Qui dit voyage dit aventure et qui dit aventure dit nécessairement fausse bonne idée lorsque ça te concerne. Te voilà donc sur le chemin de retour pour Celestia, ayant fait un court passage à Requiem à la recherche de Caliban (que tu as heureusement retrouvé) toutefois, assise dans un carrosse, tu l’as rapidement fait s’arrêter à la vue des étoiles et du grand lac qui s’étendait à l’horizon. Tu en prendrais un autre, c’était pas bien important pour toi. Bon, t’avais tout de même hâte de retrouver le confort de ton pas-tout-à-fait-chez-toi, et ce, même si Pavel t’avait dit de faire comme chez toi, mais ça pouvait bien attendre que tu admires le spectacle qui se dessinait devant tes yeux ébahis. Tout te surprenait ici, à Althea. Le monde. Ce que tu pouvais voir. Les merveilleux spectacles qu’offrait la nature. Ça te changeait des horreurs des dernières années. De la souffrance de la surface. Ça t’inspirait aussi. Une douce mélodie d’espoir, de la lumière qui scintillait au bout du tunnel. Que, certes, la vie était injuste mais, à un moment ou à un autre, elle finissait par sourire.
Tu t’approches donc de la berge, beaucoup trop curieuse et avec beaucoup trop d’entrain. Holokit à la main, t’essaies de prendre de belles photos, pestant tout de même contre l’éclairage qui laisse à désirer. Un magnifique paysage à admirer avec les yeux, donc, et non pas avec un appareil à la main. Ça ne t’empêche pas d’essayer, juste pour bien te remémorer l’endroit mais, de tous tes clichés, aucun ne semble faire honneur à ce que tu peux voir de tes yeux. C’est dommage, mais bon, c’est la vie. La vie de l’artiste incomprise qui ne pourra pas laisser les autres voir la vie à sa façon. Tu pourrais peut-être, si tu te remettais à la peinture, toutefois, il y avait encore trop de choses pas définies dans ta vie actuelle pour que tu puisses vraiment t’y mettre. Éventuellement. Bientôt. Parce que ça te manquait.
Inspirant profondément l’air frais, presque marin, tu aperçois ensuite une silhouette un peu plus loin. Naturellement trop sociable pour ton propre bien, tu t’élances vers lui, voyant l’occasion ainsi de rencontrer une nouvelle personne et donc, du même coup, de potentiellement te faire un nouvel ami. C’était réellement ce qui manquait à ta vie, des amis. Des gens avec qui échanger. La solitude de la surface t’avait pesé, ce sentiment d’être seule au monde dans une misère oppressante. Ce n’était plus le cas ici. Ici, tu étais bien. Plus tranquille. En sécurité. Assez pour avoir envie de te lier aux autres. - Bonsoir ! Un moment de pause. - Ou bon matin. Bonne nuit ? Je ne sais pas, il fait noir. Tu ris en t’approchant, bonne vivante que tu es. Tu trébuches aussi sur la berge, bien digne de toi qui avais trébuché jusqu’ici, tombant par inadvertance dans ce gouffre s’ouvrant sur ce monde. Tu tentes alors de te rattraper au jeune homme.
Il était rentré de Caer Hrid il y a peu. Parfois là-bas, d'autres fois ici. Ce n'était sûrement pas la chose la plus logique du monde, mais il ne savait pas si elle était désagréable. C'était juste des voyages, des semaines qui s'alternent. Trop récent dans ce monde pour se rendre compte de la façon dont fonctionne les choses. Il appréciait grandement la Vallée. Surtout son ciel. Il ne pouvait pas s'empêcher de voir ce pays comme l'univers de Nyx qui enfin, possédait son royaume. Celui-ci lui rendait bien justice. Alors parfois, sur le chemin du retour, il s'arrêtait près du miroir géant, celui qui ne reflète que la beauté de la déesse. Il restait debout, silencieux, ne pensant à rien.
