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Posté le Dim 26 Avr - 22:54
Adrian
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Il ne serait pas sage de tenter un autre verre, tu le sais bien. Cependant, tu as toujours détesté qu’on te dise quoi faire. Toi qui sait te faire agréable, on décèle rarement chez toi ce coi esprit de contradiction, qui tient à doucement défier. Tu aurais pu acquiescer, remercier qu’on s’inquiète de ta santé. Mais quelque chose te pique sous les airs de préoccupation du galeriste, peut-être sa fâcheuse tendance à mentir la moitié du temps. Te lever pour demander une eau minérale reviendrait à avouer ta défaite, tu es moins bon perdant que tu ne laisses paraître.

Tu es déjà à moitié levé lorsqu’Orazio décline gracieusement ton offre, et pas gracieusement, tu veux dire en mentant avec la plus déconcertante gratuité. Tu te retiens sur le dossier de ta chaise pour empêcher un soudain tournis de te faire tituber vers l’avant. Ton corps te crie de jeter l’éponge, tu n’as plus le foie de tes vingt ans et tu ne sais pas encore combien de bobards tu pourras essuyer avant qu’il ne soit trop tard.

Et pourtant, une fascination pugnace te force à ignorer le bon sens. D’où vient ce besoin d’apostasier la vérité à chaque occasion, même les plus insignifiantes ? Névrose bourgeoise ? Sans doute, après tout, elles te sont si familières. Tu te fais violence pour rouvrir les yeux que tu avais fermés pour empêcher la pièce de tanguer sous l’assaut de vagues inventées. Tu lâches la chaise qui t’avais servi d'ancrage pour te saisir de ton verre saccagé.

« Ne vous inquiétez pas pour moi, je ne suis pas encore habitué à l’eau locale », tu sais aussi mentir comme le plus gracieux arracheur de dent, allant même jusqu’à ponctuer ton trait d’esprit d’un clin d’oeil complice, « Raison de plus pour m’en tenir à l’alcool. »

Tu protèges tes arrières par l’humour, sachant qu’il est mal placé de questionner au lieu de rire. Heureusement, une fois que tu fais dos à la table, tu peux enfin pleinement te concentrer à mettre un pied devant l’autre avec assurance. Chaque pas te fait croire que cette soirée peut, contre toute attente, ne pas se terminer en catastrophe. Tu oublies ta nausée aussitôt qu’elle s’estompe, tant que tu ignores les sueurs froides à la base de ta nuque.

Tu hésites un moment devant le barman, l’aubergiste, peu importe comment on désigne ces gens à Caer. La tentation d’être raisonnable se permet de te hanter une dernière fois. Tu refuses obstinément d’être sage. N’est-ce pas la ville aux mille fêtes ? Tu ferais bien mauvaise figure de t’arrêter pour de simples considérations physiques. On te sert du vin sans scrupule. L’échange est trop court pour que tu puisses en faire un répit.

Inspire. Expire. Goûte le vin. Si tôt, tu retournes dans l’arène.

Orazio t’attend, son livre comme le voile d’une courtisane tirée des imaginations les plus orientalistes. Tu reprends place, te doutant que tu t’avances dans un piège. Tu acceptes tout de même le défi. Les yeux penseurs, une main mollement posée sur ta gorge, tu réfléchis longuement à ta réponse, comme ceux qui aiment qu’on les détaille du regard.

« Il serait présomptueux de ma part de dire que je les aime toutes. »

Si tu parlais franchement, tu évoquerais tes souvenirs de peintures accrochées sur les murs seulement pour qu’on puisse en discuter avec les invités. Les tableaux de prestige, faussement controversés, ceux qui ne touchent jamais en dehors du portefeuille. On ne t’avais pas appris à aimer la beauté autant que la valeur. C’est peut-être pour cela que tu avais toujours affectionné l’art dans lequel on pouvait marcher, celui qu’on pouvait salir de ses propres sens, celui qu’il serait impensable d’accrocher dans son salon.

Tu désignes paresseusement le livre-visage de l’autre par un mouvement de ton menton. Curieux de savoir ce qu’il veut bien te dire à son sujet, de quel mensonge il sentira le besoin de t’affliger cette fois.

