nothing is ever anyone's fault

La Vallée des Constellations. Ta première fois dans les environs. Quitter le désert a été difficile mais, une fois de retour à Caer Hrid, tu avais pu prendre un bus vers le nord. Tu étais encore mal en point de tes derniers jours au désert. Des blessures parsemaient ton corps, venaient décorer ton fin visage d’ecchymoses et de lacérations. Une lame était venue mordre ta peau, traçant fines lignes desquelles s’étaient échappées de ton sang. Tu n’étais pas inconnue des blessures, ne pouvant compter le nombre de fois où tu avais subit le courroux de ta mère faute de t’être blessée sur la glace ou encore en entraînement. Mais cette fois-ci, c’était différent. Cette fois-ci, c’était suite aux menaces d’un homme ayant cherché à s’en prendre à ta vie. Tu ne sais même pas pourquoi est-ce que tu es encore en vie, ce pour quoi il t’a épargné. Parce que tu étais à sa merci, parce que d’un coup de couteau bien placé et ton corps se serait perdu sous les grains de sable qui avaient eux aussi abîmer ta peau, éraflant là où aucun tissu ne te protégeait.

Tu te réconfortais dans l’idée de vacances bien méritée. Tu n’étais pas tout à fait sereine, pas après les derniers messages échangés avec Mephisto suite auxquels tu n’avais plus aucune réponse, mais ça, tu n’avais pas le choix de t’y faire, d’accepter. Parce que tu savais que tu n’aurais rien de plus de lui sauf s’il souhaitait t’en dire plus, ce qui ne semblait pas être le cas. Alors tu étais inquiète sans que tu puisses y changer quoi que ce soit, forcée d’accepter ton sort, comme bien souvent. T’essayais surtout de ne pas trop y penser, ni à Mephisto ni à ton altercation dans le désert, parce que tu avais autre chose en tête. Comme ces vacances que tu allais passer en agréable compagnie, convaincue que ton passage dans la Vallée des Constellations seraient très bien. Plus calme, surtout, que les derniers événements de ta vie.

C’est donc avec un large sourire au lèvre que tu arrives finalement à destination, d’abord choquée par l’obscurité ambiante puis émerveillée par les sources de lumière qui se dessinent devant toi. Sources naturelles de lumière, même, c’est bien la première fois que tu vois quelque chose comme ça. Comme quoi tu as bien fait de venir par ici pour te reposer, pour te tenir loin de tout ce que tu as traversé ces derniers temps. Tu n’as pas envie d’être stressée même s’il t’est impossible de ne pas tant faire. Et ce, tant pour Mephisto que pour Laël aussi. Tu avais bien vu que le désert était un endroit dangereux tout comme tu avais pu constater, au marché noir, que lui aussi avait des problèmes. Allait-il bien ? Était-il en sécurité ? Un soupir s’échappe de tes lèvres avant que tu ne secoues la tête. Tu ne peux rien faire de plus que lui envoyer un message pour t’assurer de tout ça. Parce que tu es loin. Puis aussi parce que tu as sincèrement envie de passer du bon temps avec celle t’ayant invité.

Une fois face à l’adresse, tu t’approches en envoyant un message à Claire pour la prévenir de ton arrivée, et ce, avant de toquer à la porte. Au cas où elle n’entende pas l’un des deux. Tu attends avec le sourire, faisant fi des blessures que tu arbores, comme si le fait de ne pas y penser les effacerait comme par magie.

- Comme promis, me voilà !

Le tout avec un sourire espiègle, sur un ton léger. Une bonne façon de la saluer alors qu’elle vient d’ouvrir la porte. Tu es contente de la revoir, vraiment. Tu es contente d’être ici, d’avoir la possibilité d’être avec elle. Tu n’as aucun doute quant au fait que cela allait te faire du bien, cela te semble même être une évidence. Tu avais du temps, beaucoup de temps, pour visiter les lieux, pour te reposer, dormir aussi et juste faire tout et n’importe quoi n’étant pas en lien avec ton travail, avec tes responsabilités. Tu avais même l’occasion de te balader sans porter attention à toutes les conversations t’entourant, pouvant vivre quelques instants sans te soucier de tous ces inconnus qui ne t’intéressaient guère.

