C'est qu'il ne sait trop pourquoi il a fait ce choix. Pourquoi il n'a pas fui plus longtemps, pourquoi il n'a fait l'autruche, éternellement. Peut-être que sa discussion avec Orion lui a permis de réfléchir. Le temps, aussi. Et il en est venu à une réalisation : on obtient le pardon de personne, si l'on ne le cherche pas. Il y a eu Carmen, avant. Il y aura Rosario, aujourd'hui. Alors il est venu un peu en avance, s'est appuyé à un lampadaire sans dire grand chose, essayant presque de se cacher derrière cette grande veste qu'il avait amené en venant à la vallée (c'est que le temps se rafraîchissait, ici, contrairement au désert). Il frissonna un peu, en ruminant. Il était venu pour voir Orion, évidemment, mais avait décidé de faire d'une pierre deux coups.

C'est qu'au loin, se découpe la silhouette d'un homme qu'il avait quitté en mauvais terme (et en plein désert, aussi). Il n'a pas trop changé, Mars. Il a toujours ce même visage, cette même dégaine. Il a l'air plus sérieux, pourtant, plus sûr de lui qu'avant, tout à la fois (et puis, il a les cheveux plus longs, aussi, les coupe-t-il seulement?). Il ne tente même pas de sourire, mais a un air neutre qui contraste fortement avec l'air énervé qu'il avait abordé à leur dernière rencontre. Il ne lui envoie aucun éclair par le regard, n'a aucun mot véhément à son encontre, aucune attitude déplacée, non. Il se contente de se redresser, d'un bref mouvement de tête.

« Salut. »

Il a le sourire aux lèvres Rosario, il se dit que peut-être,
aujourd’hui sera le bon jour.
La rancune n’a jamais existé, il n’en veut pas à Mars de l’avoir lâchement abandonné en plein désert ; peut-être aurait-il fait pareil.
Il était là, tout souriant de fierté devant son holokit ; un simple petit message pour encore un peu d’espoir. Alors il est venu, a fermé la pâtisserie pour la journée car rien ne serait jamais plus important que d’aller retrouver son fils.
Son fils. Ca sonne encore étrangement à ses oreilles, roule sur la langue, lui qui pourtant a toujours eu trop d’enfants pour pouvoir les compter. Un fils de plus, il n’aurait pu être plus heureux.
La hyène lui a laissé le temps, s’est fait patiente là tapie dans son antre. Elle a rangé les crocs, a baissé les oreilles. C’est que le regard colérique de l’autre lui revient encore en mémoire, peut-être ne valait-il mieux pas précipiter les choses.
Et voilà le gamin, appuyé contre un lampadaire sous la douce lueur de l’arbre aux lucioles qui ne cesse d’impressionner le vieillard. Si lui n’a pas changé, la barbe toujours taillée quoique bien broussailleuse, il s’arrête un instant pour observer l’autre. Toujours étonné de voir les enfants changer si vite. Lui, il n’a plus que les nouvelles rides à accueillir encore et encore. Ah, il espère ne pas être plus fripé que la dernière fois !  
Le regard de Mars est sérieux, Rosario lui présente pourtant un petit sourire ; ne peut s’en empêcher. Un simple salut, un simple hochement de tête, le vieillard est un peu déçu, ne le montre pourtant pas. Lui qui aurait aimé le prendre dans ses bras, lui taper dans le dos et rire à gorge déployée. Oh qu’il est dur de se retenir, doute pourtant que le jeune homme soit du même avis et apprécie ces gestes bien trop paternels.
Se contente donc de s’arrêter à ses côtés, d’hocher la tête comme l’autre avait pu le faire, le grand sourire en plus (oh ça il ne saurait le masquer).
« Salut gamin. J’suis content que tu m’aies demandé de venir, il était temps qu’on parle toi et moi. »
Un regard aux alentours, avisant le sentier doucement éclairé. « Viens, marchons un peu. »