« J’imagine que même vous, vous avez vos favorites. »
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Posté le Dim 26 Avr - 23:03
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Adrian revient s’assoir
Et sa vue l’enivre plus que le vin.
La main sur la gorge comme une chasse gardée,
les yeux levés au ciel comme une vierge pensive
Il tombe dans le piège vaniteux que l’autre tend à son regard.
Mais cela lui est bien égal, lui ne pense qu’aux belles choses et dévore celle sous ses yeux.
La pâleur est délicieuse, soulignée par les lumières du bar qui jettent des ombres charmantes dans le creux de ces joues,
Faisant luire sa coiffe d’argent pâle comme la nimbe d’un ange souffreteux.
Le teint est voilé juste ce qu’il faut d’une douce pestilence
il a toute la beauté d’un martyr dans un tableau du Greco.

« Mes favorites ? J’en ai tellement, de Caravage Le martyr de Saint-Matthieu, L’arrestation du christ, de Gentileschi Judith décapitant Holopherne…  ou peut être le saint Sebastien du Titien… »

Il parle de ses favorites comme on parle des courtisanes du roi
de ses mignons et mignonnes accompagnant ses nuits.
Et il ouvre son livre, connaissant par coeur les pages sur lesquelles se dévouent les copies de tableaux, là au milieu de la table dans un carré blanc et dans quelques coups de pinceaux moqueurs : Un Saint-Sebastien plus faux que nature. Et il passe à nouveau son doigt sur la couverture. «  Pardon je vous assomme. J’imagine que ma mère me laissait trop vaquer au musée. Cela m’a rendu bavard. »  
C’est un commentaire d’autodérision, du genre qui fait toujours rire dans les soirée mondaines.
Mais sa mère, du moins dans ses souvenirs, n’avait que faire de l’art. Les seuls tableaux qu’il ai vu en compagnie de ses géniteur étaient peut être ceux de l’église. Mais il aime dire ces choses simples que tout le monde gobe sans poser de questions, cela le fait disparaitre un peu plus.
Reposant son coude contre la table et sa joue sur son poing, il continue de faire tourner les pages,  passant ses doigts juste une seconde de trop sur les peintures saintes et leurs dorures, sur les courbes connues de quelques grands tableaux.

«  C’est un livre fabuleux, pour les étudiants en art nostalgiques comme moi. » Orazio qui n’a jamais mis un pied dans une faculté, a l’habitude de mentir pour se raconter une histoire confortable. De se créer une petite vie parfaite et sans soucis, qu’il avait appris par coeur et joué tant de fois que les gens la répétaient pour lui. On se fait introduire plus facilement ainsi : répétez le assez longtemps, au détour d’une conversation, comme on dit l’heure ou la météo tout le monde finira par l’accepter. C’est une de ces petites anecdotes qu’on se raconte au détour d’un verre. Et ce n’est pas un mensonge si tout le monde fini par y croire. Alors il était ainsi : Orazio, né d’une famille bourgeoise sicilienne installée à Rome, une petite vie tranquille faite de musée et d’une faculté d’Histoire de l’art. De ces choses tellement plates et banale qu’on n’oserait pas les questionner.
« Mais ce ne sont que des pâles copies, des souvenirs terriens, il y a …» il reprend le livre, fouille dans les pages en les faisant défiler entre ses doigts. « Il a toujours quelque chose de faux, d’inadéquat dans ces reproductions »
Et la course folle de ses mains au milieu de l’ouvrage s’arrête tout à coup, au milieu d’une page qu’il est le seul à voir, offrant le dos du livre à Adrian pour seule consolation.
Orazio claque sa langue contre son palais, dans un son sec, et sa lèvre se tire vers le bas formant une moue qui semble presque peinée. Presque en colère contre ce tableau sur lequel il s’est arrêté. Il secoue la tête et tourne son livre vers celui qui lui fait face.

« Voyez, il y a quelques chose qui manque dans le regard, un désespoir, une rage. Un je ne sais quoi qui n’est pas là pourtant j’ai l’impression de m’en souvenir, comme si ce regard me hantait. »
Et c’est que dans sa main, sur cette page blanche se tient
un tableau
un Goya
troublant, effrayant :
Saturne de Goya

« Enfin » Et tout est dans le sourire dont il drape ses lèvres, riant de sa propre ironie qu’il est assurément le seul à comprendre. Il ajoute.«  ce n’est pas comme si j'allais m’amuser à le repeindre. »




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Posté le Dim 26 Avr - 23:10
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tw: émétophobie

Tu hoches la tête au rythme des oeuvres énoncées, sans prendre le temps de les rappeler à ta mémoire. Nul besoin d’analyser ces tableaux en profondeur pour dégager ce qui les relie. La sélection d’Orazio ne t’étonne pas, étrangement, ce qui t’étonne ce de pas sentir tes organes tressaillir d’horreur au rythme de ces mots.