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Pas qu’une sale tête, ce que tu ne dis toutefois pas. Sans doute qu’elle allait le voir, au cours de ton séjour ici, ce bandage serrant ton épaule que tu devais changer plus ou moins fréquemment. Peut-être aurais-tu dû consulter vis-à-vis de ta blessure qui est encore douloureuse à ce jour mais, des docteurs, ce n’est pas ce qui est très commun ni aisé à trouver dans le désert. Alors tu as tenté de t’en sortir seule, soignant la plaie qui s’étirait sur ton épaule. Les choses auraient pu être plus graves, il aurait pu enfoncer la lame plus profondément, s’attaquer à quelque chose qui aurait pu t’imposer de lourdes séquelles mais, de toute évidence, tu avais eu de la chance dans ta malchance. Suite à sa question, tu secoues doucement la tête avant de lui adresser un sourire rassurant. - Une mauvaise rencontre dans le désert. Et encore, c’était pire il y a quelques jours, tu devais être en bien plus piteux état lorsque Laël t’a récupéré.

Passant à autre chose, considérant que le sujet de ton état de santé n’a rien de bien important, tu entres à sa suite, souriant doucement lorsqu’elle te fait savoir que tu es la bienvenue. C’est plus grand que ce à quoi tu te serais attendue. Vraiment plus grand. Elle vit seule ? Un rapide regard autour de toi te signifies que non, que ce soit ce que tu peux voir plus loin ou même les différentes chaussures présentes dans l’entrée. - Moi aussi je suis contente. Pour plusieurs raisons. Déjà parce que ça voulait dire que tu n’étais plus au désert, ce qui était une bonne chose compte tenu de ta dernière aventure. Ensuite parce que tu étais en vacances, donc plus de jupes trop courtes ni de verres à servir pour les prochains temps. Et pour finir, tu étais avec elle et ce serait mentir que de dire que tu n’avais pas attendu avec impatience ce moment là juste pour pouvoir passer un peu de temps avec elle. Retirant tes chaussures que tu abandonnes à l’entrée, tu la suis au travers la maison avant de manquer de t’étouffer vis-à-vis de sa pique lancée.

- Ce n’était pas ça ! Défense sans doute inutile qui se veut tout de même nécessaire dans ton état. Tu lèves les mains, comme pour te montrer innocente, en revenant à cette légère panique dont elle a été témoin la dernière fois. - Mais merci. Avec un sourire plus sincère, plus détendu, alors que tu laisses tomber ton sac au pied du lit, ce dernier commençant à peser lourd sur ta seule épaule valide. Tu t’étires un peu, grimaces légèrement en essayant toutefois de chasser cette expression désagréable de ton visage, ne souhaitant pas l’inquiéter en outre mesure. - Je prendrais bien à manger. Que tu commences, te retournant vers elle. - Je n’ai pas eu droit à de la grande gastronomie, ces derniers temps. La vie assez hostile du désert t’avait empêché de te poser, de te reposer ou même manger quoi que ce soit de décent. Autant dire que les choses ont été assez compliquées pour toi ces derniers temps.

Partageant son enthousiasme même si tu te montres plus mesurée, tu attrapes ton holokit pour ouvrir un message que tu t’empresses de lui montrer. - Et c’est quoi, ça ? Et par ça, tu parles de la surprise qu’elle a évoqué dans ses messages. Peut-être devrais-tu attendre qu’elle le mentionne d’elle-même mais tu n’as pas la patience pour ça. Alors tu abordes toi-même le sujet, sourire aux lèvres et regard curieux, impatiente d’en savoir plus de ce côté-là. Et t’espères sincèrement, sans toutefois rien dire, qu’elle ne te fera pas attendre davantage. Ça fait tout de même plusieurs jours que cette curiosité que tu commences à te découvrir te démange et occupe ton esprit, de quoi chasser les mauvais moments de ces derniers jours de ton esprit.

