Bien que Pavel s’efforce de ne pas tout haut ce qu’il pense, c’est-à-dire que Fenrir qui oublie ce détail primordiale n’est pas surprenant en soi, son visage s’en charge pour lui. Alors qu’il sent ses traits se transformer à ce qui s’apparente être de la condescendance, il tourne la tête pour jeter un coup d’œil à la fenêtre. C’est loin d’être discret, mais il se dit que Fenrir ne remarquera sans doute pas. Puis, la conversation prend un ton sérieux et Pavel, maintenant assis à côté du catcheur, lui laisse le temps de s’exprimer, d’accepter ou refuser.

Certes, personne de son entourage n’était encore atteint de la transcendance (enfin sans compter Fenrir), mais il avait récemment perdu Poppy aux mains des créatures. Et Alekseï, et… Bref, ce qui restait de ses amis se comptait sur une main, alors c’était important de s’assurer qu’un des seuls survivants ait bien. «  Merci, c’est gentil… mais fait tout de même attention à toi, hein ? »

Puis, l’attention bifurque sur le gâteau. Ah le gâteau. Pavel se lève d’un bond, sourit de façon très forcé avant de dire : « je… euhm…. Oui, le gâteau… » Il prend la boîte de sur la table de salon. « Je viens de me souvenir que… j’ai probablement dû interchangé les boîtes et j’ai pris le… euhm…. le… fumier à la place… C’est bête, non ? Ha ha ha… » Y’a le rire forcé qui suit, mais vaut mieux avoir l’air stupide qu’avoir un second meurtre sur la conscience.  «  Je te rapporterai le bon demain ! » Le temps de courir à la pâtisserie du coin et d’acheter quelque chose de comestible. « Comme ça, tu pourras le partager avec ta cop- euh, je veux dire ta femme. »