Altagracia n'avait jamais vraiment apprécié la technologie. Trop d'inconnus, trop de chiffre et de codage qu'elle ne connaissait pas. Avant la catastrophe, personne n'aurait pu la forcer à rester plus d'une heure coincée devant un ordinateur. Pétillante jeune femme faite pour parcourir les rues de La Havane pour y dénicher les mystères. Y enfouir ses propres secrets. Née pour l'aventure et les sensations fortes, jamais aussi sereine qu'en pleine nature ; papillons et scarabées pour l'occuper un million d'année.
Et pourtant, son nouveau travail de détective réclamait des dons qu'elle n'avait pas, qu'elle n'aurait jamais. Malheureusement pour la cubaine, les réponses aux questions de ses clients ne tombaient pas des arbres, ne poussaient pas entre deux marguerites fièrement dressées.
Altagracia avait besoin de hacker des systèmes. De s'infiltrer dans les réseaux, faute de pouvoir le faire dans les têtes - ce qu'elle aurait bien aimé faire pour la totalité de la population d'Althea. Son agence de détective n'employait personne assez fiable et compétent pour ce genre d'activité. Alors la demoiselle s'était renseigné. Fouiner pour dénicher la perle rare. Quelqu'un d'assez fiable pour garder ses demandes peut recommandables à l'esprit tout en gardant une bouche finement cousue.

Des semaines de recherches. Elle avait enfin trouvé. Trinity, jeune informaticienne de Caer Hrid. Après avoir creusé anonymement auprès de ses collègues de travail, la détective en était certaine : cette femme était faite pour travailler pour elle. Ne serait-ce que le temps d'une mission. Après avoir pris contact et lui avoir donné rendez-vous dans un appartement délabré aux alentours inhabités, la brune attendait maintenant l'heure annoncée pour leur rencontre.

Debout près d'une fenêtre condamnée, la jeune femme ne pouvait que s'applaudir pour le choix du lieu de rendez-vous. La discrétion serait maximale malgré la poussière s'amassant sur absolument chaque surface de la pièce. Autrefois probablement un magnifique logis, le papier peint verdâtre n'avait pas totalement disparu. Du plâtre jonchaient l'entrée, preuve du plafond plus que branlant et de la décrépitude de l'endroit.
Une immense table et quelques vieilles chaises - dont la moitié ne tenaient plus debout - restaient l'unique mobilier présent. Assise sur l'une de ses dernières, Altagracia fumait nerveusement une cigarette. Sa 3ème depuis son arrivée. Vêtue d'une courte jupe à carreaux et d'une veste de costume noir sur une chemise blanche, elle aurait paru bien professionnelle sans ses lèvres rouges criard, ses ongles noirs et ses bottes montantes sorties tout droit d'un camp militaire. Elle en avait marre d'attendre.

Heureusement pour elle, trois coups vinrent la tirer de ses pensées. Trinity était arrivée. Se dépêchant d'aller ouvrir telle une puce surexcitée, pourtant aussi tendue qu'une corde de guitare, elle se retrouva face à une jeune blonde d'à peut près son âge. 25 ans. Elle le savait pour avoir elle-même monté un dossier sur cette potentielle employée. Correspondant parfaitement aux photos que la détective avait pu voir.
Un sourire chaleureux aux lèvres pour la mettre en confiance.


« Vous voila ! Entrez n'hésitez pas, je suis désolée pour ce lieux de rendez-vous peu... habituel. Mais voyez-vous dans mon métier la discrétion n'est pas à prendre à la légère. »

Léger rire, sa dernière phrase en guise d'avertissement masqué. Si la jeune femme n'était pas capable de garder sa langue dans sa poche le temps d'un travail, Altagracia n'en voulait pas.

