On lui a susurré
au creux de son oreille sentinelle
quelques doux secrets qu'il est lui même aller dénicher
sous les étoiles à jamais oui il a
la curiosité en écoutille qui lui a dit
comment où trouver un doux meurtrier d'un soir d'hiver sous la chaleur
du sable du désert

Moebius voulait savoir, pourquoi savoir ? et bien c'est qu'il avait envie de le revoir
ne pas attendre que ça soit un autre soir un soir moire
et dans Requiem Moebius se faufile oh il passe il a un laisser passer vient pour faire rêver est ici pour travailler
mais alors qu'il devrait repartir une fois le travail fait le voilà qui divague qui reste se loger
au chaud dans les antres de la ville
c'est qu'il cherche un numéro parmi les rues les pâtés de maison
et bientôt il trouve chaussure à son pied le voilà devant ton chez toi

Il ne faut pas
beaucoup de chose pour que Moebius s'attache
et il y avait ce soir là dans ton regard à toi
quelque chose qui a taché l'oublié pour qu'il ne t'oublie jamais

Peut-être est-ce un baiser manqué qui sait ? Car Moebius a le chic pour s'amouracher de ceux qu'il ne devrait pas c'est un peu son péché ce qui le fait sombrer
derrière son masque doré.

Cliquetis la porte s'ouvre il fait noir chez toi
(tu n'es pas encore là)
il avance et regarde la pièce, c'est
petit
mais cosy
un peu comme chez lui.

Il vient s'installer tranquillement, il ne retire pas ses bottes et vient se laisser tomber contre ton canapé, les pieds sur la table basse, il a, dans les mains, une bouteille de vin, pas encore ouverte mais c'est son cadeau d'homme non invité (maintenant il l'est)

Et voilà que tu arrive que la clé tourne Moebius est tout sourire (invisible) tout heureux d'enfin te revoir. Et tu restes sur tes gardes, ça se comprend, Moebius tu le connais tordeur de cou après tout, qui sait se qu'il pourrait te faire. S'infiltrer comme un chat ? ça lui va, Moebius est un gros chat alors, un bagarreur des rues, un baroudeur des avenues.

mais que fait Moebius ici oui, c'est une bonne question, à laquelle il a la réponse toute trouvée, alors d'un ton enjôleur, tandis que d'une autre main il retire son masque, vient le poser contre son cou, le laisser pendre ainsi, son crâne doré, vois, il met carte sur table.

Allons allons, un homme ne peut pas avoir envie de voir un collègue ? Je suis rentré par la porte comme tout le monde, ces dernières n'ont pas de secret pour moi pas besoin de fenêtre ouverte, je ne me complique pas la vie ainsi. Il te tend la bouteille de vin. Tu boiras bien des canons avec moi ? Je suis venu pour fêter notre précédente mission voyons, va...ne t'inquiète pas je ne suis pas là en tueur, pas pour toi....

Eh c'est que c'est lui qui t'a donné son numéro, pas l'inverse, tu ne l'avais pas rappelé depuis que dire ? tu lui as manqué voilà tout, c'est qu'on en croise pas tous les jours, des tueurs de sang froid, de ceux qui sourient en disant bonne nuit, non pas tous les jours pour sûr...Il laisse de bonne grâce la bouteille filer d'entre ses doigts et il t'observe aller sortir les verres, lui est bien là, engoncé dans le moelleux du canapé.

Tu reviens et tu le sert, il attrape le verre, vient boire un petit peu, pas cul sec non, il veut faire durer le moment, pas encore se rouler par terre pas encore non bien qu'il en ait l'envie, de se mettre sans dessus dessous, de faire le fou, de voir jusqu'où tu accepterais sa présence serpentine, qui s'infiltre, infime, mais là, dans la douceur de sa voix. Il reprend une gorgée et soupire haut et fort, d'un soupir de bien être et de contentement, ce qu'il était bien là, dans le présent moment.

Je sais pas dit moi ce que tu aimerais que je sois....

Il est taquin, le coin de sa bouche s'orne d'une encoche, rictus amouraché à faire le malin, il se demande comment tu le traiterais bien, qu'est-ce que tu aimerais de lui, ami, ennemi, collègue, ou...plus intime que cela ? Moebius te dévisage, c'est que tu es pas mal en ton genre, il l'avait bien remarqué ça, la première fois, tu as des atouts auxquels il ne sait pas résister, et est-ce qu'il le veut vraiment ? Non il y a de la place dans le cœur de Moebius pour les gens comme toi, oui, beaucoup de place.