Tu fais ton intéressé, sans doute pas assez bien pour empêcher l’autre homme de déceler le vide derrière tes yeux qui parcourent les images comme on lit un texte sans le comprendre. Tu aurais voulu le rassurer, réitérer ton attention feinte, mais tu en es incapable alors que le souffle t’abandonne en un hoquet silencieux mais visible. C’est le quatrième mensonge… Non, le cinquième ? Tu n’es plus sûr. Ce dont tu es sûr, c’est cette brûlure au fond de ta gorge, l’âpre magma bouillonnant. Ta main serre le tissu de tes pantalons, pour essayer de distraire ton attention du malaise envahissant.

Orazio a dû remarquer tes traits qui se sont tendus, le soubresaut de ta gorge, ta lèvre qui est restée tremblante. Et pourtant il continue son exposé. Tu commences à te dire qu’il comprend mieux que toi ce qui se passe.

Tu tentes de revenir à votre conversation qui n’en est déjà plus une. Tu te raccroches aux peintures qu’Orazio cajole. Tu n’aurais pas dû. Tu paies ton imprudence aussitôt. Le bas de ton dos se fait collant de sueur contre ta chaise. Un nouveau vertige, avant même que l’autre ait subsisté. Te voilà verdâtre à présent, ton teint qui se fait de cire et tes mâchoires serrées par le déni. Quelque chose qui brûle encore dans ta gorge, quelque chose dont tu peux presque sentir la forme. Tu déglutis avec peine.

Tu dois te lever, sous n’importe quel prétexte. Tu sens bien ce qui viendra, et ce n’est rien que tu as envie de vivre en public. Et pourtant, tu ne peux ouvrir la bouche, tu es terrifié de ce qui pourrait en sortir. Toi qui te questionnais sur les limites de ton pouvoir, voilà que tu les ressens avec certitude.

Tes yeux que tu t’obstines à garder fixés sur le livre d’Orazio se contentent de se heurter à la couverture du livre. Tu crois que tu viens de passer le pire lorsque tu l’entends de nouveau se risquer à parler franchement. Tu n’as besoin que d’une petite minute, un dernier tableau, et tu seras capable de prendre ton congé sans trop de cérémonie. La voilà, cette dernière toile.

La voilà.

Ta main se resserre à t’en faire mal aux ongles et pourtant, Orazio n’a rien dit. C’est le regard de Saturne qui rencontre le tien. Une bouche comme un trou béant. Les mains comme des pattes qui écrasent les chairs déjà mortes. Tu as toujours trouvé cette oeuvre dégoûtante. Et pourtant, ce soir, c’est différent. C’est la peur visqueuse et froide qui revient. L’odeur de la pourriture chaude. Le bruit des mouches. La viande est plus tendre lorsqu’elle est faisandée. Celui qui n’ont pas de feu se fait charognard. Combien de temps Saturne a-t-il attendu avant de craquer ?

Si Orazio sourit, est-ce parce qu’il voit pour la première fois ton visage se tordre dans une répugnance craintive ? Les plis qui se creusent entre tes sourcils froncés, ta bouche, dernier rempart contre le déluge, est-ce le but de cette mise en scène ?

Tu vois que ses lèvres remuent, tu sais qu’il parle, bien que tu n’en comprends qu’un écho confus. C’est là que tu comprends ce qui bloque ta gorge. C’est cette main que Saturne a déjà avalée.

Ton corps se plie en deux alors que tu tentes de te lever de ta chaise. Tu ne parviens qu’à renverser le verre auquel tu as à peine touché. Le bruit du verre brisé attire tous les yeux au tour, juste à temps pour ton infâme numéro. Une de tes mains s’accroche à la table pour ne pas tomber face première sur le plancher, l’autre s’écrase de nouveau sur ta bouche.

