les démons de ce paradis aux sables ardents

immensité étendue de ces roches sans repère (aux ombres qui t’avalaient déjà azalée tu ne sais plus tu ne sais pas quoi
faire
ni où tu te trouves alors que les

ah oui, un trou,
une chute.

puis ce sont les réminiscences les décombres d’un ancien temps
que venaient en mémoire ces derniers instants (chaotiques secondes que déterminaient déjà
le destin de cielles en désespoir pleuvant sur ce

à l’air lourd et pesant étaient-ce les portes de cerbère vous savez ce monde sous terre mais –
la terre était à moitié détruite alors qu’existait-il encore de l’enfer ou du ciel si ce n’était les
antiques oraisons des illuminations déchiquetés de ces foi(es) ensanglanté(es)) ;

les coups sourds à la tempe de cette (nuit trop arrosée mais quel jour quelle année ;
quelle heure quelles minutes s’étaient écoulés)
azalée ne bougeait pas, que des personnes s’étaient agglutinées autour de sa frêle personne
(pourtant que les monstres pouvaient les avoir suivis,
mais l’alerte aux pâteux réflexes tu vas te faire dévorer ;

peut-être que cela commençait recommençait encore encore
ça revient en marées ça part et puis le ((ressac)) ;
(elle n’était plus qu’une bête en cage de ceux qu’on regarde avec
quelques secondes d’étoiles dans les yeux de ces envies morbides avant que
la lassitude avale ces astres en gloutonnerie).

les ruines de ces rochers éclatés sont celles des mémoires et celles des (espoirs) que se brisent les (belles volontés car vous savez les crocs rangés elle
pourrait bien de sitôt les montrer) ;
((était-ce réel ou était-elle morte après tout que cela importait la fleur aux pétales brisés ne se retournait point – quelle importance ;
que ses pas s’enfonçaient dans les brûlures de ce sous-terrain mais oubliée l’était-elle après tout et puis et puis dans son esprit que fredonnait en boucle encore et encore ces dernières paroles comme une vieille chanson))


elle ne savait plus déjà à quoi cela correspondait que la migraine était dure avec ces ombres ces souffles ces ((mémoires en morceaux))
qui tapait fort fort fort (si fort qu’elle frappait car tu sais le destin s’en rit encore de toi tes doigts entrelacés de ce bout de fer tout rouillé).

les démons de ce paradis aux sables ardents

la rosée frémit le long des pétales en suspension ;
de cet ancien monde qui avait si vite disparu.

azalée avançait de ses pas moutonneux que les roches en dureté contrastaient de son être en perdition ;
peut-être fanée cueillie par les séraphins de cet autre univers.

la voilà ;

accueil des voix angéliques qu’un somptueuse apparition c’était un bien étrange virtuose que se présentait que voilà c’était un halo bien noirci qui pendait le long de son visage ciselé de sa propre innocence ;
(elle n’interroge guère que bon lui semblait atterrir au paradis plutôt que les feux d’un enfer que calcinerait les os de cet être qu’elle chercherait aux regrets de l’avoir poussé dans les affres de cerbère cet être
si
pur)

« alors susurrez-moi cher chérubin, quelle honneur me vaut-il la présence d’une pureté telle que la vôtre ? »

courte pause – humer l’air, c'est humide ça sent mauvais ça sent les chimères qui se sont brisées,
et grimacer.


elle a ce petit rire dans sa voix ;

« dites, vous n’auriez pas un truc contre la gueule de bois ? ça devient un peu urgent là. »

les démons de ce paradis aux sables ardents

c’étaient les bourgeons de l’insolence qui écartaient déjà leurs timides pétales,
ces sourires en décadence qui s’esquissait sur ses lèvres bien pâles ;

« je vous assure que de froideur ou de chaleur je n’en tiendrai compte tant que je trouverai un paillasson pour me détendre, avant de repartir ((à sa recherche dans ces contrées inconnues)). »

il y a une courte pause, azalée plisse ses grands yeux embrumés de cette descente car du ciel à la terre elle avait parcouru cette vie entière ((elle avait perdu son royaume et ses débris à ces monstres ennemis)) ;
que se délecte-t-elle de ses cornes bien cachées sous ses sourires angéliques,
mais elle l’aime déjà ce chérubin de foire avec sa robe féérique qui coulent le long de ses jambes dénudés (n’a-t-il donc pas un peu froid il fait un peu
frisquet).

