Le jour précédent, après un DS un peu corsé duquel il est sorti plutôt confiant, Orion n’a pas allumé les lumières en rentrant chez lui et s’est assis en tailleur sur le tapis au milieu du salon. Puis il a ouvert sa main en face de lui, la paume vers le plafond. Il a fixé la flamme naissante et a insisté. La tordre à gauche, à droite, la faire serpenter vers le haut ou l’étirer, la faire brûler avant que cela soit trop pour lui - c’aurait été dangereux.
Jusque là, rien n’a encore changé. Depuis cinq ans ; la même intensité, la même petite base bleue, la même taille, cette même sensation de travailler du caoutchouc trop dur - mais il le sait, il touche à quelque chose.
C’est qu’il n’utilise pas tant ce cristal, pour tout dire. Paraît-il que c’est celui qui lui a sauvé la vie, qui l’a amorti quand la terre s’est effondrée. Oh, et puis Orion et le feu...
Un peu essoufflé, épuisé et le ventre vite, il a ensuite mangé, pris une douche, grignoté avant de sombrer dans quelques heures de sommeil bien mérité.

C’est son Holokit qui termine de le réveiller, le tirant de la torpeur épaisse et écrasante qui lui pèse sur les paupières. Il ouvre un œil plus endormi que surpris en voyant la notification de message. Expéditeur : Vergil (emoji couteau). Puis il voit l’heure et soupire dans son oreiller - d’habitude, il se lève naturellement trois heures plus tôt. Il regrette presque sa petite expérience du soir.

Première étape : café numéro 1 + aspirine. (Ca l’aide beaucoup.) Manger.
Deuxième étape : s’habiller. café numéro 2. Se laver les dents.
Départ.

Marcher jusqu’au café dans l’air de la ville disperse les dernières écharpes de sommeil et lui redonne son sourire habituel. Cinq ans et il s’émerveille toujours. Les Cristarosses traversant les avenues à vitesses variables, les lueurs s’éveillant doucement coulant sur Requiem, la clameur des astres, les petites foules qu’il traverse avant d’arriver jusqu’à son point de rendez-vous. Il ne se demande même pas quand il s’en lassera.
Vergil est un peu plus loin, Orion slalome jusqu’à lui et prend une inspiration dans le but de lâcher son « BONJOUR » habituel, mais se fait devancer. Il se contente alors d’un grand sourire.

« Moi qui pensais arriver en avance. » (Pas du tout.)

Il prend place face à son ami et se rend compte de deux choses : premièrement, Vergil est dans la Vallée et non à Caer et deuxièmement, il lui a déjà commandé un double expresso. Il a été déposé juste à côté du journal avec quelques sucrettes qu’Orion ignore totalement.

« Oh, merci pour le café ! » Il est encore chaud. Il n’est donc tant en retard que ça. Il prend donc joyeusement une gorgée de son troisième café de la matinée. « Pas que ça me fasse pas plaisir de te voir, au contraire, mais qu’est-ce que tu fais ici ? » Parfois, quand le sujet arrive sur la table, Orion s’amuse à écouter les histoires parfois hilarantes, parfois dégoûtantes (souvent les deux) que Vergil peut vivre en tant que chirurgien (en tout respect du secret médical, bien sûr). Mais il doute qu’il se soit rendu à Requiem rien que pour lui partager ses aventures.

Il s’apprête à prononcer une phrase qu’il oublie instantanément quand un bruit de verre brisé se fait entendre au loin, suivi d’une exclamation. C’est presque comique, comme une piste de son sortie d’un dessin animé. Sauf que c’est à quelques pas de la terrasse.

« Il se passe quoi ? »

Oh si tu savais, Orion. Si tu savais.