C’est cette main qui s’emplit aussitôt du fruit maudit de tes entrailles qui coule entre tes doigts, acide et puant. Tu as l’impression de vomir ton corps au complet, par toux profondes. Les conversations s’effacent, les yeux se braquent sur la triste démonstration. La bile déferle jusque dans te narines, ta main s’ôte d’elle-même pour t’empêcher d’étouffer. Tu te purges de tous tes poisons pendant quelques autres interminables secondes, jusqu’à ce que tu te retrouves haletant, encore obstinément à moitié assis, les cheveux devant les yeux.

Tu prends une grande inspiration, elle te brûle les poumons. Ta main tremblante relâche finalement la table, l’autre, salie, reste là, flottante devant ton visage. Tu n’en sais que faire. Dans cette flaque honteuse pourtant, tu ne vois rien. Pas de cheveux ou d’ongles, aucune des preuves du crime de Saturne. Il n’est qu’un tableau, un tableau resté à la surface. Toi, tu es en bas.
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Posté le Dim 26 Avr - 23:17
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C’est que le malheur arrive si vite,
Il a tout juste le temps de voir son oeil tourner et sa face verdir
Il ramène son livre contre lui comme dans un reflex, éloignant aussi ses souliers du lieu du vice à venir.
C’est genre d’incident qu’on ne peut pas prévoir ou endiguer mais dont on se protège égoïstement.
Malheureusement le froid du vin renversé vient lui caresser dans la jambe, tandis que le contenant roule est se brise à leurs côtés.

Orazio ne cache pas sa moue dégoûtée, ni le plis écœuré de sa bouche, ni même le froncement de ses sourcils. Il ramène un doigt près de sa tempe, pourtant ne sent aucun mal de tête, c’est que ce malheur est bien infortuné et non pas le fruit de son don qu’il aurait laissé échappé.
Pourtant, alors qu’il regarde le soulèvement saccadé des épaule qui souffrent sous l’affront des aigreurs, il a la vague impression d’avoir une part de responsabilité dans ce cirque.
Il regarde le livre ouvert entre ses mains, qu’il a ramené contre son torse avec la ferveur d’une piéta. Sur ces pages se trouvent toujours le tableau maudit, peut être que l’autre avait le coeur sensible.
Il croise le regard de Saturne, ce regard faux qui lui fait froid dans le dos et dans un dernier rictus ferme le livre pour de bon.

Se levant de sa chaise il secoue un peu le pan de son pantalon entaché, de la naissance du genou à la mi-cuisse, sentant le vin sucré lui glisser contre la jambe. Il lève les yeux aux ciel et secoue la tête, il pourrait presque hausser les épaules dans son attitude égale : tant pis c’est ainsi.

Orazio prend son temps pour faire le tour de la table, indifférents aux regards dégoutés des clients qui déjà souhaitent s’éloigner de la pestilence. Il a l’allure de la charogne qui attend le dernier soubresaut de sa proie. Pourtant, une fois proche d’Adrian,  il vient passer une main tiède dans le plat de son dos.
« Allons, allons » Il n’en était pas à sa première galante malade, c’est qu’il avait passé quelques soirées infortunées à tenir entre ses doigts les cheveux de connaissances pour éviter qu’elles ne se souillent. Son autre main vient recoiffer les cheveux argents derrière une oreille, les empêchant de voiler cet oeil vague qui ne voit plus rien que du flou, habillé d’une voilette malade. « Vous vous êtes mis dans un malheureux état docteur. »  C’est qu’il a toujours le geste tendre, qui ne se presse pas, qui s’attarde sur le derme à tel point qu’on ne le sens presque pas.
Quelle excuse pour apprécier la peau moite de ce visage charmant sous la pulpe de ses doigts.

Il attrape dans sa poche un mouchoir en tissu, celui-ci est recouvert de quelques traces de peintures et porte l’odeur capiteuse de la térébenthine. Il vient essuyer le nez, la lèvre, remettre de l’ordre comme il peut sur ce désastre malheureux. Puis, il glisse le mouchoir souillé au creux des doigts fébriles qui tremblent encore sous l’effort passé.
C’est que tout cette carcasse à l’air bien mal en point.

Il pose sa main tiède sur le front chaud, encore humide de ces sueurs froides
là où les cheveux d’anges grisés
sont assombris par la mouillure des tempes
« Vous n’avez pas de fièvre, c’est peut être le vin » et il a la voix qui murmure comme celle d’une mère.
De la douceur après les coups comme il savait si bien le faire.

