How misfortunate...

Des yeux étoilés et émerveillés balayent les lieux. Ils ne savent plus où s’arrêter ; il y a tant à voir. Il savait à quoi s’attendre et pourtant, il était tout aussi surpris. Descriptions et rumeurs avaient rejoint ses oreilles. Il était impératif ; une visite s’imposait. D’ailleurs, il rêvait de cette occasion des mois durant déjà. Malheureusement, pour des raisons matérielles, il était impossible pour l’adolescent de l’accomplir plus tôt. Cette fois-ci, après tant de préparations, il était enfin venu le moment d’en profiter : Le Mont Celestia. La fraîcheur typique du territoire ne semblait pas lui poser de soucis. Au contraire, le changement était rafraichissant. Non pas pour jouer avec les mots, mais les différences entre les deux pays le fascinaient. Tout semblait surréel, il se croyait dans un film de science fiction où la technologie n’avait pas de limite. Toutefois, sa fascination était peinte d’un tantinet de chagrin. Ce n’est qu’en traversant de l’autre côté que la réalisation s’est enclenchée de nouveau. Le conflit et la tension entre son propre Royaume et le Mont ne lui plaisait guère. Et puis bon, ce n’est pas comme si un gamin pouvait changer les choses à lui seul. À partir d’ici, son devoir était d’agir en bon citoyen et prouver aux sceptiques que les Caériens ne sont pas tous si mal, en fin de compte.

Les préparations étaient loin d’être tâche facile. Inévitablement, l’indépendance a dû s’incruster de force petit à petit dans cette seconde vie. Sans parents, sans vraiment un guide et directives fixes. Il s’était retrouvé seul, comme la plupart des autres survivants d’ailleurs. Ce qui lui parut le plus difficile à digérer était d’accepter cette nouvelle chance et d’aller de l’avant. D’autant plus que quelques instants auparavant, il avait un flingue collé sur la tempe. Et plus les jours, les semaines, les mois et les années s’écoulaient, plus la détermination se faisait sentir. Dans toute cette distraction, les idées moroses n’avaient pas le temps de s’installer. Et ce n’est qu’une fois introduit dans la Capitale célestienne qu’il put commencer pleinement à apprécier l’instant. L’ambiance printanière avait un petit quelque chose de réconfortant. À chaque véhicule flottant qui passait près de lui, Raziel avait le regard fixé sur ceux-ci. Inconsciemment, il laissait paraître le look stéréotype du touriste. Ce touriste un peu trop énervant à zieuter ici et là, à prendre des photos de tout et n’importe quoi. Le truc le plus banale pour un citoyen était une merveille pour le Caérien. Plus particulièrement, il tenait à essayer les variétés culinaires que ce pays avait à offrir. Et justement, c’est lors de longs questionnements internes qu’un doux arôme vint effleurer ses narines. Tel un personnage de dessin animé, il laissa l’odeur le guider à la source.

Mais Raziel est un petit être dont l'intimidation vient rapidement et facilement. Ses yeux fixent constamment le sol, ce qui lui occasionne quelques confrontations accidentelles avec les passants. Finalement, c'est une petite boule de poils toute blanche qui vint sauver ce regard fuyant. La laisse du petit Poméranien est accrochée à une poutre non loin de l'entrée du Café; il en devine que son maître ne doit pas être bien loin. Tout de même, l'animal s'excite à l'attention que le jeune homme lui apporte. Non loin de la bête s'y trouve également un petit tas marron et nauséabond. On pourrait presque interpréter de la fierté à travers l'expression du chien alors qu'un contact visuel se maintient. Alors, que faire maintenant, avec le petit dépôt dégoûtant? Autant voulait-il le ramasser afin que personne ne pose le pied dedans, autant cela lui donnait une nausée légère. Un petit moment d'hésitation... À peser les pour et les contres... Puis, il vint à pénétrer le restaurant afin d'en ressortir avec une serviette ou un mouchoir afin de la mettre hors d'état de nuire. Au moment qu'il en ressort, il entend aboiements et, serait-ce, des injures? Au lieu de la scène de crime, le Pom' est toujours là, sa petite queue touffue voletant de gauche à droite tandis que sa petite tête est penchée vers l'arrière, te faisant face. Le garçon lu assez aisément entre les lignes, mais surtout à travers tes manœuvres. "Oh non, c'est de ma faute", pense-t-il, s'approchant silencieusement de toi. Cachant le tier de son visage à l'aide de son écharpe violette, il te tend le tissue. "Je suis vraiment désolé, j'allais la disposer..." Au lieu de rencontrer tes iris, il dirige les siennes sur le coupable.

