une aventure humaine dans les jungles elles,
si sauvages qu’il deviendrait difficile de s’y retrouver
si les plantes n’étaient pas ses seules amies.

humain humaine,
encore un autre déboire ((pourquoi être humain au milieu de tout ce vert au milieu de toutes ces têtes qu’iel ne connaissait même pas))
pourquoi être là pour un autre humain dont seul le nom semblait rameuter les foules
d’une précédente expédition et iel

il y avait toujours aussi peu de lumière à l’horizon.

c’est donc de sensations en sensations ah
que le vent qui caresse les branches a de douces chansons ;
étaient agressives pour elles (mais ça
il n’y a que narcisse pour le savoir) ;


retour à sa carcasse de chair ;
dans le noir un peu cassé de ses figures enchaînées à ses oreilles
reconnaissant celle de la fameuse cheffe de garde ;
iel avait encore le goût du manche du couteau dans la paume
((et celui de la poudre bien caché au fond sous son haut
accroché à la ceinture car non
narcisse ne l’avait toujours pas rendu de la
dernière fois il y a si longtemps qu’iel s’y était perdue dans les affres du temps)).

au moins
peut-être que sa pitoyable personne avait été convoquée pour sa synergie
avec ses amis les plantes ((qui lae guideraient toujours sur le pallier de la maison))
et ses mains qui viendraient anesthésier les blessures ;
du moins celles de chair plutôt que de cœur.

tour à tour,
les noms s’enchaînent mais narcisse ne prend pas forcément la peine
d’observer le visage de tout un chacun car ((on finira par se perdre
de vue)) ;

trouver le chemin est tout ce qui compte.

« narcisse. apothicaire ; jill, vous êtes toujours d’une humeur aussi massacrante. »

il y a sur ses lèvres rosées
toujours un léger sourire sarcastique pour venir ponctuer tout échange avec la cheffe
c’était comme le fil de la lame maintenue entre elleux pour mieux
apprécier les paroles.

la main sur le manche d’un ((autre couteau)) qu’iel avait pris soin d’amener
on ne sait jamais
au cas où ;

c’est sans sursaut qu’iel attendait la venue d’une nouvelle personne jeune par le bruit de ses pas ((et très pressée)) car
c’est la jungle qui lui a murmuré les petites souris qui s’y tapissent ;

cela étant dit
iel n’avait aucune idée de ce que « boomer » pouvait bien signifier ;
et soulevait seulement un sourcil interrogateur face au déroulement des échanges
((c’était intriguant comme chacun.e réagissait à ladite jessica))

retenir son nom semblait être utile pour la suite de l’aventure.

« on ne fait pas de vagues sans remuer un peu la constance des marées,
bien trop ancrées dans leurs habitudes ; »

le visage aveugle tourné vers le désaccord ambiant qui s’y trouve,
((sauf le « salut jill » qui était venu couper
agréablement la froideur qui s’y teinte)) un peu trop de gris dans ce vert
et ellui aussi s’en va farfouiller les entrailles de mère nature

finalement,
narcisse n’a que ces quelques mots légers pour exprimer son soutien ;

pour talonner ((en queue de groupe)) les humeurs maussades qui se dessinent
bien dommage pour une excursion en si belle contrée où résonnent les ombres vertes
et iel fait naître dans ses mains l’une des graines ramassées en chemin,
qui vient rafraichir l’air de sa couleur rose dégradée mais ça
iel ne peut toujours pas le voir ;
se contente de promener ses autres sens sur les écorces en caresses émerveillées.

résumé : narcisse ne sait pas vrmt pourquoi iel a été convié.e car ne connaît pas raeb, mais est amusé.e de retrouver jill. iel appuie la décision de jessica de venir chercher son père avec leur groupe, malgré le désaccord (presque) général. félix l’intrigue. iel est lae dernièr.e du groupe et fait fleurir une petite fleur dans sa main tout en profitant de la petite promenade.