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Le rouge te monte aux joues sans pour autant que tu répondes quoi que ce soit. Après tout, tu n’as pas trop envie de nier son affirmation, tu n’as pas envie de la vexer ou qu’elle ait l’impression que tu dises qu’elle n’était pas irrésistible. C’était surtout une notion qui t’échappait, ça comme tout ce qui se rapprochait de relations avec les autres. Jeune demoiselle beaucoup trop inexpérimentée, tu avais encore du chemin à faire pour tenter d’être plus à l’aise avec les autres ou encore ne serait-ce que savoir comment te comporter. On t’a si longtemps isolé que malgré tes quelques années passées ici, tu n’avais pas vraiment cherché à rencontrer de nouvelles personnes, t’en étant tenue aux quelques uns qui avaient croisé ta route et qui s’étaient plus ou moins imposés à ta vie alors que tu étais trop perdue pour avancer seule. Passant rapidement à autre chose, pour ne pas être plus mal à l’aise, tu te retrouves alors à la suivre jusqu’à la cuisine. Au moins, ici, elle aurait tous les ustensils et les ingrédients dont elle pourrait avoir de besoin, contrairement à chez toi. - Ce sera très bien, j’en suis sûre. Après tout, il n’y avait pas de raisons que ça ne le soit pas.

Mais avant de manger, avant de te reposer, il y a autre chose qui t’importe. Comme cette image que tu lui présentes, une certaine impatience naissant en toi. Comme une gamine qui attendait noël pour ainsi pouvoir déballer ses cadeaux. Pas que les noëls chez toi aient réellement été plaisant. Il s’agissait surtout de repas silencieux, à l’ambiance froide. Des noëls où, rapidement, tu t’étais retrouvée à ne plus voir le reste de ta famille, prisonnière de parents qui dirigeaient ta vie au millimètre près. Tu préfères ne pas y penser, ne pas gâcher le séjour de souvenirs peu agréables. Alors tu t’installes à la cuisine, comme elle t’a demandé, attendant ainsi qu’elle revienne avec ce qu’elle avait pour toi. Tu te sens un peu mal de ne rien avoir pour elle mais si l’idée de lui ramener quelque chose avait bel et bien été présente dans ton esprit, elle avait rapidement été effacée de cette lame qui s’était enfoncée dans ton épaule.

Disons que tu avais eu d’autres priorités, comme survivre, par exemple.

- C’est quoi ? Bon, tu n’as qu’à ouvrir la boîte pour savoir. - Merci. Ce que tu lui dis d’avance. Tu pourrais lui dire que ce n’était pas nécessaire, qu’elle n’avait pas à faire ça, mais ça te fait plaisir et puis, tu n’as pas envie non plus qu’elle regrette de t’avoir acheté un cadeau. Alors, tu ouvres la boîte, le regard brillant, avant de tendre la main pour attraper ce qu’il y a à l’intérieur. Tu n’as toutefois pas le loisir d’attraper quoi que ce soit, prise d’une sensation étrange tandis que tu vois ta peau se colorer légèrement, tes veines aussi, sous ta peau, l’instant de quelques secondes avant que tout revienne à la normale.

Interdite, tu restes silencieuse quelques instants, ton regard posé sur la boîte désormais vide et ensuite sur ta main. Par la suite, tu relèves tes prunelles claires vers la jeune femme qui t’a offert le cadeau. - Attends, attends, mais t’es en train de me dire que… Elle va cligner des yeux à quelques reprises. - C’était un cristal ?! Tu ne sais pas trop quoi penser de ça. C’est surtout la surprise qui s’exprime alors que tu t’étais attendue à pas mal de trucs mais absolument pas à ça. Tu ne sais pas trop quoi dire, comment réagir, surtout en sachant à quel point ces derniers peuvent être difficiles à obtenir. Bougeant légèrement la main, tu ne sais même pas ce qu’il vient de se passer, quel était le don qui se cachait derrière cette lueur violacée que tu avais aperçu. - C’est lequel ? Il te faudra sûrement plus de quelques secondes, finalement, pour te remettre de la surprise et te lever pour la serrer dans tes bras. Là, t’es juste un peu perdue, pas certaine d’avoir compris les derniers événements et te demandant aussi, du coup, quelle était ce don que tu venais d’obtenir.

