Mince, visiblement le jeune homme n’était pas aussi dupé que tu l’aurais cru, le voici en train de planifier tout un schéma dans sa tête pour faire des retournements de situations, il te renvoie la balle pour que tu sois la première à tomber dans le panneau, en toute honnêteté c’était embêtant mais amusant à la fois.

Après tout, ça met de l’ambiance pour de quoi faire pimenter la soirée en tout cas il riait, partageant se petit confus en ta compagnie, mais lorsqu’il t’avait demandé si c’était ton cas cela provoque un petit raclement de gorge camouflé par les décibels des enceintes qui créé cette atmosphère ambiancée. « Tu es curieux ? » tu essayes toi aussi de lui renvoyer la balle afin de ne pas être démasqué dans ton petit plan.

Cependant ça ne plaisait pas à Aiden d’être le seul à dévoiler un peu de sa personnalité, car jusqu’à présent tu as juste donné ton prénom et rien d’autres, il a envie d’un juste milieu ce qui est tout à fait compréhensible, finalement au lieu de continuer la conversation en plein milieu d’un quiproquo il décide à son tour de t’envoyer la balle de tennis. « T’aurais pu finir ta vrai présentation ! » malin comme il l’était -car il avait sûrement saisi le délire- il te commande un deuxième verre, visiblement c’était le jeu du chat et de la souris entre vous. « Je ne suis qu’une pauvre oublié qu’est contrebandière à ses heures perdues, j’dois avoir à peu près le même âge que toi vu ta gueule. » c’était peut-être pas le bon mot approprié pour désigner le physique d’une personne. « Dans ce cas, qu’est-ce que tu es réellement ? »  

Tu profites de ce petit moment où tu lui avais renvoyé la balle pour attraper le verre qu’il t’avais soigneusement commandé pour continuer la conversation dans laquelle vous vous êtes lancés, et pour dire c’était drôle de voir qu’aucun de vous deux ne souhaite lâcher l’affaire, et lorsqu’il baragouine ces choses tu peines à comprendre ou il voulait en venir. « Hein ? » t’avais même plus envie de batailler après avoir arquer les sourcils comme si tu le jugeais à travers tes améthystes. « Ce n’était pas ce que je voulais dire, enfin bref ! » arrivé le moment où tu lui révèles ton métier, il siffle comme si c’était quelque chose d’impressionnant et hors du commun. Il est vrai que pour des gens comme Aiden qui vivent sous un toit c’est un métier que l’on ne voit pas dans la vie de tous les jours, la vie dans le désert a été lourdement rude pendant de longues années.

Donc quoi de mieux que de se nourrir et de se loger en se faisant de l’argent en contrebande.« Hé bien principalement de l’alcool ou d’autres objets qui vaux pas un grain de sable. » est-ce qu’il s’attendais à des armes ou autres trucs ? Mieux vaut rester sur ses gardes car peut-être que tu t’adresses à un policier en civil, ouh, rien que d’y penser ça devenait plus excitant -mais non les policiers ne sont pas comme dans les séries- « Du coup je vais te croire, jeune bachelor de 27 ans, je chausse du 8.5. » réplique-tu avec sarcasme pour le taquiner un petit peu en buvant dans ton verre offert. « En parlant d’alcool j’ai bien envie  de me bourrer et de retourner sur scène, pas toi ? Mais si tu préfères m'aider why not. »

T’as l’air si fragile ? Si délicate ? Tu fais les gros yeux à l’attentes de ses paroles, on ne t’avait jamais dit ça jusqu’à présent, tu n’as pas le look d’une femme fatale mais c’est mal, très mal de se fier aux apparences, bon il est normal de se faire des préjugés rien que sur le physique.

Toi aussi ça t’arrive de te dire que tel personnes te semble plus fragile qu’un autre, mais le dire aussi ouvertement. « Je te demande pardon ? » un fake gros sourire viens embellir ton minois. « Je suis loin d’être la petite fille fragile dont tu t’imagines et un conseil, garde tes préjugés pour toi, ça vaut mieux. » et surtout à l’avenir d’éviter de tomber sur quelqu’un de susceptible qui n’hésiterais pas à lui refaire le portrait. « Bah effectivement c’est plus d’actu maintenant que le désert est reconnu comme un pays, c’est pour ça que je fais tout pour me trouver un autre travail pour éviter de potentiels ennuies. »

Tu sors du comptoir en regardant ton très cher camarade, les mains sur les hanches toujours en gardant ce sourire narquois. « Dans ce cas, en tant que drinking buddy en quoi peux-tu m’apporter de l’aide ? » tu lui tends la main bien décidé à le faire sortir de là pour chanter à nouveau car toute seule c’est pas drôle, tu préfères commander après t’être échauffer la voix. « Allez bouge ton cul et ramène toi ! »  

Qu’est-ce qui te faisait chier à entendre ? Qu’il se fou ouvertement de ta gueule ? Qu’il critique ton égo ? Qu’il ne pèse pas ses mots ? Qu’il ne juge seulement pas les apparences -en plus de le dire ouvertement- tu es certes ce petit vase qui s’est fragilisé où on voit les morceaux recollés mais cela n’empêche pas que t’as réussi à tourner la page, et que si tu croques la vie en pleine dent c’est pour éviter de faire ressurgir des vieux souvenirs.

Malheureusement tu tomberas toujours sur des abrutis de première qui ne savent pas faire la part des choses, qui cherchera la petite bête là où il ne faut pas, et tu détestes qu’on te catégorise de fille mignonne, fragile, voir même pire qu’on place toutes les femmes dans le même panier. « Mec, je t’apprécies bien jusque-là mais si tu ne veux pas baisser dans mon estime, pèse tes mots. » le sourire qui se détache de tes lèvres et tu lui lances un regard qui se veut… Pas menaçant mais avec un petit peu de sérieux. « Je m’en carre de l’égo mais bref ! »  ce n’était point le moment de salir cette soirée, après tout tu le ne connaissait pas, était-il peut-être un poil maladroit ou bien c’était dans sa nature de faire chier son monde. « Je voyage de contrée en contrée et je tombe sur des personnes qui cherche simplement à revendre des produits chers ou bien à l’inverse, je ne sais pas ce que tu possèdes sous la dent mais je ne suis pas facile à amadouer. » le tout suivi d’un petit clin d’œil mais en le voyant picolé ça te donne envie de commander un verre en te rapprochant du bel étalon dont tu saisis fermement la poigne pour lui secouer le cul et l’invité sur scène, main dans les mains et le regard qui se perd dans ses prunelles, tu laisses ton plus beau sourire accompagné d’un rire pour ambiancer cette salle, prête à te laisser emporter et à kiffer ta vie comme tu le faisait si bien. « Bien évidemment que j’ai besoin de ton talent Jackson ! Aller ! »