La lumière de son holokit éclairait son visage durant les dernières nuits. Il avait eu le courage de lui écrire, de faire de lui-même une petite fillette comme lui avait conseillé le fonctionnaire semi-dépressif aux déboires amoureux lors de leur dernière rencontre. Il avait tenté de créer un contact, avait hésité, regardé la conversation sans oser écrire, sans vouloir être envahissant ou louche. Il craignait de l'effrayer s'il s'en approchait trop, il avait peur que l'animal sauvage qu'était Maverick ne prenne peur et s'enfuit, qu'il se cache dans son terrier et n'en ressorte que lorsque le blondinet aurait disparu de sa vie. L'idée lui déchirait l'âme et ainsi, Aleksei était resté délicat dans ses propos, ne voulait pas être envahissant, jouant la vacherie, une arme facile sans être trop explicite dans ses émotions naissantes et encore indécises envers l'oublié.

Il s'était remis en question maintes fois, il s'était demandé trop souvent si cela était vrai et pourquoi. La dernière partie était la plus importante et il cherchait encore une raison pour expliquer ce tournant de ses hormones, dans ce besoin de voir le visage du grand brun, d'entendre sa voix, que ce soit pour dire des vacheries ou pour prononcer le silence. Il avait réfléchit, préparé et planifié et voilà qu'il était fin prêt. Il avait planifié quelques jours de vacances auprès de son employeur et maintenant, il était temps. L'aube n'était pas encore levé, le ciel était aussi noir que l'encre, parsemé d'éclats de lumière, celles de cette ville encore active malgré l'absence du soleil. Il avait préparé son sac de voyage, de la nourriture, du papier de toilette et même une petite surprise qu'il espérait lui permettre de marquer des points.

Aujourd'hui, ce serait mission séduction.

Alors que le soleil commençait à se lever, que l'astre tentait de s'élever, de quitter l'horizon pour faire briller le sable comme un millions de diamants, Aleksei avait parcouru les terres du mont Célestia en voiture et devait maintenant échanger son véhicule contre un animal bien moins rapide. Le dos d'un chameau est aussi inconfortable qu'il semble l'être et son entrejambe regrettait un peu ce choix de locomotion à chaque pas las, bien qu'efficace du camélidés. Le jeune polarien ne savait plus trop où il était, mais savait qu'il était loin de leur premier lieu de rencontre, ses horribles trous qui avaient cette brillante idée de t'expédier n'importe où dans le désert, à n'importe quelle hauteur. Il devait être à mi-chemin entre les ruines ensevelis et le campement des nomades, mais il ne s'en préoccupait point. Le plus important était qu'il y avait des dunes, des pentes douces assez longues pour permettre de faire une bonne descente.

Le suédois descendit de sa monture et se fit un petit campement temporaire. Il installa une tente ou plutôt un petit chapiteau de fortune et son chameau se coucha prêt des cordages, considérant qu'il n'allait plus être utiliser pour le restant de l'avant-midi. Il approchait les neuf heures et un bâillement vint lui décrocher la mâchoire tant il s'était levé tôt. Sous son écran protecteur, il prit le temps de se couvrir d'une bonne couche de crème solaire, de se voiler le crâne d'un tissu blanc pour ne pas faire une insolation et laissa le reste de ses choses à cet endroit avant de partir explorer les alentours avec sa planche. Il ne s'éloigna pas trop, ayant toujours un œil sur son campement temporaire.

Une silhouette commença à se dessiner au loin, à la base de la dune qu'il s'apprêtait à descendre et il se laissa descendre, assis sur la planche. Arrivant tout doucement à côté de celui qu'il avait bien reconnu, un sourire plutôt moqueur se traça sur son visage et il tenta de se restreindre dans ses envies de provocation.

— Prêt à manger du sable ?

Le sable se sépare sous son passage, les grains forment de petits monts qui forment un chemin, un tracé vers son campement là-haut où attend patiemment la bête qui l’a porté jusqu’à cet endroit. Aleksei enfonce ses pieds dans les cristaux dorés, immobilisant sa planche complètement avant qu’elle n’entre en contact avec les tibias de l’oublié. Il aurait pu lui rentrer dedans, le forcer à chuter sur lui et le rattraper telle une princesse dans ses bras, mais il se doutait que la scène n’allait avoir lieu que dans son esprit et non pas dans la réalité. Maverick aurait probablement le réflexe de se reculer et d’insulter le jeune homme de ne pas savoir se déplacer sur son moyen de divertissement.

