Dans la pénombre sévit une ombre
tranchante comme une épée, il se meut sans bruit. Sous son masque doré qui sait ce qui vit ?
Il fait nuit, mais la lune n'est pas de sortie, juste un faible croissant s'abat sur les plaines désertique mais aujourd'hui Moebius n'est pas à arpenter les environs. Aux pyramides, il est en mission. Missive secrète tout autant que mortelle, il l'a pris à cœur, ce n'est pas un homme d'ici, mais il y a mis les pieds, dans ses sables mouvant, quelle erreur.

Car entre tous ces grains qui glissent et cachent les corps, Moe se meut tel un serpent et il mord, fort, les deux gardes qu'il y a devant l'entrée. Il se jette sur eux, profite d'un couloir dans la pénombre pour les prendre par surprise, et du simple touché il les envoie valser dans leur rêve les plus déconfit. Ils tombent par terre, Moe les rattrape tous deux par le col pour éviter qu'il ne s'étale en grand bruit. Il les laisse reposer doucement sur le sol.

La porte
n'a rien de compliquée
c'est une porte comme toute autre et elle a beau oh être blindée
tout ça n'est qu'un jeu d'enfant pour lui, il vient caresser la serrure et un cliquetis se fait entendre, clic clac clic toutes les fermetures s'ouvrent et la porte s’entrouvre. Un sourire invisible mais satisfait est peint sur le visage de Moebius, du pied, il ouvre la porte en grand, personne dans le hall, il en profite pour pour trainer les deux gardes dedans, ouvre une porte juste à côté de l'entrée, un placard à balais c'est parfait, et y cache pèle-mêle les deux corps dedans. Bien, il a une heure.
clac la porte se referme derrière lui (mais elle reste déverrouillée)

Une heure c'est bien suffisant, c'est tout ce qu'il faut.
Pour faire glisser le fil mordant. Moe ne connait pas la raison mais il en a
que faire
un mot de ses oiseaux de malheur
est tout ce qu'il faut.
Il marche doucement dans le hall mais pas d'autre gardes en vue. Il va alors dans la cuisine, ouvre un, deux tiroir, trouve celui des couteaux de cuisine. Il en attrape un, deux, les regarde, les sous pèse, en choisit un satisfait. C'est alors qu'il entend du bruit dans le hall, Moe va se plaquer contre un mur adjacent, il se tiens prêt silencieux comme l'ombre qu'il est. il regarde le sol, et dès qu'un pied apparait, dépasse d'à peine, il se jette, se plaque contre l’intrus, plaqué contre lui, sa main de libre contre sa bouche pour éviter qu'il ne crie, son couteau de l'autre main, pointé contre ses côtes. Il ne lui faut que quelques secondes pour comprendre qu'il ne s'agit pas d'un garde, sa tenue est différente. Il ne veut pas utiliser son cristal pour l'endormir, ça fera trois, et il en a besoin pour sa cible. Alors il murmure d'une voix grave et lente, étouffée par son masque :

Je vais baisser ma main, je veux pas un crie, où tu y passe, tu as mal choisi ta nuit, voleur, j'ai un business ici à faire, je te laisse faire le tiens si tu me laisse faire le miens, qu'en dis tu ? deal ?

Après tout, ça brouillera d'autant plus les piste si cet homme est là pour voler sa cible, et voit, il abaisse sa main tout doucement, vient t'attraper le menton avec, sans se décoller de toi.

Ce soir un cœur
juste un
pas le sien
C'est donc ce genre de voleur à qui il a affaire, Moebius derrière son masque sourit, et il se retire bien vite, lui et sa lame, lorsqu'il sent ses doigts picoter sa vue flouter un peu, il se doute, un cristal, il essaie de l'amadouer mais il reste sur ses gardes, il ne se fera pas avoir, pas comme ça. Ils ont le même but, non en effet, pas besoin de se battre n'est-ce pas ? Il fait quelques pas en arrière mais tiens toujours le couteau de façon menaçante, prêt à attaquer si trahison il y a. Il observe l'inconnu de haut en bas il ne voit que ces yeux et c'est suffisant, même sans ça le serait, car il est dans sa périphérie.

