Vous avez gagné. Tu t'es fait propulser contre Lexie, oui. T'asfait ce que tu pouvais pour bloquer un maximum de dégats, mais t'es pas prêt à te faire balancer par un monstre de trois mètres de haut. T'as un peu rebondi sur elle et t'es allé t'emmencher un peu plus loin dans le sable. Mais t'as pu voir la victoire et le rocher écrabouiller le monstre. T'as entendu les cris de joies et tu lèves le bras. Oof, ça fait mal. C'est pas la première fois que t'as très mal et de toute façon, avec le cheat code de l'adrenaline, tu devrais pouvoir de trainer vers un médecin.

Enfin c'est ce que t'essaies de faire une fois redressé. Tu lèves les bras au ciel comme pour féter la plus belle de tes victoires. Franchement, si même un monstre de 3m peut pas te vaincre, qui peut te détroner ? La douleur te faire peut être un peu avoir des hallucinations, parce que tu jugererais avoir entendu "Votre vrainqueur et toujours Champion Indisputé du Mexique... Fenrir !". Peut être que c'est toi tout seul qui a murmuré ça pour te donner du courage, aussi.

T'avances vers les tentes, mais t'aperçois deux couleurs qui te font changer de cap. Direction Eolia. Le vert le rose. Et alors que t'es vraiment vraiment pas loin d'elle, tu fais un signe de main et tu t'écroules au sol.

"Eh, j'ai gagné. C'est encore moi le champion."

Tu respires lentement et ça te fait un peu mal. Et t'as l'impression que ton épaule gauche est pas dans le bon axe, comme si y'avait un soucis. Uh oh.

"Je crois que j'ai déconné, aha."

Ton sang ne fais qu'un tour alors que tu aperçois Fenrir s'écrouler. T'es en meilleur état que lui c'est sûr, même après ton combat avec le monstre. On a fini par t'aider et il est au sol un peu plus loin. Fenrir aussi l'est et même si tu aimerais courir vers les tentes pour savoir si la petite est saine est sauve, ton cœur ne peut se séparer de lui alors que tu sais qu'il est en vie. Maintenant tu le vois bien, tu n'as cessé de penser à lui dans un coin de ta tête. Tu étais morte de trouille, morte de ne pas le savoir en sécurité, de ne pas le voir tout court. Tu aurais retourné le sable de tout le désert s'il le fallait, mais tu l'aurais retrouvé. Et s'il était mort, tu l'aurais tué une deuxième fois.

Alors, de soulagement, tu viens t'écrouler à ses côtés, tes forces te désertant. Tes genoux enfoncés dans le sable, tes mains de part et d'autre de son corps, tu le regardes, des larmes au fond des yeux.

« Tu n'es qu'un imbécile, Fenrir. Qu'as-tu fait ? »

Tu observes déjà les traces de bleu qui s'épanouissent un peu partout sur son corps que tu couves du regard. Des petites coupures ici et là, ça n'a pas l'air d'être grand chose et pourtant tu le sais, s'il a l'air si faible c'est que les blessures ne se voient peut-être pas à l'extérieur. Alors tu lèves la tête et tu fais signe que tu as besoin d'aide par ici. Mais les médecins sont débordés, on te fait signe qu'ils t'ont bien vue. Mais d'après leur tête, ils ont des gens bien plus urgents près d'eux. Tu serres les dents et tu fusilles du regard les gens qui passent près de vous sans daigner vous aider. S'il le faut, tu le traîneras sur un kilomètre. Même si tu dois y laisser tes dernières forces déjà pas bien grandes.
Baissant de nouveau la tête vers lui, tu secoues la tête et tu viens déposer le plus doux des baisers sur ses lèvres. Parce qu'il t'a manqué malgré tout, parce que tu t'étais faite à l'idée qu'il remonte. Parce que tu l'aimes bien plus depuis que tu as pensé le perdre.

La turbobagarre, c'est plutôt cool, mais ce qui se passe après, beaucoup moins. Faut voir le bon côté de la chose, parce que t'as réussi à chopper un baiser. Et si y'a bien quelque chose que tu sens encore dans ton corps, c'est tes lèvres et ton cœur qui palpite. Tu sens les battements de ton cœur dans tout con corps et si t'avais pas de trucs pétés, tu serais probablement en train de bondir de joie.

Sauf que c'est pas le cas et que t'es en train de prier pour que les médecins se bougent un peu plus vite que ce qu'ils font actuellement.

"Je suis parti me battre avec un géant de trois mètres de haut parce qu'il menaçait la vie des autres."

Tu pouffes de rire et tu te tords un peu, parce que ça fait mal.

"Puis m'engueule pas, t'as pas l'air super fraîche non plus. Tu t'es battue avec quoi ?"

Sourire aux lèvres, le reste du corps qui bouge pas pour éviter d'aggraver tes blessures. Tu connais les bails, Fenrir. T'as l'habitude de te faire mal, de toute façon.

"Je te dirais bien de me déplacer jusqu'à la bas, mais je pense que tu risques de laisser mon squelette derrière."