Oof elle trébuche, se fait bousculer, trébuche encore, un moment d'inattention, et elle se sent plus légère, son sac, son sac n'est plus contre elle, elle se redresse, s'apprête à crier NON lorsqu'elle te voit triomphant, poser son sac au loin, elle court, elle essaie de t'attraper mais déjà beau papillon tu t'enfuis au loin, et elle se met à terre pour récupérer son bien. Si ce n'était que cela, mais la facétie va plus loin, vois comme elle glisse déjà, s'enfuit le sac serré contre elle, elle glisse à n'en plus finir, elle se fait ensevelir. Elle glisse dans un sablier sans savoir ce que c'est, ses cris se faisant étouffer par le sable qui l'engouffre, l'engloutis tout entier, déjà, voyez comme elle est de l'autre côté, complètement perdu et toute pleine de sable sous ses couches de vêtements, plein les cheveux.
Toi oh toi toi toi si elle t'attrapes toi toi toi ce qu'elle fera ! oh toi toi toi elle va
t'en faire voir
des vertes et des pas mures
comme tu n'en a jamais vu
toi
elle va t'apprendre la politesse et ce que c'est que de respecter les dames comme elle, comme toutes les jeunes filles.
mais déjà il faut qu'elle retrouve son chemin. . .

...
...
...
(et ce que ça prend du temps oh ! à se perdre ainsi, il lui faut bien du temps pour s'y retrouver)
(et enfin épuisée, exténuée, la gourde vide,la gorge sèche, elle rentre au campement, elle a marché toute la journée, ses jambes la cuisent son visage est frappé par les vents, mais ses yeux eux brûlent brûlent brûlent de revanche oh elle ne t'a pas oublié elle n'a fait que penser à toi tout ce temps)

Vois, comme elle erre, elle cherche avec frénésie ta frimousse si jolie, jolie comme celle d'une fille, mais tu n'étais pas une fille toi l'inconnu au bataillon, tu es tout au plus un cafard qu'elle écraserait bien de son talon, un cafard de ce désert immonde. Elle s'est dit qu'elle ne reviendrait plus, que c'était trop dangereux avec les transcendés, mais pas besoin d'eux quand il y a des bêtes immondes comme toi prêtes à jouer des mauvais tours sans remords. Elle aurait pu mourir, en aurais-tu dormis la nuit ? elle n'aurait pu jamais retrouvé son chemin, est-ce que ça t'aurait pesé sur la conscience dit ? Heureusement contrairement aux aprioris, et grâce aux enseignements de Ludde lors des chasses, elle a un très bon sens de l'orientation.
Il ne lui reste plus qu'à t'attraper par la peau du cou, toi, mesquin louveteau. Tu ne lui fera pas deux fois le coup, sale garnement, plus grand qu'elle et pourtant si petit dans ses actions.

Et elle fini, oh oui, bien par te retrouver elle t'aurait reconnu même au cœur de la nuit, car elle, Mariette, en plus d'un bon sens de l'orientation, a bonne mémoire.
Elle vient donc t'épingler d'un
T O I
et court jusqu'à toi pour venir te frapper de ses forts bras, qu'elle entraine durement contre le bois de son métier, avec des haches contres le bois de la forêt pour sa cheminée, elle te frappe en continue sans arrêter de crier des TOI TOI TOI, elle te veux à terre, elle te veut t'entendre dire pardon, elle veut que tu te traine à ses pieds, baiser les d'une bises, fait toi pardonner espèce de ESPÈCE DE VERRE DE TERRE ! elle ne trouve rien de mieux à dire oui car elle a encore une bouche de jeune fille respectable en cette soirée, c'est la fatigue sûrement car d'habitude elle a le juron plus facile que tu ne le penserais jamais.

Regardez-le ce grand démon, comme il se joue de toi, comme il te rit au nez, toi et tes gros bras, toi et tes claques contre ses épaules, toi et ton caractère de cochon éveillé. Il ne sait pas non qu'en toi, dort un dragon, il s'en fiche même, il s'en moque, de ton feu, de ta colère secouée. Voit, il a le sourire qui mange tout son être, tandis que ta bouche à toi est tordue dans une moue qui s'écrie revanche !