Orazio vient prendre ce visage dans ses griffes,
La figure reposant au creux de ses mains, il l’oriente pour qu’elle lui fasse face. Essayant d’accrocher ses iris pales à leurs jumelles « Adrian ? »  il laisse ses pouces glisser sur les joues, tandis que ses doigts se posent contre la mâchoire. La position est un peu étrange, il se courbe un peu pour paraître moins grand tandis que l’autre est à demis assis.
Et s’il le lâche ? Peut être va-t-il chuter ?
Il le regarde, à travers ces cils blonds, puis glisse les mains des joues, au cou, puis aux épaules, le poussant un peu plus contre sa chaise, pour que ce dos naguère brisé de spasme et de bile puisse se reposer un instant.

De quelques enjambées, il retourne vers le bar, laissant le bon docteur comme un pauvre pénitent. Il échange des mots brefs aux regard inquiets du barman,
Ce sont des choses qui arrivent
Bien malheureusement.
C’est de la faute à pas de chance
En effet
On attrape facilement mal en cette saison
c’est bien vrai.
Orazio paie leurs verres et laisse quelques Caerus en charge du désagrément.


Il revient d’un pas calme vers cette alcôve qui sent la maladie et l’aigreur, pose un verre d’eau claire près du souffrant et une autre main sur son épaule. « Vous devriez essayer de boire un peu, avec l’alcool vous risquez la déshydratation. »




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Posté le Dim 26 Avr - 23:25
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Tu ne te rappelles pas la dernière fois que tu as vomi. Fêtard prudent, tu n’étais de ceux qui se désorganisaient contre le carrelage froid des salles de bain. Tu aurais peut-être dû t’y mettre. Aucun souvenir d’indigestion ne t’a préparé à ton corps qui t’échappe, qui te retourne comme une vulgaire chaussette, qui t’expulses par ta propre bouche.

On dirait qu’un train t’as passé dessus. Il n’a pas eu la générosité de te rendre inconscient, pour t’éviter l’humiliation qui t’attend, la seconde où tu relèveras la tête. On t’a fait manger ta superbe et tu l’as recrachée, toi l’idiot qui voulait tant continuer de croiser le fer pour rien.

Le silence autour de toi est assourdissant, tu n’entends que ta propre respiration rauque. Le contact d’une main dans ton dos te fait sursauter pitoyablement. Tu en as tellement honte que tu ne lèves même pas les yeux. Tu reconnais la voix d’Orazio sans comprendre ce qu’il peut bien faire là. Tu crains la moquerie mielleuse qu’il pourrait très bien se permettre. Ne vient-il pas juste de t’avertir ?
Aucune moquerie ne vient, pourtant. Seulement le toucher clément d’une main tiède de ton front à ta tempe. Quelques mots compatissants. C’est tout.

Le mouchoir qui vient te débarbouiller comme on aurait fait d’un enfant te surprend encore plus que le reste. Qu’est-il arrivé au Orazio, tiré à quatre mensonges de toute à l’heure ? Est-ce bien celui qui, les pieds de bord en bord de ton immondice, s’efforce à te rendre un semblant de ton apparence si précieuse ? Ta main serre avec empressement le mouchoir déjà sale, pour se nettoyer maladroitement elle-même. Il y a quelque chose qui t’échappe, quelque chose à laquelle tu ne peux réfléchir. Tu te sens abruti de fatigue et d’horreur.

Ta tête se fait lourde dans la main sur ton front, comme on se blottit dans un oreiller froid. Ton corps vulnérable saute sur la première occasion de ne pas avoir à se maintenir lui-même, dans cette étrange de bulle de silence au milieu du bar.

Peut-être que ton dégoûtant pouvoir ne fonctionne plus, c’est pour ça que tu comprends mieux ce qu’Orazio te dit alors. Tu fais faiblement non de la tête entre ses mains. Ce n’est pas le vin, non. Est-ce seulement les mensonges ? N’y avait-il pas autre chose ? Les yeux globuleux de Saturne qui regardaient le fond de ta gorge à la recherche de restes… Tu t’écoeures à y penser.

On arrache doucement ton visage à la contemplation perverse de ses dégâts. Tu t’accroches au yeux d’Orazio autant qu’à ses doigts sur tes joues pour t’empêcher de replonger vers le bas. Tu as dû vomir ce qu’il te reste d’orgueil, pour le laisser te regarder sans masque, la peur dans l’oeil. Pour te laisser frissonner lorsque ses mains ne font que passer dans ton cou. Tu n’as pas l’énergie de décortiquer ce que cet étrange échange te fait ressentir.

