Tu sors d’une aventure qui a failli te coûter la vie, des guêpes faisant la taille d’une bouteille, des créatures invisibles qui te mord les jambes jusqu’à te faire saigner, une fourmi géante qui se forme devant vous, entre autre tu t’es aventuré dans un lieu parce que Carmen t’as demandé de venir avec elle parce qu’il y avait cette fameuse Victoire.

Tu ignorais jusqu’à présent pourquoi elle lui accordé autant d’importance mais elles étaient d’ancienne meilleure amie, ce dont toi tu as connu par le passé mais qui t’a laissé crever la gueule ouverte alors que tu t’es retrouvé impliqué dans des affaires judicieuses.

Dans les deux cas tu n’avais pas servi à grand-chose durant cette exploration, tu espères juste que ton amie puisse retrouver celle dont elle chérie le plus au monde. Et pendant ce temps, le temps de la préparation du voyage tu as fait la rencontre de Laël, celui qui a réveillé la bête qui sommeille en toi mais après, plus rien.

Tu t’es laissé agoniser sur le sol avant de prendre ton courage à deux mains pour demander des soins mais sinon tu n’as fait que de tourner les pouces, tu as glandé, tu es allé dans l’Oasis à plusieurs reprises pour tester les limites de ton don mais rien à faire.
Tant que tu n’auras pas l’opportunité d’être face à un océan, tu ne sauras jamais ce dont tu es capable, plus que de faire des petites goûtes inoffensive.

Alors tes journées se faisaient répétitives, chiante, toujours le même schéma, tu bois ta propre eau et tu regardes ses paysages de sable, ou bien encore à fixer un objective vide en étant assis, la plupart du temps tu préfères rester sous l’ombre de l’arbre à vœux pour ne pas bronzer ou bien même de chopper un cancer. C’est pourquoi tu es toujours aussi pâle, d’ailleurs il t’arrive même de retourner à l’Antre de temps à autre depuis ta dernière rencontre avec ce garçon qui te sors par les trous du nez.

En tout cas tu étais ravi de ce voyage qui se réalise enfin, tu as dû te servir de l’holokit afin de connaître les frontières du désert tu as donc pus te faire une idée où aller, sous la chaleur étouffante mais malgré ça tu es arrivé aux limites, et ça faisait bizarre de voir deux panoramas différents : l’un était recouvert de sable et l’autre c’était de la neige.

Au loin il y avait ce garçon que tu apprécies, mais ce sentiment n’était pas réciproque et ce sera probablement la dernière fois que vous vous verrez, ça te pince le cœur mais c’est ainsi que la vie est faite.

Il te jette une doudoune à la figure que tu attrapes à temps avant d’enfiler afin de te sentir au chaud, la brise froide venant se confronter à ta chaleur corporelle te faisait trembler tout ton être.

Mais avant tu te jettes dans ses bras sans lui demander son autorisation, encore une fois c’est quelque chose dont tu as pris l’habitude mais tu te retires très vite par « peur » de déranger et surtout : il n’y avait pas cette sueur qui te colle à la peau comme la dernière fois.

Tout ça accompagné d’un sourire forcé.

─ Bonjour Pavel, ils sont adorables ces chiens !

C’était des Husky, des chiens de traineaux entrainés et surtout des habitués à des climats très froid.

─ Oui je me suis aidé du holokit sinon… Je n’aurais pas pu trouver la frontière.

Tu soupires un bon coup, passé du chaud au froid aussi soudainement… C’est un risque à tomber très malade pour finir dix jours sous ta tente à te plaindre sur ton sort.

─ Je me suis… Ennuyé pendant ces semaines, les journées étaient longues et… Je n’ai pas trouvé de quoi m’occuper. Enfin le reste c'est pas important toute façon.

Tes joues légèrement teintées de violet ainsi que tes égratignures sur tes jambes ne sont rien pour toi ? En tout cas... Pas pour Pavel.

Il y avait ce sentiment d’impatience qui dort au fond de toi mais aussi cette soif d’aventure, cette envie de découvrir Celestia au côté de Pavel qui aujourd’hui t’accompagne dans des terres inconnus. Non tu ne rêves pas, devant toi il y avait des chiens, un traineau et lui, et toi qui est englouti dans une doudoune bien chaude.
Tu pénètres un pied à l’intérieur du carrosse et ça y es, tu as traversé la frontière, lorsque tu te retournes il y avait que des paysages de sable et devant toi, c’est un monde parsemé d’un blanc immaculé où la neige ne cesse de faire des cloîtres des kilos de montagnes blanches.

