T’es assez fière lorsque la roche vient percuter la tête de la panthère. « Bien joué. » Que tu souffles à l’intention d’Orion. Le problème ? C’est que le reste ne se passe pas exactement comme prévu. La panthère lâche bien l’ours, mais le combat entre les deux bêtes ne s’arrête pas pour autant. L’arrivée de Gavrila ne change rien à la situation et c’est là que vous pouvez voir votre stratégie s’écrouler. Étonnamment, c’est Raeb qui se rend utile en visant parfaitement l’ours. Pas que ça vous aide beaucoup, la suite des événements se déroulant un peu trop rapidement et pas de la meilleure manière qui soit. T’as un réflexe semblable à celui de Raeb (comme quoi il n’est pas complètement inutile), venant t’assurer qu’Orion ne soit pas dans la trajectoire en le tirant sur le côté. Sauf que voilà que personne ne se soit fait percuter par la panthère est une bonne nouvelle, mais elle ne contrebalance pas votre nouvelle situation : un sandwich entre deux prédateurs qui pourraient sans aucun doute vous tuer d’un coup de patte. Tu regrettes de ne pas avoir un don qui se révélerait létal, parce que t’aurais bien réglé le cas de la panthère si tu en avais eu l’occasion.

Mais puisque ce n’est pas une option… Il vous faut une meilleure solution ou au moins une idée qui vous tirerait de cette situation (très) probablement mortelle. La bombe flash ? Vous risquez d’être tout autant aveuglé dans l’empressement. Le filet ? Ça ne vous débarrasserait, au mieux, d’un des prédateurs. « La bombe de phéromones. » Gavrila vous l’a laissé non ? « Il faut la lancer le plus loin possible. » T’espères que Félix donnera des indications sur le prédateur qui risquait d’être le plus affecté. Toi t’es déjà ailleurs, ton esprit tourne au plus vite à la recherche d’une solution un peu plus durable. Il faut terminer d’assommer l’ours avec les fléchettes. T’aurais sans doute pu laisser Raeb s’en occuper, mais… autant dire que tu ne lui fais pas particulièrement confiance. T’attrapes le fusil et récupère la fléchette pour le recharger. « J'emprunte ça. » Un ou deux coups, voilà ce qu’il faudrait pour descendre l’ours en espérant que tu saches encore viser. T’as l’impression que ça fait une éternité que t’as pas eu une telle chose entre les mains. « Je peux vous laisser la panthère ? » Que tu demandes à l’intention du reste de tes compagnons d’infortune. T’oublies un peu le cristal de Raeb, mais il faut dire que du lot, il ne t’inspire pas le plus confiance. Raphaëlle a parlé d’illusion, ça pourrait fonctionner. T’essaies quand même de garder l’oreille ouverte au cas où il faudrait que tu utilises ton don à nouveau.  

C'est que la situation dérape (encore plus). Elle est bousculée par Raeb avec tant de forces, que la voilà qui titube pour se retrouver le fessier contre le sol, une panthère passant sauvagement à quelques centimètres de son visage. Elle a les cheveux qui lui barrent le visage, quand elle le relève, quand elle analyse la situation, et se relève. Elle tend une main à Félix pour l'empêcher de rester seul.e au sol, ce serait bien dangereux de ne pouvoir se mouvoir en une telle situation. Une fois lo scientifique sur ses deux jambes, elle analyse la position de chacun, elle écoute les remarques, essaye de réfléchir le plus rapidement possible, bombe en main. Et puis, elle suit le conseil de Jill.

« Orion! » Attire son attention, lui lance la bombe entre les mains. « Active moi ça et éjecte le plus loin, de préférence pas dans la direction de Gavrila. »

Elle a plus confiance en son ami qu'en ses capacités à lancer l'objet plus loin sans cristal. Mais bientôt, elle se retourne avec ce même air un peu désespéré et pourtant bien sûr d'elle, quand, encore aux côtés de Raeb, elle lui tapote l'épaule pour lui donner un peu de courage.

« Gavrila a raison, on aurait bien besoin de vous, actuellement. »

Mais, pour tenir la panthère occupée, elle créer l'illusion de plusieurs autres humains autour d'eux. Peut-être que comme ça, elle n'aura l'occasion de se jeter aussitôt sur la bonne proie.

À ton plus grand soulagement, le groupe réagit assez promptement à la situation. Tous et toutes sauf Raeb qui montre à nouveau son inutilité en ajoutant une précision importante à son don, le genre qu’il aurait du faire au début de votre mission. Qu’importe, tout le monde insiste et cela semble fonctionner. Toi tu t’efforces de recharger le fusil en y faisant entrer la fléchette de façon à être prête à tirer sur l’ours dès que l’occasion se présentera. T’espères juste pouvoir assez bien viser, mais il est trop tard pour avoir des doutes sur la question. T’écoutes d’une oreille distraite ce qui se dit derrière toi, juste assez pour avoir une idée de ce qui se passe. Tu te fermes - autant que possible - aux distractions quand t’entends le signal d’Orion. Dès que l’ours détourne son attention de vous, tu appuis sur la gâchette pour que la seconde fléchette vienne se loger sur son corps. Tu songes un instant à utilise ton don à nouveau pour améliorer tes chances de toucher la cible, mais tu te ravises rapidement. Tu en aurais peut-être besoin plus tard et surtout, qui sait comment la malchance interviendrait cette fois. Tu te contentes donc de juste avoir confiance en tes capacités. Tu tournes un peu la tête pour t’assurer que tout se passe sur l’autre front.

Sauf que visiblement, demander à Raeb de se montrer revenait à espérer un miracle. La panthère se détourne de vous ce qui te soulage un peu, mais votre guide décide de prendre les choses en mains alors que ce n’était pas nécessaire. « Raeb. » T’essaies de le rappeler à l’ordre, pas tellement parce que tu t’inquiètes pour lui - même si une part de toi est consciente que son aide serait précieuse pour parvenir à sortir de Perdition - mais parce que t’as besoin de fléchettes pour recharger l’arme à nouveau. Tu le regardes donc, ébahie, lorsqu’il s’élance après le prédateur, alors que toi tu tendais la main pour qu’il te passe des fléchettes supplémentaires. « Mais c’est une blague. » Ton énervement s’entend facilement dans ta voix. S’il arrive à revenir sain et sauf, tu le tuerais toi-même (non), voilà ce que tu te dis. Tu regardes tes trois compagnons d’infortune. « Je peux vous faire confiance pour ramener Raeb ? Rapidement, il a les fléchettes. » Ça ne te fait pas plaisir, c’est évident. Tu n’aimes pas demander à des civils de se mettre en danger de la sorte, peu importe les circonstances. Mais il y a l’ours à gérer en plus de votre idiot de guide. Tu désignes le filet. « Servez vous en sur lui ou la panthère je m’en fiche. Faites attention. Le docteur et moi nous occuperons de l’ours. » Comment ? En espérant que la fléchette que tu as tiré ait suffit à le faire s’effondrer, sinon… eh bien vous improviserez, voilà ce que tu te dis. Tu ne leur laisses pas vraiment le temps de s’opposer au plan, le temps presse. Tu gardes donc le fusil dans tes mains et cours pour retrouver Gavrila pour lui expliquer le nouveau plan - si on peut le qualifier ainsi. T’espères aussi malgré toi de retrouver l’ours, hors de question de courir après deux prédateurs dans la jungle.