Ce sont deux chenilles blondes, ses sourcils, qui se soulevèrent en entendant ses propos et un visage sur lequel se couvra de l’incompréhension. Était-il réellement fâché ou frustré que le jeune homme ait passé le temps en ayant un peu de plaisir en solitaire dans ce désert de flamme? Il haussa les épaules et se releva, prenant la planche sur son épaule et fit demi-tour pour remonter la petite pente. Il fallait bien remonter s’il voulait la redescendre ou y attacher le localisateur pour lui faire avaler du sable pour de vrai.

— J’savais pas que j’devais t’attendre comme un piquet sous ma tente. J’ai voulu passer le temps. C’pas comme si quelques minutes de moins changeraient quelque chose au fait que je suis indéniablement meilleur que toi sur cette planche.

Il roule des yeux lui aussi, tel un miroir, tel l’enfant qui copie le comportement de l’autre. Il ne veut pas l’irriter ou l’insulter, juste lui donner le comportement qu’il mérite. Il repense à la surprise qu’il a amené pour Maverick et se demande s’il ne devrait pas la garder pour un autre jour. Il se demande pourquoi il est là d’ailleurs, le véritable but de tout ça. Après tout, il aurait pu lui envoyer un message ou l’appeler pour lui donner les résultats de sa recherche. Mais non! L’imbécile, il a préféré lui donner rendez-vous dans le désert parce que son esprit avait tant envie de le revoir. Et la joie qu’il avait eu lorsqu’il lui avait dit qu’il pouvait se rencontrer. Une joie peut-être trop grande pour ce qui était réellement, car, dans cette conversation, ce n’est pas l’oublié qui l’avait invité et techniquement, Aleksei non plus. C’était plutôt un croisement de chemin qui allait se faire dans le plus grand des hasards, hasard fortement provoqué. Qui sait, sûrement qu’il y avait d’autres choses à faire que de se faire griller le visage au soleil et avoir du sable entre les orteils dans ses journées de congé..

Alors qu’il avance dans le sable, le pied s’enfonçant comme son propre corps dans cette situation qu’il avait lui-même provoqué, il entend les fameux mots et ne s’étonne pas. Pourquoi ne pas aller directement au vif au sujet, n’est-ce pas? Or, Aleksei craint. Il craint que s’il lui donne réponse, que son.. comment décrire cette relation? Son ami? Sa connaissance? Son crush? Disons simplement que Maverick tourne les talons et quitte les lieux tout simplement, ayant obtenu ce qu’il voulait du suédois. Rendu en haut de la petite côté, il posa la planche au sol, sur le côté, de façon à ce qu’elle ne glisse pas par mégarde et prit place sur la couverture qu’il avait étendu, sur lequel se trouvait son sac de voyage. Ses iris d’un bleu glaçon fixèrent l’Oublié et il soupira avant de lui répondre.

— Rien. J’ai le feeling que tu t’en doutais déjà.. En tout cas, elle a pas été recensé dans Polaris depuis le commencement.

Son visage affiche un air désolé, bien qu’il soit soulagé de ne pas le réunir avec son grand amour. Ses traits n’en disent rien, seul son coeur le sait, seul son corps sait qu’il est mauvais de penser ainsi. Est-ce une jalousie mal placée? Ou seulement un désir inavoué? L’abcès étant crevé, il espérait seulement que Maverick reste avec lui pour le restant de la journée et qu’ils puissent passer un bon moment et qu’ils puissent se rapprocher. Son regard défila vers la planche abandonnée et son sourire moqueur revint.

— Alors, je te montre ou tu penses y arriver seul?

Il s’imaginait déjà se glisser dans son dos pour l’aider à se soutenir, ses mains appuyant sur les biceps de l’homme du désert pour l’aider à tenir en équilibre, leur corps se touchant alors qu’il lui donnerait des conseils de base. Son imagination était sûrement trop débordante et un peu trop inspiré par les films à l’eau de rose comme un fantôme d’amour lorsqu’ils font de la poterie ou lorsqu’un homme montre à une femme à jouer au billard ou encore au golf. Il soupira. Et si seulement ça serait si simple.  

