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Laisse filer — Gavrila
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Posté le Lun 12 Juil - 23:35
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Peut-être qu'à force de côtoyer la mort, Gégé a appris à reconnaitre son odeur. Ou peut-être que ce drôle d'instinct il le tient de ses chiens. Cet instinct qui lui dit quand c'est qu'arrive la fin. Qui, face à ce Gavrila tout pâle et tout chétif qui lui ouvre la porte, hurle que c'est maintenant ou jamais de venir réclamer sa promesse. Quitte à l'inverser un peu ou en fait totalement.
Alors ni une, ni deux, Gégé embarque le médecin dans son pick-up, trajet direct de la tombée de la nuit à la toundra congelée. Il ne lui a pas laissé le choix mais de toutes façons est-ce ce pauvre russe aurait eu la force de lui résister quand il a fait ses valises, pris ses affaires et attaché sa ceinture ?

Le trajet est long et il est très court en même temps. Gégé a mis la discographie entière de Dolly Parton au grand plaisir de son passager. Il lui parle vaguement des derniers instants du Roi, avouant à mi-mot que c'est lui l'assassin, avouant qu'il a été radié de Caer Hrid. Et il lui parle aussi de sa nouvelle maison perdue dans la neige offerte par Tatsuya. Ce grand manoir qu'il est en train de petit à petit restaurer, vieille bâtisse convertie en refuge pour boules de poils. Il se doute que l'autre ne l'écoute pas tout du long mais il s'en fiche le Gégé, contrairement à la politique ou au Kamikakushi, quand il s'agit de ses animaux et de son nouveau projet, il cause avec des étoiles plein les yeux. C'est que pour la première fois depuis longtemps, l'américain touche ses rêves du bout des doigts. Il a un travail qui lui plait, qui lui plait vraiment. Alors il essaye tout simplement de ne pas penser à Alexander, à sa famille, à ses amis, à tout ceux qui partis. Il parle en regardant les étoiles sous la voûte de Requiem pour ne pas penser à la route de leur premier et tout dernier voyage à deux.
Parce que Gégé sait. Il sait si fort que ça lui crève le coeur. Il préfère faire comme si de rien n'était et garder son image de boucher tranquille. Il ne sait pas faire autrement.

Une fois arrivés, Gégé a installé Gavrila dans la plus grande des chambres. Son invité est traité comme un roi, soigné aux petits oignons matin et soir et tant pis si ça ne lui plait pas. Et d'ailleurs l'ex-fermier n'est pas le seul à le bichonner : Columbus ne le quitte plus d'une semelle. Elle est toujours à ses côtés, dort même avec lui la nuit. Gégé plaisante en répétant souvent qu'ils sont en voyage de noces. Des noces funèbres. Elle aussi sait. Lui préfère ignorer, noyer Gavrila sous des plaids moelleux et des cafés qu'il lui sert avec de la cannelle et du curcuma. Et parfois il échange les tasses avec des petits chiens, des chatons, les lapins et autres créatures recueillies au refuge qu'il lui pose sur les genoux. Il lui donne tous les câlins des petits animaux et même ceux de Columbus comme des preuves pudiques de son amour à lui. Devant lui, il a même arrêté de fumer. C'est drôle comme de son côté, il n'a jamais autant pété la forme quand clairement, l'état de santé de son ami vacille de jour en jour.
Dès lors, Gégé fait en sorte que la vie au refuge soit la plus paisible au possible, la moins pénible. Gavrila n'a pas à bouger le petit doigt : Gégé obéit à tous ses caprices sans broncher. S'il ne faisait pas tant d'efforts pour cacher sa peine, il appellerait volontiers l'autre son grincheux pépé russe avec un mélange de taquinerie et d'affection. Les pépés qu'on aime ça c'est comme les chiens, ça ne vit jamais assez longtemps.
Il fait ce qu'il n'a jamais eu le temps de faire pour Meish, pour ses parents, pour sa soeur. Il se prépare à dire adieu. C'est tellement plus dur que de fermer les yeux et de prendre le couteau.


Et si c'est l'été, il tombe ce soir de gros flocons sur le sanctuaire animalier.
Gégé a installé Gavrila sur un fauteuil tout près de la fenêtre, Columbus couchée presque sur ses pieds, le feu grésillant de la cheminée à ses côtés. L'américain entre dans le salon avec une tarte aux pommes encore fumante dans les bras, pose le plat sur une table hors de portée des chiens et s'assoit en face du russe en retirant ses gants de cuisine. Son regard se pose sur la vitre. Et puis sur Gavrila.

▬ Est-ce que ça vous rappelle chez vous ? Demande-t-il naïvement en espérant qu'il lui sorte une boutade acerbe qui veut dire oui.