#iwhae

How misfortunate...

À le voir aller, tout porterait à croire que Raziel est un garçon pessimiste. Et pourtant, il est l’un des premiers à tenter de s’encourager le plus possible lors de situations embêtantes ou décourageantes. Toutefois, il n’y peut rien ; tout est toujours de sa faute et il se doit de trouver le pardon. Comme dans cette situation même où il se sent coupable que tu aies pilé dans le caca. Parce qu’il a trop hésité alors qu’il aurait pu le ramasser avant et t’éviter un tel désagrément. Peut-être ne le vois-tu pas si mal ; une situation dont la solution est si facile, mais il ne la voit pas ainsi. Ton expression austère fige le Caérien, une main soutenant toujours son foulard, l’autre tendue vers toi. À l’intonation de ton remerciement, une petite teinte rosée vient peindre ses joues. Il n’en a pas l’air, mais il t’observe et t’étudie. C’est un peu glauque dit comme ça, mais chaque particularité de ta personne le fascine. En premier, il y a ta chevelure rousse. Spécifiquement, les mèches turquoises qui viennent rendre le tout plus intéressant encore. Et il se permet de te juger un peu : se basant sur les derniers mots de ta conversation téléphonique, il en interprète que tu es un homme d’affaire important. Et probablement rempli de tunes, qui sait ? Ensuite, il y a cette manière de l’accueillir et ne pas lui avoir tourné le dos. Il en fût surpris, même. Ton sourire fait pousser une petite fleur sur son cœur ; ça le rend heureux. Il te le rend chaleureusement quoique timidement. Parfois, un peu  trop souvent même, lui arrive-t-il de s’interroger sur le pourquoi. Pourquoi les gens le traitent d’une certaine manière plutôt qu’une autre. Pourquoi est-on méchants avec lui ? Et vice versa…

Rien qu’avec ce tout petit geste anodin, il en ressort presque un sentiment de fierté ou d’accomplissement. Il sent qu’il t’a aidé malgré tout. En toute honnêteté, l’adolescent s’attendait à ce que la conversation n’y aille pas plus loin. L’affirmation que tu ajoutas lui fit écarquiller les yeux, étonné. Et puis il y avait cette forme de modalité dont il n’était pas habitué d’entendre, d’autant plus envers sa personne. « Ah, mais non, ce n’est pas le m- », déclare-t-il son regard bifurquant. Il fut interrompu par la vue d’un jeune homme accroupi prêt du petit accusé. Un mot, ou plutôt un nom, en particulier capta son attention : Ringo. Un rouquin, tout comme toi, détache l’animal de sa poutre et tous deux s’éloignent sans un regard en arrière. C’est dommage, le Poméranien était amusant à regarder… Ses pattes paraissant minuscules tant elles sont englouties par la masse de poil abondante ; il était presqu’une sphère parfaite.

Mais revenons sur Terre ; il ne t’a toujours pas donné de réponse et chaque seconde qui passe le fait angoisser. Fixant le chien jusqu’à ce qu’il disparaisse de son champ de vision, il ne sait pas exactement quoi ajouter. Pauvre Raziel, il est aussi socialement apte qu’une pierre. « Je… Je suis désolé pour… » Il pointe du regard ta chaussure. Il ne sait pas exactement comment formuler sa phrase : « Afin… Pour me faire pardonner, est-ce que je peux vous payer un café ? Si le temps… Votre disponibilité le permet. » Clairement, il tente de faire usage de la même formalité que toi et échoue lamentablement. Il n’a pas d’attente particulière envers ta réponse. Bien sûr, il apprécierait grandement que tu acceptes son invitation, mais le passé l’a forgé… Et maintenant, il préfère ne plus espérer de personne. Ainsi, il s’est automatiquement fait à un refus probable.

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How misfortunate...