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Un geste inconscient de ta part que de chercher à attraper ce qui trônait dans la petite boîte. Tu as vu les lueurs violacées passer sous ta peau pour disparaître assez rapidement, ce que tu as compris comme étant l’assimilation d’un cristal. Un cristal dont tu ne connaissais rien. Surprise et un peu prise de court, tu lèves la tête, cherches du regard Claire sans trop savoir comment réagir. T’es pas fâchée, pas du tout, pas plus que tu n’es déçue du cadeau, t’es juste… Surprise. Parce que tu ne sais pas trop ce qu’il en retourne, tu n’as aucune idée de quelle capacité est-ce que tu possèdes désormais. Tu attends donc qu’elle te réponde pour, finalement, ne pas obtenir le résultat escompté. Parce qu’elle ne sait pas. Et tu ne sais pas. Ce qui t’amène donc à une conclusion bien simple : tu possèdes un nouveau don dont tu ignores tout. Tu clignes des yeux à quelques reprises, toujours aussi interdite, toujours aussi surprise, avant de, finalement, laisser entendre un rire.

Il s’agit-là d’un rire aussi nerveux que franc. Parce que ça t’amuse, tout ça. Ça te stress aussi un peu mais ça t’amuse surtout. T’as jamais vraiment été du genre à agir sur un coup de tête, jamais du genre à faire quelque chose sans prendre le temps d’y réfléchir un minimum. Et là, tu venais de faire quelque chose d’irréversible. Tu venais d’assimiler un cristal dont tu ne connaissais pas les propriétés. Et ça te fait rire. C’est déjà mieux que rien. - Ne t’excuse pas. Tu ne veux pas qu’elle t’excuse, pas alors qu’elle vient de te faire un cadeau. - C’est pas très grave. Comme tu l’as dit, on pourra toujours tester. Ou même demander à… Moïra ? Tu t’arrêtes sur le nom, les sourcils légèrement froncés. Tu n’as pas souvenir que Claire l’ait mentionné. Après, tu ne penses pas non plus qu’elle t’ait fait part de tous ceux faisant partis de sa vie. - C’est qui ? Autant savoir qui pourrait bien t’aider avec ce problème qui n’en était pas tout à fait un. Ou, enfin, il en était peut-être un, juste pas vraiment pour toi. Pas à tes yeux.

- Ça me fait plaisir, tu sais. Tu n’as pas envie qu’elle s’en veuille, elle n’a pas à s’en vouloir. T’as été imprudente, c’est donc un peu de ta faute. Et, imprudente, t’as cette fâcheuse manie de l’être. Tu en serais pas aussi blessée si tu faisais un minimum attention. - Que tu penses à moi, je veux dire. Tu dis ça avec un sourire sincère. Un sourire innocent. Parce que, après tout, elle l’a acheté parce qu’elle a pensé à toi et ça te touche plus que tu ne l’aurais cru. T’as pas pour habitude de marquer les esprits, pas assez pour que d’autres puissent penser à toi. Alors ça te fait plaisir. Ça te réchauffe le coeur. Ça vient chasser la peur qui t’habitait depuis quelques jours, depuis ce moment où tu avais accepté ton sort dans cette tempête de sable. T’as plus besoin de penser à tout ça. T’es bien, ici. T’es en sécurité. Ou, tout du moins, tu penses l’être.

Finalement, tu lèves la main devant toi, mimant quelques gestes. - Peut-être que tu m’as juste donner un cristal de résistance à l’alcool. Tu dis ça sur un ton léger, esquissant un sourire amusé. C’est une façon comme une autre de détendre l’atmosphère alors que tu effectues de nouveau quelques tests, tous s’avérant très peu concluant. Comme quoi tu ne saurais pas tout de suite ce dont il en retournait et quelles étaient ces nouveaux pouvoirs que tu venais d’obtenir assez maladroitement.