Mais oui il avait raison tu devrais sortir plus souvent ton holokit en cas de ce genre de situation.
A son signal les chiens foncent droit devant eux et tu as pus te tenir à temps à la barre en fer gelé par la brise hivernale que tu redécouvres à nouveau…
Ces terres enneigées, ces souvenirs douloureux de ce premier jour où tu as atterri dans ce monde où tu as perdu tes parents, désespérément oublié dans ce blizzard incessant avant d’être secouru par une équipe.

Celestia… Ce paysage semblable à celui d’un conte de fée que l’on raconté aux enfants avant de dormir, où on y retrouve souvent des gamins abandonnés par leurs parents, errant dans ces forêts glaciales et de ces bourraques violente. Mais ils parviennent toujours à croiser sur leurs chemins un animal pouvant communiquer dans leurs langues ou une personne quelconque les aidant à trouver leurs destinés.

Dorloté et bercé par de l’amour, les deux protagonistes finissent toujours heureux, histoire d’amour ou d’amitié qu’importe les fins dans ces livres ne sont jamais tristes mais, elles ne représentent pas tout le temps une réalité. Cela commence toujours par un début d’histoire douloureux mais qui finit par un good ending et ces gosses se retrouvent éternellement heureux.

La tienne était tristement poignante et difficilement encaissable, tu t’es retrouvé dans des dunes de sable aux chaleurs permanentes à crever la gueule ouverte toi et ta frangine, que tu espérais toujours garder prêt de ta personne, qu’il ne lui arrive jamais quelque chose après la mort de vos parents.
Et pourtant la maladie s’est emparé d’elle et toi… Tu as fui.

Nemesis tu es ce gamin qui a rencontré des murs en brique dont tu n’as même pas essayé de casser avec un marteau, tout ce que tu tes contenté de faire c’est de rester assis à regarder cet obstacle toute ta vie.

Ton histoire est loin de se conclure sur une note joyeuse si tu ne prend pas d’initiative à affronter les difficultés de ce destin où tu es prisonnier.

Tu es loin de t’imaginer ce monde où il y a que des licornes et des bisounours, tu affrontes simplement la vérité, un paysage où le blanc est la couleur primaire, où la verdure règne en maître, où les animaux vivent et n’ont pas honte de se montrer.

Emerveillé, ébahi, fasciner, stupéfier, étonné, éblouis, c’est actuellement ce qui se passe dans ton esprit :  Nemesis.exe a cessé de fonctionner.

Quelles sont les mots que tu pourrais rajouter durant ces courtes secondes de temps où tu parcours Celestia ? Aucun tu es resté silencieux jusqu’à arrivé à destination où l’arrêt fus brusque, face à vous il y avait une jolie auberge qui vous attend.
Pavel relâche les toutous en leur donnant une gâterie en te disant que tu pouvais explorer le temps qu’il range les affaires à l’intérieur car c’est ici que tu vas séjourner pendant ces trois jours, tu n’hésite pas et tu descends de ce traineau afin d’observer les horizons autours.

Le ciel est recouvert d’un bleu marine, signe que la nuit n’est pas loin de surplomber l’azur dans les heures à venir, tu voulais te rapprocher des canidés qui s’amusent entre eux et trois chiens se rapprochent de toi pour venir te papouiller en posant leurs pattes sur ton torse. Et à peine agenouiller que tu te retrouvas plaqué au sol et envahi par leurs amours.

Tu imites un rire avant d’être alarmé par le froid qui se colle à ta joue là où tes plaies ne se sont pas refermées, redressé brutalement tu fais comprendre aux bêtes qu’elles devaient y aller doucement avec toi.

─ Ca me rappel... Le Canada…

Tes pupilles redeviennent vides et elles fixent un point vide sur le sol où tu murmures dans ta barbe des phrases qui peuvent poignarder le cœur de n’importe qui. Peut-être pas celui de Pavel.

─ C’est si… Je ne sais pas comment le dire… Beau ? Magnifique ? Je veux rester ici toute ma vie…

Tu repenses au désert des oubliés et à ces panoramas de sable répétitifs, de ces animaux dangereux tout autant les uns que les autres, des dromadaires, des scorpions, des fennecs, des serpents, des lézard ou bien encore des rongeurs.

Tandis qu’ici il y avait une majorité de félins, la race animale que t’apprécies le plus, des animaux plus beaux, plus majestueux et avec qui tu apprécierais de passer la compagnie avec.