« Oh mais je ne me suis pas présentée ! Altagracia, détective privée enchantée. »« elle lui tendit la main en guise de bienvenue, poursuivit sans interruption de son débit de parole si impressionnant. «« pas la peine de vous présenter, je me suis renseignée et connais beaucoup de chose sur vous. Oui même vos mensurations. Mais ne vous inquiétez pas je garde ça pour moi ! »

Pétillante détective beaucoup trop jovial pour ce lieux lugubre, espère enfin avoir trouve la hackeuse qu'il lui faut.

  En voilà une bonne surprise. Si on m’avait dit que j’aurai affaire à une jolie jeune femme, j’y aurai mis plus d’entrain. Un jeune employeur c’était plutôt rare, surtout en passant par des manières aussi détournées. Forcément, on a plutôt en tête les clichés comme les vieux parrains de la mafia ou des trucs du genre. Et puis avec toutes ces personnes qui n’avaient pas survécus et ce monde encore mal connu, c’est vrai que les places étaient sûrement libres pour ce genre d’organisation, place aux jeunes. Bon, mon petit délire mafieux s’arrête assez rapidement quand elle se présente en tant que détective privée. Cela dit ça avait un côté rassurant, dans le sens où ça avait l’air moins dangereux, à première vue.

  "Enchantée également."

  Je lui serrais la main pendant qu’elle commençait déjà à se jeter des fleurs. Est-ce qu’elle bluffait ? Peut-être, mais en réalité c’était pas bien important. Qu’elle connaisse mes mensurations, la bonne affaire. J’imagine qu’elle était pas venue pour m’offrir des fringues, donc je vois pas trop ce qu’elle pourrait en faire. Au moins, elle n’avait pas un air menaçant, donc cette entrevue ne devrait pas jouer sur la stratégie de l’intimidation, ce qui retirait un facteur de friction potentielle.

  "Trop aimable de votre part. Par contre, je suppose que je ne suis pas ici pour servir de modèle ou d’actrice érotique."

  J’adoptais un ton léger, sans une once d’agressivité. Sous-entendu, je demandais bien évidemment la raison de ce rendez-vous. Je prenais la liberté d’observer mon environnement. Ce bâtiment était totalement abandonné, ça ne faisait aucun doute. On aurait pu penser que l’extérieur n’était qu’un déguisement, mais ce n’était visiblement pas le cas, à moins qu’il s’y cache une cave extrêmement bien aménagée, mais on entrerait dans des scénarios de film un petit peu tirés par les cheveux. Je commençais alors à marcher lentement, histoire de ne pas rester statique devant l’entrée.

  "Si vous êtes assez compétente pour déjà presque tout savoir de moi, quel genre d’information pourrait nécessiter d’avoir besoin de mes compétences ?"

  Oui, je partais du principe que ce job qu’elle avait à me proposer était lié à son travail de détective. Perspicace, n’est-ce pas ? Je devrais peut-être prendre directement sa place. Non, plus sérieusement, je me demandais vraiment ce qu’elle pourrait avoir à me demander. Je n’étais certes pas la personne la plus parano et discrète du monde, mais pas non plus le genre de personne à raconter ma vie partout et sur tous les supports. Donc si elle avait besoin de moi, c’est qu’elle devait viser quelque chose ou quelqu’un d’assez important.

Altagracia sourit largement. Effectivement, elles n'étaient pas là pour comparer leurs mensurations. Elle était tout de même surprise par la confiance de cette dernière. Venir seule dans un bâtiment délabré sur la simple demande d'un parfait inconnu. D'autre n'aurait pas eut autant de bienveillance que la détective. Et un film érotique dans ce lugubre lieu isolé n'était pas non plus la pire des idées. Mais effectivement la brune avait besoin de ses talents, et non pas du physique avantageux de Trinity. Les informations tant voulues n'allaient certainement pas se dénicher toutes seules.
Stricte dans ses recrutements et alliés, ses yeux bleus scrutaient attentivement la blonde. Prête à clore ce rendez-vous au moindre signe suspect. Nerveuse quant à la possibilité d'un quelconque piège. S'étant pourtant au préalable minutieusement renseignée, le doute n'aurait plus dû être permis. Aussi ignora-t-elle délibérément de préciser la véritable raison de cette rencontre. Bien que la réponse n'ait rien d'un secret bien caché. Une détective comme elle n'avait rien de plus à demander que des informations. Encore et toujours. Source de son travail acharné et de sa passion pour les mystères. Sans infos ou données, même le meilleur se retrouvait vite bloqué. Sans piste ni indices.
Observant malicieusement la nouvelle venue marcher dans la pièce, elle lui répondit en souriant chaleureusement.

