Les rayons du soleil avaient caressés le bout de ton nez, t’éveillant par le baiser du matin, la chaleur dans la fraîche température du Mont Célestia. Tu t’étais assise dans ton lit, prête à commencer cette nouvelle journée, celle après ton anniversaire. Te voilà plus vieille d’un année, un chiffre s’était ajouté au tien. Te sens-tu plus mature, te sens-tu prête à affronter la vie d’un nouveau point de vue? Bien sûre que non, tu es toujours aussi.. toi? Rien n’a changé, ton sourire est le même, peut-être y a-t-il une ride de plus dans le creux de tes joues, peut-être que ta vue a diminuée, mais rien de notable. Tu es là même pour le bonheur et le malheur de certains.

Tu t’es donc levée, tu as pris ta douche, séché tes cheveux, tu as quitté ton domicile pour te rendre vers la boulangerie du coin où tu as acheté le bagel du jour comme à tous les jours pour petit déjeuner et un jus d’orange avant de te rendre au travail, prendre ta poche de lettres et te promener dans la ville. Ta poche est moins pleine qu’à l’habitude et tu te dis que tu termineras sûrement plus tôt qu’à l’habitude. Tu penses à demander s’il n’y a pas quelque chose que tu pourrais faire pour continuer de travailler, mais tu repenses à ta rencontre avec Pavel la veille et tu as plutôt envie de réaliser votre premier projet. Ainsi, tu lui envoies un message pendant ta tournée de porte à porte. Tu t’entraînes, tu tentes de faire voler le papier faire les boîtes postales, mais ça ne marche pas si facilement, sauf que tu t’améliores pour le faire bouger, pour le soulever. Peut-être arriveras-tu bientôt à faire ce que tu as en tête.

Ton holokit se met à vibrer et tu souris devant la réponse de Pavel. Ta journée de travail est terminée, il est temps d’aller le joindre. Tu prends les rames de métro, tu te dépêches. Tes pas tambourinent, résonnent dans le hall du Pola-Mall. Ton souffle forme de petits nuages devant toi et tu arrives devant le fonctionnaire, la cape sur tes épaules volent derrière toi et tu redresses tes lunettes qui ont glissé sur le bout de ton nez.

Comme s’il entendait l’appel à l’aide de ta gorge asséchée par la course, il te tend une boisson que tu t’empresses te prendre et de boire. Que dis-je? Tu l’aspires, l’avales d’un coup, un peu plus et le verre passe dans ta gorge. Ton pancréas crie à l’aide, le taux de sucre monte dangereusement et même ton cerveau se prend un coup de froid tellement tu as bu rapidement le breuvage. Le contre-coup se fait ressentir et ton visage se crispe d’une drôle de façon, ta bouche se fige alors que ton œil droit se ferme ou se plisse fortement sous la douleur qui pénètre tes cartilages nasaux. Tu ne sais pas qu’il t’a donné un verre qu’il n’a pas souhaité terminé, mais tu l’as quand même terminé et tu attends que la douleur lâche ton cerveau pour trouver une poubelle où le porter. Tu localises finalement l’objet de ton désir lorsque ton attention retourne sur le rouquin devant toi et les mots qu’il vient de prononcer.

▬ Quo… Ein? Pour un moment? Poppy pensait que tu voulais l’aider à trouver un pendentif.. Tu as des choses à acheter aussi finalement?

Tu regardes Pavel, plutôt étonné de le voir vêtu ainsi. Ce n’est pas sa tenue de travail et il est plutôt rare que tu le vois autrement. Tu te demandes s’il veut s’acheter des chandails plus classiques ou s’il a besoin d’une nouvelle cravate. À moins qu’il veut acheter des bonbons pour garnir son bureau. L’idée dans ta tête, tu es maintenant toute ouïe et tu observes le jeune homme avec attention et l’imagination débordante, croisant les doigts de pieds de ne pas magasiner des sous-vêtements masculins.