Il se fait des images, de fausses pensées, il se surprend sentir son visage en feu, à rougir comme un écolier. Il se sent idiot, mais il n’essaie de ne pas lui montrer. Il se contente d’avoir son attitude narquoise, de lui montrer ses dents d’un blanc éclatant avec ce regard qui le met au défi, qui ne demande qu’à voir s’il peut le faire. Il aime cette ambiance, celle du défi, la compétition qui règne entre eux, cette façon d’être un peu vache, d’insulter l’autre sans vraiment le faire. C’est curieux tout de même, peut-être même un peu malsain. Pourtant, qui aime bien châtie bien, alors ils doivent bien s’aimer, ces deux-là.

Aleksei pense à se lever pour donner des instructions du base à son ami. Il s’attendait à une critique, à des remarques sur l’état de sa planche, mais en te voyant la prendre, tu sembles savoir ce que tu fais et ça le surprend. Il reste assis et regarde, analyse chacun de des gestes. Il le voit serrer les ganses à ses pieds, il le voit se lever et il le voit faire la bêtise de la première fois. Sa bouche s’ouvre, il veut lui dire d’attendre, il veut le corriger, mais trop tard, le voilà qu’il descend la pente et le blondinet ne peut s’empêcher de penser qu’il s’agit d’un imbécile, que c’est confirmé.

Un petit soupir accompagné d’un rire, comme s’il hésitait entre le désespoir et la moquerie. Il ne veut pas l’insulter, ne pas froisser l’égo de cet homme qui semble déjà bien grand. Il se rappelle les messages textes échangés, la tête enflée de Maverick et son rire devient plus fort alors qu’il arrive à destination, devant l’homme culbutant, la tortue échouée sur le dos ou l’étoile de merde, tant de chose s’en rapproche. Il s’arrête face à lui, tentant d’étouffer le rire qu’il fait tressauté ses épaules. Il prend une petite voix ridicule et l’imite.

— Si tu y arrives, alors aucune raison à ce que je ne puisse pas.

Il s’accroupit doucement et ses doigts s’activent pour détacher les attaches à ses pieds et le libérer de cet objet de torture probable. Il prend son temps, bien qu’il n’aime pas l’idée d’être aux pieds de cet homme.

— N’en prends pas une habitude.

Il fait allusion au fait d’être à ses pieds. Les courroies cèdent et libèrent les pieds de l’homme. Aleksei se redresse et sa main se tend pour lui proposer de l’aider pour se relever. Il prend la planche et attend, son sourire est toujours moqueur, mais son regard est doux, satisfait de la tournure de cette journée.

— Tu veux réessayer? Je te montrerais cette fois..

Et il repart dans ses pensées, imaginant ses mains se poser sur sa taille pour lui permettre de garder de l’équilibre, ses lèvres près de son oreille pour lui donner des explications, des consignes puis ses bras qui le poussent pour qu’il s’élance et réussisse pour le voir sourire, tout simplement, sans sable dans la bouche, bien qu’il est amusant de le voir échouer.  

Il prend le temps de l’observer, permettre à son œil de se délecter du spectacle devant lui. Il ne veut pas encore totalement se l’avouer, mais oui, il craque pour cet homme. Ses iris analysent, de la tête au pied et il superpose l’image de l’oublié torse nu dans le sauna. Il s’imagine essayer de lui faire croire qu’il est plus simple de faire de la planche s’il enlève son chandail, mais il devrait aussi s’exécuter et n’en a pas envie, la pudeur prenant le dessus. Est-il réellement si ridicule ou est-ce de la perversion rendu à ce point? L’apprécie-t-il vraiment que pour son physique? Bien sûre que non, c’est seulement un bonus. Il y a quelque chose d’attirant, d’intrigant. S’il arrive à ouvrir la boîte des secrets qu’est Maverick, sera-t-il toujours autant intéressé par la suite? Peut-être que oui, peut-être que non, il ne veut pas se croire intéresser seulement par la part de mystère qu’il représente. Ses sentiments sont plus importants que ça, non? Ou est-il aussi futile..

Cette réflexion mentale agit comme un nuage, comme un brouillard épais dans son esprit depuis quelques jours. Il n’est plus temps de réfléchir, mais d’agir, aimerait-il se faire croire. N’est-il pas venu aujourd’hui dans l’espoir de lui faire comprendre qu’il était intéressé à le connaître? Mais encore, si Maverick cherche sa petite amie, peut-il vraiment y avoir de l’espoir? Aleksei, quel homme désespéré tu fais, à t’embarquer dans une histoire qui est déjà loin d’être facile. Et encore, est-ce que l’oublié est bisexuel, aura-t-il un intérêt envers l’américain d’autrefois? Plus il y pense, plus il réalise que c’est n’importe quoi, mais pourtant, il avance dans l’inconnu, saute à pieds joints dans le néant, peu importe s’il se ramassera écraser au sol ou s’il flottera sur un tapis volant comme Aladin avec sa douce Jasmine. ♪ Un nouveau monde, des horizons encore secrets ♫