A la mention de bile noire et épaisse, Orion considéra un instant son café. Il allait d’ailleurs extérioriser cette pensée charmante lorsque quelques péripéties quelque peu incongrues s’élevèrent un peu plus loin. Du verre brisé, des cris, des bruits de pas pressés - au fond de lui  Orion priait pour qu’aucun bruit d’explosion ne fasse suite. Imitant Vergil, il avala son double expresso comme un shot de grey goose - il était intimement persuadé qu’il en aurait besoin. (De café ou de vodka, rien n’était encore moins sûr.)

« Je t’en repaierai un la prochaine fois, » fit-il sur le ton de la conversation alors qu’ils marchaient rapidement vers les ennuis. « Sauf si Caer passe à l’action. » Ce qui serait d’autant plus embêtant puisque c’est de là bas que la Vallée importait son café.

Pour Orion, c’était un peu étrange et vaguement anxiogène d’utiliser en Requiem les capacités d’esquive qu’il avait développé comme technique de survie dans le métro parisien car comme son ami l’avait justement remarqué, Requiem était une ville plutôt tranquille, d’ordinaire.
Au centre de cette pagaille, entre les remous de voix et de courants, quelques lueurs naissaient en cercle. De la magie. Quelque chose n’allait vraiment pas.
Naturellement, Orion sentit une poussée de nervosité remonter en arrière plan de ses pensées - et qu’il laissa là, justement, en arrière plan alors qu’il jouait des coudes pour découvrir enfin l’origine de toute cette agitation. De surprise, d’indignation et peut-être un peu de colère, il eut un mouvement de recul, écrasant sans faire exprès sur le pied de Vergil  avec son talon sans douceur aucune. Il ne le remarqua même pas.

Devant eux, une scène aussi apocalyptique qu’inattendue.
Un véhicule couché sur le côté, vitres avant et pare-brise fendillés ou éventrés sur le pavé, carrosserie enfoncée par endroit comme si elle avait reçu des coups - tant de preuves d’une lutte qui avait probablement eu lieu quelques minutes plus tôt. Les fenêtres arrières laissaient passer l’air à travers leurs grillage. C’était un véhicule de Caer, Orion le reconnut tout de suite (les bandes bleues sur le côté de la camionnette ne permettaient pas l’erreur).
Près de la camionnette, quelqu’un était à terre. On aurait pu croire à un accident de la circulation si plusieurs personnes n’étaient pas rassemblées en rond, immobiles, sur le qui-vive, autour de l’élément perturbateur de notre histoire : un gorille qui répandait petit à petit son sang au sol et duquel Orion avait du mal à détacher son regard. C’est Vergil qui, haussant la voix, le ramena sur terre. Il avait raison, ils étaient partis pour achever le pauvre animal.
Orion, lui, se contenta de suivre pour l’instant et maintenant que la surprise était passée, observait. La personne au sol bougeait. Certaines autres avaient un veston vert aux bandes ocres et bleues (pas la meilleure palette à son humble avis, mais Orion et ses joggings rapiécés n’avaient peut-être pas leur mot à dire là dessus) avec un logo qui inspirait la nature ou un genre de safari. Une réserve animalière peut-être. Il y avait le même sigle sur la camionnette. Il commençait à se douter de ce qu’il avait bien pu se passer.

« Qu’est-ce que vous foutez ?! » s’exclama d’ailleurs l’un des vestons vert-ocre-bleu. « Bougez de là, c’est dangereux ! »

Mais Vergil avait déjà rompu le cercle et ils avaient été obligés de désamorcer leurs dons pour ne pas, eh bien, le tuer. Le gorille, lui, ne bougeait toujours pas.

« Ne vous approchez pas de lui, médecin ou pas ! Nous avons une collègue au sol. »

Orion avait ralenti le pas (il en fit même quelques uns en arrière) et laissé Vergil aviser la situation. Il se tourna vers l’un des hommes qui n’avait toujours pas lâché le gorille des yeux. Il ne pouvait rien faire d’autre que de parlementer.