Pour être franc, Raziel appréciait ta formalité, comme si ça lui donnait un peu plus d’importance. Toutefois, ça le gênait tout de même un peu. On avait rarement, voir jamais, utilisé de telles manières envers lui et ça le rendait mal à l’aise. Et puis après tout, il tenta de se rassurer. Il relie ce comportement avec l’idée qu’il s’est fait de toi : un homme important. Un homme poli et posé dont l’usage de telle politesse est quotidienne. À ta remarque, destinée au maître maintenant absent, quelques yeux sont rivés vers vous. Ils te dévisagent en particulier ; tu as l’air de parler tout seul ou plutôt envers une personne qui n’existe même pas. Pendant ce temps, l’adolescent profite de cette petite distraction pour regarder s’il a assez de sous en poche. Quel con aurait-il parût s’il aurait réellement eu à te payer un repas sans la monnaie requise. D’un soupir discret, il est soulagé de voir qu’il s’était bien préparé.

Une fois à l’intérieur du restaurant, un sentiment de réconfort le surprend. Les lieux lui semblent chaleureux, sans oublier le mélange d’arômes qui vient chatouiller ses narines à nouveau. Son regard balayent tout ; tel un enfant qui n’a jamais rien vu. Il est particulièrement impressionné par la technologie qui vient renforcer et faciliter certains services. Toutefois, un contact humain demeure alors qu’un serveur vous assigne une table, menus en main. Vous laissez un silence planer. Il semble y avoir tant de choix, le Caérien aimerait tous les essayer ou presque. Tu déposes le pamphlet. Rien qu’à l’idée que tu devras attendre après lui augmente son niveau de stress. Il le met lui-même de côté lorsque que tu te présentes ; maintenant un index marquant la dernière page consultée. De sa maladresse éternelle, il finit par te répondre : « Je suis enchanté de vous connaître, Monsieur Pavel. Même si les circonstances n’étaient pas dans l’idéal... Mon nom à moi, c’est Raziel ! » Il vint à tenter de rétorquer ton invitation. Sauf qu’à peine les lèvres entre-ouvertes, il n’eut pas la chance de placer un mot avant que tu ne t’imposes. Quand même aurait-il voulu se reprendre, il fût interrompu de nouveau. Cette fois-ci, le serveur était prêt à prendre vos commandes à l’aide d’une tablette électronique maintenue dans sa main droite. Ce n’est que lorsque celui-ci prit la tienne que Raziel réalisa qu’il n’avait toujours pas fait son choix. Alors, vint son tour… « Ah, mais je… Je vais prendre un café au lait et… » Il prit une courte pause, dirigea rapidement ses yeux sur le menu et revint à l’homme posté à côté de lui. « Un baba au rhum… ? » Honnêtement, il n’avait pas la moindre d’idée de ce que cela pouvait être. Au moins, il s’agissait d’une pâtisserie totalement différente dont il aurait l’occasion de découvrir.

Le moment entre la commande et la « livraison » se faisait éternel… La gamin ne savait ni entamer un sujet décent de conversation, ni trouver réponses adéquates à tes dires. Son regard était souvent appelé ailleurs, comme si toute forme de distraction allait aider à écouler le sable plus rapidement. En réalité, peut-être à peine une dizaine de minutes s’étaient dépensées et vous venez à apercevoir vos breuvages se rendre vers vous. La table voisine avait accueillie trois jeunes dames, dont l’une d’elle avait déposé un sac bandoulière sur le sol. Peut-être s’agissait-il d’un reliquat de ton cristal qu’il advint que le serveur ne vu pas ce dernier. Évidemment, il tenta d’éviter le plus de dommages possible, mais en vain. Le liquide d’une tasse avait trouvé son chemin, non seulement sur l’étendue presque entière de la table, mais aussi sur tes pantalons. Le tout était survenu si rapidement, il prit ton interlocuteur par surprise. Une expression qu’il cacha à l’aide de mains posées sur la moitié inférieure de son visage. Dans tout ce carnage, on te procura nombreuses serviettes et innombrables excuses. Pour la peine, on t’offra même un rabais sur la facture. « Oh non… Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous aider en quoique ce soit? » risqua le jeune homme à la chevelure galactique. Pendant un tier de seconde, il en était venu à une solution complètement idiote : Le breuvage est chaud… Sûrement, ça ne doit pas faire du plus grand bien. Alors pourquoi ne pas soulager cette sensation de brûlure avec un contraste chaud-froid ? En effet, il avait penser te verser le reste de ton verre d’eau sur les cuisses. Heureusement, la raison le gifla juste à temps et il s’abstenu.

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How misfortunate...