Il reprend une gorgée.
Il a remarqué que tu as défais un des boutons de ta chemise en arrivant et il le dévisage depuis un instant, ce bouton, ouvert, ta peau dessous, mais il ne dit rien, ne fait que regarder, qu'apprécier la vision, il a toujours son sourire en coin, il se croit maître de la situation mais l'est-il réellement ? tu pourrais bien prendre le dessus à tout moment.

Moebius, marchand de rêves et de cauchemars, je ne crois pas avoir fait les présentations correctement, et comment dois-je t'appeler ? Qu'on trinque au moins en sachant nos noms.

Vous jouez clairement à chat mais à savoir à ce que vous ferez quand vous vous attraperez pour de bon, là, entre les griffes de l'un et de l'autre, oui que fera-t-il bon de faire ? dis moi tout Onyx. Et Onyx remonte légèrement ses manches, dévoile ses poignets, Moebius continue de sourire en buvant sans le quitter du regard. Oh ? Il avait donc remarqué ? Il s'amuse beaucoup trop en ce moment et laisse son regard divaguer sur les poignets un instant, il vient ensuite poser son verre et jouer à ce jeu lui aussi, il porte un pull noir à col roulé, il ne peut donc pas le déboutonner, mais il remonte ses manches jusqu'à ses coudes, dévoile ses bras costaud et bariolées de cicatrices, puisqu'on jouait à impressionner l'autre, il veut bien jouer lui aussi. Il fait genre qu'il a chaud pour rigoler, en agitant une main devant son visage tout en reprenant son verre, puis il pouffe un peu amusé de la situation. C'est vrai qu'il fait une belle déco, est-ce que tu l'achèterais dis ? Ou n'est-il que de saison ? Que de passage dans ton appartement ?

Et tu ne t'étales pas en présentation, allons bon, ça ne ravit pas Moebius, qui lui, a envie d'apprendre à te connaitre, son enquête ? que nenni, il n'avait voulu savoir que ton adresse, car Moe préfère faire les présentations en personne, se dévoiler yeux dans les yeux, mots à portés de voix.

Oh mais quel plaisir il y aurait à tout déjà savoir, c'est plus amusant de voir ce que tu voudras bien me révéler de toi, meurtrier comme moi...

Oui que tu lui dises tes secrets que tu viennes murmurer au creux de son oreille des sons aux sonorités pleines de cachoteries pleines d'envies, que tu viennes donc, il t'attend, comme il a attendu que tu ouvres cette porte là, que tu le découvres là, il attend et boit boit, voit a déjà fini son verre, il se redresse, retire ses pieds de la table basse, se penche en avant et vient attraper la bouteille, se resservir un coup.

Je t'ai pas dis mais tu n'es pas le premier que j'ai rencontré lors d'une nuit d’extase, il faut croire que j'ai un penchant pour être trouvé au mauvais moment, bizarrement ça m'a toujours bien allé au teint, peut-être est-ce une malchance très chanceuse qui aime se jouer de moi.

Ce n'est pas toi qui touche Moebius
c'est Moebius qui se laisse toucher par toi
car Moebius est de ces gens qui n'aime pas cela
qu'on le touche sans préavis qu'on le prenne
a bras le corps qu'on le chatouille qu'on vienne en serpent
se faufiler sur son corps
mais il te laisse faire, tes doigts jouer contre la peau de ses avant bras
il te laisse faire puisque tu es bien beau et tu charmes le serpent comme il faut

Embaumeur, il rit avec toi qu'elle drôle de profession du début à la fin tu le surprends
mais est-ce si surprenant d'être un tueur qui rend beau ? Non n'est-ce pas, ça fait sens, tout ça.
Il te ressert puisque tu le demande muettement, il te veux saoul aussi, tout comme lui, que vous buviez jusqu'à point d'heure en vous disant des cachotteries. Est-ce que tu l'accompagneras dit ? Dans cette belle nuit ? Est-ce qu'il pourra dormir ici ? Qui sait où, qui sait où...oui.