« Vous allez le tuer ? »
« Il a blessé quelqu’un, notre vétérinaire qui plus est, et l’est lui-même. Il est imprévisible et dangereux. » Il cracha, « Je sais pas si vous vous en rendez compte mais c’est une bête sauvage. »
« Mais on est à Requiem, je pense que si quelqu’un doit décider de son sort, ce sont les gardes. » Qui devaient d’ailleurs être en route.

Les naseaux de l’animal se dilataient et se rétrécissaient rapidement et une légère vapeur se formait à chaque expiration. Il y avait beaucoup de sang par terre, mais il était difficile d’en deviner la provenance, le gorille arborant lui-même un pelage rouge.

« Et euh... qu’est-ce qu’il s’est passé... ? » Demanda doucement Orion pendant un instant de flottement, sa remarque sur les gardes semblant les avoir convaincus à renoncer à faire Dieu-sait-quoi. Le même homme soupira à ses côtés.
« Il était agité. Ma collègue a essayé de le calmer mais l’a blessé sans faire exprès et - ATTENTION. »

Car le gorille avait soudainement bondi, comme pris d’une soudaine lubie, sur la personne la plus proche de lui à ce moment là : Vergil.
Sans porter aucune attention aux cristaux qui se réactivaient autour de lui, Orion ne pensa pas (ou plutôt si mais très vite, animal sauvage - feu - fuite - plus d'animal sauvage) et se jeta vers son ami dans le but de - de quoi, le tirer ? Le pousser hors de la trajectoire de la bête ? Agiter sa main devant le gorille. Difficile à dire puisqu’il avait lui-même les mains en feu - littéralement.

Du bruit, beaucoup de bruit. Soudainement, les choses s’étaient accélérées et Orion avait rencontré le sol, les genoux en premier. Il avait entendu Vergil s’exclamer, la petite troupe s’agiter et surtout le gorille qui avait foncé. Vers lui. Alors Orion, toutes flammes sorties, avait plongé en avant pour éviter le molosse. En tombant, le feu qui avait pris possession de ses paumes s’étaient éteint comme une mèche de bougie pincée. En se redressant comme monté sur ressort, il ne fit que noter son pantalon avait frotté le sol et que sa peau, toute égratignée, apparaissait toute rouge et sanguinolente. De simples écorchures, ce n’était rien. Il pouvait imaginer mille blessures bien plus graves s’il ne se remettait pas en mouvement et s’il ne se reculait pas.

Il ne vit pas vraiment où son cher ami de Caer s’en était allé, mais ne le voyant allongé nulle part, il estima qu’il devait aller bien. Enfin, qu’il tenait debout. Il ne pouvait que supposer : c’est à dire qu’il ne pouvait pas vraiment regarder autre chose que Haribo (il avait soudainement eu envie de lui donner un nom... il ne connaissait pas son vrai donc pourquoi pas) tout en furie qu’il était.
Orion n’avait jamais vu de gorille de sa vie. Des petits singes, oui, mais là - jamais il n’avait imaginé se retrouver face à un tel animal en liberté. Liberté n’était peut-être pas le bon mais quoiqu’il en soit - il ne s’était jamais imaginé qu’ils puissent faire sa taille. Et qu’ils avaient d’aussi longs bras. Et qu’ils avaient l’air aussi lourds. Seul face à ce monstre, il n’avait clairement aucune chance.
Heureusement, il n’était pas seul.
Le chaos et la confusion ne semblait pas vouloir cesser de dégénérer. Il y avait toujours des regards curieux et Orion remettait sérieusement en doute ses décisions, à présent. Il n’avait certainement pas envie que Haribo meurt ici. Mais lui non plus n’avait pas spécialement envie de passer l’arme à gauche, là, en plein Requiem, sous les poings d’un gros singe à poils rouges.

C’est alors que ce dernier se mit à aller dans tous les sens. Ce n’était pas bête, parce que se concentrer sur un seul côté l’aurait forcément exposé aux cristaux des personnes opposées. Là, avec autant de personnes en face, il était difficile de faire quoique ce soit alors qu'il bougeait aussi aléatoirement.