Tu ne pouvais pas t’empêcher de penser à tes conditions de vies quand tu vois la magnificence de ces lieux.

Tu chuchotes encore une phrase que tu n’aimerais pas que ton colocataire entende.

─ Pourquoi j’ai pas le droit à ça ?

Parce que c’est la vie qui en a décidé ainsi.

Parce que contrairement à ces contes de fées tu es un enfant non désiré et pour échapper à ton destin... Tu n’y parviendras jamais.

Si seulement toi aussi tu pouvais dompter un chien ou un chat, si seulement tu pouvait pleurer pour évacuer tout ce que tu encaisses.

Si seulement…

Tout autours de toi ressemble à un conte de fée, ce blanc immaculé, ce ciel peuplé d’astre et ce petit village ainsi que cette auberge faites de bois très chaleureuse que Pavel t’a emmené jusqu’ici.
Il n’y avait rien de plus satisfaisant que de revoir de la verdure autours de toi, s’il y a bien une seule chose que t’apprécie dans ton pays c’est la nuit où le ciel est dégagé où tu peux observer les étoiles assis sur un rocher, seul dans ton petit monde ou personne ne vient te déranger. Tu prends des risques à rester dehors sans te soucier qu’une bête peux te manger, te piquer ou qu’un fou comme le leader vienne te tuer comme Andy t’avais alarmé.

Mais Celestia c’est tout autre chose, c’est un paysage féerique, magnifique, et tu reste bouche bée face à cette splendeur, et ce panorama tu le verra certainement qu’une seule fois dans ta vie. Malgré qu’il ait était souvent présent lors de ces moments où tu étais à deux doigt de frôler la mort…
Comme dans ces films lorsque tu fermes les yeux et qu’un tunnel apparaît où tout au bout un brin de lumière inaccessible se dévoile, sauf que toi c’était de la neige, un monde miraculeux, un monde blanc.
Le froid qui parcourt le long de ton échine jusqu’à ton cœur pour te piétiner petit à petit, et faire de toi un cadavre enseveli sous les dunes blanchâtre.

Tout ce qu’il y avait est envieux, à force de penser à ton habitat actuel, tu te demandes bien si ce voyage sera gravé comme l'un de tes meilleurs souvenirs de ta vie ou bien…
Une torture mentale qui t’empoisonnera jusqu'à ta mort car tu es un oublié, et qu’un oublié comme le porte si bien son nom : reste cloîtré dans ces lieux engouffrant et ne parviendra jamais à voir au-delà des frontières.
Tu as le cul assis entre deux chaises, tu n’as pas envie de te faire passer pour un dépressif aux yeux de Pavel alors que tu es ici pour passer de bons moments, pour parler de Celestia ou voir un peu de tout, explorer les environnements quelques temps avant de vous quitter pour toujours.

Tu décides de prendre ton courage à deux mains pour te relever afin de te faufiler à l’intérieur de l’auberge, tu ôtes ta doudoune et te revoilà de nouveau avec un tee shirt ainsi que ta veste à capuche.

─ Entendu.

Tu montes à l’étage et devant toi se trouve deux lits à deux places, le tien étant près de la fenêtre où il y a une vue sur le village congelé.

Tu déposes le vêtement quelque part pour ne pas mouiller le plaid avant de redescendre le sourire étalé jusqu’à tes lèvres.

─ Brrr… Il fait si froid dehors…

Un éternuement retenti dans la pièce, ce n’était autre que le tien, tes grandes mains viennent frotter tes bras qui tremblent légèrement du au changement de température soudain.

─ Hum qu’est-ce qu’on va faire si cette nuit il fait tempête ?… Il y a de quoi de manger pour ce soir ?

Tu es maintenant face à Pavel, confronté à lui dans une pièce qui ne te met pas spécialement à l’aise, tu n’arrêtes pas de penser à ces dernières paroles qui sonne comme des adieux, que ces derniers instant passés ici seront ancré que dans ta tête mais celle de ton « ami » tu ignores... Si pour lui ce sera un poids lourd en moins de te supporter où de beaux souvenirs passé avec un oublié qui a osé coller sa transpiration contre lui.

Tu ne sais pas décrire ce que tu ressens mais dans ta peau, dans ton esprit ça te hante, tu t’es attaché à ce beau monsieur que tu voyais un peu comme ton « sauveur » celui qui venait souvent te rapporter des friandises, de la monnaie, des choses à boire ou à manger et puis finalement la seule chose que tu garderas comme souvenir c’est le coussin qu’il t’a offert.