Silencieusement, Raziel se laisse mener à une nouvelle table tandis que tu es parti. On pourrait croire que le gamin est dénué d’empathie. Il lui arrive souvent de produire une suite d’actions et vient la réalité qui le gifle : Mais qu’est-ce que je fais là ? En effet, l’idée de se pousser en douce lui ait traversé l’esprit. Là, durant ton absence, comme le pire des froussards qui n’assument rien. Non pas qu’il n’apprécie guère ta compagnie ou qu’il te méprise. Alors il profite de ce moment de solitude pour ouvrir son Holokit. À travers une recherche rapide, il tape le nom de son dessert afin d’y en apprendre le contenu et ses ingrédients. Question qu’il n’ait pas totalement l’air trop inculte à tes yeux : Le mec a prit un baba au rhum et il ne sait même pas c’est quoi ! Il se sentirait ridicule. Puis, vint la mention du rhum… De l’alcool. Assez surprenant qu’il soit – ou non, connaissant la nature du jeune homme – pas même une goutte de cette substance n’a atteint sa langue. Ses narines, peut-être, mais ça, il n’en a pas le moindre souvenir. Il ne sait pas exactement à quoi attendre de cette toute nouvelle saveur. Quelques minutes s’espacent et voilà que se pointe le serveur qui dépose délicatement vos commandes à leurs places respectives.

À croire que personne ne lui a jamais appris les bonnes manières, son ustensile avait déjà atteint la petite pâtisserie. Toutefois, ce furent que quelques petits contacts répétitifs. À côté du gâteau avait été posée ce qui semblait être une petite pipette. Sans l’ombre d’un doute, celle-ci contenait l’ingrédient tant redouté. Son moment d’inspection fût légèrement interrompu alors que tu t’assieds sur ta chaise, déplaçant un discret parfum de café à chaque motion. Le garçon ne revient pas sur les derniers évènements, son attention n’avait pas quitté sa proie. À travers les yeux d’une innocence enfantine, il observe chaque aspect du dessert : son apparence, son odeur, sa texture… Il pourrait le picorer une dizaine de fois avant qu’il n’atteigne enfin sa bouche. Tes mots le ramenèrent sur Terre ; comme s’ils avaient éclaté sa bulle, ce qui le fit sursauter un brin. « Je fais quoi… ? Ah euh… Mais oui, j’y vais ! » Tu l’auras deviné : Il n’a pas du tout saisi le sens de cette interrogation. Pauvre petit con…

Du coup, il attrape la petite fiole d’alcool et déverse le contenu en entier sur sa langue. La réalisation prend à peine une seconde pour faire le chemin de ses papilles gustatives à son cerveau. Et la seule manière que son corps trouve à manifester son dégoût : le rejet. Sans aucune discrétion à ton égard, il crache le tout dans la serviette pliée en dessous de ses ustensiles. C’est horrible ; le goût demeure et il ne saurait comment s’en débarrasser. Mais il a l’air complètement idiot, alors il tente de contenir ses émotions et son expression à l’intérieur. Bon, il ne réussit pas vraiment et tu peux aisément voir son inconfort tandis qu’il essaie de noyer ses regrets à l’aide de son café au lait. Vous êtes maintenant deux à efforcer un sourire envers l’un et l’autre. « Woah, c’était quelque chose… Excusez-moi de la réaction, je ne veux surtout pas insulter vos souches de Célestien. » Pour plusieurs, une telle affirmation peut paraître arrogante. Je te rassure ; il n’était point dans ses intentions de se prouver supérieur à toi ou aux autres Royaumes. « Ah ! Je n’aurais pas dû assumer ; vous êtes associé au Mont, non ? » Peut-être cela provient-il de sa perpétuelle innocence… Raziel ne voyait pas en quoi se déclarer étranger si ouvertement pouvait lui causer de potentiel ennuis. La guerre ou toute forme d’hostilité ne l’attirait pas. Au lieu, il préfère jouer à l’autruche et ignorer les conflits en tout genre. Toutefois, il n’est pas totalement stupide. D’une manière ou d’une autre, on lui fit ouïe des problèmes. Seulement, il ne désire pas en faire part. Et s’il s’agit de prouver aux Célestiens que son peuple ne consiste pas que de gens mauvais, then so be it.
Depuis, le petit gâteau reste intacte ; scruté par une paire de yeux méfiante. Inévitablement, la famine de l’adolescent demeure. Une famine qu’il ne viendra pas à satisfaire de si tôt…

#iwhae

How misfortunate...