Il lui faut sûrement plus d'aller-retour de sa main contre sa peau, il lui faut sûrement plus de crie à lui en faire criser les tympans sûrement, et si ce n'est pas assez, et si ce n'est pas assez, elle le hachera menue tout cru, elle le mangera sans peine, elle se fera vraie louve, qui à une faim de loup, prête à faire de lui son repas. Oh bien sûr ce n'est qu'une image mais elle est passionnée et il se pourrait bien qu'elle morde pour de vrai.

Prend donc garde, alors que tu lui attrape le poignet, tango avorté, face à face, tu la domine de ta taille, mais elle te domine de sa crinière, tandis que tes cheveux à toi, font le voile au dessus de tes yeux. Ce dont elle est capable ? Oh tu ne veux pas savoir, tu ne veux pas être proie de l'enfant sauvage, car elle a apprit à manier le fusil, car elle a appris a manier tous les outils qu'en bonne chasseresse elle utilise.

Et ça te fait rire ! son rouge au joue, rouge colère, ça te fait encore et encore sourire tu n'es que ceci, un large sourire moqueur, tout prêt à dévorer ses cris. Mais elle ne se laissera pas faire oh non, elle te laisse finir ta tirade parce qu'elle est galante en cette journée, et elle reprend encore son souffle, car elle est épuisée. Voit, c'est carte blanche pour ton ego.

BAT LES PATTES ! elle retire rageusement son poignet de ton emprise, C'est ça et moi je suis la reine d’Angleterre, je suis sûr que tu en riais tandis que je glissais avec le même sourire que maintenant tu portes comme une couronne !  Tu as intérêt à te faire pardonner où je vais faire de ta vie un enfer, je suis capable de bien plus, et tu ne veux pas savoir j'te le dit ! Et elle te pousse en arrière, pour te déséquilibrer, avance en avant prend ta place d'avant, et te sermonne d'un doigt levé, pointé sous ton menton, tandis qu'elle lève ses yeux noir cauchemar sur toi. Tu riras moins quand je t'aurai mis une rouste !

Et elle essaie de se faire menaçante, voit, elle se hisserait même sur la pointe des pieds pour se faire plus grande, elle est là pour avoir son dû, et celui-ci est un pardon : à genoux tombe donc, baise lui les pieds, fait d'elle la reine qu'elle dit ne pas être, fait briller son armure, qu'elle reluise dans la nuit naissante, dans le froid qui s'installe, car au désert elle sera bien obliger de passer la nuit. Par ta faute, de ta cause, mais soit en sûr, elle compte bien te faire payer tes comptes.

Perdue ? Elle ? C'est toi qui l'a perdue, c'est toi qui l'a fait tourner en bourrique comme une rengaine. Tu l'a fais courir tout du long pour quoi à la fin hein ? Un rien du tout, tout juste une colère, tout au plus tes canines, qu'elle ne souhaite que t'arracher. Oh tu la rends malade, avec tes allures de crocodile qui attend sagement sa proie, voit comme elle est venue tout contre toi se perdre, à t'offrir son cou, mais ça ne sera pas sans bataille, car elle se veut hippopotame. Que tu mordes la poussière, de toute ta taille, de tous tes sourires, qu'elle les fasse voler en éclats, tes jolies quenottes blanches, qu'elle te les arrache toutes, comme une petite souris rageuse, car tu n'as pas le droit non, pas le droit de l'appeler ainsi, ce mot là est réserver à Aleksei le doux seigneur, et tu n'es pas lui.
mais elle n'a rien dit parce que
elle voit bien que tu es de ceux qui s'engouffrent dans toutes les brèches, il ne faut rien te céder, même pas un nom doux, alors elle a fait comme si elle n'avait pas entendu, ce tendre sobriquet, car elle ne veut pas qu'il devienne aigre, non, tu ne lui prendras pas ça.