« j’ai une idée, si un ange messager vous êtes alors que tangibilité ne puisse être vôtre ; laissez-moi donc vous emporter et vous prouver la grandeur d’une reine ((au cœur morose)). »

azalée a les sourires carnassiers qui se rapprochent du démon qui la nargue ;
lui prouver qu’en peu de réfléchi elle pouvait mériter (non elle ne méritait rien elle les avait et voilà point) –
c’était à lui que s’adressait la remise en question.

elle bâille de sa gueule féline, c’était vraiment (pas agréable la gueule de bois) ;

« je suis fatiguée, laissez-moi siester en secondes impromptues sur vos genoux bel ange de ces contrées. »

elle veut presque s’allonger sur la pierre de ces familiarités (ça lui rappelle le goudron et ses lapes humides et ses franches fraîcheurs) ;
ange après tout non, ça accorde les faveurs et ça vous donne de leurs mains les vœux des plus enfantins.

les démons de ce paradis aux sables ardents

elle a l’air de ces chats qui s’étirent les félins ((faussement)) domptés de ceux qui jouent jouent
(c’était
s’étouffer car elle a le gloussement qui veut fuser) ;
comment peut-on être mort les lèvres gercées comment avoir soif si notre corps a brûlé ; aux cendres les déserts en bouche ces sablonneuses qui vous font tant souffler.

elle ne demande rien car elle ((ne se doute pas elle ne veut pas douter soupçonner peut-être le petit ange l’empoisonnerait-il avec dédain mais
elle a déjà bien vécu la rose fleur de ses propres mains pourrait s’achever si le besoin était)).

le cachet coule le long de sa gorge que c’est agréable ; c’est tangible comme l’être qui la surplombe de sa clarté séraphine ;

en tailleur croisé le voilà qu’il s’assied à même ces rochers escarpés humides des larmes de ceux qui avaient chuté ;

l’azalée ne se fait prier, puisque c’était si gentiment proposé ;
pose donc ta tête sur ses genoux et tu le regardes depuis ton observatoire, perspective des contrebas et qu’il était si élégant ce petit démon.

« c’est un matelas des plus confortables que j’ai pu connaître, je saurai vous remercier à l’avenir. »
(l’avenir l’avenir et puis)


« dites-moi, me feriez-vous visiter ces lointaines contrées ? j’ose espérer croire que ces rochers inhospitaliers ne sont que les portes menant à l’ambroisie du styx éthéré. »

elle bâille de nouveau, que le cachet faisait sans doute son effet et puis ;
etrangement que la grâce de ce petit diablotin en douceur lui procurait une confiance qu’elle ne se laissait pourtant accorder.

5 minutes, 5 minutes.

dima dima que tu me manques mais regarde l’espoir est présent ici nous sommes vivants quelque part je te le promets.

et elle a de ces yeux de bichette qui émerge avant de reprendre le sarcasme de la reine prête à trancher ;

je me nomme azalée. »

les démons de ce paradis aux sables ardents

rosier rosier ça sonne en boucle ça se délecte en bouche alors azalée elle
stupeur de leurs pétales sur ces consonnances.

c’est rond ça plaît et la couleur
ressemble à ces rosées du matin qui éclaire ses petites joues la porcelaine qui a les vibrances des rougeurs qui vous
rendent si ((angéliques)).

« le printemps est bien éphémère vous me semblez plus résistant ((quoique l’hiver de ces souterrains pourraient bien vous nuire mon cher (ami))). »

elle se relève de ses mèches corbeau qui retombent devant ses grands yeux ((innocents)) ;

azalée n’a point la déférence de ceux qui ont la foi devant les chérubins ; utilise ses mains de gracieux geste vient ébouriffer son compère qui les as presque aussi ébènes qu’elle.

« alors fleur d’été contez moi donc les chaleurs de ces vastes landes avant que je ne sorte m’y confronter car j’aime les ((histoires qui vous bercent celles où les ruines ne sont que celles de votre cœur en cadence)). »

elle avait le temps d’azalée assise sur ce petit rocher peut-être bien qu’elle s’amusait à lui parler ou peut-être bien même qu’elle