Rosario est pile à l'heure, lui. Il voit le sourire se former sur ses lèvres, se doute que c'est une petite victoire, peut-être, en plus d'une source de satisfaction de le revoir. Même s'il ne sait dans quel contexte il pourrait affirmer être heureux d'avoir un enfant qu'il n'a jamais connu jusqu'à aujourd'hui. Mais ils sont là, sous l'arbre aux lucioles. Et il faut bien finir par accepter la vérité (ne plus faire l'autruche des sables). Il acquiesce simplement à ses paroles, ne sait pas quoi ajouter, mais le suit. Parce que c'est plus facile, de marcher, de s'occuper, pour discuter. Il ne voulait avoir l'air trop nerveux, ne voulait prendre le risque de s'énerver à nouveau. Mais il ne s'excusera pas à propos de cela. Il avait ses raisons (et sa mère était sûrement morte). Après un léger silence, il reprend, calmement.

« Je me disais que j'avais assez fui cette histoire de famille. Même si on ne se connaît pas vraiment. Je suppose que tu dois pas être un total abruti, si ma mère t'a trouvé quelque chose. »

La pique était gratuite, c'était le cas de le dire. Il observa Rosario du coin de l'œil un instant, avant de se détendre un peu plus pour continuer.

« C'est la première fois que j'ai quelqu'un d'autre que ma mère qui soit véritablement lié à moi par le sang. »

Autant être franc, non? Il n'a pas connu de grands-parents, de tante, d'oncle, rien. Il n'avait que Sophia, depuis toujours.

Rosario soupire un peu, le jeune homme n’a pas l’air encore bien convaincu, loin de la joie naturelle que pourrait avoir n’importe quel enfant à retrouver son père. Sa réaction n’est pourtant pas surprenante, les regards haineux et remplient de colère sont encore bien trop proche. Couche de plomb sur leur relation, Mars porte encore apparemment bien trop de rancune. Pourtant, le vieillard ne cesse de sourire.
Ah, il sourira pour deux, pour mille s’il le faut !
Les voilà donc tous deux sur le sentier, peut-être un peu crispés. Alors la hyène attend, ne voulant pas braquer son fils plus que nécessaire. Les premières paroles sont un grand coup dans le ventre, il grimace un peu mais n’en perd pas son sourire.
Il l’avait probablement bien mérité.

« Me voilà heureux de l’entendre… »

Il le laisse pourtant dire, ah si ça lui permet de se défouler avant de passer aux choses sérieuses… qui arrivent ensuite bien trop vite. Rosario hésite, il ne se souvient pas avoir parlé au gamin de ses différentes femmes ni de tous leurs enfants. Il redoute un peu la réaction de Mars. C’est qu’il n’est certainement pas un Saint le pâtissier. Petit soupir résigné, il est pourtant peiné pour l’Oublié, sait pertinemment que Sophia n’avait pas de famille, elle le lui avait dit en ricanant qu’elle n’en avait de toute façon pas besoin. Il ne l’avait pas cru.
Maintenant, il était peut-être temps d’apprendre à Mars qu’il n’était certainement pas tout seul…

« Oh tu regretteras vite cette situation quand tu verras tes demi-frères et sœurs, tes cousins, cousines, tantes et oncles… » Il lâche un ricanement, se remémorant la pagaille des gigantesques repas de famille.
« Tu as même des neveux qui hurlent plus fort que tout le monde. »
Rosario est fier de sa famille, le montre bien dans son ton admiratif et paternel.  

Mars ne pense rien de toutes les conquêtes que Rosario a bien pu avoir. Il n'est pas du genre à penser que l'amour est cette chose qui ne change jamais, certain, même, qu'elle a plusieurs formes, qu'elle s'articule bien différemment pour chacun. Pourtant, l'annonce d'une grande famille lui fait traverser bien des émotions différentes. Du choc au bonheur, à la terreur. Il est trop habitué à être seul, Mars, que ferait-il si entouré? Il est à la fois conquis à l'idée de rencontrer des personnes qui pourraient partager des liens de sang avec lui et terrifié par la perspective d'être entouré de toutes ces personnes qu'il n'a jamais connu depuis sa naissance.