Et alors que danse encore ce sourire reptilien, tu te joues d'elle, encore une fois, mais la dernière fois elle pense, car tu penses peut-être qu'elle te frapperas encore, qu'elle te diras de te taire, toi et tous tes serpents ? Mais que nenni ! Elle aussi a envie de s'amuser, elle aussi dans sa rage à envie de s'envoler, Oh haut, haut les cœurs ! elle a envie de te faire voltiger, de jouer à chat avec toi, voit comme elle sait bien se percher elle a apprit des vilains cœurs comme le tiens, il faut savoir jouer pour déjouer.

Je ne suis jamais perdue je te ferais dire, j'ai un excellent sens de l'orientation, voit comme elle a le port princier, elle te prend de haut, elle aussi, comme tu t'amuses d'elle, oui tu es un vrai bouffon, pitoyable, et je n'ai guère de pitié en mon royaume pour les gens de ta caste, agenouilles-toi, baise moi donc les pieds et peut-être que je te pardonnerai, si j'ai le temps d'être clémente.

Et voit, comme elle attrape les bords de sa robe, relève tous ses jupons, te montre son pied tendu, engoncé dans la ballerine, il est tout blanc cachet comme elle, comme les premières neiges. Elle te le tend là et de ses yeux cernés de noirs, elle se veut intimidante, elle se veut reine même si ce n'est que d'un soir. Car peut-être n'est elle pas dans son royaume mais rien ne lui enlèvera sa couronne en cet instant, même pas toi, bouffon du roi, car de roi il n'y en a pas, pas ce soir, pas pour toujours, elle la dévoré lui aussi, elle qui est mi proie, mi chasseuse, sauvage pour les deux.

Sa clémence est de celles qui ne s'offrent pas, mais ce gagne à la sueur du front, il faut le valoir, lui montrer tout nos atours pour faire partie de sa cour, elle, reine sans sourires, de ses iris sombres elle juge en silence et refuse tous les nantis qui pensent pouvoir rentrer, rampant à ses pieds. Mariette n'accepte que les animaux comme elle qui chassent et se font chasser, que des proies et des prédateurs, la chaîne alimentaire, elle à la couronne toute en fourrure, encadrée par ses deux quasiment vulpines oreilles. Oui il ne faut pas trop la chercher car elle a les canines longues et les griffes qui trainent contre le sol des forêts. Mais ici elle est si loin de son élément, qu'il est facile de la surprendre. Et alors qu'elle te voit s'agenouiller son regard suit tes gestes, elle s'attend à tout moment, à ce que tu la moque encore comme tu le fais tant.

Et oh ! as-t-elle raison ! il ne faut
pas longtemps du tout pour que tes canines à toi reprennent le dessus.
Mariette est à terre, la belle reine a chuté sans simagrée si ce n'est une moue tordue. Elle est sur ses coudes, tout rouillés du sable, elle mange de ses cheveux qu'elle passe d'une main pleine de sable, derrière ses oreilles à nouveau. Elle te regarde lui déposer la bise, et quelques mots venimeux. Il faut croire que tu l'aimes pleine de colère. Elle n'a pas le temps de répliquer que tu te redresses, appuie contre son poitrail pour la maintenir à terre, dit tes mots pleins de poison. Elle commence à grogner, derrière ses dents, fait claquer sa langue contre son palais. Et la voilà transformée, des oreilles noires jais viennent couronner sa paille folle platine, une queue vient fouetter sous ses jupons, le sable de cette contrée. Ses oreilles se tournent vers l'arrière, elle est prête à mordre mais comme elle est à terre et que tu es au dessus d'elle, tu tombe bien pour un coup de son pied bisouillé entre tes jambes arquées. Un coup bien placé, de toutes ses force, pour que tu retombes à genoux à sa hauteur, elle souffle elle ne crie pas, elle souffle juste oui, avec amertume, avec véhémence, des mots de vengeance :

Tu ne te feras pardonner que lorsque tu seras suppliant à mes pieds. traines-toi un peu pour voir, tel le vers de terre que tu es !

