Les bras chargés de prospectus Magdalene descend la rue. Bientôt il arrivera sur la grande place. Il fait un peu frais aujourd'hui mais pas assez pour rebuter les ardeur vestimentaire de Magda, qui est toujours en robe pour la moindre occasion, par dessous son uniforme. Aujourd'hui il doit se faire acteur, doit se mettre en avant, car c'est une journée de recrutement.

Il accoste par-ci par-là quelques badauds mais iels ne semblent pas convaincu. C'est qu'il est ardu de faire signer sa vie pour la contrée. C'est alors que parmi la foule il t'aperçoit toi.
Tu as
une certaine carrure et ce
je ne sais quoi
qui veut tout dire de toi
Magda à comme un pressentiment, il s'approche sur la pointe des pieds, et vient doucement tirer sur l'une de tes manches pour attirer ton attention.

Pardonnez moi Monsieur...

Voit comme il se fait polit, enfant assagi, ses ardeurs sont sous couvert, bien que son feu brille dans ses yeux sous couleur acidulée (car Magda porte des lentilles). Il te relâche et te tend un de ses papiers glacé, un joli conte en quelques lignes qui dit de rejoindre l'armée, qu'elle cherche toujours des volontaires, des gens armés jusqu'au dent, des dur à cuir, pas des petites fleurs non, même si celle de Magdalene s'est épanouit sous cette tutelle.

Vous avez une beau profil, vous feriez sûrement un bon soldat, nous avons une réunion d'information ce jour là (il montre sur le papier), seriez vous intéressé ?

Il papillonne des yeux, essaie de se faire doucereux, car c'est comme ça que l'on appâte les brebis n'est-ce pas ? De celles que l'on veut louve, de celles qui feront un beau troupeau aux dents aiguisées. Magda cache son jeu, ne met pas carte sur table, il ne veut pas te brûler les doigts.

En étant dans l'armée, vous pouvez acheter votre propre armes blanche magique, pour récompenser vos efforts. Qui plus est vous serez nourrit et logé. Mais le meilleur évidemment c'est que vous serez le blason de la patrie, prêt à la défendre contre toutes attaques, vous ferez parti du fleuron du pays.

Et Il gonfle sa poitrine sous la fierté, il fait ses louanges quasiment le cœur sur la main, si elle n'était pas déjà prise par la paperasse. Magda y croit vraiment, à cette histoire de fleuron, ce n'est pas juste pour appâter le chaland. Il pointe du doigt un stand un peu plus loin vide (son compagnon de fortune est non loin en train d'essayer de ramener du monde sans succès) et notamment les chaises qui sont derrière.

Si vous voulez nous pouvons en discuter...

Ce nouveau monde à un visage bien similaire à celui que tu as toujours connu. Ses demeures ,ses commerces, sa technologie.. Ses gens, d'horizons différents et que tout oppose mais qui, étrangement, n'attirent pas plus d’intérêt que ceux qui vivaient là-haut, avec toi. Tout se diffère et tout se ressemble. La petite fantaisie en plus, c'est de savoir que tout un chacun possède un ou des pouvoirs, et demeure à tes yeux, comme des bêtes de foire.

La magie, quand c'est réel, c'est quand même sacrément flippant. Plus vraiment magique, en soit.

Tu es arrivé voilà peu de temps maintenant, et dans tes premières démarches, tu as décidé de visiter un peu cette Cité qui t'a accueilli. Caer Callabus. C'est plutôt sympathique, bien loin des grands paysages que tu as toujours connu, mais plus vivant également. Cela te changer les idées, cela te laisse songeur. Tu ne savais pas ce qu'allait t'offrir cette nouvelle vie, et tu n'étais pas pressé de le savoir.

Tu marchais donc dans les rues de la Cité avec, pour objectif premier, de trouver un endroit pour passer les prochaines nuits. A ton arrivé, tu as obtenu un certain montant, à peine de quoi subvenir à tes besoins. Tu comptais l'utiliser pour trouver un abri. Car tu ne connais rien de ce monde, et tu n'as pas l'assurance de vouloir dormir au milieu de sans-abri et de fou qui peuvent utiliser leurs compétences sur toi.. Tu cherches, tu cherches, mais sans résultats. Il y a surtout des petites boutiques.

D'ailleurs, tu devras penser à changer de look. Hmmmm....Hm ?

Pardonnez moi Monsieur...

C'est une petite fille, qui tire sur ta manche. Une apparence colorée, des yeux sucrés et pétillants qui implorent ton attention. Ses petites mains se portent jusqu'aux tiennes, et te tendent un papier. Un hochement de tête la salue, mais lorsque tes yeux se portèrent sur ce prospectus, ton visage se paralyse.

