scooby-doo mysteries
L'air frais et pur du mont emplissait ses poumons.
Comme à chaque fois qu'il prenait le temps de monter sur le toit du bâtiment du CRP, Aloïs se retrouvait estomaqué devant la grandeur et la puissance technologique de Polaris.
Une technologie si avancée qu'elle avait depuis bien longtemps dépassé le niveau auquel l'humanité avait été réduite avant la chute.
Peut-être l'utopie avait-elle du bon.
Peut-être qu'une nation scientifique pouvait effectivement réalisé des exploits s'ils venaient à mettre leurs différents de côté, comme à Polaris.
Pourtant, le mont était bien plus vaste que celle ville splendide.
Et l'aigle s'était fixé l'objectif de sauver chaque âme ayant foulé le continent.
Bien conscient que cela n'était évidemment pas réalisable, Aloïs était bien loin d'être crédule.
Pourtant, il n'avait de cesse de se répéter "encore un, encore un, encore un".
Et cette pensée le maintenait actif.
Pourtant, il pouvait arriver que son poste au CRP l'incite à mener quelconque enquête sur certaines de ses connaissances.
Après tout, avec son niveau de renseignement, tout le monde n'était-il pas déjà une connaissance pour lui ?
Mais il devait se montrer particulièrement attentif envers les membres des autres pays en visite à Polaris.
Passer le dôme n'était pas une mince affaire et chaque humain qui en franchissait les parois intégrait le système de Polaris et par conséquent, intégrait la mémoire de l'aigle.
Et cette fois, son attention s'était porté sur l'entrée d'une personne qu'il savait ô combien problématique.
Du genre à fouiller un peu partout, à la recherche de quelque chose qu'elle n'avait elle-même pas encore identifier.
Et si pendant un temps, il avait possédé une affection dévorante pour elle, il n'avait jamais vraiment apprécié sa petite occupation de "détective".
Aussitôt, il fit en sorte de rentrer en contact avec elle.
Comme à son habitude, il se déplacerait lui-même.
Quel super-héros n'en ferait pas de même ?
Une auberge, dans le village congelé.
Certainement l'un des endroits les plus froids de Célestia, s'il fallait vraiment établir un classement.
Comme il la connaissait, elle et sa tendance à se laisser aller au caprice, il l'imaginait déjà pester contre le froid et ses pieds dans la neige.
Et c'est justement car il la connaissait qu'il savait que ce genre de chose ne l'arrêterait pas.
Par conséquent, il était venu mettre fin à sa petite enquête lui-même.
S'il voulait se faufiler discrètement dans l'auberge, ce fut sans compter sur la salutation chaleureuse et bruyante de l'aubergiste.
Une salutation que Aloïs aurait eu bien de mal à ignorer, c'est pourquoi il le saluait à son tour d'une manière toute aussi chaleureuse et bruyante.
Peut-être avait-il perdu l'effet de surprise mais l'avait-il jamais eu, avec elle ?
Une fois à sa table, il prit place sans vraiment lui demander son avis.
― Altagracia... Je sais ce qui t'amène chez nous. Et j'aimerais que tu ne vienne pas éclabousser la paix de Célestia avec ta curiosité maladive et tes théories du complot. Si tu viens ici en tant que visiteur, pourquoi pas mais si c'est pour fouiner dans des endroits où tu n'es pas invitée, j'aimerais que tu retournes à la vallée.Aloïs savait se montrer autoritaire, lorsqu'il s'agissait de son travail.
Après tout c'était bien la seule chose qu'il avait toujours fait passer avant lui et ses relations : son travail.
Car c'est uniquement de cette manière qu'il pourrait aider le plus de monde.
Sauver tout le monde.
Remonter.
Son regard se déposait ensuite sur les carottes qu'elle avait trié sur le bord de son assiette et s'il ne pouvait s'empêcher de trouver ça affreusement mignon, il désirait malgré tout détendre un peu l'atmosphère.
Après tout, ils ne s'étaient pas vu depuis longtemps.
― Tu devrais manger tes carottes. C'est bien pour la peau, Alty.