Aiden, c’est l’indifférence masqué sous un sourire d’artifice ; la chaleur sans la profondeur. La vie à la surface a laissé ses cicatrices indélébiles. Marqué au fer des atrocités du là-haut, il réapprend à vivre ; à baisser sa garde et à se laisser tenter par le laisser-aller (l’insouciance) qui caractérise les habitants (survivants) du Kamikakushi. Aiden se sent différent. D’un côté, il y a le vide qu’il tente de colmater comme il le peut, que ce soit dans la débauche et l’excès que lui procure sa nouvelle terre d’accueil, Polaris ou bien dans la redécouverte de la banalité du train-train quotidien. Et de l’autre, il y a la culpabilité du survivant ; des visages de ses camarades abandonnés qui hantent ses nuits.

C’est qu’il est à une drôle de place, coincé dans un paradoxe dont il cherche l’issue, ou à tout le moins, la balance.

Aiden, c’est aussi la nonchalance sans conséquences ; car qu’y-a-t-il à craindre dans ce nouveau monde à la difficulté en mode ‘easy’ ? Et c’est peut-être à cause de ça, à cause de la candide monotonie (et un peu le mal du pays) qu’il chasse l’adrénaline comme un junkie, qu’il a l’anticipation dans le sang à l’annonce d’une nouvelle mission au nom de sa nation.

Et il saute, se sent revivre, car le risque, il y a bien que ça qui rend vivant. Qui rappelle le temps d’antan. Les amitiés entremêlées des atrocités du passé.  

Aiden, c’est qu’il a, malgré l’entregent et la camaraderie forcée, la lassitude des nouvelles rencontres. Écoeurantite aigüe des aurevoirs qui ne finissent plus ; l’éphémérité de la vie dont il n’a, ironiquement, aucun scrupule à prendre si on lui demande.  

Aiden, c’est un puzzle éclaté qui se cherche, qui expérimente et enchaîne les pièces les unes après les autres jusqu’à ce qu’elles s’emboîtent.

En bref :
charismatique • déterminé • pragmatique • méthodique • ambivalent • amical • loyal • ordonné • observateur • prudent • obstiné • sournois • menteur • arrogant • immoral • désinvolte • impatient • créatif