Tu n'as même plus le courage de le regarder en face, cet homme qui a changé ta vie. Qui l'a remplie d'amour, de rires et tant d'autres choses si belles. Et toi, Eolia tu ne réussis qu'à détruire tout ce qu'il a construit de ses mains.

« Je suis tellement désolée. »

Tu regardes ces doigts qui pourraient lui faire du mal, car c'est ça ta plus grande peur. Les autres c'est une chose, mais si jamais tu t'en prenais à lui ? Grands dieux, tu ne pourrais jamais t'en remettre.

« Tu as raison, rentrons chez toi tu veux bien ? Si je reste ici je vais devenir folle. Et ... si jamais ... tu vois que je ne suis pas normale, enferme-moi quelque part, attends que la crise passe. D'accord ? »

Tu relèves la tête et tu plonges ton regard suppliant dans le sien. Après tout il te reste du temps à vivre pas vrai ? Il reste des stades après celui-là. Tu as déjà entendu des histoires, des gens qui sont atteint depuis plus longtemps que toi et leur stade n'a pas évolué. Prenons les choses du bon côté. Une chose après l'autre.

Alors tu te lèves dans ta casaque blanche qui recouvrant ton corps fiévreux et tu viens te poster devant ton homme.

« Ramène-moi. »

Bien, elle a changé d'avis ! Tant mieux. T'aurais probablement cogné ta tête bien fort contre le mur des dizaines de fois au moins si t'avais du rester ici une journée de plus. Quand elle se lève, tu te lèves aussi. Tu t'avances de quelques pas, puis tu viens déposer un baiser sur son front.

"T'excuse plus jamais d'exister, mon cœur."

Puis tu la prends dans tes bras pendant ce qui semble être de longues minutes. Tu la blottis contre tes pecs en posant ta tête dans ses cheveux, caressant doucement son dos de temps en temps, profitant de son parfum qui fait remonter en toi beaucoup de bons souvenirs et surtout qui contraste terriblement avec l'odeur de l'hôpital.

"On va y aller. Grimpe."

Tu te tournes pour lui présenter ton dos, afin qu'elle monte. Au passage, t'attrapes son sac d'affaires.

Vous allez rentrer à la maison.

Tu as pris la peine de t'habiller correctement. Ils ne sont pas propres mais ce sont les tiens, pas comme cette horrible chemise blanche. Les néons blancs sans chaleur te font penser à la lune haute dans le ciel qui te regarde tristement dans le ciel. Elle aussi se sent certainement seule, entourée de toutes ces étoiles. Heureusement pour toi, le soleil gravite non loin tu peux le toucher à tout moment. Pas comme elle qui lui court après jour après jour. Avec cette idée en tête, tu reprends un peu de couleurs. Tu n'es pas seule, tu n'as pas à passer cette épreuve toute seule dans le noir.

« Je suis si fatiguée. Merci, chéri. »

Frissonnante malgré ton manteau, tu viens te réfugier sur le dos de ton amour. Accrochant tes bras autour de son cou, tu déposes ta joue sur son épaule. Son odeur te réconforte un peu.

Fermant les yeux.

Tu seras bientôt chez toi.