Raziel secoue vivement sa tête de droite à gauche. Comme si une telle motion allait l’aider à se débarrasser de la sensation que lui avait laissé l’alcool. Heureusement, celle-ci se faisait sentir de plus en plus absente et son visage ne grimaçait plus. D’autant plus que le jeune homme avait réussit à vider de moitié son café ; il retrouvait peu à peu ses esprits. Mais comment font les autres pour être dépendants d’une chose aussi répugnante et déplaisante ? Certes, dit-on que les goûts sont dans la nature…
À côté de cette mauvaise expérience, il avait remarqué ton amusement. Bien que masqué par un regard déviant, cela lui plaisait. Il lui avait plu de te voir sourire, même si ce n’était qu’une parcelle. Un peu comme un clown satisfait de faire ressortir quelques ricanements d’un enfant morose. L’action n’avait évidemment pas été volontaire, néanmoins il se couronnait de succès : Il t’avait fait sourire. Et puis il avait semblé apporter un peu d’action dans cette conversation imprécise. De son côté, ses yeux n’avait pas quitté le reste de son gâteau. Celui-ci était maintenant synonyme de méfiance et dégoût. Que faire s’il a été assaisonné du même liquide ? Le risque était tant qu’il ne voulait pas se risquer. Il déposa alors son ustensile à droite de la petite assiette ovale en signe de défaite.

Telle une bouée de sauvetage en plein mer, l’adolescent vit ton mouvement furtif… La proposition était tentante, mais il n’oserait pas. Il ne voudrait pas te dérober du plaisir de ton propre dessert en dépit de sa propre erreur. Il devait vivre avec les conséquences de ses actions. Ses iris remplis d’étoiles semblaient scintiller d’avantage suite à ton affirmation. Effectivement, les chances que tu s’agisses également d’un étranger étaient quasi nulles. Mais une fois de plus, la réalisation le heurta en plein visage : Était-il sur le point de se faire un copain du Mont Celestia ?! En tant que résident du Royaume Caérien, il s’était imposé le devoir de donner la meilleure impression possible. Une impression qui ne reflète en rien le dirigeant de son pays. « Oh, mais c’est génial ! » il s’exclame à sa propre surprise en un clappement de mains. « Je suis du Royaume de Caer Rhid ! J’espère que nos différents entre nos Leaders n’en amèneront pas entre nous. » Bien que l’excitation avait déformé un tantinet sa phrase, il ne voyait que du positif entre vous deux. Faute d’ignorance ou d’innocence, il espérait peut-être un peu de toi. Il te percevait un peu non seulement comme un ami, mais aussi un guide qui l’aiderait à l’introduction dans ce territoire hivernal. Toutefois, le doute et l’inquiétude le guettaient constamment : Et s’il venait à me trouver lourd ? Viendrait-il à m’abandonner ou me tenir compagnie par pitié ?

Ta seconde invitation prit le garçon par surprise. Il voyait le tout comme un nouveau confident que l’on acquiert dans un jeu vidéo. Son imagination lui présentait une petite fiche personnalisée avec ton visage et quelques petites informations à côté. Nom : Pavel. Origines : Mont Célestia. Âge : N/A. Occupation : Adjoint. Etc… Et l’envie bouillait en lui d’ajouter davantage à cette dite fiche et ainsi en découvrir plus sur toi, petit à petit. Mais il devait contenir cette joie ; Pour ne pas paraître trop zarbi et t’éloigner. Pour montrer le meilleur de lui-même et ne pas décevoir. Et surtout, pour ne pas tomber sur tes nerfs. Donc sans un mot, il ressort son Holokit qu’il avait rangé un peu plus tôt et ajoute tes coordonnées. À l’icone rattachée à ton contact, il installe l’image d’un petit chat roux animé. À la moitié de son corps, tu peux remarquer que l’animal fictif est posé dans une banane. Puis, il recule à la page sur laquelle figure son propre numéro et te le tend. Son avatar est un Bananya similaire, quoique blanc.

- Il me fera un plaisir ! J’espère seulement ne pas vous déranger. Si un tel est le cas, n’hésitez pas à m’en faire avertir !

Il ne peut s’en empêcher ; sur son visage est peint un sourire perpétuel dont il n’arrive pas à se débarrasser. Si auparavant tu as réussis à faire pousser une fleur sur son cœur, celui-ci en était devenu un jardin. Sûrement voyais-tu cette relation moindre, il la voyait comme une nouvelle amitié précieuse.

#iwhae