Rejoindre l'Armée...?
Le corps se glace, le visage montre ses faiblesses. Il ne faut parfois pas se poser de questions. Les choses les plus bêtes peuvent parfois engendrer les plus terribles des conséquences.
Tu n'étais pas bien, mais tu repris le contrôle. Respire. Expire. Respire..

Pendant un moment, tu n'écoutas même plus les paroles de la petite chose. Toi qui avait déjà tant vécu, qui avait abandonné sa patrie et essayé d'abandonner sa propre vie, on te suggérait d'y retourner ? Pour un pays qui n'est pas le tien ? C'est une blague ?!
Tu la toise du regard. Elle n'avait rien de l'apparence des soldats que tu connaissais si bien. Pas d'arme, pas de tenue de camouflage. Ont-ils abandonné les armes pour user de leurs magies ? Tu ignorais encore tout des coutumes de ce monde, mais ce qui était sûr... C'est qu'il n'y a rien de plus létal qu'une balle en pleine tête.

Ton poing qui s'était resserré sur le papier se détend et se libère. Tu voulais lui répondre. Après tout, elle ne pouvait pas savoir, puis, elle semble déjà assez galérer comme ça..
Tu ne rejoindras jamais le front à nouveau. Mais... Tu pouvais apprendre des choses. Tu réponds alors à ta manière, en langage des signes. De grands gestes, que tu espérais, qu'elle ne comprendrait pas.

Il bouge ses mains, répondant qu'il accepte d'en discuter. Te demandant aussi pour quelles raisons, il accepterait de retourner en Guerre et prendre les armes pour un combat qui ne le concerne pas.

Et... Si par malheur, elle ne comprend pas, un bon gros doigt des famille servira à faire passer le message. Mais bon. N'allons pas jusqu'à là. Tu dois gagner des informations sur la situation de ses lieux. Et agir en conséquence.

Oh

Magda ne voit pas les signes ne les comprends, comme il ne comprendrait pas qu'on ne puisse plus vouloir donner sa vie à d'autre, lui ne vie que pour cela. Il amène une main devant sa bouche pour camoufler sa surprise lorsqu'il voit tes gestes. Tenant le paquet de l'autre toujours contre sa poitrine il te tend sa main de libre pour t'attraper le poignet.

Vous êtes muet ? ou sourd-muet ? sourd...? Venez...

Il tire avec gentillesse sur sa prise pour t'amener jusqu'au stand et il te pointe la chaise de la main.

Là asseyez-vous

Il pose son paquet de tract sur la petite table et sort d'une glacière sur le côté une boîte qu'il pose sur la table et ouvre : dedans, des mignardises. Il pousse la boîte devant toi, et t'invite à choisir l'une des jolies pâtisseries.

Ça va ce n'est pas trop dur de vous accoutumer à la ville ? Est-ce que vous avez besoin d'un quelconque service ? l'armée est là aussi pour servir les habitants.

Après tout, il n'y a pas de guerre à l'horizon, et Magda est avide de tension, de moment plein d'adrénaline, entre la vie et la mort, c'est horrible mais il y est accro. Alors en attendant la grande menace qui plongera ce monde dans le chaos, il s'occupe, et l'on s'occupe en s'occupant des autres, comme Magda ne sait pas s'arrêter sur sa lancée. Il attrape l'une des mignardises et la mange d'une bouchée, qu'il prend tout de même le temps de savourer. Oui Magda prend soin de lui mais surtout de son prochain, il se voit plus chevalier que soldat, mais dit soldat puisque c'est ce qu'il est réellement, il ne se voile pas. Néanmoins la chevalerie n'est pas très loin, après tout n'était-ce ici pas une monarchie ? Son duel amicale avec Isadora n'avait-il pas ressemblé à une joute toute aussi amicale ? Chevalier alors, Magda sourit, il l'est un peu oui.

Puis une fois sa pâtisserie engloutie il se penche vers toi tout ouïe, de se faire remballer ou non, lui gardera ses convictions ne t'en fais pas va, tu ne le rebuteras pas aussi facilement, c'est qu'il a la tête dure Magda. Et là en ce moment il est curieux de toi, c'est qu'on n'en rencontre pas tous les jours des personnes muettes, ou sourdes, ou sourdes-muettes. Il se demande comment ça doit être, d'évoluer dans le monde avec certain de ses sens manquant, lui ne se l'imagine pas, mais il pense au cristal de voleur de sens, ce demande si avec une haute maitrise de ce dernier, ne serait-il pas possible de lui redonner voix ou ouïe ? Ça serait fort pratique si c'était le cas, il faudra qu'il se renseigne.