pour attraper un jeans ainsi qu’un t-shirt, ce que ta mère ne t’aurait jamais laissé porter par le passé, pour apparaître de nouveau devant elle.

- Oh, ne vous en faites pas. Prenez le temps qu’il vous faut pour récupérer et vous reposer, je n’ai rien de prévu de toute façon.

Tu dis ça le plus normalement du monde. Après tout, elle n’était pas la première à traverser ton miroir et à se présenter chez toi, tu t’y étais donc faite, à ces apparitions soudaines. Te dirigeant vers la cuisine après avoir remonté tes cheveux en une queue de cheval rapide, tu t’occupes de mettre de l’eau à bouillir, le thé étant la boisson pour laquelle tu optais, peu important la situation. Laissant donc l’eau sur le feu, tu te retournes vers elle, toujours avec ce doux sourire sur les lèvres, ne souhaitant pas qu’elle se sente mal à l’aise d’être ici. Ce sont des choses qui arrivent, comme tu aimes bien te le répéter et puis, ce n’était pas comme si elle te dérangeait vraiment.

- Tu viens d’où ?

Pour faire la conversation, peut-être même apprendre à la connaître. Tu ne sais pas si elle y sera ouverte, à cette discussion, mais tu tentes tout de même, n’ayant rien à perdre et préférant briser le silence qui s’installait, simplement perturbé par la bouilloire commençant à se faire entendre.

- Oh, et si jamais tu te demandes, tu es à Caer Hrid. L’île aux délices.

Un nom bien particulier pour un endroit qui l’était tout autant. Barmaid au casino, tu devais ta présence ici aux machinations du démon au sourire si singulier. Tu lui en étais reconnaissante, parce que tu arrivais à bien vivre, pas tant du salaire (qui restait tout de même respectable) que du pourboire donné par les clients qui aimaient bien laisser traîner leurs regards sur ta peau, lorsque tu enfilais des vêtements qui en révélaient un peu plus de ta silhouette. Tu retournes ensuite à la cuisine, restant tout de même attentive à ce qu’elle pourrait te dire, tant à ses réponses qu’à ses potentielles questions.

surprise ...?

Tu t'installes sur une chaise qui se trouve là, encore trop mal à l'aise pour t'asseoir simplement sur le canapé. Ici au moins tu n'as pas l'impression de gêner.
Tu te détends un peu et tu regardes tes chaussures, tu peux y apercevoir du sable d'ici alors tu grimaces et tu lèves les yeux pour adresser des excuses silencieuses pour ce que tu vas laisser certainement derrière toi. Tu sais à quel point il peut être envahissant, se glissant sous toutes choses même lorsqu'il n'est pas le bienvenue.
Et tu hoches la tête pour la remercier.
L'île aux délices hein ? Tu es déjà venue une fois pour y manger.


C'est certainement son sourire rassurant qui te fait parler. D'habitude tu essaies d'en apprendre un peu plus avant de révéler d'où tu viens, même si tes vêtements sont un très gros indice.
Mais il y a quelque chose de doux chez la blonde. Quelque chose qui te donne envie de discuter avec elle autour d'une bonne tasse de thé chaude.


L'épisode Mephisto est passé pour le moment et ça te rassure un peu. Tu n'aimes pas franchement parler de lui et encore moins y penser. Qui sait si ce malade n'est pas déjà derrière toi pour t'écouter.
A cette pensée, tu frissonnes et tu jettes un coup d’œil vers le miroir avec cette impression qu'on te fixe.
Tu te fais des idées jeune fille.
Ou peut-être pas.
Pense à autre chose, parle d'autre chose.

surprise...?

Tu étais passée au tutoiement sans même le remarquer. Peut-être pour la rendre plus à l’aise ou juste parce qu’elle te semblait avoir à peu près ton âge. Elle te semblait gentille, aussi. Agréable. Le genre de personne que tu aurais bien aimé avoir comme amie, à cette époque où on t’a empêché de créer des liens avec qui que ce soit. Peut-être même encore aujourd’hui ? Dommage que tu n’ais pas vraiment d’expérience en terme de relation sociale, clairement handicapée à ce niveau faute d’une vie vécue en isolation. Tu ne devais pas avoir de distraction et les autres en étaient une aux yeux de ta mère. - Oh, enchantée ! Tu sors les tasses, prépares le thé, y portant une réelle attention pour que ton invitée surprise puisse avoir quelque chose de bon à boire. - Moi c’est Ingrid. T’es une enfant du nord, tu as grandi dans les montagnes, tu t’es aventurée sur les fjords, jusqu’à ce qu’on t’enferme dans une vie qui ne te disait rien.

Versant l’eau chaud dans les tasses, tu te diriges vers la rousse pour lui tendre la sienne avant d’attraper la tienne. Tu te tires aussi une chaise pour être plus confortable avant de lui faire signe que non de la tête, répondant ainsi silencieusement à sa question. - Je ne suis pas vraiment sortie de Caer Hrid, en fait, maintenant que j’y pense. Tu ris doucement à ces mots, levant une main pour te gratter l’arrière de la tête. - On a pas tous la possibilité de voyager où on veut aussi aisément. Et sur ces mots, tu désignes le miroir. Ce n’est ni une critique ni de la jalousie, plutôt une certaine admiration vis-à-vis de ses compétences. Toi, tu sais disparaître. C’est tout ce que tu fais. Tu peux te cacher dans les ombres, devenir invisible. Fuir, tout simplement. - Puis, on ne m’a pas vraiment donné de bons commentaires concernant le désert. Là encore, ce n’est pas une critique et tu ne remets pas en cause sa parole. Au contraire, t’as envie qu’elle élabore un peu plus. T’as envie d’en savoir un peu plus sur le sujet. T’aimes bien voyager. T’espères surtout te trouver dans ces paysages que tu découvres depuis ton arrivée ici, à Althea.

surprise ...?

Tu hoches la tête à sa remarque et tu grimaces en attrapant la tasse fumante. Tu la remercies tout de même mais elle n'a pas tort, même toi tu dois le reconnaître.


Elle secoue la tête et souffle sur son thé pour le refroidir un peu. Elle se perd dans la contemplation des feuilles de thé qui brunissent l'eau et enfin tu reprends.


Tu aurais pu parler de ces nombreuses personnes qui se battent pour lutter aussi. Cette nouvelle famille qui se construit au fur et à mesure, ces gens qui sont prêts à tout pour les leurs.
Tu redresses la tête et tu lui souris.


En quelques instants, tu es devenue un vrai moulin à paroles. Encore une fois, ce doit être Ingrid qui te rend ainsi.
Reposée.