Il y a un son. Une voix. Surpris, il sursaute. Ses yeux habitués à l'obscurité ne sont pas aidés par son masque. Sa vision est réduite par le bois, mais son ouïe est intacte. Il tourne la tête vers la gauche. Il n'y a rien. Il se demande si c'est un signe, si ces lumières ne sont pas l'Ichor brillant des Dieux. Peut-être que ses croyances seront récompensés, que le monde lui semblera enfin plus sensé. Il ne regarde pas à droite, non. Il n'y pense pas. Il n'écoute plus les mots qui se jouent en fond car déjà, il se demande comment se présentera à lui une divinité. Il a le cœur gros, qui bat si fort, Hector.
Et la tête dans l'eau.
Mouillé, trempé et peut-être noyé, Hector cherche à respirer. Il n'a pas vu le monde basculer en avant devant son visage. Perdu dans ses rêveries, il se fit réveiller par l'eau glacé. D'un réflexe plus que d'un geste réfléchi, ses mains cherchent une surface solide pour se relever, pour s'en sortir. Mais cela ne l'aide pas. Alors il arrête. Laisse l'eau faire son oeuvre. Il sent son masque , déjà bien écarté de son visage, qui se sépare de lui. Qui remonte à la surface. Il sait. Il sait par où aller. Pour éviter que ces bulles d'air ne cessent. Il suit le bois pour sortir son visage. Inspire. Tousse. Encore et encore. C'est son premier bain de minuit dans cette eau.
Son masque. Où est-il passé ? Son cœur s'accélère.
Mon masque ? MON MASQUE ?
Incapable de se concentrer. Il ne remarque pas à ses côtés la silhouette, ni même le bois qu'y flotte non loin de là.
Un malheureux accident qui vous force à plonger tous les deux dans l’eau. T’as l’habitude de ce genre de situation, il faut avouer que tu n’es pas la plus douée. Cependant, tu n’as pas pour habitude d’entraîner d’autres personnes dans tes frasques et c’est tout de suite plus embêtant. Parce que tu n’aimes pas l’idée de causer du tort à autrui. Autant tu es en mesure d’assumer tes propres actions et les conséquences qui s’en suivent, tu trouves que les choses sont tout de suite plus compliquées lorsque tu te retrouves à devoir quelque chose à quelqu’un. Tu te retrouves donc avec les deux pieds dans les plats. Ou, enfin, pour ce coup-ci, dans l’eau, littéralement, mais, clairement, ce n’est pas la question.
Non, tu as un problème plus pressant, comme cette voix qui s’élève, qui te semble pressante, urgente. Un masque ? Quel masque ? Tu n’avais même pas remarqué que ton interlocuteur en portait un. La tête hors de l’eau, assez bonne nageuse, tu observes aux alentours avant de finalement voir un bout de bois flotter à la surface. Naturellement, parce que tu es aussi une bonne personne et que tu n’as jamais été contre aider les autres, tu l’attrapes, le ramenant vers toi avant de te retourner vers l’inconnu, lui tendant ta main libre.
- Je suis désolée. Tu es sincère tandis que tu lui fais signe de s’approcher, que tu vas l’aider tandis que toi, tu parviens à reprendre pied, à faire un peu d’ordre dans la situation. - Je ne regardais pas où j’allais. C’est vite dit. La vérité est que tu ne regardes jamais où tu vas. Mais ça, vraiment, il n’est pas obligé de la savoir. Tu affiches un doux sourire. De ces sourires sympathiques et rassurants, ceux qui signifient que tu ne lui voulais pas de mal, qu’une pauvre demoiselle victime des aléas de la vie et de sa propre maladresse. - Je t’ai vu alors que je pensais être seule et... J’ai voulu dire bonjour. Dans tous les cas, impossible qu’il ne t’ait pas remarqué ou que tu n’ais pas fait forte impression. Tu n’avais pas été des plus discrète, pour une première approche.
Il est là. Elle l'a retrouvé pour lui. C'est un soulagement si intense, si puissant, qu'il sait soudainement mieux comment tenir la tête en dehors de l'eau. Il le récupère bien vite et ne cherche pas à voir les dégâts causés par l'eau. L'important, c'est qu'il retrouve sa place. Sa peau est déjà mouillée alors il ne s'embête pas à essayer de le sécher. On lui tend la main. On tente de lui montrer le chemin. Hector hésite. Il observe la peau claire dans la nuit. Il ne connait pas cette femme. Se méfier des inconnus. Mais le monde entier en est composé.