Il va lui falloir un médicament parégorique s'il veut faire passer cette cuisante douleur ce dit-elle, et elle est fière, qu'est-ce qu'elle est fière d'elle ! elle se redresse et s’époussette comme elle peut tandis qu'elle te regarde d'un air de dire "pathétique" sans mots, juste d'un regard. C'est à son tour de se pencher en avant, les poings sur les hanches.

Bah alors on fait moins le fier d'être un garçon hein ? Bien fait pour toi ! tu as qu'à être obéissant, c'est pourtant pas beaucoup demandé, il faut vraiment que tu sois un sale chien pour ne pas accepter cela, moi même je suis louve tu vois, et elle secoue sa chevelure, les oreilles touffues pointant à nouveau vers le haut, alors je te bats.

Et d'un pied, elle vient le poser (sa semelle) contre ta joue, la salir de grains de sable.

Pose ton front contre le sable, je vais t'apprendre la politesse correctement.

Non tu n'as pas le droit, alors qu'elle a encore sa chaussure appuyée contre te peau.
Pas le droit de jouer à ce jeu là, à celui du pauvre, à celui de la victime, c'est elle, la victime ici, elle, qui a le droit de se venger, oui c'est un droit, pourquoi essaies-tu de lui retirer ? De tes doux, acerbes mots tu en viens quasiment à dire que c'est elle le monstre de ces contrées, que c'est elle qui domine la situation.
N'est-ce pas ce qu'elle voulait ? Elle ne sait plus, Oh tout cela lui monte un peu à la tête ! et elle retire son pied, se sentant d'humeur gracieuse. Elle te jette un regard encore plein de mépris et crache comme on le ferait devant un rebut de la société.

C'est à moi de dire "est-ce donc tout ce dont tu es capable ?" tu as une jolie bouche pleine de mots de rancœurs, mais rien qui suis derrière, oui, la place de bouffon te vas bien, incapable de te défendre face à la vraie royauté lorsque cette dernière pointe le bout de son nez.

Elle fait encore danser ses cheveux, y secoue les perles de sables qui y sont encore fichées. Voit comme elle porte bien la couronne, sous tout ses jupons elle a chaud, mais elle ne flanche pas, malgré son état de fatigue avancé elle se sent prête à montrer encore les crocs, elle fouette l'air de sa queue, de ses grands yeux noirs, te regarde sans pitié, non tu ne titilleras pas sa corde sensible, non non non ! elle en a décidé ainsi et pourtant...
pourtant il est si difficile de rester longtemps en colère quand elle te voit te tortiller au sol ainsi, admettre si cuisante défaite, malgré que tu dises garder la tête haute.

Elle te met
une claque
ça c'est pour m'avoir joué un tour
puis une deuxième
et ça, c'est pour avoir trouver ce dernier amusant !

Oh elle n'a que faire d'un trône, car partout elle est reine, portant sa couronne fourrée en toute heure de la journée, elle n'a que faire des bijoux, c'est tout comme de la quincaillerie. Tu la connais mal, elle est pleine de bonté, et elle achève toujours ses futur denrées, elle à une bonne âme dans un corps bouillonnant, un peu rustre sur les bords, c'est son côté sauvage qui te fais dire ça mais elle a la sève de la forêt qui coule dans son sang, et donc, ses us et coutumes, elle sait prendre à la gorge lorsqu'il le faut, c'est toi qui ne veux pas abandonner, c'est toi qui te débat alors que tu es à terre, c'est toi qui refuse de laisser tomber le combat.

Alors elle rit, d'un rire moqueur devant tes mots, car il n'y a aucune autre réponse possible à ces dernières, aucun mot, tout est futile, puis elle passe une main, puis deux, dans tes cheveux, les défaits en tout sens en criant :

AH MAIS CE QUE TU ES IDIOT, IDIOT idiot... ...tu le fais exprès c'est ça ? pour que je m'apitoie ? tu me dis implacable mais tu n'as même pas encore demandé pardon, tu vas un peu vite en besogne tu trouves pas ? Et si tu essayais de commencer par des excuses, des vraies, pas vernies de ton poison ? moi je ne défend que mon honneur.