Son petit cœur bat la chamade, elle est là, devant le discours, devant le monde, hissé sur les pointes des pieds, elle essaie d'apercevoir les grands. Elle se faufile entre les gens, jusqu'à attérir tout devant, là, la sonnelité de tous les dirigeant la glace. Elle reste de marbre, parfaite petite statuette. Elle ne se rend pas compte vraiment, pas encore. Dans sa tête battent les mots en boucle, l'on remonte n'est-ce pas ? L'on remonte...et au lieu de l'explosion de joie qu'elle pensait recevoir en son cœur il n'y a rien que de la tristesse. Une bien étrange oui, triste mine qui se peint tout de suite sur son visage.

Encore une fois,
On l'abandonnait encore une fois.
Elle cherche autour d'elle mais ne croise aucun regard connu, elle se faufile à nouveau, à contre courant, quelqu'un, n'importe qui, elle ne veut pas être seule.
Au loin enfin elle pense apercevoir une petit figure, comme la sienne, ses yeux s'ouvre en grand, c'est Astrée ! elle semble en pleine discussion, à côté d'elle, Thaddeus. Mariette redeviens cette statuette de marbre, elle les regarde de loin sans s'approcher, animal sauvage au fond elle est restée. Son cœur se fait gros, immense, lourd, il la plomb sur place.

Oh Mariette pourquoi si peu de joie, qu'est-ce qui ne vas pas chez toi ? Ne voulais-tu pas remonter ? Ses yeux s'emplissent de larme et elle s'éloigne, elle cherche dans la foule, presque frénétique, des visages connus, des vieux visages, celui de ses parents, mais elle a beau dans tout les sens parcourir elle ne trouve personne. Elle a envie de hurler. Pourquoi un tel choix maintenant ? Maintenant que c'était trop tard, maintenant qu'elle avait perdu tout espoir.

Après tout le jour de la chute il y avait eut tellement, tellement de cadavres...de bras dépassant sous des décombres, du sang de partout, des pleures, des gens qui berçait leur enfants morts dans les bras. A l'époque elle c'était baigné dans l'espoir de les retrouver, sa famille à elle. Mais maintenant ?

Maintenant Mariette va en tout sens dans ce grand lieu de rassemblement. Elle est si, si seule au fond d'elle même. Cette pierre ne veut pas bouger, elle est tombale, creusé à même la terre. Cette terre...ou plutôt ce sable. Pourquoi est-elle ici ? Elle pensait le savoir en arrivant mais une fois ici elle se sent d'autant plus perdu, elle voit des visages des personnes de son village mais elle ne veut pas aller leur parler, elle voit sur leur visage le bonheur qu'elle n'arrive pas à atteindre.

Elleux aussi, toustes, était devenu sa famille, et maintenant voilà qu'iels allaient remonter. Tout le monde, et elle alors ? Elle qui par deux fois à perdu famille ? Alors ? Il faut remonter Mariette, retourner à ta petite vie ! Mais en haut elle n'est qu'une enfant, qu'une enfant sans parents. Iels sont mort n'est-ce pas ? papa et maman. Elle pleure, sans bruit alors qu'elle cherche encore dans la foule, se perd dedans, ce sont de bien grosses larmes pour un si petit corps. Elle aimerait une mouvement de foule et se retrouver écrasée ainsi problème réglé elle n'a pas à choisir.

Depuis tout ce temps, ces longues cinq années, elle avait cherché sans trouver, d'abord à toutes les portes, tous les palier de Polaris pendant qu'elle jouait à la factrice. Puis au village, et enfin en itinérance, par les routes, dans toutes les autres rues sablonneuses ou non, au cœur de la nuit comme des fortifications. Le désespoir c'était mêlé à la résignation et puis, au village, une nouvelle vie elle avait construit, une vie dans laquelle elle avait sa place, quand tout le monde remontera tout le monde retournera à sa petite vie d'avant.
Elle, n'en avait plus.

Elle s'imagine seule dans sa maison, les rues désertes, plus de noël, plus rien, elle devra couper son bois seule, était-ce ça grandir ? tout perdre encore et encore ? elle ne sait plus mais au fond d'elle-même elle à peur de remonter, peur d'être prise en charge par les services sociaux de sa contrées, devoir encore se débattre pour un peu de liberté.

Elle ne veut pas
Elle ne veut plus
Désolé Tastuya...

et au milieu de la foule, elle s'effondre, passant ses mains dans les grains de sable en chouinant.
Elle est si petite, personne ne fait attention.