Il ne comprend pas forcément tout le discours qu'elle lui fait sur le bonjour. Il ne saisit pas ce qu'elle faisait dans l'eau avec lui. Est-elle une nymphe ? Ou ... Son esprit cesse un instant de fonctionner. Elle a les cheveux si foncés, de la couleur de la nuit. Il ne peut qu'accepter cette main, presque gêné. Il fait des petits bruits de gorge. S'il avait les deux pieds sur terre, il serait en train de danser sur l'un puis sur l'autre.
Nonnonnonnon ! Ne vous excusez pas ...
Derrière son masque, ses joues sont à la fois rougies par le froid et la joie. Ses yeux pétilles. Il se sent si fier de cette situation, car ses rêvasseries lui semblent désormais vraies. Alors que ses pieds ne touchent pas encore le sol, il gigote dans l'eau, fixant la main qui tient désormais la sienne. Il n'ose pas regarder la jeune femme dans les yeux. Il ne le fait déjà pas avec les mortels.
Vous apparaissez sous une bien jolie forme, ô Nyx.
Et voilà qu'il hésite entre lâcher cette main, de peur de la souiller, ou la serrer afin de ne plus jamais quitter la divinité.
La main tendue, tu lui offres de l’aide. C’est la moindre des choses alors que tu es celle qui l’a précipité dans l’eau, qui l’a mis dans cette mauvaise posture. Tu te tiens devant lui, les pieds au sol, un peu plus près de la berge que lui, capable ainsi de te tenir la tête hors de l’eau sans t’épuiser. Tu t’excuses aussi, parce que tu sais être en tort et pas que parce que la situation demande à ce que tu le fasses. Tu es, de toute façon, trop honnête pour t’embarrasser de faux semblant, de ces politesses auxquelles tu ne crois pas spécialement. Tu dis ce que tu veux, tais ce que tu ne penses pas et te soucies rarement de si tu vexes, ou pas, quelqu’un.
Surtout que, dans ce cas-ci, même si tes excuses sont pensées, sincères, il ne semble pas en vouloir. Tu fronces un peu les sourcils, manquant d’insister avant que, finalement, la suite te prenne un peu de court. Nyx ? Tu marques une pause, moment d’hésitation pendant lesquelles tu peux entendre les rouages de ton cerveau se mettre en œuvre.
Nyx ? Comme la déesse ?
Tu n’as aucune idée de quelle substance a consommé le jeune homme, toutefois, t’es bien décidée à jouer le jeu. Tu lèves donc une main pour remettre de l’ordre dans tes cheveux humides avant de reculer d’un pas, l’entraînant avec toi, pour lentement sortir de l’eau. - Je n’apparais pas aux yeux de tous. Ta voix articule tes mots, mais pas que. Dans son esprit, il peut entendre l’écho de tes paroles, douce mélodie résonnant dans sa tête, tentant effectivement de te faire passer pour une divinité que tu n’es pas. - Seuls ceux qui sont digne d’intérêt. L’était-il ? Tu n’en avais aucune idée. Peut-être bien. Après tout, il portait un masque, ça le rendait un minimum mystérieux. - Quel est ton nom ? Un peu plus et tu manquais de te présenter. Ce que tu ne pouvais évidemment pas faire. Parce que tu étais Nyx, déesse de la nuit.
Il a des paillettes dans les yeux. Tel un enfant devant son plus beau Noël, Hector a des papillons dans le ventre. Il se laisse entraîner près de la rive, n'osant rien faire contraire, n'y trouvant de toutes façons aucune raison. Il écoute parler et le miracle se produit. Il l'entend aussi dans son esprit. C'est incroyable, non, divin. Hector est le mieux placé sur cette terre pour comprendre l'étendu de cette découverte. A peine ses pieds touchent le fond qu'il se met à marcher sur les pas de la nuit elle-même.
Hector, ô déesse.
Il se courbe devant elle, replongeant au passage une partie de son visage sous l'eau. Que cela le lave et le purifie pour cette créature qui se trouve face à lui. Il relève le dos rapidement, n'ayant pas forcément apprécié la douche froide de tout à l'heure. Pourtant, son esprit est en feu. Ses pensées ne cessent de s'échauffer dans son crâne.
