Pile à l'heure.
Il a l'horloge dans la tête, sa robe bleue vogue sur les courants d'air, il fait bon, le soleil est éclatant, c'est un jour parfait en soit. Il a mis ses plus beaux talons, aujourd'hui est un jour de repos, et quoi de mieux au repos que de s'occuper, Magda n'est pas le genre à paresser chez soi. Il a un tempérament d'apparence calme, mais tempête, le feu dans ses mains, sous ses pas,se répand et lèche ses pommettes. Il a avec soin mis son plus bel habit de combat : du maquillage tout en simplicité, un effet naturel qui en tromperait plus d'un. Il s'est soigné comme d'habitude, car il est précieux au plus au point, malgré sa tendance à aimer les roulades au sol et à manger de la terre lors de ses entrainements, oui, il est au fond une âme soigneuse.

Magda plein de contradiction, n'en est pas à une prête comme cette invitation dans son sac à main, une invitation...toute particulière. Aujourd'hui il pose ses armes, se fait gourmet. Il est cordialement convié à un test de saveur et il s'en délecte d'avance. Il a appris à connaître Rosario, le pâtissier de ses lieux devant lequel il arrive. C'est un homme fort pour sûr de stature, mais aussi dans sa façon d'approcher le monde, il ne le connait pas trop mais il a cru comprendre qu'il prenait tout comme cela venait, il a de ses sourires qui mange votre cœur, en fait son quatre heure.

Un pied dans l'embrasure, la clochette tinte, Bonjour, Magda entre, bat des cils, et ses escarpins tapent les carreaux. Il s'approche du comptoir, ouvre son sac, sort le passe magique, en tapote le recoin contre son visage, son bras supportant l'autre au coude. Où puis-je poser mes affaires ? Il prend une légère inspiration.

Sa ceinture marron ceint son apparence, il est habillé légèrement, aussi léger qu'il est venu, mais tout à fait convenablement pour le temps. Il te regarde avec attente, Rosario.
Alors,
que lui feras-tu goûter aujourd'hui ? Mille saveurs à les en voir en horreur ? Il espère être surpris, être conquit, il espère que le monde s'effondre une seconde fois, être Alice lors de sa surprise party, eat me eat me, il en salive d'avance d'en être dégoûté de temps de spécialité.
Il veut savourer
sa journée comme tes petits mets.
il veut rire un peu de tes loufoqueries s'en amuser.
Car quelque part il ne te prend pas au sérieux, encore moins lorsque tu es ceint d'un tablier, mais c'est ce qu'il lui plait chez toi, cette incongruité. Le fait que tu ne sois pas à ta place, car Magda aime tout ce qui sort du sentier, comme lui, lui aussi en sort, vous faites la paire à votre manière. Et bien qu'il soit jeune tu ne l'impressionne que de par ta voix et tes manières. S'il savait à quel point tu es père...

Il hoche la tête, et avec attention va poser son sac à main derrière le comptoir. Il te suit tel un petit caneton en faisant claquer ses pas derrière soit, ça manière de cancaner. Armer de son sourire et de sa bouche en cœur il fait fie de ta tenue, après tout tu es pâtissier, ça te sied donc aussi bien que ça détonne avec ta stature.

Il le suis dans l'arrière boutique et ricane lorsqu'il dit avoir oublié l'heure, Magdalene venait tout juste d'arriver pour lui il est pile là, pile à l'heure qu'il faudrait. Et il ramène ses mains à lui, applaudit doucement lorsque tu dis avoir concocté de toutes nouvelles préparations pour lui. Il hoche la tête devant l'avertissement et se permet de répondre.

Soyez sûr que j'aurai le temps de vous occire si vous rencontrez mon ire, je n'ai pas mon épée mes mais poings seront suffisant.

Il effectue une courbette de politesse sur ses mots, tenant entre ses doigts le bout de sa robe alors qu'il plie le genou. Puis alors qu'il relève son visage, un clin d’œil.

Je rigole bien sûr, loin de moi l'idée d'user de mon avantage.