Et le brouillard se dissipe, la réflexion se termine, Maverick le sort de sa brume avec ses paroles. Il sent la main chaude du localisateur qui lâche la sienne, mais voilà qu’il l’a rattrape et la serre avant de commencer la monter de la pente, le tirant avec lui. Ses joues aimeraient prendre feu et sa peau est sûrement moite. Il est facile de faire croire qu’il s’agit d’une conséquence de la chaleur qui les surplombe et non pas de la gêne qu’il ressent avec ce contact physique.

— Allez, en piste!

Aleksei lance la planche dans la sable devant les pieds de Maverick et il lui pointe du menton, l’intimant de l’attacher. Il voulait l’observer? Non, il allait lui montrer plutôt. Sans attendre qu’il réagisse, Aleksei s’accroupit et glisse sa main derrière le mollet du grand brun, forçant le membre à se soulever pour glisser son pied à la bonne place, comme Cendrillon. Il fait la même chose avec l’autre jambe et commence à serrer les ganses. Sa main droite vient prendre appui sur la hanche de Maverick et il la fait glisser pour l’aider à se tenir debout, pour que la planche ne commence pas à le faire dévaler la pente sans préparation. Aleksei fait le tour pour se retrouver dans le dos de son apprenti et bien que son autre main tremble un peu, il se surprend à la poser sur l’autre hanche de son crush et il lui tient fermement le bassin.

— Ça serait ridicule que tu me regardes au loin, tu pourras pas plus comprendre.

Il commence à prendre de l’assurance et doucement, il se met à l’œuvre dans ses explications. Il ne veut pas se griller, ni être trop direct, il aime bien être plus discret et alors, continuer le rôle d’instructeur. Ainsi, il fait pencher le bassin vers l’avant puis vers l’arrière, changeant le centre de gravité, mais surtout, lui explique que pour débuter, il devrait rester dans un axe horizontal et se faire glisser d’un côté puis de l’autre, en formant des demi-cercles, pour y aller doucement. Pour contrôler sa vitesse, pour profiter doucement du mouvement, développer son équilibre. C’était sa principale erreur en plongeant vers l’avant, son poids était mal réparti et ainsi, on termine la bouche pleine de sable. Mais bon, après tout, chacun trouve son style et la façon dont il est à l’aise. Aleksei ne détient pas la science infuse, seulement que c’est sa méthode à lui. Sa bouche s’avance vers l’oreille de Maverick et il murmure :

— Prêt à essayer? 

Le corps de Maverick s’éloigne du sien et il le laisse partir, bien que ses doigts ont envie de s’accrocher, bien qu’il voudrait humer son parfum encore un instant, sentir la chaleur de son dos contre son torse. Or, il ne le fera pas, déjà qu’il se surprend à être si tactile, à être si entreprenant. Pourtant, l’oublié ne semble pas le voir de cet œil et le Polarien semble seulement être un instructeur très engagé et non un homme qui cherche à faire passer des signaux. Peut-être est-il trop subtil, peut-être devrait-il être plus direct. Alors que la tignasse brune se secoue au vent pendant que le blondinet reste comme un piquet à l’observer descendre, il a envie de prendre son holokit et écrire à Pavel pour avoir un autre conseil. Il aimerait savoir quoi dire, quoi faire, comment être. Or, même s’il chasserait ce qu’il est pour se passer pour mieux ou autre, le naturel reviendrait sans attendre. Et puis, une relation se construit sur la vérité pour être solide, les mensonges sont bien trop instables.

Le suédois soupire et passe sur son front vers ses cheveux, utilisant sa sueur comme un gel pour cheveux sans le vouloir. À quoi pense-t-il en s’imaginant une relation? Il s’agit d’un homme qui cherche sa femme dans le pays entier et lui, il pense avoir une chance? C’est absurde, il le sait, mais voilà, aussi cliché que cela puisse être, le coeur a ses raisons que la raison ignore. Son apprenti termine sa descente et Aleksei le rejoint aux pas de course, laissant ses pieds glisser dans le sable de temps à autre. Il sourit, ses mains se tapent ensemble pour l’applaudir, sans sarcasme, avec sincérité, mais le dernièrement claque se fait plus bruyant, plus abrupte.