Au moment où il se tourna à nouveau vers le côté où se trouvait Orion, il eut juste le temps de plonger de nouveau pour éviter le long poing dirigé vers sa tête, les bras croisés devant lui, de nouvelles gerbes de flammes dans ses mains. Peut-être que toutes ces années d’escrime lui avaient servies à quelque chose, finalement - il savait à peu près éviter. Ce qui n’était clairement pas suffisant, certes.
Maintenant, Orion se retrouvait à côté de Vergil. Il ne savait pas trop comment il avait fait pour aller jusque là, mais ses yeux s’arrondirent lorsqu’il le vit avec un fusil dans les mains. Etant absolument incapable de différencier un fusil à tranquillisant d’un fusil normal, il eu un sursaut.

« Qu’est-ce que tu fais avec ça ?! »

Et la vétérinaire qui lâchait des plaintes de douleur...

C’est ce moment que choisirent les renforts de gardes pour arriver.
Au début, l’Astre fit un grand sourire, très content de les voir (avec la panique, ça ressemblait plutôt à une grimace), il avait grand espoir que tout ça finisse rapidement. Peut-être que l’un d’eux avait un cristal de calme. De pacifisme. C’était ça, un cristal de pacifisme.
Il déchanta très vide. Evidemment. Haribo lui aussi les avait vu arriver. Sa rage sembla monter exponentiellement par rapport au nombre de gardes présents et pour sa défense, il y en avait un paquet. Il se dressa sur toute sa hauteur, puis vit volte-face.

« Oh m- »

Les employés, gardes et curieux, se jetèrent hors de son chemin autant qu’ils valdinguèrent, certain-es projeté-es au sol par les gestes brusques de ses bras. Et quels bras. Orion en connaissait un qui en serait jaloux.
Le cercle se délia dans un concert de cris d’alarmes et Haribo, encore une fois, s’échappa. Il sauta sur le capot de la camionnette, l’achevant définitivement - le bruit fur infernal, ils étaient juste à côté - et s’en alla dans des cris gutturaux qui ne présageaient rien de bon.

« Bordel de merde ! » s’écria un homme. Peut-être le chef des opérations. Le chargé du transport. Celui qui avait le plus d’autorité. Orion n’en avait aucune idée. « Il s’est barré ! Prévenez la réserve, dites-leur de nous envoyer deux nouvelles voitures au plus vite, et des tranquillisants. Et VOUS DEUX. »

Orion se redressa tout droit, tendu sous son regard courroucé. Ils avaient presque le même regard, Haribo et lui, sauf qu’Haribo ne portait pas de veston.

« Vous avez tout fait foirer ! Est-ce que vous vous rendez compte de- »
« Il est parti vers le bosquet au bord de la ville ! » Bosquet fait de champignons, mais bosquet quand même. « Il s’y est sûrement réfugié. »
« Alors nous y allons immédiatement. »

Orion n’avait aucune idée s’ils allait, Vergil et lui, se retrouver avec des sanctions. Cela ne l’empêcha pas de faire en pas en avant alors que les autres se regroupaient. Les quelques blessés commençaient déjà à être pris en charge. Essayant d’avoir l’air plus sûr de lui que contrit, il prit une grande inspiration.

« Je connais ce bosquet comme ma poche. Je sais qu’on a tout fait tomber à l'eau mais cette fois je peux peut-être vous aider. »

En dernier recours, il se tourna vers Vergil - et son fusil - pour recevoir son appui.