La fraîcheur quitte lentement les sinus de ton cerveau et tu sens ton visage se décrispé doucement, reprenant ses airs habituels. Te voilà soulagée d’être débarrassé de cette douleur dans les nerfs et le regret d’avoir avaler d’un trait le breuvage laisse place à l’embarassement lorsque tu réalises avoir pris sans remercier, sans offrir en échange quelque chose.

▬ Merci pour le bubble tea

Tes mots sont faibles, mais tout de même prononcer. Peut-être étouffer par un courant d’air ou trébuché sur tes lèvres, mais tu les as dis et ton coeur se sent un peu plus soulagé. Ton attention passe facilement du coq à l’âne, c’est fou comment tu te concentres difficilement petite Poppy. Tes yeux dévient vers la poubelle que tu as repéré plus tôt puis revienne sur Pavel qui s’exprime et te questionne et bien que tu sais devoir lui répondre, tu ne peux t’empêcher de pianoter sur le verre vide et d’être obsédé à l’idée d’aller le ranger. Tu gigotes sur place, ton poids passant du pied gauche au pied droit. On dirait que tu as envie d’aller au toilette tant tu te dandines, comme une enfant qui n’arrivera bientôt plus à te retenir.

Puis, tu t’arrêtes. Ta tête change de direction, ton regard se dirige vers ce que te propose Pavel. Tu ne sais pas trop par où commencer, mais autant y aller et sinon, en ressortir pour trouver mieux. Ce n’est pas plus difficile que ça, n’est-ce pas? Une démarche peut-être longue, mais simple. Tu hausses les épaules et te dit pourquoi pas. Tu te laisses avoir par l’enseigne de la boutique, de la délicatesse de son logo, son marketing vous attire comme des mouches sur du miel. Tes pieds avancent et tu dévies un peu le trajet pour jeter ton gobelet vide dans la poubelle avant d’entrer dans la boutique.

▬ En fait, Poppy veut un collier bien solide, en or blanc ou en acier inoxydable, mais Poppy aimerait surtout qu’il y ait un petit contenant, comme une petite bouteille de verre une fiole accrochée au collier où elle pourrait y mettre.. tu sais.. ce dont on a parlé dans la forêt l’aut..

Mais voilà que la vendeuse vient t’interrompre alors que vous entrez dans la boutique. Il est difficile de ne pas remarquer sa présence. Une forte odeur de parfum envahit tes narines et les aurait sûrement débouché si tu avais été enrhumée. La dame doit avoir une quarantaine d’année, mais son faux bronzage et son épais maquillage lui donne au moins dix ans de plus. Sans compter sa coiffure digne des années 80 avec cette tendance capillaire de cheveux crépu, volumineux et attachée en masse sur sa tête. Tu as presque envie de les toucher, convaincu que la quantité de fixatif qu’elle y a mis les empêcherait de bouger même si tu appuierais dessus. Ses doigts sont ornées de bagues volumineuses et de couleurs digne de l’arc-en-ciel, mais version licorne qui a vomi le mauvais goût.

Ton visage se tourne vers Pavel et tu as envie de lui demander de l’aide, alors que tu te fais tirer par la dame qui tient fortement tes mains. Tu n’oses pas les enlever, de peur d’être blesser par les longs faux ongles qui rappellent des griffes. La dame t’amène près du comptoir en verre, te faisant entrer dans la boutique où son parfum est encore plus agressant. Tu éternues, mais elle ne semble pas s’en rendre compte puisqu’elle continue sa diarrhée verbale en te parlant de tous les modèles de bague qu’elle a en inventaire et ce qu’elle pense qui pourrait te convenir pour ton fiancé et toi. Tu te tournes vers Pavel, incapable de dire quoi que ce soit, les yeux humides. Bientôt ton visage se bercera des larmes, mais qui sait s’il s’agit du parfum de la vendeuse qui te brûle la rétine ou si c’est l’idée d’être vu comme un couple avec Pavel qui te terrifie. Une chose est sûre : cette boutique n'est clairement pas la bonne.