La pensée la plus cohérente que tu arrives à formuler est ton envie pressante de prendre un bain chaud.

Tu le laisses te placer sur la chaise comme on le fait d’une poupée, le mouchoir souillé encore entre tes doigts. Tu fermes les yeux, rassuré de reposer sur quelque chose de solide, le temps de reprendre toute ta tête. Le monde cesse enfin de tourner. On dirait qu’à peine une fraction de seconde passe lorsqu’un nouveau contact sur ton épaule te fait rouvrir les yeux.

Tu devrais en vouloir à ce beau parleur, tu sais que ce n’est pas le vin qui t’a menti à t’en rendre malade. Bizarrement, tu n’en es pas capable. Est-ce le pouvoir de ta fascination, ou d’une caresse qui tombe à point sur ton visage.

Tu souris faiblement lorsqu’il te propose l’eau que tu aurais dû demander toute à l’heure, bien que ça n’aurait pas changé grand chose. Ce n’est pas ton sourire mondain, mais bien ton sourire de pénombre, celui que tu réserves habituellement à ton miroir. Tu as sans doute également vomi ta bienséance, tant qu’à y être, car tu te décides à tenter la vérité de l’autre.
Ta tête se penche sur le dossier de ta chaise, étirant ta nuque encore brûlante en signe de capitulation. Ignorant l’eau qu’on t’offre, tu demandes de ta voix éraillée:
« Pourquoi mentir autant, Orazio ? »
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Posté le Dim 26 Avr - 23:28
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Il y a encore la trace de salines rageuses au coin de son oeil cireux.
toute la chair tremble encore, c’est seulement l’écho de l’onde de choc,
destiné à mourir avec le temps
comme la surface troublée de l’eau d’une flaque quand on y saute en joignant les pieds.

Pourtant l’autre, vautré sur sa chaise, lui offre un sourire fiévreux en refusant le verre. Peut-être pense t’il qu’il y a glissé un poison encore plus mortel que ses mots ?
Du coin de son oeil il dessine ce sourire opalin qui lui rappelle les contours des siens. Puis le sourire se renverse quand la nuque craque et la gorge se tend, de ce phonogramme pitoyable sort un son, comme une voix brûlée à l’acide.
C’est que que la phonation est souffrante, elle tremble lorsqu’elle chante son nom. Il voudrait apprécier plus longtemps cette louange, mais la question le surprend.
Pourquoi mentir autant ?
Oh…

« Oh. » et la bouche vient créer un O délicat et lâche, la main vient se poser contre le haut de son buste, les doigts brossant à peine le creux dans ses clavicules, à peine dévoilées entre les pans de sa chemise, dans la posture d’une statue surprise. Oh, C’est donc ça. C’est qu’il n’est pas le dernier des idiots pour lier les choses, les gestes et les situations. Oh c’est donc ça.
Quelle triste malédiction.
Qu’elle douce horreur que d’être tombé sur lui, qui a le mensonge lacé dans ses syllabes.
Et la bouche tout en rond un instant se relâche pour s’armer d’un sourire
C’est un sourire qui n’est pas tout à fait cruel, pas tout à fait désolé
C’est un arc gris sur lequel on lit ce que l’on souhaite. « C’est donc ça. »

Et un rire vient agiter ses épaules, un son mauvais naissant dans le fond de sa gorge
il ne rit pas fort, d’ailleurs il hausse rarement la voix
à l’entendre on le croirait à peine amusé.
Pourtant lui à l’impression de rire aux éclats.
Orazio pose un poing contre ses lèvres, pour tuer le rire et ses derniers gloussement, oh c’est très vilain de rire en face d’un souffrant « Vous êtes un imbécile Adrian ou extrêmement téméraire. » Il secoue la tête, quelle drôle d’idée de rester près de lui, lui qui ment comme il respire. Quelle idée idiote et osée que de vouloir lui faire face totalement désarmé.
C’est peut être que quelque part Adrian cherche le heurt. Et il ne comprend cela que trop bien.
« Ou peut-être un peu des deux, c’est tout à fait charmant. » Il ne peut s’empêcher un sourire ivre :
quelque part contre la pulpe de ses doigts
il a l’impression de sentir, oh bonheur, un pouls qui n’est pas le sien
mais qui bat en concert
avec son coeur bancal.