« Je sais beaucoup de chose, mais même le plus compétent des informateurs n'est pas omniprésent. »

Le genre d'information qu'elle cherchait concernait les hommes et femmes influents de Caer Hrid. En tant qu'Astre, ses actions étaient malheureusement restreintes. Mais avant toute chose, elle désirait être certaine de la personne en face d'elle. Ne pas livrer ses petits secrets à la première personne en vue. Aussi la brune ignora la question si évidente.

« Il y a des choses que l'on rêve tous de savoir, mais qui sont malheureusement enfouis bien trop profondément. Dîtes-moi, êtes-vous satisfaite de votre travail ? Avez-vous déjà songé à utiliser vos talents à des fins... moins légales ? »

Si la peur venait à envahir le regard de la jeune femme, Altagracia serait fixée bien plus vite que prévu.

  Bonne réponse. Ah oups, normalement c’est moi qui dois être testée là, non ? Mais on arrivait rapidement au cœur du sujet et rapidement je me retourne vers mon interlocutrice, mettant fin à ma micro visite improvisée des lieux. Déjà, quand ça commence à poser des questions sur la satisfaction au travail, soit c’est un syndicat, soit c’était une tentative d’embrigadement. Pas de chance, c’était pas une syndicaliste. Par contre, j’ai beau avoir tenté, je n’ai pas réussi à retenir un rire plutôt franc à la dernière question d’Altagracia.

  "Pardon, je ne cherche pas à être impolie. Être prestataire dans l’informatique c’est assez variable comme qualité de travail, mais je m’en satisfais pas mal. Mais pour ce qui est des soucis légaux, sur internet c’est assez flou tout ça. Tout le monde télécharge tout et n’importe quoi sans se poser de question."

  Quand on était encore "là haut", c’est vrai qu’internet était plutôt un lieu de non droit, quoi qu'on en disait. Les mesures anti-piratages qu’avaient mis plusieurs pays en place étaient assez risibles d’ailleurs. C’était pas forcément idéal, mais c’était comme ça et tout le monde en était content.

  "Après, je m’avance peut-être mais j’imagine que cette question ne s’arrêtait pas à ces limites mais à la loi en général. Si je dois m’en prendre physiquement aux gens il faudra aller voir ailleurs. Après si on reste dans les limites de mes compétences, tout dépend de la demande."

  Tout ce qui était illégal n’était pas nécessairement immoral. L’exemple parfait dans mon domaine c’est les gens qui se font appeler "white hat", un peu les robins des bois du hacking. Mais du coup je la voyais un peu venir de loin avec ce sujet là. Le côté amusant, c’est que beaucoup de gens ont des idées préconçues de ce genre de pratiques à cause des films, alors qu’en pratique ça consiste souvent à se connecter à une imprimante non protégée ou encore pire à lire un post-it avec un mot de passe laissé sur un bureau. Faut jamais oublier que la première faille de sécurité dans un système informatique, c’est l’humain qui s’en sert. J’ai aucune idée de l’idée qu’Altagracia se faisait de ce genre de pratiques, mais si elle y était plutôt ignorante, il devrait y avoir moyen d’obtenir une récompense bien supérieure à l’effort réel à fournir.

