Une maladie qui sera bientôt guérie.
Tu étires un sourire rassurant Isadora. Tu y crois, parce que tu sais que parfois il suffit d'en avoir la force pour que ça marche. Pour que les soucis s'évanouissent - à mesure que les vides du vice les remplissent - de nouveau.

Tu cilles pas, tu bois ton café par petites gorgées, tu l'écoutes se défendre de manière un peu amusée. Quand tu étires un demi-sourire c'est que t'es presque morte de rire.
Quand soudain les sourcils se haussent (il ose).

— « Toi ? »

Il y a presque du dédain mais tu racles ta gorge pour faire sortir un ricanement guttural. Il est devenu fou Fenrir, de croire qu'il peut faire le poids contre toi dans un affrontement.

— « Je ne demande qu'à voir. Laisse-moi te faire tater de mon épée, très cher. Apprend déjà à la porter et on verra. »

Trop compétitrice Isadora, tu te demandes si t'aurais pu survivre dans un métier comme celui de Fenrir. Te mettre en spectacle, c'est pas ton truc.
Abattre sèchement, c'est qu'on dit plus sur toi.
Et dans ce monde là, faut se faire aimer, soutenir, faut faire de soi un personnage. Faut être fort aussi, assez pour gagner et divertir.

Quand il parle d'Alexander, tu peines à dissimuler une petite grimace. Vos relations sont tendues, et pourtant tu t'efforces de lui porter un soutien indefectible.
Malgré les failles de plus en plus tangibles.
Peut-être que c'est comme monter sur le ring - finalement. Avec lui, avec le roi.

— « Oui. Il est trop occupé pour sa propre santé. »
Pour sa propre famille.

Quand Fenrir t'avoue finalement, qu'il ne veut pas t'affronter... tu réponds sans réfléchir.

— « Me battre ne signifie pas forcément me perdre. »

T'as envie toi.
De te battre.
De le battre.
En combat singulier et pas au milieu de cadavres empilés, au prix des idées.