Amstersdam

Cours, Mao, cours! Laisse tes pas se coordonner au rythme de ton cœur. Il est si beau, il est si doux, ne le perd pas de vue!
Aujourd'hui, Mao est un jeune homme occupé. Il devait aller faire quelques courses, s'acheter de nouveaux écouteurs (car les siens ont rendu l'âme), arrêter à l'animalerie... Mais son petit train se vu interrompu. Et le voilà à brasser les rues du coin pour le rattraper. Skye, allait-il déjà nommer ce matou blanc parsemé de tâches noires. Serrant déjà le premier contre sa poitrine, les acrobaties se voulaient de plus en plus difficiles à accomplir. Et ce n'est qu'après vingt minutes de poursuite qu'ils arrivent enfin à un compromis. Ah! Parce que Mao a toujours plus d'un tour dans son sac: les petites cannes de thon sont toujours pratiques en plus d'être discrètes et portables. « Alors, elle est où ta maison? » l'interroge-t-il en observant le cou de l'animal à la recherche d'un collier. Il dépose l'autre chat dans la poche de son hoodie et attrape le deuxième de ses deux mains, l'élevant dans les airs à la Symba: « À qui le minou?!! » Son exclamation passe inaperçue parmi tous les passants du coin... « Tant pis alors, tu viens avec nous. »

Les étages défilent sur l'afficheur de l'ascenseur. Le garçon tente de bien contenir les deux chats, le plus petit étant toujours camouflé dans sa poche. Et pendant qu'ils s'élèvent, Mao passe ses doigts dans le pelage de cachemire de Skye. Il est si excité à l'idée de te présenter ses deux nouveaux amis. Un doux sourire étire ses lèvres et son visage exprime la sérénité. Mais alors, si une main soutient le félin et l'autre le cajole.. Où sont les courses qu'il était chargé de ramener? Bah, tant pis! C'est pour une bonne cause, se dit-il. Ces pauvres bêtes n'auront plus à se cacher du froid hivernal Célestien grâce à lui.

Les deux pieds fermement posés devant la porte de l'appartement, il appuie jusqu'à six fois sur la sonnette. À en juger le volume de la musique transpercant la porte, les multiples tentatives semblent nécessaires. Ses mains soutenant les aisselles du chat, les deux (plutôt trois) te font face lorsque tu ouvres la porte. L'élément bloquant le son n'est plus et les ondes sonores leur sautent en pleine figure. Le plan est instantanément échoué car le petit chat camouflé saute en dehors de son vêtement et part se cacher sous le premier meuble à sa disposition : un canapé. Heureusement, il est assez rapide pour esquiver la porte qui manque lui refermer dessus suite à ton intonation. Une moue se forme sur le visage du jeune Canadien. Il enfouit le minou sous son bras et rouvre la porte.

- Mais Aideeeen!! Ils n'ont pas de maison... J'ai bien vérifié. On ne peut pas les abandonner.

Il te regarde presque avec le regard du Chat Botté, tentant tant bien que mal de mettre les chances de son côté. T'attendrir? Ah, ce sera ardu! Non pas parce que tu as un coeur de pierre, mais cela fait déjà le cinquième chat qu'il tente de ramener dans votre piaule. Et oui, en seulement quelques semaines, les petits orphelins commencent déjà à vouloir s'approprier votre demeure et il ne semble pas prêt à s'arrêter. Mao referme la porte derrière lui et aussitôt, il se précipite à baisser le volume de Chad Kroeger qui s'époumonne sur toute l'étage. « Pas si fort! Tu vas endommager leurs tympans! » Il t'avertit, ne faisant aucunement gaffe aux tiens. Il te présente le nouvel arrivé: « Lui, c'est Skye. Et la petite en dessous n'a pas encore de nom. Si tu veux, je peux te laisser le choisir! On l'inscrira sur l'un de tes nombreux post-it histoire que tu ne l'oublies pas. » Speaking of which, où est No Name? La petite boule du hamster ne lui est pas passé inaperçue et la voilà qui s'amuse à terroriser le petit rongeur.