Ta vision commence à devenir floue alors que tes larmes commencent à couvrir la surface de tes yeux, les colorant d’un rouge léger, résultat de l’émotion et l’attaque vicieuse de ce parfum bien trop puissant pour ton être. Tu voudrais te libérer de sa griffe, mais tu as peur de finir blesser du même coup et alors que tu souhaites de tout cœur qu’elle te lâche, retrouver ta liberté, voilà qu’il se produit quelque chose de curieux. Peut-être que les effluves de son parfum sont parvenus à son odorat, la dame devient chancelante et te lâche du même coup. Bien que tu es inquiète, tu n’as pas le temps de te questionner sur son état ou lui proposer de l’aide que Pavel tel un chevalier servant attrape ta main et te sort de ce qui ressemblait davantage à l’enfer qu’à une boutique où trouver l’objet de tes rêves. Un leurre, voilà ce qu’était la douce cursive qui orne la devanture du magasin.

▬ Oui, oui.. Poppy va bien, le parfum était un peu trop.. agressif. Merci, mon fiancé.

Tu te mets à rire, parce que c’est impossible de ne pas le faire. Ce n’est pas méchant, plutôt amusant. Pavel, c’est seulement un collègue de travail qui est devenu un bon ami. Ce n’est rien de plus, rien de moins. Il est important à tes yeux, mais tu ne le regardes pas avec ce genre de regard-là. Tu ne désires pas avoir la main dans la sienne, sauf si c’est pour te libérer d’un danger. Tu te demandes quand même comment se porte la dame et pourquoi elle a soudainement eu ce qui semblait être un étourdissement, mais la voix anxieuse en toi s’évanouit aussitôt, tu te refuses de te faire des fausses idées. Ainsi donc, tu prends le mouchoir en le remerciant, essuyant le coin de tes yeux où perlent des larmes de rire maintenant. Vous continuez votre marche et tu t’arrêtes devant un étalage de colliers et autres produits en tout genre.

▬ Uhm…

Ton index appuie sur ton menton, alors que tu te penches vers les différents modèles, observant avec attention pour ne pas passer à côté de la perle rare. Il y en a plusieurs, des jolis, des dorés, des argentés, des plus laids et certains pour les gamins. Tes doigts glissent sur les matériaux, sur les mailles, tu sens qu’ils sont de qualité même s’ils sont moins uniques que ceux d’une bijouterie. Tu te déplaces un peu, analyse, observe et voilà que Pavel devrait se prendre un siège parce que lorsqu’il es temps de choisir, Poppy, tu es la pire de toute. Tu regardes toutes les options, tu veux être sûre de faire le bon choix. Autant tu peux être impulsive et choisir sur un coup de tête, autant tu veux prendre ton temps quand il est important de faire le bon choix. Tu veux un collier pratique, qui se glisserait à ton cou et résistera à tout. Tu veux pouvoir apporter cette poussière avec toi en tout temps, pour lui faire honneur, pour te rappeler, mais tu n’apporteras pas tout. Bien sûre que non, tu en laisseras chez toi. Sinon, autant mettre une corde autour du pot Mason.

▬ ÇA!

Tu t’exprimes trop fort, comme toujours. Tu viens de crier dans le magasin, mais au diable si tu fais honte à Pavel, n’est-ce pas? Tu as les yeux qui brillent et tes pieds sautillent sur place tant tu es heureuse. Entre tes doigts, tu tiens la délicate chaîne doré. Le médaillon te fait penser à celui d’Hermione Granger dans les films d’Harry Potter, son pendentif qui lui permet de revenir dans le temps. Ton doigt donne un coup sur l’un des anneaux et le sablier en son centre commence à tourner. C’est parfait, même si ce n’est pas le même. De toute façon, tu n’es pas une fan d’Harry Potter, tu aimes bien la série, c’est tout. Il n’y pas d’écriteaux sur les anneaux, mais tu te vois déjà arrêté chez un bijoutier pour demander à ce qu’il note une phrase qui te serait personnelle, un serment envers ce soleil détruit.