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T’as un nouveau don. Un don dont tu ne sais rien, si ce n’est que cette couleur violacée qu’avait le cristal, cette même couleur qui a parcouru tes veines, sous ta peau, avant de disparaître. Tu allais devoir t’y intéresser, peut-être faire quelques recherches à l’aide de ton holokit. Ou alors demander à la colocataire de Claire, celle présentée sous le nom de Moïra, semblant vivre au sous-sol de la maison où tu allais te trouver pour les prochains jours. Tu hoches donc doucement de la tête, te disant que, si elle est d’aussi agréable compagnie que l’est Claire, ça ne te déplairait pas de la rencontrer. Une historienne aussi ? Toi qui avais toujours été impressionnée par Althea, tu n’avais toutefois jamais pris la peine de vraiment comprendre l’endroit, appréciant simplement la nouveauté et la possibilité de vivre. Ce que tu ne faisais pas tout à fait mais, savoir que tu en avais la possibilité suffisait à te faire sourire et à te faire sentir un peu mieux.

Préférant donc rassurer Claire, ne souhaitant pas qu’elle s’en veuille de t’avoir fait un cadeau, tu lui fais simplement savoir que t’es contente. Bon, c’est un peu embêtant, ça, tu ne peux pas le nier, mais elle a pensé à toi et, rien que pour ça, tu es heureuse. Il t’en faut pas beaucoup, en fait, pour sourire un peu plus sincèrement, pour te sentir bien. T’as juste besoin d’avoir l’impression d’être assez, juste besoin d’avoir l’impression d’être un minimum importante dans la vie d’autrui. Dans celle de Claire, par exemple. Tu ne sais pas trop pourquoi, ça te plaît juste de te dire que c’est le cas. Que t’es assez importante pour qu’elle pense à toi même lorsque tu n’es pas là. Parce que toi, tu penses à elle. Souvent. Peut-être parce que c’est la première à vouloir être en ta compagnie sans rien attendre de toi.

- Ah non. Non merci. Tu ris même un peu en agitant tes mains devant toi pour lui faire oublier ce que tu viens tout juste de dire. - Je préfère ne pas essayer. Pas comme ça. Parce que tu voulais profiter de ton temps avec la demoiselle et non pas avoir envie de dormir et de mourir tout ton séjour. Bon, c’était peut-être un peu dramatique mais c’était effectivement ce comment tu t’étais sentie la dernière fois après ta première expérience avec de l’alcool. - Et oui, on pourra tester. Même si bon, je n’ai pas envie de mettre feu à quoi que ce soit. Ça pouvait être potentiellement dangereux, tester un pouvoir inconnu. Du moins, tu penses. T’aviserais. Tu n’étais pas bien pressée de toute façon.

Puis, ça ne semble plus être le sujet, pas alors qu’elle te questionne sur ton voyage. Tu grimaces, parce qu’il n’est pas bien difficile de constater que ça ne s’est pas très bien passé. Pas autant que tu l’aurais espéré du moins. Tu enchaînes ensuite avec un sourire, ne souhaitant tout de même pas l’inquiéter avec tes blessures. Tu allais mieux et tu étais en vie, c’était l’important pour le moment. - Alors, au début, oui ! J’ai pu visiter plein d’endroits cool, au désert, comme la grande fontaine par exemple ou encore l’oasis ! Tu dis ça sur un ton léger, des étoiles dans les yeux. T’aimais découvrir de nouveaux endroits, ça te donnait l’impression de vivre. - J’ai même pu revoir un ami. Et tu aurais sans doute été plus contente de le revoir si ce n’était pas soit en tentant de fuir le marché noir ou alors avec une lame dans l’épaule. Ce même couteau désormais rangé dans tes bagages. - Puis sinon, bah, ça s’est un peu compliqué avant de partir. Mais c’est le désert, hein. Tu ris un peu nerveusement, main levée pour de gratter l’arrière de la tête. C’était dangereux, le désert. C’était ce que tu avais voulu dire. - La prochaine fois, j’éviterai d’y aller seule. Tu dis ça comme si tu avais l'intention d'y retourner. Tu ferais attention, la prochaine fois. Tu allais surtout t’assurer de ne pas attirer l’attention sur toi, la prochaine fois.