#iwhae

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La reconnaissance, sais-tu ce que c’est Mao ? Allons, tu n’es pas si insouciant. Aiden n’a aucune obligation à te loger et ce, gratuitement en plus. Tu n’as pas un sous à déverser et tout de même, tu es prêt à imposer tes lois ? Bien sûr, tu fais comme chez toi voir pire encore. Un peu plus et on verrait une couronne trôner sur ton petit crâne. Tu n’apprécies pas vraiment ses goûts musicaux et tu ne te gênes pas à lui en faire part. Si un mets ou un ingrédient ne te plait pas, tu n’hésites pas non plus à les laisser de côté. Pour qui te prends-tu ?

Tandis que tu t’affaires à assécher peu à peu les chutes du Niagara, Mao est parti s’occuper de Skye. Car il est bien trop conscient que si un malheur devait arriver à cette pauvre Trixie, les conséquences ne seraient que pires et il ne tenait pas exactement à passer des nuits sur le balcon. Enfin, l’étage donne sur une merveilleuse vue de Polaris, mais la température nocturne demeure frisquette tout de même. « Bon, si tu ne veux pas la nommer, alors elle s’appellera Akiko », il te déclare juste au moment où tu es en train de fourrer le matou dans le transporteur… Oh non. Cette vision ne plait pas du tout à Mao. Son regard croise le sien, piégé derrière le quadrillage métallique. Heureusement qu’il eut le temps de mettre le hamster en lieu sûr, car il se précipite devant toi.

Comme il est marrant le petit du haut de ses cinq pieds et deux pouces. Tel un félin sauvage, il démontre les crocs et… Si si, tu ne rêves pas, il feule férocement en ta direction. « Mais qu’est-ce que t’en sais ?! Comment peux-tu être si sans-cœur ?!?!! » Les mots sont sur le bouts de sa langue et il serre les poings. Ce comportement sauvage provoque soudainement l’apparition de ses attributs animalier. Non seulement une deuxième paire d’oreilles et une queue se sont ajoutés, ses canines te semblent légèrement plus acérées. « Redonne-la moi !! Elle ne mérite pas de se faire enfermer ! C’est horrible ; t’es horrible !!! » De petites larmes de rage commencent à paraître et le voilà qui laisse ses émotions parler. Les paroles déferlent sans qu’il ne leur donne une seconde pensée. Aura-t-il des regrets ? Certainement. Mais pour l’instant, il n’a qu’une chose en tête et il ne semble pas prêt à lâcher le morceau.

- Relâche-la !!!

Le garçon rugit et fonce sur toi, mais son poids n’est pas assez lourd pour te faire basculer. Il attrape ton bras, celui serrant la pognée de la cage mobile et enfonce ses dents dans ta peau. Et c’est qu’il n’y va pas de main morte ; il resserre la mâchoire le plus fort qu’il le peut...

Mais qu’est-ce que tu fous ? Tu as tout ce dont tu rêves (ou presque) : une piaule de luxe dotée d’une superficie incroyable te permettant une bonne mobilité. Tu te sens moins coincé [qu’à la maison familiale] et tes acrobaties ont moins de risque de casser trucs et machins. Tu es libre (ou presque) de faire ce que bon te semble sans que papa ou maman te le proscrit. Et tu es sûrement sur le seuil de foutre tout ça à l’eau. Sauf que tu ne le feras pas, pas vrai ? Tu ne pileras pas sur ton orgueil. Ah ça non, car il est hors de question que ces minous finissent à la fourrière. Not under his watch !

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Les crocs sont plantés et l’étau ne fait que se resserrer à mesure que tu le repousses, mais la proximité se fait inévitablement plus importante et la bête lâche enfin prise. À travers quelques feulements, il te crache plusieurs insultes sans saveur : de l’enfoiré au connard jusqu’au bâtard, il te badigeonnes de toutes les sauces. C’est qu’il croit que ses balles (de Nerf) vont t’atteindre. Car il n’a plus l’esprit assez présent pour entamer ne serait-ce qu’une discussion, voire un compromis. Il se les imagine déjà ces pauvres matous à pourrir derrière une cage miteuse, à dormir dans leurs besoins. Puis, personne ne les adoptera et ils quitteront cette ‘Terre’ - qu’ils le veuillent ou non. Et ce scénario l’enrage davantage. Il attaque maintenant de ses pieds et de ses poings, mais rien de tout ça ne t’atteint.