Un objet simple qui ne représente rien aux yeux des autres mais pour toi, c’est la seule chose qui te restera comme affaire et peut-être même qu’avec le temps tu vas commencer à détester cet oreiller qui te fait déprimer.

Pavel te répondit avec sarcasme qu’il y a évidemment de quoi manger, tu n’étais pas idiot à ce point mais qui sait si la tempête est la cause d’un désastre qui coupe l’électricité de l’auberge ? Enfin de toute manière tu te contentes de sourire comme un idiot avant de t’asseoir à ses côtés comme il te l’indique, en tailleur tout en gardant tes chaussettes à tes pieds.

Sa question peut sembler compliqué à répondre, à quoi est-ce que tu t’attends durant ce voyage ? Tu plisses des yeux en réfléchissant longuement car honnêtement tu n’avais pas d’idées précises en tête pour toi Pavel est le leader de ce voyage.

Et pour rester poli sans essayer de paraître fake tu redresses ta bouille toujours accompagnée de ce faux sourire sur le visage qui peine à se distinguer.

─ Hum que l’on passe… De « bon moments » ensemble ?

Tu laisses tes mains se poser sur tes chevilles avant de le regarder dans le blanc des yeux.

─ Disons que tu es le chef, celui qui a organisé le voyage ! Je ne connais pas Celestia alors je te laisse libre le droit de me guider où tu veux ! Tu sais dans le désert tout quasiment se ressemble alors je suis certain de trouver quelque chose ici de… Marquant.

Tu ris nerveusement face à tes propos.

─ Alors qu’importe où tu m’emmène, je n’ai pas d’attente particulière, profitons avant de se dire...

Tu coupes tes paroles et tu effaces ce rictus enfantin de ton visage.

─ Au revoir…

Il est clair que ces pensées ne te laissent pas indifférent.

Tu n’arrives pas bien à saisir les paroles de Pavel, certes le paysage te rappel légèrement ton pays natal mais en aucun cas il y a des choses similaires trait pour trait, tu es à Athlea, tu n’es plus au Canada, la Terre s’est effronté et la chute t’a ôté tout ce qui te restait dans ce monde.
Ta famille n’est plus ici, tu es le seul survivant alors pourquoi il te demande de vagabonder sans te présenter les alentours ?

Parce que vous êtes dans un village et qu’il n’y a rien d’extraordinaire à voir ?

─ Il y a que la neige qui me rappelle le Canada… Je ne suis pas né dans une auberge en plein milieu de montagne enneigée…

Tu soupires légèrement.

─ C’est pour ça que je te demande de m’accompagner.

Pavel semble déjà perdre patience avec toi, il te répète que ce voyage est pour ta propre personne à la base et non pour lui et il ne semble pas déterminé à vouloir te tenir la main, visiblement tu es celui qui est hébergé pendant un temps tandis que lui restera probablement sur ce canapé sans se bouger le petit doigt.

Il a raison d’une part sur le fait que vous n’êtes pas vraiment des amis, jusqu’à qu’il mentionne le nom « vallée » et « Poppy », une fille que tu connais bien et que tu n’as pas revu depuis quelques années.
Tu ignores leur amitié, peut-être étaient-ils des amis du même pays ?

Il te demande de réaliser la chance que tu possèdes, de te laisser t’envoler loin le temps de ce mini séjour parce que tu n’as pas eu besoin de verser une seule pièce il a tout fait à ta place sans que tu aies besoin d’organiser quoi que ce soit. Honnêtement tu t’attendais à un séjour avec un guide à côté de toi mais visiblement, puisque le paysage semble similaire au Canada à ces yeux, il n’y avait pas besoin d’être accompagné.

Simplement te rappeler tes racines, d’où tu viens n’est pas spécialement quelque chose d’agréable, déjà parce que tu vis dans le désert et que ce genre de choses se produira que très peu dans ta vie.

Voir jamais.

Tes souvenirs tu iras te les créer tout seul.

─ Je… Ne comprend pas très bien mais bon…

Vos adieux reposent sur toi, comme si tu détiens la carte dans tes mains, tu te mords la lèvre en ayant le regard rivé sur le plancher.

Devenir égoïste ? Tu l’as était une seule fois dans ta vie que ça a coûté la vie de ta sœur.

─ J’irai me promener tout seul dehors, du coup.

C’est ce que tu en a conclu et pour cette nuit tu la passeras « seul » avec ton insomnie.