Tel un diable surgissant hors de sa boîte, le Maître des Rêves bondit hors du chapeau. Dorothea lâcha un cri de stupeur ce qui fit vaciller le dôme, oh l’espace d’un instant, mais l’ouverture aurait permit au Maître de s’adonner à cœur joie.

L’apparition du gigantesque Transcendé fit frissonner la Canadienne. Comme si cela ne suffisait pas, les deux plus puissants guerriers de l’équipe ont été ligotés.

Dorothea n’osa pas détourner le regard de la créature. Mais Erina avait déjà pris les devants.

— D’accord, répondit Dorothea taisant toute question au sujet de ce pouvoir de séduction, espérant qu’il soit efficace sur le Transcendé. Sois prudente !

Pouf, Erina disparut. La créature se mit à grogner, bougeant lentement la tête, cherchant la jeune femme. Dorothea profita de l’ouverture pour se précipiter sur Fenrir et Isadora. De ses deux mains, la jeune femme empoigna une des lianes. Sous la pression de ses doigts, elle se brisa avec un claquement lugubre comparable à celui d’un élastique pour fronde, taille géante.

— Tenez bon.

La Canadienne s’appliqua à exercer sa force sur chaque liane afin de libérer le duo au plus vite.

Le clone disparait après avoir frappé dans le chapeau. Et qui en sort ? Le maitre des rêves lui même ! Tu le foudroies du regard, prête à en découdre quand tu l'entends mentionner Alexander, insulter ta patrie et votre honneur. Tu serres tes doigts sur le manche de ton épée, y met tellement de superforce qu'il se superfissure. Putain. Tu râles d'un grondement sourd coincé dans la fond de ta gorge et te mords la joue pour ne pas rétorquer une réponse cinglante. Tu as du mal à te contenir Isadora, tu n'en peux plus de sauver ton sang-froid - tu veux foncer dans le tas.

— « REVIENS-ICI ! LÂCHE ! »

Trop tard. Disparu dans son chapeau de malheur, tu mettras le feu à cette montagne s'il le faut mais t'auras sa peau. A l'arrivée du transcendé, tu te tiens prête à combattre mais une liane vous ligote toi et Fenrir, tu en lâches ton épée qui tombe lourdement sur le sol dans un BONK singulier. Merde, et les deux autres filles ne pourront pas la soulever.

— « Fenrir ! Tiens-bon ! »

Tu fous le feu aux lianes, attendant qu'elles crament mais c'est trop tard, tu as du compter sur tes camarades.

Un Transcendé séduit : clairement, c'était de l'imprévu que même la fiction n'aurait pas pu créer. Si la tension avait descendu d'un cran avec la libération de Isadora et Fenrir, elle demeurait palpable alimentée par la présence du Transcendé et le message délivré par le talkie-walkie.

— On ne devrait pas se dépêcher, quitte à l'emmener avec nous ? Si ça se trouve, on pourra l'utiliser comme diversion ou force de frappe, proposa Dorothea. Il faudrait qu'on s'y mette tous ensemble pour le tuer, je pense.

Beau bestiau que celui-là : Dorothea devait se tordre le cou pour l'observer dans les yeux. D'ailleurs il ne quittait pas Erina des prunelles. Curieuses réécriture de la Belle et la Bête.

Avisant Isadora qui s'occupait de faire fondre la porte, Dorothea alla vers elle.

— Si c'est assez fragilisé, je peux frapper dedans pour finir de tout casser.

Clairement, elle craignait qu'une bataille se soit engagée plus loin et que l'appel qui leur était adressé n'était rien de moins qu'une demande de renforts.

Vous voilà enfin libérés... tu ne perds pas ton temps et fonces ramasser tes armes. Un regard en biais vers Fenrir ; il a vraiment réussi à faire fondre cette barrière mentale que tu entretenais depuis ton arrivée à Althea. Il peut voir dans le fond de tes yeux toute la sérénité que tu éprouves à le voir sain et sauf. Tu profites qu'Erina distraie le transcendé pour t'atteler à faire fondre la glace de la première porte. La proposition de Dorothea te fait sourire.

— « Avec plaisir, jeune femme. Brisez-là pendant que je règle son compte à ce monstre. »

Parce qu'il est hors de question d'épuiser le cristal d'Erina, ou de risquer de le garder en vie. Tu frôles le bras de Fenrir, l'écartes doucement et fait signe à Erina de se pousser également.
Tu utilises ton bouclier pour provoquer une onde de choc afin de le mettre à terre, et fonces avec ton épée pour lui enfoncer dans le thorax.

— « Je ne sais pas si ça l'a achevé du premier coup mais le feu de mon épée a du lui faire des dommages. ON FONCE ! »