Je suis honoré, vous savez. Honoré, oui oui. Enfin non, je suis HECTOR.
Il s'emmêle lui-même les pinceaux. Il est presque honteux. Non, il est mal à l'aise. Il a l'impression de faire des bêtises face à la seule entité devant qu'il ne devrait pas. Il baisse les yeux, encore, regarde les lumières qui brille un peu sous l'eau. Et ne cesse de penser. Mais il sait qu'il doit se mordre la langue, ne pas être une nuisance pour la déesse. Sinon, elle repartira, il en est sûr.
Il y a dans ce regard qu'il t'adresse quelque chose de touchant. Quelque chose qui te ferait presque hésiter si tu n'étais pas si… Toi. Parce que tu te moquerais presque de lui, en revêtissant ce rôle qui n'est pas le tient et pourtant, il n'est rien de tout cela. Bon, certes, c'est divertissant, toi qui as toujours rêvée d'être déesse, prétendant que Dieu est en réalité une femme, cependant, ce n'est pas que ça. Non, il est aussi question d'espoir, de ce besoin de croire en quelque chose et si tu pouvais marquer son existence de ta présence éphémère, de ce rôle donné désormais tiens, alors soit. Parce que toi aussi, à une époque, tu as eu besoin de croire. Peut-être pas en une divinité mais en la vie. Au destin. Croire que toute cette douleur n'était pas vaine.
- Enchantée, Hector. Je pense que je n'ai pas besoin de me présenter. Toujours avec ta voix qui fait écho dans son esprit, donnant une dimension différente à cette discussion qui s'installe. Tu lui fais signe de se redresser, qu'il n'a pas besoin de tant de déférence à ton égard, avant de tirer un peu sur tes vêtements trempés te collant à la peau une fois hors de l'eau, histoire de sembler présentable. - Tu sembles avoir beaucoup à me dire, non ? Tu penses. T'as l'impression de voir devant toi un gamin trépignant d'une impatience pleine de candeur. - Ne te gêne pas et parles. J'aime entendre vos histoires. Tu parles comme si tu avais d'autres fidèles, comme si, vraiment, tu étais au-dessus d'eux. Tu restes debout, souriant doucement, de ce sourire plein de bonté, ton regard se voulant toujours aussi avenant tandis que tu l'invites à te divertir te parler.
Elle dégage une prestance à ses yeux. Il s'attendrait presque à la voir sécher devant ses yeux. Peut-être que par humilité, elle n'en fait rien. Il ne désire guère la questionner sur ses raisons ou ses actions. Au contraire, il sait très bien qu'il ne serait pas en mesure de les comprendre. Il doit juste écouter aveuglement ses paroles. Et cela, il le fait fort bien. Elle semble être parfaite - non, elle l'est, car elle parle assez pour qu'il se concentre, pour que son esprit ne dérive pas. Mais comment pourrait-il dériver face à elle ? Ô Nyx, vois donc comme ton croyant étincelle d'une joie qu'il ne comprend pas.
Et elle parle d'histoires. Elle parle d'histoires à Hector qui sait conter. Mais il n'oserait pas, il aurait peur de la déranger, de raconter quelque chose de faux et de la blesser. Il ne veut que de la tendresse sur son petit être. Alors il préfère oser la questionner, puisqu'elle l'a autorisé à s'exprimer. Il gigote des mains, parle avec comme un italien.
Ô Nyx, votre divinité ... Althea n'est-elle donc qu'une partie du royaume d'Hades ? La Vallée est-elle sous l'emprise de votre pouvoir ?
Le voici qui, dans les bonnes mœurs qu'il connait de l'Antiquité, qu'il se met à genoux face à elle. Il ne veut pas, malgré ses interrogations, paraître pour un nouveau Dédale. Il n'est qu'un Thésée qui cherche son fil pour mieux comprendre. Et si ce soir la déesse s'est présentée à lui, alors cela ne peut être qu'une question de Fortune, et celle-ci est aussi bonne que Nyx. Il n'y a dans le cœur d'Hector aucun dieux malveillants.
Il ne lâche pas la main de la déesse, la tient désormais aux creux des deux qui lui appartiennent.