Ce claquement est devenu mécontent ou plutôt ennuyé. Son sourcil droit s’élève vers le ciel tandis que le gauche tente de devenir parallèle avec le sol. Ses mains se posent contre sa planche, mais il ne la prend pas. À l’inverse, il te la pousse avec une certaine vigueur, souhaitant presque qu’elle écrase ton estomac ou une côte. Et d’un ton monotone, il te réponds.

— Pauvre homme du désert, dois-je avoir pitié? Utilise donc ce privilège – il aurait mimé des guillemets avec ses doigts s’il avait eu les mains libres – et sens-toi choyer. Je vais t’attendre sous ma tente de privilégié.

Ainsi, relâche-t-il la pression sur la planche et il tourne les talons, remontant la petite pente pour aller s’écraser sur la serviette qu’il a mis à l’ombre. Il s’écrase et soupire, se demandant s’il a été sec envers Maverick et se console que ses mots étaient tout simplement une répartie à sa phrase, qu’il n’y avait rien de méchant. Il n’y avait rien de différent, un autre coup dans leur partie de ping-pong baveux ou vache. Aleksei se laisse tomber sur le dos, sentait le sable amortir le choc comme un doux matelas le ferait. Il pose sa main sur ses yeux et soupire à nouveau. Or, ce n’est pas une façon pour faire comprendre à quelqu’un qu’on l’apprécie, mais il se demandait vraiment pourquoi Maverick insistait si souvent sur ce mot, comme l’autre jour par message texte.

Aleksei aimait sortir de la prison qu’il voyait par le dôme de Tatsuya. En fait, il ne reprochait rien à ce dôme qui était une bonne façon de ne pas mourir de froid, mais être épier de tous les angles par les caméras, voilà ce qui le mettait hors de lui. L’habitant du mont Celestia sentait la colère grogner en lui lorsqu’on le parlait d’injustice, mais lorsqu’il pense aux habitants du désert, de ceux qui n’ont pas eu la chance d’être approcher par l’un des dirigeants pour rejoindre l’une de leurs contrés, il reste partager.  L’oublié qui était le gardien de sa précieuse planche ne semblait pas mal le vivre et la communauté semblait être bien installé, bien qu’il restait des différents, des écarts parmi certains groupes, des difficultés supplémentaires par rapport à sa vie dans le monde technologique, mais était-il vraiment laisser à eux-même comme plusieurs le disaient?

Il se fit une pichenotte sur le front et se releva à moitié, fouillant dans son sac pour en sortir une boîte étroite, mais d’une bonne hauteur qu’il avait pris soin d’emballer dans un grand foulard avec un ruban rouge. Qui aurait cru qu’il avait ce petit doigté pour accomplir une si jolie boucle? Le foulard donnait une allure négligée et pouvait faire croire qu’il était radin, mais Aleksei faisait parti de ces gens qui aiment offrir des choses pratiques et au lieu d’un papier qui finirait tout simplement dans les déchets, il se disait que le foulard pourrait être réutiliser par Maverick pour se couvrir la tête lors des fortes chaleurs pour ne pas se faire brûler le fond capillaire.

Il déposa le cadeau à la vue et son coeur se mit à résonner dans ses oreilles. Allait-il le trouver bizarre ou se questionner sur le pourquoi? Comment lui dire tout simplement qu’il avait penser à lui en voyant cet objet? Et comment lui dire pourquoi il pensait à lui? Son coeur sembla manquer un battement et sa poitrine lui serra, la nervosité grandissante. Par contre, il était sûr d’avoir viser dans le mille suite à leur discussion autour du feu à l’auberge. Sous ce drôle d’emballage, à l’intérieur de ce carton noir, se trouve un thermos qui se recharge à l’énergie solaire. Pourquoi? Parce qu’elle est dotée d’une technologie qui permet de soit réchauffer un liquide à une température précise ou le refroidir. N’est-ce pas un merveilleux cadeau pour un homme qui semble apprécié le thé et qui vit dans le désert? Le hic.. Il ne restait sur la tablette qu’un modèle d’une magnifique teinte lilas et Aleksei craignait que Maverick pense qu’il se moque de lui en offrant quelque chose de cette teinte.

Il prit une grande inspiration, la conserva dans sa cage thoracique quelques secondes et expira, tentant de se détendre, de calmer son stress, diminuer le feu qui s’anime sur ses joues. Peu importe, ça allait  valoir le coup.