Concluons un marché alors

Mais alors qu'il dit ces mots il active son cristal de confusion sur lui, puis s'approche à petit pas à nouveau, pour venir tirer sur le bout de tissu qui cache son visage, il s'approche si près, prêt à se recoller à lui, il a envie de savoir à qui il a affaire, qui l'a envoyé, savoir s'il avait besoin de le neutraliser. Lui aussi
Ce soir deux cœur
peut-être deux
mais pas le sien
non mais celui de cet inconnu au bataillon, il n'y a pas besoin de ce battre mais Moebius est prêt à le faire, après tout, c'est son meurtre le sien, et il ne le donnera pas avec aisance il serait prêt à mordre pour cela, il est déjà chien de Valentine, chien de tous ses oiseaux de malheurs, ces oiseaux aux tristes couleurs, rouge rouge rouge qu'ils piailleraient, que leur meilleur gagnent ils crieraient, dans le vent, dans les brises, dans une bise.

ça ne dure pas aussi longtemps qu'il aimerait mais assez pour voir son visage, c'est tout ce qui compte, espérons qu'il n'ait pas changement d'apparence en prime, ça serait fâcheux, mais dans tous les cas voilà qu'il a un avantage sur lui : lui son visage est toujours bien camouflé par son masque doré et il se réjouit d'avoir le dessus en la matière. Et alors qu'il veut se reculer encore, le voilà que c'est à l'inconnu de se rapprocher, venir l'accrocher. Moebius fait une petite moue en l'écoutant, ça ne lui va pas du tout il tique sous son touché non voulu.

Oh je fais bien plus que charmer mon doux (eh, car il est pas mal dans son genre) si tu veux je te ferai tester un de ces quatre une vraie nuit de folie (il parle de ses rêves grisant mais ça il ne le dit pas laisse planer les mots)

Il tape ton poignet, se recule, ne veux plus que tu le touches, c'est lui qui décide cela, pas toi. Et il compte bien mener la danse entre vous deux, c'est dans ses gènes, de prendre le dessus.

Bien, désolé mais je préfère faire le boulot, comme ça je suis assuré qu'il ne respire plus, vraiment. M’entacher ne me dérange pas, je suis habillé pour l'occasion comme tu le vois.    

Mais il n'a pas le temps de s'éterniser avec toi, il n'attend pas de réponse venant de toi et vient poser de sa main libre, un doigt contre tes lèvres. Avant qu'il ne se détourne, fait voler sa cape derrière lui tel un Zorro qui ne serait plus un héro. Il s'avance dans l'appartement, suppose que tu fais de même, que tu le suis de prêt. Il va à la première porte mais c'est un bureau alors il va à la seconde et l'entre ouvre d'à peine, il fait plus sombre dedans, les rideaux ont été tirés. Il laisse la porte s'ouvrir un peu plus, sans un bruit, et contemple dans le bruit, une masse ronflante. Il s'approche à côté du lit, et vient caresser d'une main le front de l'homme, c'est la troisième fois aujourd'hui, il dort comme un bienheureux, dans un rêve tout doux tout soigné, tout plein de belles choses, car avant la fin il faut toujours qu'iels aient des visages heureux, ça fait plaisir à Moebius, qui sourit derrière son masque. Il regarde l'inconnu meurtrier à ses côtés. Puis agrippe de ses deux mains le couteau, se positionne au dessus du corps et d'un geste sec et fort vient le planter dans le poitrail, pile au milieu dans le cœur. Le corps sursaute sous la violence du coup et tout de suite un filet vient bouillonner à la surface, vient tacher les mains de Moebius, Il retire le couteau et regarde le sang s'écouler, venir sortir d'entre les lèvres du bienheureux. De sa main libre il attrape son poignet, compte le pouls qui s'éteint doucement.

Mort.

Il relève ses yeux sur toi, il ne chuchote plus.
Il ne sait toujours pas qui t'envoie mais il le saura bien assez tôt tu peux être sûr.

Moebius fait une courte révérence et te laisse la place pour que tu constate le décès mais il se met devant la porte, vient la fermer, vous enfermer dans la chambre, il reste accoudé contre, croisant les bras, le sang gouttant du couteau sur le parquet.
Il n'en a pas fini avec toi.