« Neveux? »

C'est la seule chose qu'il parvient à dire. Il regarde Rosario directement pour la première fois depuis qu'ils ont débuté cette nouvelle rencontre, les yeux grands ouverts. Il a l'air tout innocent, un peu apeuré par cette perspective, soudainement. Une famille si nombreuse, dont il n'avait jamais soupçonné découvrir l'existence.

« C'est... Ca fait beaucoup. »

A l'air un peu sonné par l'annonce, et puis, fronce les sourcils. C'est qu'il a soudainement plein de questions, a très envie d'avoir des réponses immédiates, mais se contente de demander avec beaucoup de franchise :

« Tu viens d'où, alors? Sur terre, je veux dire. »

Si Rosario est légèrement nerveux, il a déjà les visions d’une famille réunie. Des enfants qui courent autour de la table jusqu’aux petits enfants tenus à bout de bras. Il rêve, il espère que Mars ne se braquera pas, ne reniera pas cette famille dont il fait pourtant parti depuis sa naissance. Et c’est le choc, la surprise dans le regard de l’autre. Oui, des neveux. Tout braillard et exigeant. Un peu comme Rosario. La hyène sourit, fière de ce petit effet de surprise. Oh non Sophia vivait peut-être seule dans son univers, mais celui de son vieil amant se révèle être bien trop chargé. Rosario rit de la réaction du jeune homme, se fiche alors bien de le froisser. Une main vient ébouriffer la chevelure de l’autre comme il l’avait déjà fait un jour à la pâtisserie, puis plus tard au fond des ruines. Un geste tout innocent dont Rosario n’a presque pas conscience. Juste un peu plus heureux de voir sa famille s’agrandir.
« Oh oui beaucoup, tu n’arriveras certainement pas à apprendre tous les noms aujourd’hui ! » Il redevient un instant sérieux. « Malheureusement pour toi ils sont presque tous restés sur Terre, tu risques pas de les rencontrer avant… » Il s’arrête là, ne sait plus quoi dire. Avant quoi ? Qu’ils se décident à tous sauter à sa suite ? Que les villes là-haut tombent à nouveau sur leur tête ? Qu’ils puissent remonter ? Il n’y a plus qu’un geste évasif de la main dans une profonde grimace, car pour une fois, même Rosario ne sait pas. Et tout ça le désole un peu, d’être si loin de sa famille. Aura-t-il encore à enterrer un enfant ?
« Bah il reste Lazarus, pas le plus futé ni le plus respectueux mais j’suis sûr qu’il sera bien content de se trouver un petit frère ! Qui sait, tu le croiseras peut-être dans un coin de la Vallée. »
Ah il s’imagine déjà les réunions de famille, son fils ainé essayant vainement de diriger son monde face à un Mars tout sauvage. Il en rirait presque d’avance.
« J’viens de Grèce, mais ma mère était espagnole. J’imagine que t’as jamais mis les pieds dans aucun de ces deux pays ? »

Mars tire une petite grimace lorsque la main vient chatouiller ses cheveux, vient les lui emmêler. Il souffle, lève le nez vers Rosario et a surtout une lueur dans les yeux. Celle plus heureuse que les autres prime. Une grande famille. Oh, il n'avait jamais espéré quoi que ce soit, de ce côté-là, mais, finalement, cela lui faisait bien plaisir. Il aimerait les rencontrer tous, Mars, savoir comment ils sont, savoir ce que ça fait, de ne pas être petit orphelin ou fils unique d'une femme esseulée. Alors, non, il ne grogne pas à la marque d'affection. Il resserre le chignon sur le haut de sa tête mais ne fait pas de commentaire, un peu perdu dans ses pensées. Mais c'est vrai que Rosario a pu tomber seul. C'est vrai qu'il n'avait pas songé au fait qu'il ne les verrait peut-être jamais. Il souffle un peu, et puis rit légèrement à la description du frère qui a suivi le vieillard en ces lieux.