« Pourquoi mentir autant hein ? » Et il pose sa main contre l’arrière du cou d’Adrian, approche sa bouche de son oreille comme pour lui susurrer un secret. Ses yeux sont face au mur et s’il les tournait, il pourrait apercevoir l’esquisse du profil de son comparse, le relief de sa joue. « Parce que je veux qu’on m’oublie »
C’était aussi simple que ça
Il ment sur ses prénoms
sur sa vie
sur ce qu’il aime
apporte des réponses là où on ne lui pose pas de questions
distille des mensonges au milieu des phrases pour qu’il soit aisé de se faire une idée de lui.
Pour que ses mensonge se répètent dans la bouche des autres à l’infini
Pour que tout le monde pense le connaître sur le bout des doigts, le lire comme un livre ouvert.
Mais ce n’est pas comme s’il avait un secret dans le coeur
Quand on lui demande qui il est, lui même ne sait pas.

« Voulez-vous que je vous raccompagne ? Je peux vous appeler un taxis. » il se relève et s’éloigne de cette joue qui sent à la fois l’odeur distincte d’Adrian et l’effluve rance de la maladie. Il tend le bras, attrape le verre jusqu’alors ignoré, et vient le coller dans la main du docteur.
« Mais d’abord faite moi plaisir et buvez un peu. » Et sa main vient recouvrir l’autre tremblante, la piégeant entre la tiédeur de sa paume et le froid du verre.





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Posté le Mar 28 Avr - 1:09
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nihilists with good imaginations
i guess it would be nice to help in your escape from patterns your parents designed
Tu te délectes d’avoir enfin pu surprendre ton interlocuteur. Valait-il de te mettre dans un tel pour état pour cela? Probablement que non. Tu prends tes petites douceurs là où elles sont. En ce moment, un d’elle réside dans affectation bien vernie avec laquelle Orazio place cette pièce du puzzle que tu lui as si gentiment offerte. “Oh”, c’est bien le cas de le dire.

Il comprend mais ne s’excuse pas, sans doute de peur de te faire vomir de nouveau; ses chaussures sont dangereusement près de la zone de sinistre après tout. Tu le vois rire plus que tu ne l’entends. Quelle vilaine petite créature, cet Orazio. Une qui t’insulte sur un ton d’éloges. Tu es bien trop las pour te froisser. En plus, il n’a pas tort. Tu t’es obstiné à rester à ton corps défendant, et pourquoi donc ? Pour quelques mots que tu as déjà oubliés ? Pour te regarder dans les yeux d’un autre ? Tu n’en sais trop rien.

Tu hausses maigrement des épaules, comme pour dévier ce compliment que tu sais moins bien accueillir que l’injure. Toi qui poursuis les louanges, tu ne sais qu’en faire quand tu les attrapes on dirait. Ce ne sont pas elles qui t’intéressent maintenant. Après tout, tu as posé une question à ton menteur d’un soir.

Tu as offert ta nuque sans penser qu’il la prendrait, c’est que ces doigts tépides s’en permettent. Tu t’étonnes de sa volonté de toucher les choses sales. Tu n’y aurais pas cru. Ça ne t’étonne pas autant que le souffle dans ton oreille qui se fait aveu. Combien de mensonge as-tu dû passer au filtre pour trouver cette pépite? La fébrilité est un bon remède, tu jurerais avoir déjà repris des couleurs.

Si Orazio veut qu’on l’oublie, c’est raté. Tu comprends une peu, tu connais le pouvoir des secrets gardés, l’exaltation d’être seul à connaître l’heure juste, mais probablement pas autant que lui. Tu sais qu’il t’en faudra d’autres, de ces petites pépites fugaces. Il y a de quoi développer une bien mauvaise obsession.

Tu te redresses de ta main propre sur la table alors que lui s’éloigne. Lorsqu’il propose de te raccompagner, tu ressens le besoin de faire le fier sans te l’expliquer. On dirait que tu as perdu la capacité de remonter à la source de tes affects depuis quelques instants. Tu fais une fois de plus non de la tête, avec un peu plus de conviction.

