Jusqu'au bout, tu t'étais attendu à tout.
Peut-être à un brin de courage et d'honnêteté de sa part; tout en espérant secrètement qu'il taise cet élan chevaleresque car tu perçois que l'amour qu'il te porte pourrait être déplacé s'il était réciproque. Tu n'as jamais été douée avec les sentiments Isadora, et encore moins pour les accuser, les réceptionner et les rejeter. Tu restes droite, conquérante, tu as accepté l'idée de devoir être dure, sans pour autant lui faire mal.
Mais rien de tout ce que tu appréhendais ne se passa. Magdalene rassure et estime avoir tout ce dont il a besoin pour être heureux. Tu étires un petit sourire gênée et soupire, visiblement mal à l'aise de ne pas avoir l'air aussi enthousiaste que tu devrais l'être.
— «
Ah... Oui, bien sûr. »
Tu te gorges de sévérité pour enfouir une possible déception.
— «
Comment pourrait-il en être autrement, n'est-ce pas ? »
Tu appuies bien sur la question, notamment parce que Magdalène a raison. Il se doit d'être heureux comme ça car il n'a pas le loisir d'espérer plus. Ça serait inconvenant, et dommage.
— «
Oui ? »
Tu l'encourages, te lèves brusquement pour accompagner sa demande. Tu es ridicule Isadora, à vouloir absolument panser des plaies invisibles. Que tu laisses cet enfant, bon dieu !
— «
Un porte-bonheur. Je vois. Attends voir... »
Vilaine Isadora qui joue le jeu. C'est malsain, corrompu par une fierté qui a besoin de se gorger.
— «
Il ne faut pas que ça soit n'importe quoi. »
Tu es dégoutante.
— «
Tiens, est-ce que ça te suffira ? »
Tu lui tends la broche qui sert à attacher tes cheveux. C'est bracelet en argent qui sert à habiller les coiffures sophistiquées.
— «
Il peut te servir de manchette, qu'en penses-tu ? »