Tu le glisses entre tes doigts et vérifie que tu peux bien y glisser ton propre sable dans ce bijou et voilà que tout est parfait. Tu souris, tu es éclatante, étincelante et tu te mets à faire une petite danse de la victoire sans prendre conscience de ce qui se trouve autour de toi. Ton talon gauche vient écraser le bout des orteils de Pavel alors que ton bras se lève puis frappe quelque chose. Voilà un effet domino et dans une harmonie de fracas, une rangée entière de flacons de parfum éclatent au sol.Tu t’immobilises sur le champ et ton premier reflex est de mettre la main sur ton nez, parce que bientôt, les odeurs se mélangeront et au nombre que tu viens de casser, ça ne va pas sentir la rose. Tu te retournes vers Pavel, aussi blanche qu’un drap, plus blême qu’à l’habitude. Tu as fais une bêtise, tu le sais bien, mais tu te demandes maintenant si c’était qu’une coïncidence plus tôt ou si c’est Pavel et sa malchance qui se venge pour la douleur que tu viens de lui infliger. Ton visage est pétrifié, mais tu n’oses pas, tu ne sais pas quoi faire. Et d’une petite voix, tu t’exprimes.

▬ C’est toi qui a provoqué ça?

Tu tripotes le collier nerveusement de ta main qui ne couvre pas ton nez. Tu es si satisfaite de ta trouvaille, tu as peur que le vendeur vous demande de partir sans pouvoir l’acheter. Ça te terrifie, mais tu ignores si ton ventre se tord parce que l’odeur te lève le cœur ou la nervosité. Tu as prononcé ses mots si rapidement, mais tu ne sais pas si tu les regrettes ou si tu les penses. Tu te demandes, vraiment. Chaque rencontre dans le Pola-Mall avec Pavel prend toujours de drôles de tournures et les radiographies de ton poignet peut témoigné de ta dernière rencontre avec lui en ses lieux. Tu ne sais toujours pas si c’est le hasard ou la malchance, mais tu mets la charrue avant les bœufs en prenant le risque d’accuser ce Polarien qui est devenu ton ami. Et s’il se vengeait, Poppy? Et s’il devenait fâché et refusait de travailler avec toi à l’avenir? S’il disparaissait de ta vie?

Voilà qu’un préposé, sûrement attirée comme une mouche sur l’odeur du désastre et par le bruit provoqué par une Poppy et un Pavel en panique, se pointe. Il te regarde, puis le regarde et pose sa main sur sa hanche. Tu crains et serres le collier. Tant pis, s’il vous demande de partir, tu le voles. Tu es décidé, ce collier est ton âme sœur, tu ne l’abandonneras pour rien au monde. Tu es déjà en train de te faire un drama dans ton imaginaire, que ce dernier prononce des mots ressemblant drôlement à une accusation et des menaces avec son argument de caméra de sécurité. Tu déglutis et tu sens presque la sueur perlée sur ton front. Le regard de Pavel se pose sur toi. Tu sens comme un poids qui s’installe sur tes épaules. Tu paniques, claques presque des dents, tu balbuties, cherches tes mots, ceux que l’angoisse vient de te voler.

Que feras-tu, Poppy? Vas-tu prendre les jambes à ton coup et te rendre coupable d’un crime en volant ce bijou qui est déjà le tien à tes yeux? Vas-tu accuser Pavel et partir en le laissant régler la note? Et puis, ce magasin doit bien avoir des assurances, oserait-il vraiment vous faire payer les dégâts? Ou vas-tu prendre le blâme? Ton regard de chevreuil effrayé analyse le visage du fonctionnaire puis vers le préposé qui tape maintenant du pied, attendant une réponse. Tu as peur qu’il croise les bras, comme si le mot Game Over allait apparaître en gros devant lui. Un hoquet te prend et voilà qu’une bulle rose s’échappe de ta bouche, mais son odeur mentholée est impossible à sentir à travers l’horreur nauséabonde du parfum à côté de vous. Une autre bulle suit, suivi d’une dizaine de minuscules bubulles.