Tu as envie qu’il te parle surtout parce que tu ne veux pas monologuer. Mais bon, il y a aussi que tu es intéressée par ce qu’il pourrait te dire. T’es un peu perplexe, tu te dois de l’admettre, ne serait-ce que parce que tu t’étais pas attendue à ce que quelqu’un te méprenne pour une déesse ce soir. Ce n’était pas faute d’avoir essayée en t’invitant dans la tête des gens, c’était seulement que nul n’avait jamais vraiment voulu te croire. C’était dommage. Oh, ce soir, c’était différent. Ce soir, il y avait quelqu’un qui voyait en toi une entité immortelle et puissante. Tu tentes donc de te tenir droite, la tête haute, ta main dans la sienne sans trop t’éloigner, comme pour lui offrir ta présence, peu importe ce qu’elle peut signifier pour lui.
Tu pensais qu’il te raconterait des histoires, cependant, à la place, il te pose une question. Tu restes silencieuse quelques instants, faisant mine de réfléchir, comme si tu hésitais quant à lui partager ce savoir qu’il ne partageait pas. La vérité ? Tu t’y connais pas vraiment en mythologie, tout ce que tu sais c’est que Zeus s’est tapé tout le monde et a enfanté une tonne d’enfants, dieux ou demi-dieux. Ah et que, du coup, Héra était jalouse et a créé Héphaïstos pour ensuite le jeter du haut d’une falaire parce qu’il était moche.
Trop bien les dieux.
- Oui et non. Bon, pas trop convaincant, tu pouvais faire mieux. - La Vallée est sous l’emprise d’Hadès. Il s’agit de son royaume. Pourquoi crois-tu qu’il fait si noir ? T’as aucune idée de ce que tu racontes. - Au bout, à ce qu’on appelle le gouffre de jais... Ouai, c’est bien, t’as entendu deux ou trois passants en parler. - C’est le Tartare. C’est chez moi. T’es presque crédible. - L’Olympe se trouve à Celestia, au sommet d’une montagne enneigée. Sourire confiant, léger hochement de tête, voici où s’arrête tes connaissances sur le sujet. Il y a l’Olympe, le royaume des morts... - Poséidon règne sur Caer Hrid. Ou, enfin, sur la mer qui longe ses rivages. Quelle improvisation, ton professeur t’aurait clairement donné un vingt pour cette performance digne des plus grands acteurs. Un peu plus et t’aurais toi-même envie d’y croire.
On lui raconte la vérité, celle à laquelle il a toujours cru. Qu'il se sent bien ! Hector ne pensait pas vivre ce moment un jour, bien qu'il avait toujours rêver de rencontrer une divinité. Quelque chose qui pouvait lui prouver que ses croyances, bien qu'anciennes, étaient fondées et justifiées. La preuve était là ! Bien qu'il ne doute pas qu'elle soit éphémère, car elle peut disparaître dans la nuit, puisqu'elle en est la reine. Mais cette sombre créature illumine son espoir.
Et pourtant. Quelque chose lui paraît étrange. Il scintille un peu moins de joie. Ses explications sont étranges. Peut-être n'a t-elle pas droit d'être honnête, mais il ne peut pas s'en empêcher, non. Il observe le sol à ses pieds et évacue ses pensées, sans se soucier de la présence ou de la réaction de la déesse. Comme lorsqu'il raconte une histoire.
Mais que feraient les autres olympiens sous-terre ? Ils ont refusé cela il y a des siècles, laissant Hadès seul. Encore, le royaume d'Hadès, je peux comprendre, surtout qu'il est le dieu des minéraux et que les cristaux peuvent être vus comme tels ... Mais quand est-il des Champs-Elysées ? Il ne peut pas régner sur un royaume uniquement de nuit ... Et si c'était vraiment le cas, cela voudrait dire que seuls les habitants de la Vallée sont morts ?
Morts. Comme lui, si cela s'avère vrai. Mais il ne s'en rend pas compte. Il ne se rend pas compte de ses propres propos qui le condamne s'il continue de la croire. La déité l'intrigue mais quelque chose ne va pas, tout simplement. Il en a fait part au monde, part à elle. Et au fond, il n'attend peut-être pas vraiment de réponses.
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