« Si tu parles comme ça de lui, j'ai un peu peur de savoir comment tu me décris... Il vit donc ici? »

C'est étrange. Il se demande comment il est, se demande s'ils s'entendraient bien (s'il le verrait véritablement comme un frère, ou un simple inconnu de plus). Il ne se doute pas un seul instant du caractère bien différent qu'il a du sien.

« Non. Je suis resté en Islande. »

Dans les contrées de glace. Il sourit pourtant un peu. C'est qu'il a l'impression de finir un puzzle interminable, avec ces réponses. Il connaît ses origines, sait qui est son père... Cela fait beaucoup à avaler, mais il est heureux de posséder toutes ces informations.

« C'est joli, là-bas? »

Il se le demande. Il ne sait pas, il ne s'est jamais renseigné, à dire vrai. Et les paysages que l'on voit dans le cinéma en plein air ne décrit pas de quels pays ils proviennent. Il est plus détendu, Mars. Il regarde la voûte éternellement céleste avec plus de facilités qu'auparavant, a les épaules moins raides. C'est que Rosario a cette aisance de la parole qui met en confiance.

Rosario est un heureux père retrouvant ses petits oisillons égarés. Il les parsème dans les lointaines contrées visitées, tout ravi de les voir un jour ressurgir. Il est bien triste Rosario, de les voir trop tôt quitter le nid. Il est ce père qui ne sait trop s’occuper de l’enfant si ce n’est faire les plus terribles blagues, les plus hilarants coups foireux. Il est pourtant ce père qui se retrouve bien triste une fois la maison vide et les gazouillements bien loin, enfouis dans cette époque révolue.
Et s’il a souvent crié, souvent engueulé, il n’oserait prétendre avoir un préféré. Lazarus est peut-être tout le contraire de son père, il n’en reste pas moins un petit oisillon qu’il rêverait de retrouver dans son nid.
Il s’arrête un instant, prend le temps d’observer le petit Oublié tout en se frottant la barbe du bout des doigts.
« Hm toi t’es définitivement un sauvage. Et étonnement tu es exactement comme moi quand j’avais ton âge !  J’me suis marié à 20 ans tu sais, j’espère que t’as de quoi suivre mon exemple. »
Un clin d’œil et un grand sourire arrogant, qui sait, peut-être aura-t-il des petits-fils dans un ou deux ans ? Il pouvait toujours espérer. Il est néanmoins parfaitement sincère, se souvient avoir été tout aussi têtu et indiscipliné à cet âge-là. Son portrait craché. Et cela l’amuse, de s’immiscer dans la vie de ses petits protégés. Ce n’était certainement pas avec Lazarus qu’il allait se retrouver avec une ribambelle de petits-enfants, autant commencer à jauger la situation pour Mars.  

Il trouve ça un peu triste, que l’autre n’ait eu la chance de visiter la Grèce avant que tout Athènes là-haut tombe ici-bas ; que les transcendés ne dévorent ce qui leur restait d’humanité.
« C’est magnifique, spécialement les immenses plages et la mer toute turquoise. Les belles bâtisses bleues et blanches… Ah t’as raté quelque chose ! Ici, les Mers du sud m’y font beaucoup penser, dommage que les Oubliés aient fini par nous les voler. »
Petit regard faussement accusateur, car Rosario se fiche bien de savoir à qui appartient la plage où il ne compte certainement pas arrêter de se baigner. Peut-être verrait-il maintenant de tout nouveaux visages en sirotant sa bière, étalé sur une serviette à jauger d’un mauvais œil les gamins et leurs immondes châteaux de sable.