Honnêtement, Altagracia n'y connaissait absolument rien en technologie. Taper ses recherches sur google, télécharger des vidéos et fouiller secrètement dans l'historique de Meish pour se marrer étaient là tout ce qu'elle pouvait faire sans se prendre la tête et frapper son clavier avec le désespoir d'une sauvage face à la dure avancée technologique. Non, la détective préférait user de la parole, de tous ses sens pour comprendre le monde, le retourner et en délivrer les secrets. Écrire l'avancée de l'enquête sur ses post-it et gribouiller sur ses grandes feuilles vierges lui paraissait plus naturel que de taper sur les touches d'un clavier. Sentiment décuplé depuis la Catastrophe, la magie de la Vallée ne pouvait que rendre service à son esprit brouillon. Pouvoir dicter ses pensées à un stylo magique rependant l'encre à sa place lui enlevait forcement toute envie de se replonger dans l'écran d'un ordinateur. Et ainsi, les oublis de sauvegarde bien trop fréquent et typique de l'espèce humaine n'étaient plus un problème.
Néanmoins elle ne pu retenir une grimace devant le rire condescendant de la jeune blonde. Très bien, elle s'y connaissait encore moins que prévu. Elle prit pourtant un ton rassurant. S'attaquer physiquement aux gens n'étaient certainement pas le but recherché. Altagracia voulait des informations, pas du sang et des bleus pour colorer la peau.

« Oui je parle bien de la loi en général. Mais je vous rassure tout de suite, je ne veux de mal à personne. Et si un jour l'envie m'en prenait, soyez certaine que ce n'est pas vers vous que je me tournerais. Je recherche des informations confidentiels sur certaines personnes influentes de Caer Hrid. Seulement des infirmations. »

Trinity semblait apte à satisfaire ses exigences, aussi ne voyait-elle plus de raison pour lui cacher ses cibles.
Se dirigeant vers un bureau poussiéreux au fond de la pièce, elle s'assit sur une vieille chaise et invita la nouvelle venue à faire de même à ses côtés. Se penchant pour sortir d'un tiroir une pochette noire assez volumineuse, la brune joua machinalement avec l'ouverture, hésitant à l'ouvrir. Avant de se décider à la poser devant elle, résolument fermée.

« Il y a là le nom des personnes dont je vous parle, ainsi que toutes les informations que j'ai déjà en ma possession. Vous l'avez compris, je souhaite en savoir plus, beaucoup plus. M'aiderez-vous dans mon enquête ? »

Elle espérait une réponse positive. Dans le cas contraire, le temps perdu allait lourdement se faire sentir. Altagracia devrait recommencer ses recherches. Et n'allait certainement pas apprécier.

  Des informations sur des personnes importantes. Tout cela prenait une tournure assez politique. Non pas que ça me dérangeait tout particulièrement, mais c’était une raison pour prendre davantage de précautions, et aussi pour avoir une prime de risque. En plus, c’était d’autant plus difficile d’approcher ce genre de personnes. Cela dit, le besoin important en informatique combiné au manque d’effectif dans le domaine me permettait d’assez facilement approcher les gens avec un bon prétexte. Surtout que j’imagine que le gros des survivants du domaine avait du être récupéré par Celestia, ce qui devait me rendre d’autant plus précieuse dans le domaine à Caer Hrid, et ce n’était pas pour me déplaire.

  Mais pour l’instant, je devais encore connaître le nom de mes cibles. Parce qu’entre un chef d’entreprise et le roi Alexander, il y avait tout de même un monde. la difficulté et surtout le risque n’était pas le même. Selon la personne, la barrière entre le simple espionnage et la trahison du pays peut être très mince. Mais encore une fois, je pensais un peu trop en avance puisque j’allais rapidement être fixée. Je m'assois aux côtés de la détective alors qu’elle sort une assez grosse pochette du bureau, contenant très certainement ce qui m’intéresse. Malheureusement, elle ne l’ouvrit pas, semblant vouloir s’assurer que j’accepte le boulot qu’elle me confiait.

  "J’accepte de vous aider dans votre enquête. Par contre je préfère être claire d’entrée de jeu. Je suis informaticienne, pas prestidigitatrice. Si quelqu’un prend toutes ses notes sur un calepin rangé au fond de son tiroir, je ne pourrais pas faire grand chose. Je ne sais pas de quel pays vous venez, mais à Caer Hrid, un nombre non négligeable de personnes rejettent la technologie donc ce genre de cas n’est pas si rare que ça. Pour le reste, je fournirais des efforts à la hauteur de la récompense promise."