Ou pas, il laisse un sourire flotter contre son visage, un sourire pour sûr mystérieux, un peu coquin sur les bords, un peu chenapan, il a de ça en lui aussi, ce côté mesquin qui aime tirer les joues. Peut importe ton âge il se mettra sur la pointe des pieds s'il le faut. Dans l'arrière boutique il va s'installer sur une chaise et cache de ses mains son visage, ses yeux, il joue, continue de jouer avec toi, l'air innocent il déclame avec ardeur :

Dites moi lorsque vous poser la ou les pâtisseries devant moi, je veux la surprise de ce à quoi elles ressemblent !

Oh il veut être surpris ! être ravis ! Oh il veut tout goûter il en salive d'avance oh fait le pleurer un peu surprend le fait de lui une poupée qui à le droit de s'exclamer, qui à le droit d'être un adolescent pour une fois, pour une fois que Magdalene ne porte pas les armes, pour une fois qu'il ne plie pas le genou par allégeance, avec toi il peut être cet autre lui, ce lui décontracté, qui n'a pas pris l'habitude de regarder par dessus son épaule, à surveiller ses arrières. Tu lui permet un peu de s'évader. Evadez-vous donc, au pays des pâtisseries et tant pis tant mieux si elles ne sont pas sucré tant pis tant mieux s'il y a une pointe de sel car Magdalene est fait tout entier de ce dernier mélangé à la douceur de chantilly et crème pâtissière. Magdalene, mélange sucré salé, doux amer, homme et femme, soldat enfant, oh oui évadez-vous !

Derrière ses mains, il rit à plein poumon, lorsque tu dis être capable de le dévorer. Un duel ça sera alors ! et qu'il sera beau oh ! vous serez tous deux à la pointe de la beauté, la jeunesse contre l'expérience, si tant est qu'il en ait, Rosario, de l’expérience, Magda ne connait pas tes antécédents, tu restes à ses yeux, un vieux papi qui fait de la pâtisserie, ainsi il se sent roi sur son terrain de combat, ainsi, c'est ce qui le fait autant rire à haute voix.
Derrière ses mains, Magda le coquin, se croit tout puissant, a les épaules hautes le cou altier, alors qu'il retire ses mains (mais reste les yeux fermés), se croit royauté venu en ta contré donner de ses lois en ta foi.

Très bien.

Tu ne l'impressionne guère, et tout dans sa posture le dit, il est excité à l'idée de goûter et ouvre la bouche avec attente, sans hésitation, et lorsqu'il sent le petit bout effleurer les parois de sa bouche il se penche en avant et vient l'engloutir contre son palais, tire sur la fourchette pour l'avoir tout entier. Et il mâche mâche mâche, mélange les saveurs, et il fronce les sourcils, les hausses, frissonne sous la fraicheur, est interloqué par les goûts reste circonspect, il ne sait que dire alors il passe du temps à se lécher les babines plusieurs fois, passe en revue dans son cerveau ce qui vient de se produire, ma foi, ce n'était pas si mal que ça, il s'attendait à pire, alors il part dans un grand éclat de rire.

Et ce n'est pas mal du tout ! C'est étrange mais comestible, je m'attendais à pire. Est-ce que vous faite exprès d'y aller tranquille avec moi ? Si je peux me permettre peut-être un peu moins d'épice, mais elle se marie bien avec la fraicheur de la framboise.

Décidément on pourrait croire que Magda serait là pour te remettre sur le bon chemin Rosario, te saccager et faire de toi un pantin pantois qui se rassiérait à sa place pour apprendre à ne pas déranger le palais de ses clients. Mais clairement Magda est tout comme toi, pour l'aventure des saveurs, et avec des goûts que l'on peut en toute honnêteté questionner.  

Magdalene a toujours les yeux fermés, il relève son menton, croise les jambes.
La suite s'il vous plait.
Il ferait presque sonner une cloche, serais-tu devenu son laquais ? peut-être bien que oui, Magda a toujours eut en vue d'être un prince après tout, portant l'épée, les cheveux long et les manières de la royauté.

Sublime tu dis, oui elles le sont, sous ses yeux clos, Magda est d'accord. Il esquisse un sourire convenu, complice. Il se sent privilégié, d'être parmi les premiers à les goûter. Il a envie d'être juste avec toi, et il ne faut pas le craindre, c'est par gentillesse, il pèche par bonne volonté.