Première fois ou pas que tu es dans le business ? J'ai jamais vu ta trogne au désert avant d'où tu viens ?

Un de ses doigts tapote contre son bras, nerveux ? Il ne l'est pas pour deux sous
curieux oui c'est le mot. Il veut savoir à qui il a affaire. Un peu, un tout petit peu au moins.
Il pourrait user de son révélateur de secret, mais entre collègue, il sait que c'est tabou, de savoir de qui de où.
Les oiseaux de malheurs doivent rester libre, petits moineaux qui viennent piailler à toute heure, il faut qu'ils volent volent haut, qu'on ne puisse les attraper les étouffer dans nos mains gantées.

De la vallée hein ? Si on lui avait dit ça il y a quelques années en arrière il aurait rit, car il savait bien que Cassandra n'était pas du genre à accepter les meurtriers, mais ce n'est plus elle qui régit ces lieux là, et l'homme devant lui à bien dit qu'il était nouveau venu en vos contrées. Ainsi c'est les recruteurs de Donovan qui l'on pris sous leur ailes, intéressant...il se garde bien de faire une réflexion mais dans sa tête Moebius tisse des liens, et ça lui plait ce qu'il pense découvrir. Il devra sûrement faire un petit tour chez Valentine, lui dire que la vallée est prête à accueillir des tueurs sous son aile maintenant, qu'il faut être prêt à toute éventualité.

Moebius se décroche de la porte et se pousse un peu sur le côté sous ta tirade, il te montre d'une main, le chemin, enfin libéré.

Très bien très bien...c'est un meurtre à quatre mains, on s'accorde bien...

Et lorsque tu arrive à sa hauteur il te met une main sur l'épaule comme pour t'arrêter.

Je suis complaisant car nous avons ce soir, le même but, mais soit assuré que si je venais à te recroiser disons...là où il ne faut pas au désert, il se peut bien que je sois moins aimable que ça, c'est compris ?

Et il suppose ah
que la pareille tu lui ferais bien s'il venait à empiéter sur ton chemin à la belle vallée toujours voilée dans ses nuits.

Pas ennemis non

Pas encore tout du moins.
Vous ne perdez rien pour attendre pour sûr car entre tueurs il est certain qu'un jour vous serez chacun
d'un côté de la prairie à vouloir atteindre l’agneau de l'autre côté et ce jour là il vous faudra bien vous rencontrer pour de bon, vous bagarrer, vous faire saigner. Mais quelque part, Moebius attend ce moment avec exaltation, il n'avait jamais eut encore la possibilité de rencontrer l'un de ses compères et il y a quelque chose de doux dans l'air, il ne sait si c'est ta résolution à lui faire face ou simplement ton joli visage mais il est conquis par votre échange.
Oui étrangle le
Oui embrasse le
Moebius est de ceux qui ne demandent qu'à vivre, par tous moyens, se sentir vivant, vivifié par les terribles moments, l'adrénaline en amie d’antan de toujours, de maintenant.

Il laisse glisser sa main le long de ton dos, vient la poser sur ta taille et il apprécie le moment, est de ceux qui aime vivre dans l'instant présent, et pour l'instant vous êtes, disons, collaborateurs.

Allons allons n'allons pas vite en besogne

Il se rapproche pour venir glisser contre ton oreille.

Ne t'en fais pas je te donnerai de quoi trembler.

Mais il ne précise pas de quoi ça pourrait être de peur oui mais ça pourrait être tout autant de douceur. Moebius ne joue pas carte sur table et tu l'intrigues par dessus tout, c'est le métier qui le grise, il ne se l'est jamais avoué, mais un décès lui donne toujours le sourire, comme reposé. Et il te double, passe devant toi, va chercher un stylo dans cet appartement, un papier, il griffonne quelque chose rapidement, déchire le papier, et vient te le mettre dans une poche sans te demande ni de oui ni de non.

Appel moi, tu ne le regretteras pas.

Qu'il dit
d'un regard insondable car indiscernable par dessous sa capuche, mais il plisse les yeux, sourit bienheureux. Oh oui vous ferez une belle paire, pas de bras cassés non tout l'inverse, d'homme de main névrosés, car il faut bien l'être pour se salir les mains ainsi être de la partie.