Le laisser partir dans le souvenir confortable d'un foyer heureux, c'est la seule chose qu'il peut encore faire le Gégé.
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Posté le Sam 4 Sep - 12:37
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Il pense que la brèche s’est ouverte à ce moment-là : quand il a découvert ce qu’Alexander avait eu le malheur de faire, et pour qui. Il se souvient avoir ri faiblement, comme on lâche son dernier soupir, et n’avoir pas bien su définir son sentiment. De la colère ? Mais contre qui ? Contre ce pauvre fou qui, accablé de douleur, n’a pas réussi à subordonner la perte de son amour au bien commun ? Contre lui-même qui, par bon sens ou par lâcheté, n’a jamais envisagé d’en faire autant pour celle qu’il aimait ? Dans un absurde moment de vertige, il s’est demandé ce qu’Ivana aurait pensé de lui. Aurait-elle eu la bonté de le rassurer, de lui dire : « J’ai épousé un petit con, pas un imbécile. » ? Elle lui dit ce genre de choses, en rêve. Elle lui dit aussi qu’il est trop tard.

Passées les premières fatigues, pendant lesquelles il n’a pas osé croire aux symptômes de la maladie susceptible de le délivrer du poids de l’existence, passées les escapades où le désert et la plus belle des plantes vénéneuses qu’il renferme lui ont dit : là, rentre chez toi, tu n’es désormais qu’un grain parmi ceux qui roulent au bas de la grande dune, tu n’es plus de ceux qui réussiront à la gravir, passées les déchirures dans la toile de sa mémoire, il a bien fallu commencer à espérer.

La confirmation en a presque été cocasse, au fond. On en entend encore l’anecdote sous les tentes de l’Entre-guerre. Un stagiaire lui a renversé son café dessus. On le voyait déjà lui balancer une vacherie dont on a l’habitude, quelque chose comme « Est-ce bien du café que tu viens de renverser, jeune crétin à la petite semaine, ou ta saloperie de matière cérébrale ? » Eh ben non. Gavrila – oui, oui, notre Gavrila – s’est levé doucement en riant, EN RIANT, et lui a dit un truc invraisemblable pour qu’il arrête de se confondre en excuses et le rassurer. C’était quoi déjà ? Ah oui : « C’est très gentil à vous de m’apporter le café mais, malheureusement pour moi, je n’ai pas encore appris à boire de cette façon-là. Venez donc, que je vous en offre un autre. » Tous ceux qui étaient là se sont lentement retournés vers lui et c’est là qu’on a tous compris. Triste histoire.

Bien sûr, il a courtoisement été remercié. À demi-mots. On lui a suggéré de prendre du repos, de ne plus assurer que quelques consultations à son cabinet. Lui-même a consenti à se retirer, car un chirurgien ne peut s’accommoder d’une quelconque perte de mémoire dans l’exercice de son métier. Il a enfilé son petit bracelet, comme tout le monde, s’est laissé surveiller bien gentiment. Souvent, il est resté lui-même. À dire à son infortuné ausculteur avec un sourire de chat : « C’est sans doute vous que je boufferai en premier, vous savez. » Il est devenu un véritable enfer pour les autres, plus encore qu’à l’ordinaire. Il est devenu un enfer pour lui-même, au point de se consumer de l’intérieur. Il a maigri. Pâli. Fini par préférer le silence à la vacherie.

Il aurait pourtant aimé avoir la force de protester quand Germain l’a arraché à son ersatz de vie, s’est imposé dans ses affaires pour en tirer de quoi composer sa toute dernière valise et l’embarquer dans son tout dernier voyage. Germain est adorable. L’âme la plus gracieuse qu’il connaisse à cet instant. Germain réussit le tour de force de ne pas faire comme si de rien n’était – contrairement à ce qu’il pense –, ni de faire comme si cela était. Gavrila ne sait pas bien comment il y parvient : il donne à chacun de ses gestes la facilité de l’évidence, lui casse innocemment les oreilles avec une icône de la country, lui révèle timidement qu’il n’a pas que du sang de bête sur les mains – et c’est bien son seul murmure alors : « Qu’est-ce que ça change, après tout ? Alexander n’était rien d’autre qu’un maudit animal et votre présence à Caer Hrid était aussi absurde que celle d’une poule dans une fosse aux lions. » –, enfin lui donne à connaître un ex-fermier qui s’épanouit malgré tout, dans une contrée aussi gelée que son cœur n’est chaleureux. S’il manque un mot, une phrase par moments, il saisit bien la substance du propos, la lumière dans le regard de Germain qui, sans le savoir, lui permet presque de vivre par procuration. Pour une fois, Gavrila ne veut être ni une ombre, ni un trouble-fête, aussi s’efforce-t-il de ne pas s’assoupir, de se réjouir – et il le fait sincèrement, quoiqu’il ne soit pas vraiment en mesure de le montrer – au beau spectacle de cette force qui va. Il perçoit bien, du reste, que Germain a la délicatesse infinie de ne rien lui demander en retour, pas même de faire semblant. Gavrila se sent presque trop chanceux, coupable d’une ironie et d’une injustice cruelles en considérant qu’une telle âme se propose d’accompagner ses derniers moments. Mais il prend tout. Il prend tout, car c’est encore la meilleure façon pour lui de l’en remercier.