Les mains sur ses cuisses, il croise ses doigts, il a le dos bien droit, il est sage comme une image voit le, il est angelot, jugement en main, balance de la déraison oh car il veut bien te pousser dans tes retranchement être juste, est-ce que c'est vraiment le but ? N'est-ce pas mieux de s'amuser ? A dire oui non à juger à être le chat perché sur cette balance du bon goût ?
Magda ouvre la bouche
il s'attend à tout
à rien
à être conquis à se laisser
dégouter
pour mieux goûter
profiter de cet instant un peu loufoque et pourtant plein de magie
Il ne prend pas au sérieux tes précautions, bien plus étrange ? il n'attend que ça !
mais il devrait pourtant car lorsque la bouchée touche sa langue, son palais, c'est courroucée que tourne son expression.

Il mâche
a envie de recracher
de rire en même temps de l'incongruité
mais il se retiens des deux
il ne fait que gigoter sur place, à suffoquer son hilarité, à tressauter de tant de retenue. Il fini par
avaler
soupirer
et dire :

Rosario vraiment, du poivron ? Non non non, ça ne va pas du tout, ceci dit la cannelle est bien dosée, mais le poivron avec la crème pâtissière non, ça ne marche pas, pas du tout, ça déteint sur les goûts, au final ça fait une pâte dont ne sais quoi.

Il préfère être franc, plutôt lui que d'autres qui seraient prêt à détruire sa réputation. Il est gentil il se croit compatissant il se croit plein de bonne jugeote, est-ce que tu l'as dit Rosario ? Cette jugeote qui est d'écouter Magda ? Il se lèche les lèvres, les poivrons en trop peut-être, mais qu'est-ce qu'elle était bonne cette crème pâtissière ! quel gâchis de l'avoir trempée dans les poivrons. Mais Magda ne se laisse pas abattre, il est là au front, il ouvre la bouche à nouveau, demande sans demander, se fait petit prince de cette soirée, que tu le nommes encore altesse, il s'y plait.

Et il rit de bon coeur lorsque tu dis que c'est dégueulasse, il ne l'aurait pas mieux dit ! même si ce mot n'aurait jamais traversé sa bouche car Magda se veut élevé dans ses paroles, comme la bonne royauté. Il reste donc bouche ouverte, yeux clos, prêt à recevoir ta dernière offrande. Et lorsque tu la pose contre sa langue Il ne lui faut pas longtemps pour croquer dedans et comme ça croustille ! oh toutes les saveurs se libèrent et viennent lécher contre son palais, se prélasser dans sa bouche toute émoustillée. Ce que c'est bon ! oui c'est même délicieux, et cette pointe de pistache inattendue, quelle bonne surprise ! Magda frémit.

Mais il se laisse désirer, Magdalene, pour rigoler il fait semblant de ne pas aimer, il tire la grimace, fait monter le suspens, ne dit rien, mâche mâche mâche fait trainer en longueur te veut pendu à ses lèvres divines, que tu attendes avec révérence son verdict que tu sois à ses pieds oh car Magda se veut roi reine n'importe quoi tant qu'il porte la couronne elle lui ceindra bien le front.

Et le silence
s'étire
s'étire
prend toute la pièce on n'entend
que sa mastication qui remue se mue et enfin il
avale
ouvre les yeux
Puis il explose de rire, se lèche les lèvres, frappe sur la table de son poing vient passe une main dans ses cheveux fini par faire ses aveux :

Oh Rosario....est-ce que je peux en avoir encore ? C'est délicieux !

Il vient croiser les jambes, s'imagine encore manger gratuitement, Magda ne dit jamais non à une bonne pâtisserie, il dit même plus que oui.

Vraiment le mariage avec la pistache est parfait !

Et s'il est si enthousiaste c'est parce qu'il a hâte de voir cette création sur ton prochain menu et de se dire que c'est grâce un peu à lui si elle y est. Se faire goûteur de tes pâtisserie est pour lui un peu un rêve, lui gourmand comme pas deux, enfin un endroit où il peut exaucer ses vœux. Il espère que tu l'inviteras à nouveau, que tu le feras grand sage de tes confidences sucrées, que tu le béniras de tes denrées, offrandes, cadeaux, tout ce qui faut. Et il te le rendra bien en étant bon client, pour sûr, et en ramenant ses connaissances ici. Il te veut populaire car tu as du bagou et que lui apprécie cette force de caractère.