Oui je crois que tu as raison, le danger m'aime, et cet amour, je le prend bien, il y a quelque chose dans le danger tu ne crois pas ? quelque chose d'exaltant, une odeur particulière, un goût doucereux de l'enfer. Ton métier de jour est donc dans une morgue ? Tu dois être rompue aux sourire convenus, à ceux qu'il faut faire devant les épleurés, ceux qui viennent tristement s'échouer. C'est un beau métier
il fait tourner l'alcool dans son verre
A notre manière, l'on clos les paupières et réconforte, on apporte une fin à des désirs sans fin, regarde nous, regarde comme ça nous va bien, il boit cette fois-ci cul sec son verre et se resserre derrière, il a envie d'être saoul, il a envie de s'amuser chez toi, il n'a pas peur non pas pour deux sous, que lui ferais-tu donc ? peut-être qu'il prend un grand risque en se dévoilant ainsi, mais le risque comme il l'a déjà dit, à tendance à l'aimer et bien lui rendre la pareille, alors il le prend à chaque tournant.

Moebius à les joues qui commencent à rosir, pas de gène, pas de timidité, deux mots qu'il connait bien mal, mais des effluves sombres et rouge sang dont il se fait vampire au présent. Il lève son verre bien haut porte un toast :

A tous nos morts sur les bras, qu'iels dorment paisiblement, l'on ne s'en portera que mieux !

Et il explose de rire, d'un rire gracieux, de ceux que seuls les brigands connaissent la chanson.

ça me fait plaisir d'entendre ça

Il boit

que tu t'amuses avec moi

Il boit encore une fois

Et son sourire est un vrai traquenard, dans lequel il t'enfermerait bien, là, au creux de ses bras, las, entre ses doigts. Il se remémore tes mots, et ils sont si doux, si ronflant, qu'on les croiraient presque barbe à papa, tu as le chic pour dire ce qui est moche en beau, car la mort, n'a rien de plus dégueulasse et pleine de putréfaction, mais sous ta langue, elle glisse elle danse, elle se fait belle elle se pare de mille bijoux, sur mille cadavres, que tu aurais choyé que tu aurais accompagné comme tu le dis si bien. Il a presque envie de voir maintenant
comment tu les habilles
comment tu les maquilles
de quel couleur tu les nimbes avec quel ardeur tu les embrasse entre tes mains, pour mieux leur dire
au revoir
à jamais
à plus tard
car vous deux savez déjà qu'avec votre métier, un pied dans la tombe il y a
vous vous frayez un passage dans l'antre des morts, vous marchez sur les os des damnés, sachant qu'un jour vous y serez et peut-être est-ce ce qui vous connecte en cette belle nuit, nuit à jamais, peut-être est-ce ce qui vous enchante, vous fait si bien chanter l'un pour l'autre, l'autre pour l'un.

Moebius tire sur son pull, il souffle fort, il commence à avoir chaud, il déboutonne sa cape et la tire de derrière lui, vient la poser sur le côté, ah il est déjà mieux comme ça ! toujours les pieds sur la table basse, il croise une jambe, vient retirer une botte, puis fait de même avec la deuxième, les laisse reposer au pied du canapé, il prend ses aises oui on peut le dire.

Si tu veux savoir je m'amuse aussi, j'ai bien fais de m'inviter chez toi, je savais qu'on était fait pour s'entendre.

Et il voit bien ton regard qui plonge dans le sien plonge sur ses bras plonge sur son corps tout de noir recouvert jusqu'aux chaussettes, es-tu curieux ? d'à quoi ressemble le maître des rêves sous ses vêtements couleur nuit ? veux-tu y chercher quelques étoiles ? Venir repasser ta main contre elles, contre ce corps céleste là ? Lui le veut, et il n'est pas très subtile à ce propos, c'est que Moebius n'a jamais été très subtil, et de ses yeux bleu, il te dévore sans mots. Car il aime cette langueur, cette longueur, cette attente, tel un prédateur, car il aime t'observer, tes angles, tes fuites, il veut voir si tu essayeras de t'échapper, de jouer encore un peu, ou si tu brûle à brûle-pourpoint, si tes lèvres qui s'étirent en sourire pour les morts, savent le faire aussi pour les bon vivants (il a déjà une petite idée bien installée sur le divan).    

Est-ce que la nuit n'est pas trop pesante à Requiem ? Seul, dans ce lit ? il fait tourner l'alcool dans son verre, aime ce jeu. Ou les nuits sont elles aussi chaudes qu'au désert, fiévreuses, comme peintes de miel ?