Le manoir, évidemment, promet de devenir un havre de paix – en fait, il l’est déjà. Gavrila grimace quelquefois à l’idée que son hôte se plie ainsi en quatre pour lui, réduit à la tâche ingrate de garde-malade – chut, il ne faut pas le dire – alors qu’il aurait pu profiter de ce temps-là pour restaurer l’endroit – avec son aide, s’il avait pu. Il fait l’effort de rester lui-même, car il se déteste toutes les fois où il rit, toutes les fois où il ne se ressemble pas – autant de manières pour la maladie de se rappeler à eux. Alors, il croule de mauvaise grâce sous le poids des couvertures, feint de mourir de diabète chaque fois que Germain le régale d’un de ses bons petits plats, sans trop montrer qu’il est par ailleurs touché de boire des cafés comme il les aime – car il s’est souvenu de ce détail-là, évidemment –, de ne plus avoir à froncer le nez à cause de l’odeur de cigarette – mais pourquoi se donner une telle peine quand tout le condamne déjà ? Qu’importe, il est agréablement accablé par toutes ces attentions qu’il ne mérite sans doute pas, au fond. Bientôt, il devient terrible pour lui d’avoir si peu de façons de dire merci. Aussi prend-il exemple sur la bonté faite homme, trouvant à son tour d’heureux intermédiaires. Il n’a jamais autant cajolé Columbus qu’en ces jours de neiges éternelles – c’est une lune de miel, de sel et de croquettes, en effet –, sa présence offrant à son esprit et son corps fatigués une chaleur que toutes les couvertures du monde n'auraient pu lui prodiguer. Il reçoit complaisamment sur ses genoux de petites choses encore plus fragiles que lui, souvent perplexe lorsqu’une minuscule tête ronde épouse tendrement le creux de sa main, qu’une truffe humide lui renifle les doigts comme s’il n’était pas un monstre en dormance. Les lapins ont secrètement sa préférence. Il ne manque jamais de remarquer avec goguenardise : « Oh, c’est quand même un peu léger pour le repas de ce soir, non ? »

Et Germain papillonne ainsi autour de lui, insolent de santé, tandis qu’il se dissout aussi fugacement qu’un morceau de sucre dans l’eau du monde. Il doit l’admettre, pourtant : à sa grande surprise, le voir rayonner ainsi est un véritable plaisir pour lui. Une sorte de revanche, sans qu’il ne parvienne à se l’expliquer.

Aujourd’hui, Gavrila est vieilli, et il se trouve à cet instant de sa vie où même le spectacle des flocons qui descendent paisiblement dans l’air du soir n’est plus susceptible de le lasser. Il se contente de tout. Il perçoit la respiration familière de Columbus contre ses pieds, le murmure réconfortant de l’âtre qui s’éteindra peut-être après lui et l’odeur délicieuse d’une tarte aux pommes qu’il n’aura bientôt plus le cœur de manger. Il n’en dit rien, évidemment, mais il aime entendre Germain s’affairer dans l’une des nombreuses pièces du manoir, s’est habitué à ses réapparitions près de lui, pleines d’abnégation et de dévouement. Devant lui, il accomplit avec douceur tous ces petits gestes du quotidien qui lui donnent l’impression – mensongère, peut-être – que sa fin sera tranquille. Là, il le regarde s’installer en face de lui sans effort, retirer posément ses gants de cuisine, contempler tour à tour à travers la fenêtre et ce qui reste de lui. Sa question lui arrache presque un sourire – presque, car il a bien entendu son cri de détresse, et qu’il voudrait à cet égard être ce qui se rapproche le plus d’un bon ami : « Ne soyez pas ridicule, Germain : chez moi, je me gelais souvent le cul par terre parce que mes genoux me le permettaient encore et on ne menaçait pas de me boucher les artères avec une tarte aux pommes trop grasse et trop sucrée. » Il marque une pause, moins pour le poids dramatique de son propos que par besoin de ménager son souffle. « Où sont donc mes varenyky ? feint-il de se plaindre. Vous avez complètement loupé le coche, mon pauvre ami. » Et ses yeux, que disent-ils ? Ils disent pudiquement Oui. Oui, c’est parfait, c’est même au-delà de mes espérances, sombre idiot trop généreux pour votre propre bien. Et tant pis pour mes dents, mon cœur et mon foie : j’adore votre tarte aux pommes. Il peut s’imaginer à loisir qu’il a devant lui sa Russie enneigée, sans les couleuvres, sans les spectres, rehaussée par la bonté infatigable de Germain qui ensoleille ses jours et constelle ses nuits. Tout est magnifique, rien n’a de sens, et il s’apprête à tout gâcher d’un mince filet de voix : « Vous n’oubliez pas, cependant, qu’il vous faudra me ramener là-bas sitôt que je refuserai de manger et boire vos horreurs – et de débiter les miennes ? » Car ils savent tous les deux, n’est-ce pas, que chaque mot prononcé, chaque bouchée avalée, chaque gorgée bue représente une menue victoire sur le monstre. Il espère avoir appris à dire merci comme il se doit d’ici là.
@Germain
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Posté le Lun 18 Oct - 17:43
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Même devant l'image de son ami trop soudainement vieilli, Gégé ne peut s'empêcher de sourire. Surtout quand l'autre lui fait cadeau d'une de ses légendaires répliques un tantinet - rien qu'un tantinet, acerbes. C'est qu'elles se font rares ces temps-ci et donc que l'ex-caerien les accueille avec grand plaisir, presque même avec une gratitude que certains qualifieront de masochistes. Mais que peut-il y faire ? Il est sincèrement content à chaque fois qu'il voit que son ami ne s'est pas encore tout à fait éteint. Et ces piques qu'il lui envoie, il ne peut s'empêcher de les prendre comme un espoir, même infime, qu'il n'est pas voué à partir. En tout cas pas tout de suite.