Tu allais faire souffrir ta gorge une nouvelle fois pour croasser une quelconque parole lorsque la paroi froide du verre vient toucher ta paume qui n’a rien demandé. Cette eau insiste donc. Tu soupires au moment la main d’Orazio en rajoute. L’idée d’avaler quoi que ce soit t’indispose, mais cette main effrontée ne te laisse guère le choix, n’est-ce pas ? C’est la prix à payer pour un peu de vérité.

Tu ramènes ta main et la sienne vers toi. Tu t’appliques à le regarder dans les yeux alors que tu bois, comme on te l’a demandé. Cette impudente obéissance est le dernier revers que tu envoies de la soirée. Il ne sert à rien, tu as déjà perdu le match, dégoûté les arbitres, mais tu veux montrer que tu peux quand même renvoyer la balle. Cela te permet aussi de te concentrer sur autre chose que la sensation horripilante d’ingurgiter. Lui qui voulait te voir boire, le voilà servi.

Tu fais grand cas de ton verre maintenant vide, tu le secoues un peu devant le blond. Tu dois avouer que, lorsque tu parles enfin, ta gorge te fait moins souffrir.

« Passez donc à mon bureau, un de ces jours. Je vous dois bien un prix d’ami. »

Réfléchir te parais encore plus fastidieux que de boire. Tu penseras aux terribles implications que cette proposition aura sur ton code de déontologie plus tard. Ou pas.
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Posté le Mar 28 Avr - 15:56
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Nighttime, meeting new anxieties,
So am I erasing myself?
Hope I'm not erasing myself



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Il soutient le regard plein de défi quand l’autre se met enfin à boire. Il n’ont pas passé le status quo des chiens de faïence, même dans les joutes qui se jouent au derme et aux rixes distillés dans les mots. Orazio observe le gonflement de la gorge quand l’eau y passe.
Il ne voit pas de victoire ce soir, lui ne joue jamais ce jeu. Il n’est pas un gagnant non, il n’est pas cruel.
du moins pas tout à fait.
La déconfiture baignée de maladie ne sonne pas comme un prix à ses oreilles.
non la victoire est toute autre
C’est le plaisir de passer ses doigts dans quelques mèches isolante et sur la peau moite,
de soutenir le regard de ces yeux vilains qui même baignés de quelques larmes et de bile,
restent plein d’un feu insoupçonné.
Non il ne veut pas se battre, il n’en a pas l’ardeur: ses poings trop doux et lascifs.
Il aime simplement allumer les brasiers et les étincelles
Puis les regarder bruler.
Simplement s’y réchauffer le corps et pourquoi pas
s’y frotter les mains
quitte à se faire mal, il aime ça après tout :le retour de flammes.


Il s’avance pour se tenir à côté d’Adrian « C’est une invitation, je présume. » Il n’a pas le sourire carnassier
plutôt celui du vautour
C’est un bec raide qui cri plus qu’il ne s’étire.
Celui d’une hyène muette qui rit en silence.
Oh l’invitation est dangereuse, mais il est le pire des insensés
et un inconnu à son inconscient.

Il déplie son bras, esquisse un mouvement, comme pour toucher à nouveau le visage de son comparse, mais arrivé près de la joue, la main continue sa route (glissant à quelques millimètres de sa peau, il pourrait surement sentir la caresse fantôme de l’air brassé par mouvement moqueur). Son bras revient à lui dans un arc clair, perpendiculaire à son buste, dévoilant la montre à son poignet. Orazio l’observe comme si l’heure -qui n’était pas si avancée- allait lui dévoiler un secret qu’il était le seul à comprendre. Et il sourit simplement  
« Je ne vais pas vous embêter plus longtemps dans ce cas. Je vous laisse mon mouchoir, je ne tiens pas à le récupérer.» Il esquisse une marque de dégout en levant les yeux aux ciel, observant feu la blancheur tachetée de peinture qui a maintenant la couleur jaunâtre du vin et de la vomissure.
Pourtant c’est amusant, comme il laisse ce mouchoir, comme un gage de salut des grandes dames que l’on courtise : celles qui laissent tomber leurs manchons précieux gravés de leurs armoiries aux pieds des chevaliers prêt à mourir pour elles. « A bientôt, Docteur. »
Il se congédie dans la tiédeur de ses pas et le claquement de ses chaussures contre le bois sombre.
Il n’a pas de réponse à attendre, il s’amuse simplement de cette rencontre qu’il quitte comme bon lui chante, un sourire aux lèvres
un souvenir au bout des doigts, qui palpite faiblement.




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