Sa crise n’est que plus belle lorsque tu le traînes… Pire qu’un gamin, on dirait presque qu’il a la rage. D’ailleurs, il tente de griffer la main qui retient son pull : faible tentative désespérée afin que tu le relâches. Après les insultes viennent le supplice (le désespoir est si vite arrivé) : « D’accord, d’accord ça va j’ai compris !! Relâche-moi ! T’es pas gentil avec moi !!... Qu’est-ce que—Enculé, redonne-moi ça !!! » Du coin de l’œil il aperçoit l’Holokit faire un petit vol plané. La coopération fût de courte durée et sa colère regagne quelques degrés quand tu viens à le tej dehors. Alors là, tu as éveillé un démon. Dire que ce n’est pas sa forme finale… Ses poings martèlent la vitre.

- Quoi ?!? Tu vas pas faire ça ?! J’vais crever dehors, il fait froid !! Aiden !!! »

Espère que l’intérieur est bien insonorisé, car il hurle à s’en heurter les cordes vocales. Ses yeux s’écarquillent et ses larmes de colère déferlent de ses joues. Il n’a d’autres choix que d’être témoin des évènements qui suivent. Il te voit les ramasser et les foutre dans le transporteur. Cette vue lui fend le cœur en deux, sa poitrine se resserre. Il se sent si impuissant, si con… S’il ne les aurait pas rapporté ici, ils seraient encore dehors, en liberté. « AIDEN, S’IL TE PLAÎT !! Ne fais pas ça ! Je t’en prie !! Je veux les garder, je vais en prendre soins !! » Ses pleures et supplices sont inutiles. Tu quittes son champ de vision et eux aussi.

Vite Mao, agit ! Vite, avant qu’il ne soit trop tard ! Regarde autour de toi… Cette vitre n’est certainement conçue contre toutes épreuves, non ? N’y a-t-il pas quelque chose qui pourrait t’aider à t’en débarrasser ? Qu’attends-tu ? Bientôt, ils atteindront l’ascenseur et ce sera terminé pour de bon. Leur destin sera scellé. Balance une chaise par la porte… Ou saute du balcon! Ne laisse pas les quarantaines d’étages te faire peur. Qui sait, peut-être que tu atterriras sur tes pattes. Comme tu l’as si bien fait en partant d’Ottawa. Tu crois vraiment y arriver, que tu vas tomber en un morceau pile à l’entrée de l’établissement d’où le rouquin en sortira. Sauf que cette scène sortie tout droit d’un film d’action a de très minces chances de réussite et heureusement tu n’es pas assez con pour y croire. Qu’est-ce que tu es dégoûtant en ce moment ; un masque de larmes et de morve recouvre ton visage et tu n’as pas un seul mouchoir.

Ses paupières se soulèvent aussitôt qu’il t’entend glisser la porte. Sous ses yeux, les deux chats qui lui sont présentés tandis que tu les tiens par la peau du cou. Ils sont seins et sauf, c’est rassurant, mais tu es silencieux et ça l’inquiète. Ton expression demeure neutre, d’ailleurs. Pas la moindre trace de sourcils froncés ou même un sourire. « Aiden… ? » Sa voix est un murmure, à peine qu’elle ait sorti de sa bouche. Toujours aussi silencieusement, tu te diriges à l’extrémité du balcon. On n’y entend pas un seul bruit excepté celui de tes pas. Et le silence se voit aussitôt interrompu lorsqu’il te voit balancer les deux bêtes de l’autre côté de la rampe. Celle qui vous sépare du vide. Il hurle à nouveau. Il te déteste. Il aimerait te voir sauter vers la Mort à leur place. Ses jointures rencontrent durement ta poitrine, puis ton visage…

Une fois de plus, ses paupières se soulèvent, mais une toute autre réalité se présente à lui. Le garçon est roulé en boule tel un chaton, recouvert par son manteau à peine enfilé. Un fracas, suivi d’un deuxième… Il te voit agir et la panique s’installe petit à petit. Ça y est, il te croit à fleur de peau et c’est à ton tour. La colère s’est aussi emparé de ton jugement. Pourquoi agirais-tu ainsi si ce n’était pas le cas ? Il n’a pas oublié ses deux petits camarades poilus, mais il commence à craindre le pire. Tu rouvres la porte et il s’éloigne, faisant glisser son petit derrière à l’aide de ses pattes arrières. Pendant quelques secondes, il refuse de se relever. C’est qu’il fait froid quand même, dehors…

- Ils sont où, les minous, Aiden… ?