  Accepter de travailler c’était une chose, mais il fallait maintenant les termes du contrat. Enfin c’était une façon de parler bien sûr. Vu la nature du job, je ne m’attendais pas à devoir signer un contrat de dix pages rédigées bien proprement avec des clauses légales.

  "Aussi, je me réserve le droit de ne pas partager d’informations qui pourraient mettre en péril la situation géopolitique du pays, c’est une condition minimum."

  Après tout, j’en était citoyenne et je commençais à avoir des attaches dans ce pays. Je n’étais pas conne au point de vendre mon pays contre une poignée de pièces. En plus il faut bien dire que si jamais un des deux autres leaders nous passait dessus, aussi improbable que ce soit, les chances que mon profil ne leur plaise toujours pas étaient élevées. Mais bref, après tout le mal qu’elle avait l’air de s’être donné, ce genre de légères exigences devraient passer plus facilement, sauf si c’était là le cœur des informations qu’elle recherchait.

Altagracia leva les yeux au ciel. Évidemment, elle ne recherchait pas quelqu'un qui pourrait lui faire un tour de magie. Ça, elle s'en chargerait volontier. Elle se doutait bien que sur sa longue liste d'individus ciblés, il serait bien difficile d'en hacker certains. Voire la plupart, Caer Hrid n'étant pas répandu son pour utilisation excessive de la technologie contrairement à Celestia. Mais à la simple idée d'affronter Tatsuya, la jeune femme en frissonnait d'avance.
Elle réfléchit quelques secondes avant de se décider à lui révéler d'où elle venait. Pensait pouvoir suffisamment faire confiance à la blonde.

« Je viens de la Vallée des Constellations. Je me doute bien qu'une grande partie de votre population n'aime pas particulièrement la technologie et je ne vous demande pas de faire des miracles. Si recueillir mes informations se trouve être impossible, sachez que je trouverai bien un autre moyen. »

Elle haussa les épaules. S'infiltrer dans un ordinateur n'était pas son seul moyen d'enquêter. Cette option était seulement très mal exploitée de son côté, elle tenait à y remédier.

« Évidemment je vous payerai en caerus, personne ne devrait avoir à bosser gratuitement. La somme ne sera peut-être pas des plus élevée mais j'estime qu'elle l'ai suffisamment pour ce travail et le danger qu'il pourrait y avoir. »

Altagracia n'était certes pas la plus fortunée des détectives, mais elle tenait à rémunérer Trinity de façon convenable. Si celle-ci se plaignait, nul doute que la brune irait voir ailleurs si les négociations n'était pas à son avantage. Ne tenait pas à plonger son travail dans la misère pour de simples informations.
Souriant avec bienveillance, elle essaya sincèrement de minimiser ses doutes.

« Pas d'inquiétude, j'aime énormément Caer Hrid et il y a dans ton pays des personnes qui me sont chers, que je ne voudrais pour rien au monde mettre en danger. Mais à vous de voir ce que vous serez susceptible de pouvoir me dire ou non. Je vous laisse carte blanche. »

Elle était sincère, défier un pays entier n'était ni dans ses cordes, ni dans ses projets de près ou de loin. La jeune femme se décida donc à lui tendre le classeur. Libre à elle de le feuilleter comme elle le désirait. Sur chaque page, une photo différente, un nom différent. Des hauts placés sans pourtant trop avoir d'importance. Des gens fortunés dont elle savait les activités quelque peu illégales. D'autres un peu moi. Toutes ses activités et autres détails utiles figuraient sur les pages.

« Je ne vous demande pas de me fournir toutes les informations possibles sur absolument toutes ces cibles... certaines je le crains ne seront que très difficilement accessible. Faites juste de votre mieux et j'en serais ravis. »

Plus que ravis même.