L’aube recouvre les plaines de sable de son aura dominatrice, signe que le soleil ne saurait tarder à venir illuminer les contrés des damnés de sa splendeur et éveillé les pauvres âmes oubliés depuis la catastrophe qui a brisé leur monde.

Un faisceau lumineux vient éblouir les paupières de la jeune Rose, paisiblement endormi dans sa tente, c’est une nouvelle journée comme une autre, aussi évident que cela puisse le paraître, la chasse au trésor est loin d’être fini, l’argent accorde une valeur importante dans ce climat infesté.

Mais aussi cette question de vie ou de mort.

C’est pour cela que tu récoltes un maximum d’argent, dans l’espoir de te trouver une arme de corps à corps.

Mais aux dernières nouvelles tu n’étais pas autorisé de pouvoir posséder un bien, tu n’es qu’une contrebandière mal vu aux yeux des autres.
La vie de nomade est un choix.

Loin des lois, loin de cette insécurité constante, loin de cette cage.
Cette cage que t’aurais essayé de casser, de briser.

Mais toujours enchaîné, enraciné par les ronces, tu es cette rose prisonnière par tes propres barbelés.

Prisonnière.

Tu te laisses doucement bercer par la mélodie du silence, le sable se laissant guider par le vent emportant avec tous ses petits grains qui redessine des vagues, la température monte de quelques degrés au fil des minutes qui s’écoule, prête à partir en exploration, du moins tu penses passer une journée seule…

Jusqu’à que la voix de ton bien aimé sonne comme une douce mélodie à travers tes tympans.

Le cœur qui saute d’un bon, le rythme cardiaque qui s’accélère.

Tu t’empresses de pointer le bout de ton nez dehors avant de venir te jeter dans ses bras… Cette chaleur corporelle, cette odeur si unique, cette chevelure de feu, sa beauté et surtout cette voix que tu n’avais plus entendu depuis un moment.

Ô qu’est-ce qu’il t’avait manqué, pourquoi était-il aussi précieux à tes yeux ? Pourquoi tu t’accroches de nouveau à ce poison ? « Je voulais tellement te revoir… » pourquoi c’était si bon de s’aggriper à quelque chose qui nous fait du mal et du bien à la fois ?

Pourquoi es-tu aussi dépendante de sa présence ?

Tu humes cette douceur et tu serres ses vêtements comme si tu espérais y déposer de la colle afin de ne plus t’en détacher pour toujours. « J’ai acheté une robe spécialement pour toi mais je ne pensais pas qu’on allait se revoir. » ton petit paradis commençait à s’écrouler sans lui.

Doux poison qui coule dans tes vaisseaux sanguins, douce folie te faisant valser tel une pétale de cerisier cherchant son chemin sur le sol, guidé par le vent qui la fis tomber sur l’eau, ainsi diriger vers une autre voie auxquelles elle était destiné de base.

Cette aberration que tu sers délicatement dans la main, ses goûtes teinter de pourpre que tu regardes longer le long de ton poignet mais que tu refuses d’essuyer.

Car ce châtiment, cette peine que t’accepte amoureusement dans ta poitrine.

Ce venin que tu embrasses avec passion.

Celui qui te mène doucement vers cette descente aux enfers enlacement, écoute-le te murmurer ces douces paroles, ces excuses qui pense être le fautif dans l’histoire alors que tu es tout autant un papillon que lui. « Non c’est moi la fautive, j’ai jamais le temps de pouvoir me poser tranquillement j’ai trop de demande. » tu préfères te placer en pitié, vagabonde comme tu es.

Tu identifie le doux parfait de ton bien aimé, de ce prince charmant dont tu as tant rêvé depuis petite mais qui n’est que le fruit de ton addiction, car il ne t’appartient pas, il ne t’appartiendra jamais, vous n’êtes que deux pauvres âmes déchus cherchant réconfort dans les bras de l’autre.

Qu’il est beau, qu’il est charmant, lui qui arrive facilement à te séduire grâce à ce cristal, toi qui es séduite par la beauté de sa crinière et de ses noisettes, ses douces phalanges venant caresser ta peau en porcelaine, là où elle n’était pas abîmé.

Tu te perds dans ses prunelles avant de répondre à sa question, tu lui montres ton plus beau sourire parce que tu étais si contente de le revoir. « Bien sûr, je l’ai acheté rien que pour toi ! » tu voulais l’enfiler tout de suite mais tu aimerais avoir son avis car le sien était plus important alors tu brises l’étreinte pour retourner dans cette cabane et ainsi lui montrer le vêtement en question.
Elle était courte mélangé à du blanc, et quelques fleurs sont accroché au niveau de la taille de couleurs roses et violette, toi seul représenté cette couleur à la perfection.