Son intonation est celle d’un enfant soumis. Il n’a plus envie de te cogner, tout d’un coup. Il essaie de se préparer mentalement à sa punition. Les excuses n’ont pas le temps de se formuler que tu lui fais le petit coup de l’amnésie rapide. Tu crois vraiment qu’il va gober tout ça ? Qu’il ne va pas cerner ton petit jeu d’acteur à peine crédible ? Tu as tout-à-fait raison, parce qu’il n’y voit que du feu ! Une personne moyennement censée verrait rapidement que la morsure sur ton bras ne provient pas d’une mâchoire féline. Il écoute ton histoire bidon et il fronce les sourcils. « Oh non… Qu’est-ce que j’ai fait... Un chat est mort par ma faute… Encore. » Ses nasaux lui piquent et ses yeux se remplissent d’eau. « Je suis désolé », il arrive à prononcer pendant qu’il chiale. À qui s’excuse-t-il ? À toi ou au chat qu’il a ‘tué’ ? Il entend ta requête et il cesse de chigner. Instinctivement, il attrape la base de ton chandail et essuie l’excès de liquide trônant sur sa figure.

- D’accord… Je n’en rapporterai plus... Mais j’en veux un. Juste un. S’il te plaît. Sa réponse est souvent interrompue de petit hoquets.

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Des petits frissons lui courent le long de l'échine, puis des bras. C'est que son corps ne s'est pas encore entièrement adapté à la chaleur réconfortante du foyer. Il essuie du revers de sa manche le coulis de morve qui recommence à s'échapper de sa narine. Mais alors, qui est le méchant dans toute cette histoire? Si seulement il s'en souviendrait, tu porterais encore le titre d'antagoniste. Sauf qu'il se sent désormais coupable (pour le chat). Peut-être peux-tu le remarquer à travers son regard, car dans celui-ci ne se niche pas seulement une culpabilité mais aussi une grande tristesse lorsque tu refuses sa demande. Un tamagotchi, mec, t'es sérieux? Il commence également à croire que tu te fous de sa gueule. Il ne peut en aucun cas comparer une petite boule de poils vivante emplie d'amour et un minuscule engin électronique. On dirait que tu t'emmagasines une nouvelle crise...

Et comme de fait, le gamin se croise les bras. Un langage corporel qui définit une fermeture face à cette dernière alternative. « Mais qu'est-ce que j'en ai à faire d'un tomogachi ou je sais pas quoi là... C'est juste pas pareil!! Du coup, la décision se joue entre deux êtres qui semblent durement têtus. Tu ne veux pas lâcher le morceau et lui non plus; qui gagnera cette bataille? Ses épaules se redressent de surprise lorsqu'il entend ton poing s'écraser dans ta paume. «Un chat... Méca'? » Et c'est de cette exclamation que la réalisation s'enclenche petit à petit. Depuis des semaines, tu as beau lui répéter maintes fois et prendre toutes les précautions possibles t'évitant une crise d'allergie... Il n'avait toujours pas compris! Et non, pour lui, tu es un être sans cœur qui déteste les chats. Comme si tes yeux enflés et rouges, tes éternuements et les gants de caoutchouc n'étaient pas des preuves assez évidentes.

