Tu restes sur tes gardes, à la recherche d'une entrée dissimulée. Tu espères tout de même au fond de toi que l'autre équipe est plus productive, et il n'y a pas une seconde qui passe sans que tu n'attendes que ton téléphone vibre pour t'annoncer un progrès ou un quelconque avancement.
Tu jettes parfois des regards incisifs vers James par dessus ton épaule. Tu n'arrives pas à le cerner et ta lucidité te murmure qu'il te surveille certainement pour le compte d'un Rodrigo encore rancunier des évènements de Janvier.

— « Allons-y oui, il n'y a rien derrière ces murs. Peut-être que les autres seront plus chanc- »

Tu t'interromps en sentant l'holokit avoir une légère secousse entre tes doigts. Tu t'en saisis et fixe l'écran d'abord interdite.

— « Ils ont trouvé quelque chose. Que suggères-tu James ? Veux-tu trouver un autre passage pour leur sécuriser une sortie de secours ou devrions-nous les rejoindre ? »

Si la deuxième possibilité se basait sur l'inexistence de la première, et ainsi d'une perte de temps potentielle, tu ne voulais pas reproduire les erreurs du passé. Se précipiter la tête en avant sans réfléchir à un plan bien calculé pouvait compromettre la mission.

Tu pianotes donc sur le chat que vous aviez tous les cinq pour écrire : « On vous couvre. Allez-y en éclaireurs. Nous vous rejoindrons. » Tu prenais donc les devants sur votre commanditaire, l'instinct et le leadership chassant vite le naturel.

— « Restons quelques instants devant la porte pour intercepter quiconque serait de passage. Simulons une discussion pour ne pas attirer les soupçons. Je commence : quel est ton lien avec Rodrigo ? »