Cette robe n’était que pour lui, que pour ses beaux yeux, que pour cette belle voix qui te murmure ces compliments, ces compliments qui te font chavirer, qu’accélère les battements de ton cœur, cœur qui frappe à vitesse éclair contre ta cage thoracique.

Qu’est-ce qu’il t’avait manqué, si tant manqué et ô combien tu l’aimes profondément sans y voir ce poison alors qu’en réalité tu le voyais s’entremêler dans ton sang mais tu ne songes pas à rompre ce lien qui vous uni, main dans la main tu te voyait déjà fonder une famille avec.

Tes pulsions et ton imagination toujours aussi débordante, qui te faisait rêver et viser des objectifs tout en oubliant le centre même de votre problème. « Dans ce cas, je m’en vais l’essayer. »

Il avait déjà mis un pied dans la tente sans pour autant pénétrer à l’intérieur, il te servait de rideau le temps que tu ôtes la robe que tu portes actuellement pour enfiler l’autre, tu n’avais pas gêne à révéler ton corps -puis tu es en sous-vêtements- mais aussi ces cicatrices présentent sur chaque parcelle de ta peau, signe révélatrice d’un triste passé douloureux. « Je tombe sur des clients relou en ce moment donc bof pas grand-chose de nouveau. »

Une fois dévoilé tu laisses le tissu se glisser sur ta peau de porcelaine et ainsi tu fais face à ton petit copain, tournant sur toi-même pour attirer son attention. « Alors ?.. »

Car tu voulais l’entendre te complimenter.

Car tu voulais voir au travers de ses pupilles tout l’amour qu’il te porte.

Tu le vois, tu le sens te dévorer au travers de ses prunelles il y avait que ton ombre, ton être, ton être qui frisonne à la vue de ces pupilles fixant avec passion tout l’amour qu’il te renvoie -tout l’amour dont tu es persuadé- persuadé dans ton petit nuage qu’au travers son regard : il ne regarde que toi.

Que tu t’es emparé de son cœur que tu manipules et envoute dans ton monde avec qui finalement tu partages un semblant de bonheur.
Admire comme il en dévore pour ta personne, admire comme t’es persuadé de ton illusion, envoute-le avec ta grâce et ta beauté, sens comme ton corps frisonne parce qu’il caresse ta peau dénudée à certains endroits. « Une veste tu dis ? Je dois en avoir une qui traine quelque part. »

Tu brises ce contact quelques instants pour fouiller dans tes cartons là où sont entreposé ta garde-robe -comme t’aimerais pouvoir posséder une penderie- et après quelques minutes tu trouves la veste adéquate qui saura t’embellir comme le désirais ton amoureux. « Qu’en penses-tu mon bien aimé ? »

L’imagination t’emporte si loin, toi et lui entrelaçant vos phalanges dans un doux baiser sensuel car ses compliments te transportent loin, faisant appels à tes désirs, tes envies de rester prêt de lui.
.

Tu attendais ces paroles, tu attendais ces douces paroles, ces doux compliments qui apaise ton cœur, ces mots qui provoque chez toi cette sensation de bien-être mais surtout cette envie de lui faire devenir tienne encore une fois, tu meurs d'envie.
T'as envie de lui, t'as envie de sentir vos corps ne faire plus qu'un, t'as envie d'explorer monde et merveilles afin de te perdre dans cette addiction que vous partager tous les deux.

Tu as envie de sentir ce poison agir dans tes veines qui te rend dingue de lui, ô Léo, quel sort lui as-tu jeté pour qu'elle soit si accro à toi ? Pourquoi es-tu si exceptionnel aux yeux de la contrebandière ? « Ce que j'ai envie maintenant ? C'est que tu m'emmènes loin du désert et qu'on passe un bon moment ensemble. » tu saisit sa main entremêlé à ta chevelure mauve. « Rien que toi et moi, je t'en supplie, tu es mon adrénaline, tu m'as trop manquais.. Emporte-moi. » il avait ce don, ce pouvoir de te contrôler comme une poupée, rien que d'entendre ce compliment te remémorer les souvenirs lointains avant que vous vous retrouviez à nouveaux.

Collé à lui comme une sangsue, tes pupilles se perdent dans celles de ton bien aimé, ô comme ça faisait si longtemps que tu n'avait plus goûté à une telle relation si toxique, sont goût était si bon que tu ne voyait pas le danger à travers cette dépendance envers lui.

Tu es aveugle et obsédé par cet humain.