Peut-être se sent-il comme dans une vie à part, Mars. Il a encore du mal à réaliser qu'il a, comme Rosario le dit si bien, une immense famille. Cela semble surréaliste, pour quelqu'un qui, comme lui, n'a jamais vécu autrement que seul avec une mère (aimante, soit, mais cela ne suffisait à remplacer autant d'autres âmes que Rosario semblait prédire). Alors il s'en détache un peu, ne réalise pas bien.

« Ca doit en effet être quelque chose. »

Qu'il ne comprend pas (encore). Mais là n'est pas sa priorité. Il se demande un instant si toutes ces relations n'ont pas épuisé Rosario, ne pose pas la question pour autant. Il a un léger rire qui le fait sortir de ses propres pensées, lorsqu'il lance un regard amusé à son père.

« Tu insistes beaucoup sur le rendez-vous galant, mais t'as raison. Faudrait que je rejoigne quelqu'un. »

Il prend un faux air mystérieux, avant d'acquiescer, continuer sans lui laisser le temps de répondre proprement.

« Rentres bien, alors. Je comptes sur les croissants. »

Et il s'enfuit (encore). Peut-être pour empêcher le géniteur de poser plus de questions et s'en retourner dans les bras d'Orion au plus tôt.