Tu te crois un génie peut-être? C'est que Mao a la solution à ton problème. Il fallait être plus clair avec lui! « Aaah! Attend, on s'est pas bien compris là. Je croyais que tu n'aimais simplement pas les chats! » Il se relève, l'énergie qui s'empare de son entrain à nouveau. « C'est ennuyant des chats méca', tu sais. Il ne font rien à part se promener... Enfin, si tu es prêt à dépenser dans une telle chose, be my guest. » Il hausse les épaules. « J'ai une solution bien plus abordable : Un chat hypoallergénique! ! Comme ça, tu ne te plaindras pas. Et ne t'inquiète pas, je me déclare entièrement responsable de son entretien. Comme ça, tu ne te plaindras pas non plus qu'il sent la "charogne". » Mao est un garçon simple, ça ne lui en prend pas beaucoup pour retrouver sa bonne humeur. D'autant plus qu'il est convaincu que sa proposition est irréfutable ; le compromis parfait.

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Alors là mon p'tit gars, il faut que je te ramène un peu sur Terre - ou plutôt Althéa, là. Vous ne pouvez pas continuer comme ça enfin, où ira donc cette conversation? Tu es un peu trop ingrat d'ailleurs, tu mènes là belle vie ici-bas. Nulle besoin de mentionner les repas gratuits et l'appartement de luxe. Ts-ts-ts, on ne rechigne pas contre la nourriture! Mange tes brocolis et termine ton assiette tu n'as pas la permission de répliquer là-dessus. Bien que tu n'as que quinze ans, il sera bientôt le temps que tu contribues à la société. C'est beau quand t'es un gamin, pas vrai? Attend lorsque tu obtiendras ta propre demeure et compteras tes propres dépenses. Ton esprit est encore bien trop fermé, Mao.

Il te regardait monologuer; diriger le spotlight sur ta personne et honnêtement, il n'y comprenait pas un piètre mot. À ses yeux, ton offre n'était même pas une option - ou du moins pour l'instant. Tu avais l'air un peu bête à te répondre tout seul et c'est dans la confusion qu'il te laissait faire. « Bah parce que ça n'a pas d'émotions un robot! » qu'il avait attendu de te rétorquer. Enfant pourri gâté qu'il est, son hamster (à ne pas confondre avec Trixie) se mit à rouler, cherchant un nouveau compromis. D'autant plus que ta proposition lui semblait injuste :

- Mais...! J'ai pas un sous!! Et même si j'en n'aurais ne serait-ce qu'un peu, tu penses que ça coûte quelques peanuts un chat mécha'?? » Son ton déteint légèrement de l'indignation. « Si on adopte un bébé chat dans un refuge, c'est bien moins cher!

Adopter un animal de compagnie, c'est mignon! C'est tout nouveau, tout beau... Mais qui va payer pour l'entretien de minou ou pitou? Serait-il prêt à prendre les mesures nécessaires afin de le ou la soigner s'il ou elle se blesse par accident; s'il ou elle tombe malade? Mao, il est encore bien trop ignorant à ce sujet. Comme bien d'autres gamins, il se laisse avoir par leurs apparences adorables sans penser aux responsabilités qui s'y rattachent.

Tu lui annonces son éviction et ça le frappe de plein fouet. Limite, il aurait préféré une gifle en plein visage. Tes mots sont lourds et il ne les prends pas à la légère. Ramasse tes points bonis, car tu réussis à le faire stresser. Dans sa petite boîte crânienne s'installe rapidement la panique et le petit rongeur imaginaire ne fournit plus. « Ahah... (petit rire nerveux) T'es pas sérieux, right?... » La phase de déni est enclenchée. Si seulement il se souvenait de son time out sur le balcon, il réaliserait aussitôt que tu n'es pas du genre à niaiser. Heureusement, Mao n'est pas comme Lucius. Il sait prendre son trou lorsqu'il voit que la cause est peine perdue. « Ok, ok... Pas de chat, j'ai compris... » Malgré ton avertissement, il n'avait pas bougé d'un poil, prêt à tenir sa position en cas où tu prendrais les devants et le balancerait dehors (à nouveau). Néanmoins, il tente sa chance une dernière fois. Après tout, tu lui avais fait la proposition: « Comment je vais pouvoir me l'acheter l'automacat?... ...Tu m'aides et tu ne m'entendras plus jamais chigner, deal? » Il te sort un regard mielleux digne du Chat Botté. Que vas-tu faire, Aiden? Acheter la paix ou jeter un gamin de quinze ans à la rue?

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