▬ Pa...Pa...Pa..Pardon! Poppy était si heureuse d’avoir trouver ce collier, Poppy n’avait pas réalisé que la rangée était si proche et.. Boum?

Tes yeux sont devenues rouges, les mots sont sortis difficilement de ta bouche. Tu penches la tête, ta frange venant couvrir ton regard alors que tu fixes le bout de tes pieds. Tu attends le jugement du préposé. Tu ne pouvais pas accusé Pavel, tu ne pouvais pas lui mettre tout ça sur le dos, mais clairement, tu allais devoir lui en parler lorsque vous allez sortir de ce magasin avec, tu l’espères, le collier en main.

Ton cœur bat la chamade, mais ce n’est pas la faute à Cupidon. Personne ne t’a laissé de flèches, tu ne ressens pas l’amour, tu es en panique. Ton front commence à couler une champlure, bientôt tu seras en nage dans tes vêtements. Ton regard bifurque vers la sortie, tu essaies d’évaluer le trajet le plus court et par où tu dois te diriger après être sorti du magasin. Tu es prête à tout pour ce collier, ton précieux, l’élu de ton cou. Or, le préposé soupire, te juge, te toise, t’adresse des mots sans amour, la patience brûlée par les émanations des divers parfums.

Ton cœur commence à se calmer alors que tu passes à la caisse enregistreuse, évitant le pire, payant seulement ton collier. Tu prends l’emballage entre tes doigts tremblants et quitte le magasin. Ta poitrine se gonfle et tu soupires tandis que Pavel cherche à avaler tout l’oxygène disponible. Tu regardes son visage horrifiée à l’idée que tu ais à payer l’ensemble des produits cassés et tu te mets à rire. Un rire presque hystérique, nerveux, qui laisse le stress s’échapper de tes muscles, soulagée tes épaules.

▬ Poppy aurait couru vers la sortie, quelle question!

Et tu ris de plus belle, laissant Pavel dans le néant, parce que même toi, tu ne sais pas si tu le dis à la blague ou avec sérieux. Tu aurais certainement entendu ta tirelire se fendre et bien que tu travailles beaucoup, tu ne roules pas sur les polars non plus. Tu es confortable, tout simplement. Tu t’arrêtes soudainement de rire, l’index sur le bout du menton, te demandant si tu as besoin d’autre chose.

▬ Poppy aimerait bien aller chercher des bonbons.. Et des chocolats.. Puis, pourquoi pas des vêtements s’il y en a des jolies.. Mais, plus tard pour Poppy, toi aussi tu avais des courses.. Où veux-tu aller?

Tu fais la toupie, tournes sur toi-même, analysant les boutiques autour de vous, te demandant ce qui manquait à la vie de Pavel. Lui qui est toujours si stressée, il aimerait peut-être du thé ou des boissons relaxantes. Tu arrêtes de tourner en pointant une boutique sans regarder son nom. Tu vois seulement de drôles de bâton, de différentes grosseurs, différentes couleurs et qui semblent vibrer. Ta main attrape celle de ton faux fiancé et tu l’amènes avec toi dans la boutique. Tu es trop concentré sur ce seul objet que tu ne réalises pas, dont tu ne comprends pas la vraie utilité. Tu te tournes vers Pavel, tendant un vibrateur mauve dans les mains.

▬ Regardes, ça serait bien pour toi, pour masser les muscles de ton cou!

Et oui, Poppy, tu es dans une boutique érotique. Combien de temps avant que tu ne réalises ce qui t’entoures? Pavel aura-t-il le courage de te le dire ou lui-même est berné par ta stupidité?