Un sauvage, hein? La remarque le fit sourire, avant que la suite ne le laisse un peu pantois. Autant la remarque du "tu me ressembles" secoue un peu son cœur, lui rappelle ce lien familial, ce fait que, oui, Rosario est bel et bien son père, autant celle du mariage... Il s'imagine une seconde à demander Orion en mariage, et la chose lui semble étrange, prématurée (étrangement agréable?). Il s'imaginait bien à ses côtés, peut-être que le mariage était de trop (pour l'instant). Il eut un instant de réflexion, et grimaça un peu.

« C'est un peu jeune, vingt ans... »

Peut-être était-ce ça. Ou peut-être était-ce cette pensée dans un coin de sa tête (tu es un Oublié, Mars). En tout cas, si Rosario espérait avoir des petits fils, il faudrait probablement attendre (longtemps). Vu la maturité des deux partis... Mais Mars restait vague. Si le père souhaitait plus d'informations, il faudrait être plus direct que ça.

Les récits des beaux bâtiments le firent un peu rêver, avant que cette fausse accusation ne le fasse sourire en coin. Quiconque ignorant les faits réels seraient certains qu'il ne s'agissait que de taquinerie, la réalité était toute autre : Mars avait aidé à les voler, ces Mers. Il avait aidé, et il en était fier. Plus qu'une rivalité, Rosario avait la malchance de faire partie d'un pays qui leur était totalement ennemi (d'autant plus maintenant).

« Je suis sûr que tu viendrais quand même t'y dorer la pillule. »

Mais cela ne doit pas être entièrement comme la Grèce, c'est certain. Alors il se plaira à l'imaginer, les pieds dans l'eau, savourant leur victoire (ces retrouvailles jamais espérées).

« J'aurais aimé voir ça, en tout cas. En Islande, c'était du sable noir. Mais ça me manque, ça aussi... »

Trop jeune ? Oh non il n’était jamais trop tôt pour un mariage. Tout juste assez tôt pour un divorce et un second mariage. Pour le coup, Rosario espère bien que le gamin ne suivra pas ses traces. Car s’il aime chacun de ses enfants, le voilà qui, une fois la vieillesse arrivée, regrette un peu de s’être perdu dans toutes ces relations officialisées. Les catastrophes qu’ont été ses mariages ont beau de pas l’avoir dégouté des femmes et de la vie de famille, peut-être procèderait-il néanmoins autrement si tout cela était à refaire. Il secoue pourtant la tête de dépit, cache l’amusement de voir ainsi Mars si décontenancé.
« Dommage, tu tiens peut-être bien plus de ta mère finalement. »
Si ça l’attriste un peu d’évoquer Sophia, les souvenirs sont bien trop anciens pour lui arracher une larme. Il ne doute pas une seconde que le jeune Oublié ait ramené les manières de sa mère jusqu’ici. S’attarderait presque pour tenter d’apercevoir les grands gestes de cette femme dans ceux de son fils. De quoi lui rappeler une femme un jour aimée, un jour quittée.

Rosario éclate de rire ; la hyène au fond de lui entièrement réveillée.
« Tu commences à bien me connaître. J’te ferais de grands gestes depuis ma serviette de plage ! »
Et il le ferait certainement. Mars ne pouvait plus mettre un pied à Caer ? Bien, il y avait maintenant les mers du Sud pour de légères rencontres.
Il hoche néanmoins la tête à l’idée des plages d’Islande.
« Oui un tout autre décors, tout aussi magnifique. »
Si ces plages ne lui manquaient pas, il pouvait tout à fait imaginer le manque en arrivant à Althéa.
Autour d’eux, les lucioles continuent leurs folles arabesques. Rosario finit par s’adosser à un arbre, les mains dans les poches, tout sourire à observer son tout nouveau fils.
« Alors dis-moi, que fais-tu de ta vie au désert ? » Il prend une moue de chiot blessé, lueur malicieuse au fond des yeux. « Je me retrouve avec un enfant dont je ne connais pratiquement rien… il va me falloir des années pour combler ce manque ! »