gradur wesh

le récent usage de son cristal avait eu pour effet de la plonger dans une sorte de transe amnésique - du somnambulisme de grande qualité - et c'est avec une certaine dose de résignation qu'elle s'était réveillée couchée dans sa propre baignoire, seulement vêtue d'une chaussette, un couteau de cuisine dans la main. elle était restée là plusieurs dizaines de minutes, avant de se résoudre à se lever, frigorifiée.

ses vêtements enfilés, engoncée dans un très - trop - grand hoodie, le besoin de sortir de la maison s'était fait plus pressant. sans trop y réfléchir, elle avait attrapé une brioche sur la table et était partie en quête de quelque chose pour la divertir.

et c'est par pur hasard qu'elle avait rejoint le chemin des espoirs. le nom lui provoquait une hilarité aussi soudaine que fugace à chaque fois qu'elle l'entendait.

quelques pas après être arrivée, voilà qu'une spectacle inattendu - mais amusant - l'attirait inexorablement. la distraction était toute trouvée.

― qu'est-ce que tu fais ? lança-t-elle avant de reprendre une bouchée de brioche.

les gens autour s'étaient discrètement mais sûrement éloignés au fil des secondes.

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gradur wesh

lil ne cessait de bouger - et elle de suivre du regard l'étrange représentation. elle avait entendu dire qu'un cirque tournait sur le continent et se demandait légitimement si cet énergumène avait quelque chose à voir avec un quelconque spectacle ambulant.

il est vrai que le paysage d'ici était remarquable pour une contemplation, à toute heure du jour ou de la nuit, dès lors que le ciel était clair.

― c'est ingénieux comme utilisation. lança-t-elle en désignant la barre.

il n'était pas évident de déterminer si elle était sincère ou bien si sa réplique tenait plus de la moquerie.

― j'ai pris ça sur la table de ma cuisine, pourquoi ?

drôle de question.

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gradur wesh

après la nuit désagréable qu'elle venait de passer, cet étrange monsieur était une sorte de rayon de soleil au milieu du gris qui embrumait sa vision. elle se prit à rire, la bouche pleine de sa viennoiserie, postillonnant par inadvertance du sucre devant elle. oops.

― oh bien sur, c'est à ça qu'elle sert, ça paraît évident maintenant que tu le dis.

elle se moquait gentiment, bien sûr, assez confiante sur le fait qu'il prendrait ses mots au premier degré. pas qu'il ait l'air idiot mais.... juste un peu gentil.

― sacré préjugé. mais oui, bien joué. perspicace et costaud. je suis impressionnée - elle mordit à nouveau dans la brioche et ajouta : tu viens d'où toi ?  

parce que lui avait pas une tête d'être de caer, évidemment.

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gradur wesh

ah, la tête de sanglier s'ôtait pour laisser place à un visage qu'elle trouva étonnement ... propre. lisse, doux. les traits sont presque adolescents. et elle se trouva silencieuse quelques minutes, finissant sa brioche, plonger dans une réflexion étonnement profonde sur la façon dont elle avait juger de quelle genre de tête il aurait du avoir.

― oh. dit-elle dans un premier temps. oh... ajouta-t-elle en réalisant ce qu'impliquait cette réponse.

― t'es du genre à vouloir remonter et tout ça du coup. intéressant.

elle mis ses mains dans ses poches et reconsidéra son approche.

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