Le petit cinéma du responsable de sa sécurité terminé, (et Vergil avait raison, le plus urgent était d’appeler les secours pour la vétérinaire) les-dits civils firent un aparté, le chirurgien expliquant son plan à l’étudiant, l’empêchant par la même occasion de faire savoir le fond de sa pensée au cowboy qui avait l’air d’avoir bien envie de se faire un tapis en peau de gorille rouge - si cela existait seulement.
Oui bon, Orion était conscient qu’ils n’avaient pas été très fins en intervenant comme ils l’avaient faits. Non, ils ne faisaient pas le poids face à un gros singe capable de réduire, preuve à l’appui, un capot de camionnette (et probablement son moteur avec) à l’état de taule pliée, tant en sautant dessus qu’en agitant les bras (quel bon petit foreshadowing). Mais ils pouvaient au moins essayer de le sauver.

« Oh, bordel, » fit Orion dans le souffle d’un immense soupir de soulagement. « C’est un tranquillisant. »
Depuis que Haribo s’était fait la belle, l’Astre avait gardé les yeux rivés sur l’arme à feu que tenait Vergil dans la main. Un fusil, ce n’était pas comme un cristal - quiconque ne savait pas s’en servir pourrait tirer sur quelqu’un par inadvertance. Classique. Mais le fait qu’il n’y ait que du sédatif là dedans le rassurait. D’un autre côté, recevoir une dose de tranquillisant prévue pour un gorille n’était probablement pas le meilleur scénario. (C’était quand même mieux qu’une décharge de fusil).
Bref.
« Ouais. » Orion décida de ne pas trop penser au danger de mort et suivit Vergil qui avait déjà commencé à s’en aller discrètement. « Je crois qu’ils ont même pas remarqué que tu avais ça dans la main... tu sais utiliser ce truc, d’ailleurs ? » Orion priait que oui, parce qu’il se sentait tout à fait incapable de le manier. Si ce truc avait le moindre recul, il serait fichu.
Se positionnant de façon à cacher le fusil (à tranquillisants) aux gardes, les deux intrépides filèrent aussi à l’anglaise un peu plus discrètement que le singe fugitif.

Le voyage en cristarosse fut... agité. Oubliant que Vergil n’était peut-être pas habitué aux cabrioles que les véhicules pouvaient faire lorsque l’on précisait être pressé, Orion demanda d’être au fameux bosquet le plus rapidement possible - après s’être fermement accroché aux accoudoirs.
Après être arrivés sans perte mais avec quelques fracas ( « oups, ça va ? » avait demandé l’Astre au Caerien) , Orion sauta souplement du cristarosse et étira ses deux bras au dessus de sa tête, comme s’il revenait revigoré d’une promenade de santé. Se saisissant de l’élastique qui traînait autour de son poignet, il s’attacha les cheveux comme comme souvent lorsqu’il partait à l’aventure.

Le bosquet qui se dressait devant eux n’était en réalité pas vraiment un bosquet. Ou alors si, mais un bosquet où les arbres étaient remplacés par des champignons géants lumineux par endroits. Certains étaient fins comme des bouleaux, les autres épais comme des bolets agrandis. Ils s’élevaient vers le dôme de la capitale comme s’ils cherchaient la lumière et il se dégageait une odeur épaisse d’humus et de, eh bien, champignon.
« Bon, il doit avoir laissé des traces quelque part, lourd comme il est. » Orion s’était mis à scruter le sol à la recherche d’empruntes de mains (?). « Je doute qu’il soit grimpé, il y a pas grand chose pour se raccrocher. » Sauf s’il avait sauté de chapeau en chapeau, ce dont il doutait fortement. « J’espère qu’il ne va rien manger, je suis pas sûr qu’il y ait grand chose de comestible ici... ah ! »
En s’accroupissant, il remarqua enfin ses genoux écorchés et grimaça brièvement. Il ne s’en formalisa pas plus que cela car devant lui se trouvait quelques traces qui, de part son expérience inexistante, pourrait ressembler à celles d’un gorille. Ce n’est pas comme s’il y en avait d’autres de toute façon - et elles venaient de la ville. « Je crois qu’il n’y a plus que suivre notre bel Haribo. »