▬ Oh si ce n'est que ça je peux vous mettre par terre avec les chiens et remplacer la tarte par les croquettes. Je vous garantis qu'elles sont sans sucre. Rétorque-t-il alors tandis que quatre paire d'yeux voraces se rivent vers lui parce que le sacro saint mot « croquette » a été prononcé.

Ignorant les toutous et les ronchonnements de son invité, Gégé lui découpe une part et d'ailleurs de se sert lui-même une part plus généreuse encore. Posant l'assiette à sa portée, l'américain ne l'attend pas pour entamer et enfonce sa fourchette dans la pâte croustillante du dessert tout en ronronnant presque :

▬ Navré. Vraiment navré. Je tâcherai de me rattraper demain avec un plat de varenykys à la limace. Peut-être même à l'asticot si j'en trouve, il parait que c'est à la mode à Caer. C'est du moins ce que disent tous les médias après la dernière édition de Masterchef.

Mais la fourchette retombe lourdement sur l'assiette sans même être parvenue jusqu'à ses lèvres. C'est que la dernière question de Gavrila tombe comme un cheveu sur le gâteau.
Un voile de tristesse tombe alors sur les yeux bleus ciels du nouveau célestien. En voilà un déplaisant sujet de conversation pour le goûter. Mais en même temps c'est si... si Gavrila de poser la question qui fâche.

▬ Je... Oui. Souffle-t-il en tournant de nouveau la tête vers la fenêtre, la gorge nouée. Quel gâchis. Il prend une longue inspiration, allons Gégé ce n'est pas si grave d'en parler. Juste en parler. Il faudrait effectivement songer à ces choses-là. La fin arrive toujours plus vite qu'on ne le croit. Ça ne l'empêche pas d'y croire encore tout en reprenant avec une pointe de naïveté : Mais est-ce vraiment ce que vous voulez ? N'y a-t-il pas d'autres solutions ? Il y a le fameux vaccin oui mais... il y aussi d'autres façons de faire. Peut-être un peu moins aseptisées que de finir disséqué dans un labo de la Vallée. Il fait beau dehors malgré la neige. On pourrait simplement s'y allonger et attendre. C'est un peu plus poétique que les camisoles et les chambres d'hôpital.

Mais Gavrila n'est pas vraiment un poète pas vrai ?
Gégé l'observe à nouveau. Il semble hésiter un instant et puis lâche comme s'il avouait une bêtise :

▬ Vous pensez à Perdition ? Parfois je me demande si... si ce qu'on a vu sur le bateau ce n'était un peu comme l'après. Il ne sait pas exactement pourquoi mais ces derniers temps il se demande souvent s'ils n'ont pas eu un arrière-goût de la traversée du Styx. Si ce qui les attend tous sur l'autre rive y ressemble. C'est rassurant. Gégé, lui, y a vu quelque chose qui lui plait. Sa famille dans un grand vide immense et pur comme ce paysage enneigé là dehors. Là-bas tout semblait plus simple. Paisible. Qu'est-ce que vous y avez vu ?

C'est une drôle de demande pour une drôle de discussion. Mais puisque le temps leur échappe, autant savoir ce qui le turlupine. La curiosité de Gégé a toujours été un peu décalée.
@Gavrila
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